Lors d'un article précédent, j'avais juré ne plus participer aux salons du livre, qui sont inutiles et m'énervent de plus en plus. Je n'ai pas changé d'opinion. Sauf qu'il y a eu une situation où je croyais que le distributeur me demandait d'être présent quatre jours pour cette cuvée 2019. Faux : une idée de l'éditeur. Quoi qu'il en soit, je lui devais bien ceci, car après avoir décidé de solder mes deux précédents romans, il a changé son fusil d'épaule et va investir pour un autre livre à paraître en mai ou juin.
Voici ces neuf salons. Entre parenthèses, j'indique le nombre de mes présences :
J'ai subi une hyper nuit d'insomnie, ne dormant qu'autour de deux heures trente minutes, ce qui n'était pas idéal pour être présent à ma séance de 10 heures à midi. J'ai cependant pu m'y rendre pour celle de 14 à 16 heures, sachant que ma bonne amie Internet se déplacerait pour me rencontrer.
Les salons du livre, j'ai cessé d'aimer ça il y a longtemps, de ne plus y croire comme outil de promotion. Ce sont des leurres et des manifestations publiques pas profondément au service des livres et de leurs créateurs. Savez qui est le président d'honneur du présent salon ? Le chanteur Daniel Lavoie. Pourquoi diable ? Je ne fais pas le lien entre un musicien et un créateur littéraire. Daniel Lavoie prend la place d'un auteur, un point c'est tout.
Mon horaire : 12 à 14 heures + 17.30 à 19.30. J'ai pu allonger jusqu'à 15.30 la première partie, parce que l'auteur devant me succéder ne s'est pas présenté. C'était la journée des écoliers adolescents. Très bruyants. Certains gentils, mais, en général, un cauchemar pour les oreilles.
Cela implique aussi qu'il faut manger à des heures différentes. En ce jeudi : à 16 heures, car ma présence était réclamée là-bas à 18 heures. Il fallait prendre l'autobus de 17 heures. Autre particularité : il fait encore froid et je ne tiens pas à me présenter au salon avec mes bottes et mon manteau d'hiver. Alors, j'étais vêtu automnal pour une température autour de moins 7 degrés.
Parce qu'en mai 1998, j'ai eu un coup de foudre pour ce salon, pour le public de cette région. D'année en année, j'étais présent, et même en 2004, alors que je n'avais plus d'éditeur. Il y aura donc eu six années de silence abitibien pour moi et je ne pouvais m'empêcher de penser, à chaque mois de mai, que j'aurais pu être là-bas.
Voici l'autobus de la compagnie Maheux. C'était la première fois que j'avais recours à cette compagnie. Un véhicule plus imposant que la norme, plus haut. Quelle joie d'y pénétrer et de sentir l'air climatisé !
À 16 heures 30, il y a une pause dans le voyage, si les passagers désirent se dégourdir les jambes, manger un morceau. Le point choisi est Mont-Laurier, la dernière ville d'importance avant de traverser la réserve faunique.
En entrant dans ma chambre, j'ai souri d'aise : l'air climatisé avait fonctionné toute la journée. Je craignais de me coucher dans une fournaise. J'ai placé mes vêtements et me suis lancé immédiatement dans le lit. Le réveil était prévu pour 7.30, mais je me suis tiré de mes draps (douillets) deux heures plus tôt.