Jeudi le 28 mars, je suis au coin de la rue Rocheleau et du boulevard Sainte-Madeleine, attendant la lumière verte pour traverser quand, sans avertissement, un cycliste passe à moins de deux mètres de ma personne, traverse à toute vitesse sur la rouge, de biais, puis poursuit son chemin à contre-courant du trafic automobile. Quatre fautes en cinq secondes. Mais ce n'est pas trop grave : le charmant homme portait un casque de plastique sur la tête pour sa sécurité, hein...
Regardez ces quatre bipèdes, sur la photo : quatre champignons mobiles. Je crois que ces horreurs devraient être réservées aux cyclistes s'adonnant à des compétitions de vitesse. Pas pour des gens qui s'en vont pépères dans les villes en roulant du mauvais côté de la route. C'est un objet laid. Il ressemble à une capuche de champignon. Je pourrais ressembler à un monstre, à un catacylisme, mais surtout pas à un champignon. L'utilisation du champignon, je le devine trop bien, est sans doute le résultat de la propagande de peur de la rectitude politique, se servant de la télé pour imposer leur endoctrinement. Peur de tout ! Danger pour tout ! Et joli petit commerce de la vente de champignons mobiles. À propos, est-ce que ces usagers portent leur champignon dans la maison ? Après tout, en sortant de la baignoire, ils pourraient glisser se cogner la tête contre un mur. Daaaaanger ! Comment diable les gens peuvent-ils se ficher ce truc sur le crâne, alors que c'est si agréable de rouler à vélo cheveux dans le vent, cela même pour les chauves ? La peur, cette nouvelle Divinité ! Notez bien que je ne suis pas le censeur de la vie des autres et que si ces personnes désirent se transformer en champignons mobiles, c'est leur truc. Cela n'empêche pas que c'est un objet laid et qu'il me donne des hauts de coeur. Pouah Pouah Pouah !