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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 27-01-2015 à 07:34:44

Les chemins de l'écolier

 

Au cours de mon enfance, je n'ai fréquenté qu'une seule école, cela pendant sept ans (L'année suivante, le nombre était réduit à six...). Non, mes petits jeunes z'amis : pas question d'autobus scolaire pour me laisser à ma porte et me prendre chaque matin : il fallait marcher ! Même adulte, la distance me semble longue. Un peu plus d'un kilomètre, ce n'est pas tragique, mais pour les jambes d'un gamin de six ans, c'était une aventure. D'ailleurs, au cours de mes premiers jours d'écolier, je m'étais perdu et c'est l'amoureux de ma grande soeur qui m'avait sauvé la vie.

L'école St-Eugène, pour garçons seulement, était située deux côteaux plus haut que ma maison. Il fallait grimper... mais pour le retour : très amusant, d'autant plus que c'était plein de côtes pour glisser sur le dos, au cours des mois d'hiver. Les rues étant parallèles dans le quartier, j'avais vite compris qu'il pouvait y avoir autant de chemins pour me rendre à l'école qu'il y avait de rues. Je ne m'en privais pas ! Il va de soi que le chemin orné d'or était celui de la rue Saint-Valère, à cause de la présence d'un dépanneur, pour acheter des bonbons et, joie suprême, se procurer des cartes de hockey pendant les mois froids. Un long escalier reliant deux côteaux était le moment le plus pénible... Le soir venu, les garçons lui tiraient la langue en glissant à ses côtés.

Cet escalier est toujours là, mais la végétation a envahi les lieux où nous glissions. L'école survit et porte toujours le même nom. Je le souligne car, au Québec, il y a une tendance à faire fi de l'histoire et de la tradition en changeant les noms religieux (saints, particulièrement) par des expressions vagues de la religion politiquement correcte, qui est mille fois plus laide que le catholicisme. L'école a peu changé : même couleur. Un de ces jours, je vais me décider et entrer, pour une bouffée de nostalgie, puis j'emprunterai les multiples chemins jusqu'à la maison de mes parents, même si le petit dépanneur de la rue Saint-Valère n'existe plus pour mes bonbons.

 

Commentaires

MarioB le 28-01-2015 à 15:19:45
Pour marcher, je marchais. Comme j'ai écrit dans l'article, j'ai refait le même trajet, il y a quelques années, et j'avais trouvé ça loin !
Nikole-Krop le 28-01-2015 à 14:13:52
À notre époque, les enfants marchaient beaucoup, jouaient dehors, ils ne se posaient pas la question, c'était une vie normale. Les temps changent.