L'idée de fréquenter le prestigieux Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières ne venait pas de mes parents, mais de moi. Je croyais à toutes les foutaises à l'effet que c'était un lieu supérieur aux écoles publiques. Je ne savais pas qu'il s'agissait d'une institution en déclin, portrait archaïque d'une époque qui n'était pas celle de 1968 à 1971, années de ma présence en ce lieu. D'ailleurs, dès l'année suivant mon départ, le séminaire allait alléger ses règlements, que j'avais trouvés presque militaires lors de mon séjour. Je dois dire que je n'étais pas préparé à affronter de telles études : personne ne m'avait jamais montré à étudier quand j'étais enfant. Au séminaire, il fallait le faire, sinon... Ce qui m'est arrivé : doublé ma première année, passé la seconde de justesse, puis doublé la troisième, au moment où la direction a dit à mon père que j'aurais avantage à poursuivre à l'école publique.
Je n'aimais pas l'esprit masculin-sportif présent au séminaire, l'idée de l'élitisme social toujours de mise chez les profs et chez beaucoup d'élèves. Je détestais les règlements pointilleux, les messes obligatoires et apprendre le Latin (un cau-che-mar !). Après quelques mois, je ne ressentais aucun plaisir à me rendre là et je me suis mis à détester l'instruction. Je n'ai gardé aucun bon souvenir du séminaire. Aucun professeur n'a éveillé en moi quoi que ce soit d'important. C'est pourtant au séminaire que j'ai connu deux gars qui allaient être des amis fidèles pendant des décennies. Ce mauvais souvenir perdure chez moi et quand je passe devant le séminaire, j'ai des pensées de dégoût en me rappelant l'adolescent malheureux que je fus entre 1968 et 1971.
Commentaires
L'école publique m'a permis de m'épanouir, même si je demeurais un cancre. J'en parlerai un jour.
Pour le séminaire, c'était l'époque Woodstock, de plus. Alors, la cravate et la chemise blanche, hein... (Rires) Merci pour ce témoignage. C'est gentil.
J'ai aussi fait mes études secondaires dans un institut privé. C'était un peu la même atmosphère. On été soumis à une discipline pour le moins difficile à supporter. Mais, j'avoue qu'on a bien résisté et que les profs n'ont forcément rigolé tous les jours avec nous. Ceci étant, j'y ai trouvé trois ou quatre profs qui m'ont marqué (en philo et Français, par exemple).
Me voilà rassuré. Merci,
Bonjour Mario,
A ma connaissance pas de problème avec le format MP3. J'ai même été aider par le régulateur il y a deux ans pour passer sur la plateforme en MP3....Seuls les blogs portant beaucoup de graphisme qui mangent de la mémoire ont été inquiétés il y a trois ans et invité à partir....sinon tout est calme et bien convivial...pourvu que ça dure !
Bonne fin de journée....