Au cours de mon enfance, j'avais le plus curieux loisir que l'on puisse imaginer pour un p'tit gars : explorer la ville de A à Z, à vélo. J'avais des cartes de Trois-Rivières, Trois-Rivières-Ouest et du Cap-de-la-Madeleine et à chacun de mes retours, je coloriais la rue ou les rues parcourues au cours de l'après-midi. Systématiquement ! Pour y arriver, je parcourais des distances très appéciables. Seul ! Toujours seul ; aucun ami pour m'accompagner dans mes voyages de Grand Explorateur. Je connaissais toutes les rues de la ville, tant et tant que j'aurais pu surpasser un chauffeur de taxi chevronné dans un concours pour situer les rues.
Mon vélo était anachronique : un petit 20 de fille ! Il était vert et, bien sûr, autour de 1965 et 1966, cette déjà antiquité s'était modernisée avec le nec plus ultra de tout enfant cycliste : le siège banane et les poignées (Guidon) Mustang. Chic et confortable !
Aujourd'hui, quand je vois un petit garçon à vélo, je ne peux m'empêcher de penser à mes aventures de jeunesse, même si je trouve que les enfants de ce 21e siècle perdent un bel aspect de la vie de cycliste quand leurs parents les affublent de ces ridicules et affreux casques de plastique.
Ce n'est pas moi, sur la photo ci-haut. Mais cela aurait pu, d'autant plus que le petit copain a un gant de baseball accroché sur ses poignées Mustang.
Commentaires
Même pas une carte nationale d'identité !
Passer de la France en Belgique et réciproquement, était facile si on habitait les régions frontalières, du moins avec la Belgique et le Luxembourg...
Ah, mais moi, je n'ai jamais changé de pays à vélo !
Est-ce que t'avais un passeport ?
Oh mais c'est marrant ça, parce que moi aussi, gamin, je faisais du vélo, je parcourais la campagne à la sortie de la ville et je me retrouvais en Belgique qui était à moins de dix kilomètres, et je m'enfonçais un peu dans ce pays...
Par contre, la première fois, j'ai eu un peu de mal à en sortir car c'était la partie néerlandophone (Flandres) où j'étais et ils sont pas copains avec la partie francophone (Wallonie) et donc sur tous les panneaux bilingues de signalisation le français était barré de noir...