En ce mardi 14 avril, il m'est arrivé une mésaventure inédite depuis que j'écris des romans. Avant de vous la raconter, une mise en contexte s'impose.
J'écris à la main le premier jet. Quand un chapitre est écrit, j'ai l'habitude de commencer à taper le texte dans un fichier informatique. Mes feuilles amovibles sont dans un petit machin, avec mes notes de parcours, etc. C'est ce que j'ai toujours sur moi, même quand je sors. Depuis lundi, la température est plus chaude et j'ai recommencé à me rendre écrire au parc du Moulin, même si mon banc favori est entouré de neige.
Ce mardi était chaud (10 degrés, environ), mais venteux. Installé sur mon banc, je sors une feuille blanche que j'installe sur mon truc en carton dur. Puis je dépose le machin à mes côtés et, tout de suite, il part au vent. Pas d'un bloc, mais en s'ouvrant, si bien qu'une quarantaine de feuilles s'envolent. Je pars tout de suite à leur poursuite, glisse sur la petite côte enneigée, ramasse tout ce qui est à ma portée, à toute vitesse, la plupart des feuilles étant tombées soit dans la neige, soit dans la gadoue. Je ne prends pas le temps de tout remettre en ordre et chiffonne les feuilles contre moi. Certaines feuilles ont eu le temps d'être poussées dans l'étang, où il y a encore une mince glace, avec de l'eau flottante. J'ai facilement mis la main sur celles près du sentier, mais d'autres étaient beaucoup plus loin. Qu'à cela ne tienne, je me lance sur cette glace, mes chaussures absorbant l'eau très froide et j'ai pu ainsi mettre la main sur une dizaine de feuilles. Cependant, en remontant vers mon banc pour mettre tout ça pêle-mêle dans mon sac, j'ai vu que quatre ou cinq feuilles étant encore sur l'étang, mais beaucoup trop loin pour que je m'y risque. Elles sont perdues, car je ne les imagine pas passant 24 heures dans l'eau froide ou sur la glace fondante.
De retour chez moi, j'ai tout sorti du sac, pour classer selon les chiffres indiqués dans le coin droit, mais je me suis rendu compte que certaines feuilles étaient dans un état lamentable, d'autres à moitié mouillées ou salies. Une quinzaine de feuilles sont mises à sécher et le résultat ressemble à ce que vous voyez ci-haut. Comment diable vais-je réussir à relire ce texte pour le copier sur mon ordinateur ?
Demain (Mercredi), je vais classer comme il faut les feuilles pour voir combien j'en ai perdues. Ceci ne me causera pas un grand problème, car s'il manque une feuille, je peux deviner ce que que j'avais écrit. Cependant, il n'aurait pas fallu que le vent souffle plus fort. Il n'y a pas eu de témoins. Je serais alors passé pour le pire des cinglés, en marchant sur cette glace mince et dans l'eau !
Grrr ! Grrr ! Grrr ! Maudite soit la guerre, et toi aussi, Red Baron !
Commentaires
J'ai recommencé à taper le texte sur mon ordinateur et il y a des feuilles difficiles à lire.
J'adore, désolée
C'est bien la première fois qu'une telle chose m'arrive ! En fin de compte, après avoir replacé tout ça, je n'ai perdu que deux feuilles, mais il y en a beaucoup devenues illisibles.
Je savais que tu étais maladroit !!!! oups ... mais pourquoi emmener tant de feuilles déjà écrites, ne peux tu pas prendre que quelques feuilles blanches pour y déposer tes idées ? si tu recommences = punition 100 lignes
-Je ne dois pas laisser mes feuilles à
l'air libre ...
Biz mon Mario !...
C'est vrai ?
(Et oups pour la fôôôte que je fis ...)
Un héros trempé ! Il fallait voir les feuilles voler et moi, courir comme un dingue. Merci vous deux.
Nikole : Bou Hou Hou !
Bonsoir Mario,
L'aventure dans l'aventure ! C'est un comble pour un écrivain et peut-être un pléonasme ?
Bref cette fois ci c'est toi le Héros ! Bonne fin de soirée....
Ecrie un roman est une aventure ! Mais, bon, dix publications, ça vaut la peine de se démener ! Bravo !
Mais on le savais déjà que tu l'étais, cinglé, Mario... :- ))))