D'abord : un titre typique d'un éditeur. Avoir écrit "Le naufrage de l'Essex" n'aurait pas été vendeur, mais indiquer Moby Dick le devient. Une traduction d'un livre américain de Nathaniel Philbrick, publié en 2000 par Lattes.
En 1820, un baleinier part de la côte est américaine pour aller chasser le cachalot dans le Pacifique. Il se passe alors quelque chose de très rare : la bête poursuivie cherche vengeance et attaque le navire Essex tant de fois que le voilier coule. L'équipage est rescapé sur trois barques et est perdu au milieu du Pacifique, erre cinq mois, avec peu de vivres. Plus de la moitié de cette vingtaine d'hommes périra, morts de faim et de soif, alors que les survivants n'auront d'autre choix que de manger les cadavres. Les deux navires qui accueillent les rescapés voient des hommes squelettiques, à demi fous.
L'auteur met en contexte cette pêche à la façon d'un historien. C'est riche en renseignements et le contexte d'époque est fort bien cerné. Avant tout, son récit est digne d'un grand roman, plein d'émotions. Le livre tient en haleine et nous vivons le drame des survivants. Ayant terminé ce bouquin, en quelques jours, j'ai ai relu des passages immédiatement et le drame de l'Essex ne m'a pas quitté pendant plusieurs semaines.