Une chose est certaine : le triumvirat comique des années 20 était formé de Chaplin, Keaton et Lloyd. Cependant, peu de gens savent qu'Harold Lloyd fut le plus populaire du trio. Des longs métrages absolument charmants, plein de créativité, de belles idées et, mais oui, parfois un peu de poésie visuelle. Harold avait débuté au cours des années 10, comme ses confrères.
Hors deux films, je ne connaissais rien de la Gloria de l'ère dite muette. Comme dans le cas des autres comédiennes, j'ai évité les courts métrages, mais aussi un film de 1925 auquel on a ajouté de la couleur. Quel est le nom du putois qui a eu cette idée ridicule et horrible ?
Avant ces dernières semaines, le seul film avec Mary Pickford que j'avais vu était une production sonore de 1930. Jamais vue la comédienne dans sa forme classique de jeunesse, avec ses cheveux frisés. Mary Pickford fut la comédienne la plus populaire et la plus aimée de son époque. En découvrant ces productions, on comprend pourquoi : elle était très talentueuse et attchante. J'ai croisé quinze de ses films sur Tube, en omettant les courts métrages de la Biograph. Seulement trois de ces oeuvres n'ont pas connu ma faveur. Les autres étaient sans cesse très bien, et j'ai eu du mal à ne retenir que cinq fantastiques.
Contrairement aux autres comédiennes présentées, Lillian Gish n'était pas une comique. On la surnommait la première tragédienne de l'écran, cela non sans raison. Pour les sentiments, la peur, les inquiétudes, il n'y avait pas plus expressive que mon invitée. Lillian Gish représente en tout temps l'art de la riche expression du cinéma silencieux.
Il y a plusieurs films de Mabel sur MachinTube, mais j'ai volontairement ignoré les comédies de 15-30 minutes réalisées pour Mack Sennett, car mon but était de la voir dans des longs métrages. La manne fut mince : certains films mauvais et d'autres avec des copies sombres et brisées.
Clara Bow débordait de sex-appeal, non pas comme une femme fatale, mais comme une enfant des années folles, de la jeunesse qui préférait le charleston à la musique classique. Elle était jeune, belle, pétillante et très talentueuse, dans l'art si expressif propre à cette époque du cinéma. En une seule séquence, elle pouvait passer de la colère à la joie, de la tristesse au bonheur, se servant non seulement de son visage, mais de toutes les parties de son corps.
J'en ai trouvé cinq et ceci m'a fait réaliser jusqu'à quel point le cinéaste allemand Pabst avait accompli un travail remarquable avec Louise. Eh oui, car dans ces cinq films yankees, elle est une comédienne banale et peu expressive. Il faut préciser qu'elle n'est pas tête d'affiche dans ces productions.
N'allez pas croire que les films muets des années 1920 étaient des produits inférieurs. Pas de doute que ces productions étaient supérieures aux films sonores de 1930 à 1935. Il y avait de la qualité dans la réalisation, des comédiens pouvant communiquer adroitement des états d'âmes par des regards et, mais oui, on croisait des effets spéciaux.
Avez-vous déjà eu la grande chance de voir un extraordinaire documentaire de treize épisodes, de deux heures chacun, à propos d'Hollywood à l'époque du cinéma muet ? Ceci avait été produit par la BBC britannique, pour diffusion en 1980. Ce livre est le compagnon de route du documentaire. Ce dernier présente des chapitres absents du livre (Les films western, par exemple) mais le bouquin contient des éléments qu'on ne voit pas dans le documentaire.
Je ne sais pas si je possède tous les films de Chaplin, mais si ce n'est pas le cas, il ne m'en manque que très peu. Je suis un admirateur depuis longtemps ! J'ai eu la chance, dans le cadre d'un ciné-club, de voir plusieurs de ses films en salle. C'était merveilleux de vivre ces images avec les réactions d'un public.