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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 02-07-2015 à 00:40:50

La vie musicale en Nouvelle-France

 

 

Depuis toujours, 75 % de mes lectures sont des livres d'histoire. J'aurais pu en avoir ras-le-bol suite à mon doctorat, mais ce ne fut pas le cas. Le livre suivant est le plus mauvais que j'ai croisé, en histoire.

 

 

Il m'a été donné lors d'un salon du livre, en mai 2003, parce qu'il avait été endommagé dans le transport. Je l'ai feuilleté, pensant "Oh... Je crois que je n'aimerai pas ça..." De ce fait, je ne l'ai lu que cette année, au compte-gouttes. Il a passé une décennie dans ma bibliothèque, sans que je ne l'ouvre.

 

 

Le sujet, pourtant, avait tout pour m'intéresser : la musique à l'époque de la Nouvelle-France. Cependant, 281 des 446 pages sont consacrées à la musique dans les communautés religieuses. Beaucoup trop ! D'autant plus que les auteurs se répètent sans cesse. Par exemple, ils parlent de la musique dans toutes les communautés, une à la fois, alors que de façon générale, ces hommes et femmes faisaient la même chose. Il aurait fallu synthétiser un peu plus. J'ajoute que les deux signataires ont souvent le défaut de parler trop de la technique musicale. Si vous n'êtes pas musicien, il y a 100 % de chances que ces passages soient de la science-fiction pour vous. Enfin, ils ont utilisé toutes les sources d'époque, alors que certaines étaient d'un mince intérêt.

 

 

La partie "Musique chez le peuple" est davantage intéressante. Comme en France, il y avait des bals chez les "gens de bien". On pouvait aussi compter sur des professeurs de musique et de danse. Il y a un répertoire des instruments et livres de musique en vogue dans la colonie, les mêmes qu'en France. Le répertoire est aussi commun. J'ai apprécié la présence d'instruments chez diverses personnes. De quelle façon les auteurs ont-ils pu trouver cela ? Par les inventaires après décès. Les notaires étaient tenus de prendre en note ce que les disparus possédaient dans leurs habitations. Alors, on croisait des tambours, claveçins, luth, etc.

 

 

Un extrait qui m'a fait sourire. Une religieuse parle du chant de cette charmante façon :

 

 

Au choeur : lentement, posément et gravement.

À l'hôpital : vite, c'est-à-dire fermement.

Au parloir : légèrement et comme en passant.

À la récréation : gaiement et gracieusement.

 

 

L'illustration de la page couverture est particulière : c'est un morceau de guitare, découvert lors de fouilles, au cours des années 1990, sur un site qui était, au 18e siècle, un pavillon de repos pour des séminaristes. Un lointain ancêtre y avait gravé une demoiselle jouant du violon. Cliquez pour agrandir et mieux voir.

 

 

 

 

Référence : La vie musicale en Nouvelle-France, par Élisabeth Gallat-Morin et Jean-Pierre Pinson, Éditions du Septentrion, 2003.

 

Commentaires

MarioMusique le 19-07-2015 à 09:01:33
Il y a un ensemble musical qui se consacre à cette musique. Je crois qu'ils portent le nom de Violons du Roy.
lulette le 19-07-2015 à 08:15:31
En effet, "Musique chez le peuple" semble être la partie plus intéressante. Je pense qu'il aurait fallu un CD d'accompagnement pour que le lecteur rentre réellement dans le sujet, non ?