J'ai toujours en ma possession deux bulletins scolaires des jours de mon enfance : ceux des années 1967-68 et celui que je vous présente, de 1966-67 alors que j'étais en sixième année du cours primaire, avec mademoiselle Huguette Alain comme enseignante. J'en étais amoureux ! Elle ressemblait à Cléôpatre, avec son toupet. Je l'ai tant aimée que je l'ai évoquée dans mon roman Contes d'asphalte.
J'étais un élève discret, souvent dans la lune. Comme dans le cas de beaucoup d'enfants de jadis, et même pour ceux d'aujourd'hui, la seule chose qu'on ne nous enseignait pas à l'école était : comment étudier. Personne ne m'a jamais montré. Les notes, à gauche, ne laissaient pas deviner mon avenir. En français, en rédaction, j'avais obtenu quatre C. Pas de quoi être publié ! La note globale était cependant de 78 %. 73 % en arithmétique ? Quel miracle ! Notez la section "Autres matières" : j'ai débuté avec un F (moins de 50 %) et au bulletin suivant, j'avais un B (80 à 90 %) Quel bond prodigieux ! Je me demande ce qu'était cette science mystérieuse... Moche en religion, cependant.
À droite : les jugements de mon amour relativement à ma petite personne. Pour lui plaire, je suis passé de peu sociable aux jeux à "Bien". J'ai aussi débuté comme mauvais étudiant pour terminer "Assez bien." Rien d'autre ? Pas de baiser, madamoiselle Huguette ?
À l'endos : j'apprends que j'avais raté deux journées d'école. Il y avait aussi un espace avec les signatures de mon père. Nous étions tenus de faire signer les bulletins et de les rapporter à l'école, afin de prouver à la direction que nos parents étaient au courant. La terreur de beaucoup d'enfants. Pas mon cas : mon père s'en fichait.
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Commentaires
Je crois que j'en ai de mon adolescence aussi, alors que je récoltais 21 % en math's !!!
Ah j'aime ce genre de documents, pour ce qu'en dit Nikole, notamment ! Pour moi, c'est mon père qui s'est chargé d'archiver tout ça pour nous. Me concernant, ce qui revenait souvent était "trop de bavardages", et "brillante mais n'exploite pas ses capacités", et au fond, ça n'a pas changé !
J'ai une tendance à conserver certains trucs. À l'adolescence, j'étais un étudiant médiocre et rien, profondément rien, ne laissait présager que j'obtiendrais un jour un diplôme doctoral.
Je n'ai pas gardé de bulletins de notes avant la fin de mes études secondaires. Tout simplement, parce que je n'y ai pas pensé ! Je me souviens seulement d'être progressivement passé du statut d'élève très moyen à celui de bon élève. Question de motivation grandissante sans doute ...
En effet, ce n'est pas tellement plus grand quand on clique dessus ! Je ne m'étais pas rendu compte.
J'ai une boîte, chez moi, remplie de trucs de mon enfance et de mon adolescence.
(Ah manque des majuscules et y'a des petites coquilles: pardon ...)
C'est drôle ce que tu nous montres là, parce que pas plus tard qu'hier je suis tombée sur mes bulletins de 3e (dans des vieux papiers, et sans chercher, comme d'hab ... ah, la stupéfaction, par ailleurs, de retrouver dans une boîte oubliée de papiers de ses parents !!! mais c'est une autre histoire)
Toujours très intéressant la lecture de bulletins, quand on sait ce que l'élève est devenu ensuite ... très intéressant -d'autant que parfois les souvenirs ne cadrent pas avec ce qu'on dit de soi).
en revanche pour le consulter ton bulletin, c'est coton : parce que si on clique ça ouvre à peine plus grand ! :-(