J'ai toujours aimé les surnoms, car je crois qu'ils sont plus près des caractéristiques des gens que les prénoms choisis à la naissance. Certains surnoms collent au mode de pensée de l'individu, à ses qualités ou défauts, à ses attributs physiques. Beaucoup de personnages de mes romans portent des surnoms (Gros Nez, Moustache, Caractère, Sweetie, etc.) Malheureusement. au cours de ma jeunesse, personne ne voulait me donner un surnom ! Le seul véritable que j'ai eu, je me l'étais attribué après un coup de foudre pour le groupe musical Madness. Comme j'en parlais tout le temps et que je chantais sans cesse leurs chansons, les gens de la station de radio CIGB-FM, pour laquelle je travaillais à ce moment-là, m'ont surnommé Madness. Même le grand patron était de la partie ! J'avais beau communiquer ma fierté à mes connaissances extérieures, le surnom n'a jamais levé auprès d'eux. J'ai eu un second surnom auprès des gens de la tournée des salons du livre : Mario B. C'est ce que je signais comme dédicade de mes romans.
Voici les trois surnoms les plus inoubliables que j'ai connus :
Mao. Pas que le garçon était un admirateur du dictateur chinois, mais tout simplement que les lettres M A O étaient celles des initiales de son véritable nom : Marc-André Ouellet.
Baraque ! Baraque Bergeron, de plus. Un autre garçon croisé à l'école. Je trouvais que c'était un surnom lui allant très bien, surtout parce qu'il avait l'air négligé. Je donnerai le surnom de Baraque à un des principaux personnages de mon roman Les fleurs de Lyse.
Un joueur de baseball de l'équipe senior de Trois-Rivières, édition 2004, portait le nom de André Noël. Son surnom : Joyeux. Joyeux Noël !
Parlant de baseball, il y a une véritable galerie folklorique de surnoms dans l'histoire de ce sport. Ci-haut : la carte 1987 de Dennis Boyd, surnommé Oil Can : le récipient d'huile, ou la conserve d'huile.
Commentaires
À l'adolescence, j'avais un ami que mes copains et moi nous surnommions Pépère. Un jour, il a refusé avec insistance.
Il y a une dizaine d'années, j'ai rencontré mon ancien patron de la station de radio et il m'a dit : "Salut, Madness". Ça m'a fait plaisir !
Je dois certainement avoir un physique passe-partout, puisque je n'ai jamais eu de surnom. Mais, j'avoue que je n'aurais sûrement pas aimé. Surtout que certains surnoms sont certainement un peu difficiles à porter...