Quand j'étais petit, je faisais de l'insomnie. Rare, non ? Ma chambre était voisine à cette grande pièce qui était à la fois cuisine et salle à manger, où régnait un téléviseur. Quand je me mettais au lit, à 20.30 heures, j'entendais la télé à tue-tête. Parfois, je me levais à 22 heures et, obligatoirement, ma mère ou mon père me demandait : "Comment ? Tu ne dors pas encore ?" Pas tant que ce machin se faisait entendre, si bien qu'à huit ans, j'étais un enfant qui s'endormait après minuit. Une autre épine à ma situation : mon frère adolescent, partageant ma chambre, et qui ronflait. Vraiment très fort. Résultat ? Ado, j'étais insomniaque.
Déjà, j'écrivais et je préférais vivre la nuit. Un point commun de ma vie entière : je déteste le bruit. Seule la nuit m'offrait le calme dont j'avais besoin. Conséquemment, j'avais un mal fou à me lever le matin pour me rendre à l'école. J'ai vécu des suspensions à cause de mes retards, de mes absences. La même chose s'est produite sur le marché du travail, où je cherchais coûte que coûte des emplois du soir ou de nuit. Je souligne que si je mettais un temps fou à m'endormir, quand le processus était en route, rien ne pouvait me réveiller, pas même les deux réveille-matin qu'il y avait dans ma chambre.
Ça s'est poursuivi, avec des périodes sereines, mais d'autres où je me détestais d'être ainsi. Sans risque de me tromper, la culbute casse-cou de passer 24 heures consécutives sans dormir, je l'ai fait des milliers de fois. Pas des centaines : des milliers. Je le fais encore, selon les circonstances. Avec le vieillissement est apparu une autre forme : je dors par séquences. Une heure trente, par exemple, puis les trois suivantes à chercher à m'endormir. Cela est suivi d'un autre deux heures de sommeil et de trois sans le retrouver. C'est très épuisant !
Aujourd'hui, j'avoue que j'accepte beaucoup plus sagement ce que je suis, d'autant plus que j'ai un jour décidé de ne plus avoir d'emploi et de me consacrer à l'écriture. La nuit m'appartient enfin librement, mais quand je me mets au lit, j'ai toujours la phobie de craindre de ne pas m'endormir.
Commentaires
Ça a ouvert la discussion !
Bonjour Mario.Oui,nous sommes inégaux face au sommeil.Certains ont besoin de six heures,d'autres de 9 heures pour être en forme.Une infime partie de personnes n'ont besoin que de 6 heures.La durée moyenne se situe entre sept et huit heures pour les adultes..et 10 heures pour les enfants.En ce qui me concerne, je dors 7 heures d'affilée minimum par nuit voire 8 heures.Dans le noir,volets clos et fenêtre entrouverte été comme hiver/jamais de chauffage dans ma chambre.J'aime bien profiter également de mes soirées -mais sans grever (sauf exceptions) le temps de sommeil dont j'ai besoin- aussi des p'tits matins et journées d'autant plus après de bonnes nuits réparatrices.
Si vous ne voulez pas dormir la nuit,c'est votre droit le plus absolu.Je ne suis pas dogmatique.Simplement j'ai pris votre titre pour argent comptant même s'il est contradictoire avec la suite de votre propos.J'en fais état sur mon précédent commentaire.Si c'est un choix délibéré de ne pas dormir la nuit pourquoi l'assimiler à un combat? J'avoue être un tantinet perplexe.
Ne sachant pas si c'était du lard ou du cochon j'ai simplement voulu apporter mon aide à votre "combat" si réel combat il y avait (pour vaincre vos difficultés pour trouver le sommeil/insomnies/nuits hachées,etc.).
Néanmoins,au risque de vous déplaire mais sans vouloir vous offenser,je ne crois pas du tout que le fait d'essayer de moins dormir,volontairement ou non,évite certains écueils liées au manque de sommeil.Les personnes en manque de sommeil (que ce manque est volontaire et orchestré délibérément ne change rien à la donne) s'exposent à de nombreuses maladies diverses et variées.
Ceci dit..indéniablement chacun est libre de sa façon de vivre la nuit & le jour.
Très bon lundi à vous.
Eh bien quasiment tout comme Nikole ! Mais je m'endors bien plus tôt qu'elle, sinon c'est l'angoisse pour le lendemain en cours !
Mais en effet, le tout petit matin est une belle période de la journée : le monde nous appartient davantage, puisque tous les autres dorment !
Je ne peux pas dormir dans une pièce où la porte, la fenêtre et les volets sont fermés !
Mais... je commence à connaître des moments d'insomnie, réveil entre 2 et 3 heures du mat', rendormissement environ une heure plus tard.
Alors vive la sieste les jours où je peux ! J'adore la sieste. As-tu tenté ?
En effet : chaque personne a son propre sommeil. Merci Nikole.
En cas d'insomnie, je vais tenter la laitue !
Je m'endors avec une facilité déconcertante, mais je ne me couche que quand je tombe de sommeil. Et ce peut être à 3h du mat. Mais je ne dors vraiment bien que volets ouverts, donc pas dans le noir, et le plus souvent la fenêtre ouverte à la fraîcheur, et, le matin, au chant des oiseaux. J'ai aussi tendance, le soir ou la journée, à piquer facilement du nez, quand je ne travaille pas,s'entend. Tout ça pour dire que le sommeil et la veille sont vraiment affaire de personne.
J'ai toujours considéré que les moments les plus intéressants de la vie etaient la nuit et le matin. Mais alors, il faudrait pouvoir dormir, au mons un peu, l'après-midi.
la laitue ? Soit ! ... :-) L'alcool, parfois aussi ... :-)
Merci pour ces renseignements, mais je crois que la plupart ne me concernent pas. Dès l'instant où tu l'acceptes, qu'il s'agit de ma façon de vivre, je crois que ces écueils sont évités.
Pour rien au monde je ne voudrais dormir la nuit, car je sais que je raterais la plus belle partie de la journée. Cependant, en été, c'est difficile de trouver le sommeil, à cause du bruit, de la chaleur, du soleil que se lève tôt (4.15 AM, en juin). Au cours de l'hiver, je peux me coucher à 7 AM et il fait encore noir.
Bonjour Mario...Les conditions pour bien dormir n'étaient pas réunies dès le départ.Dès l'enfance.
Dormir dans le noir absolu (et silence) est capital pour bien dormir.Tant du point de vue de la qualité du sommeil que pour la santé.La lumière perturbe nos horloges biologiques qui sont réglées comme du papier à musique.
Quand la lumière baisse (a fortiori dans le noir complet/nuit noire) le taux de notre mélatonine augmente favorisant ainsi nos rythmes de sommeil.
La lumière est un perturbateur du sommeil:c'est un facteur qui peut aussi générer un état dépressif ou anxieux.Le manque de sommeil constitue une porte ouverte à l'obésité et au diabète,etc.Les travailleurs de nuit sont souvent en surcharge pondérale (sans vouloir généraliser bien sûr)
Un dérèglement physiologique du cycle réparateur en entraîne un autre et ainsi de suite.Le sommeil est capital pour se régénérer et recharger nos batteries.
"La nuit m'appartient" dites vous..vraiment?
"Le combat de ma vie:dormir" vous dites aussi.
Vous avez pris le parti de laisser les choses en état afin de consacrer le temps dévolu au sommeil en travaux d'écriture?
La crainte de ne pas s'endormir peut devenir effectivement une phobie.
Un truc sain et naturel:manger des laitues le soir.
Son suc est très riche en lactucarium qui favorise l'endormissement.
Si j'ose:Bonne nuit à vous..enfin pas tout de suite attendez ce soi pour ce faire. :-D