Le temps de fermer mon cahier, de sortir un second de mon sac, de l'ouvrir, de prendre le stylo, un nouveau roman était en cours de création. J'avais trois choix d'idées. J'ai choisi celle-ci il y a environ une semaine. Voici quelque chose que je n'ai jamais fait et qui m'a semblé à risque, du moins jusqu'à ce que je modifie l'approche.
Vous savez, depuis 1992, j'ai tout pris en note, tout conservé, même des petits trucs anodins comme les cocardes des salons du livre. J'ai noté les chiffres de vente, les dates des salons du livre, celles de la création des romans, mes démarches, etc. Ce que je n'ai pas noté, je ne l'ai pas oublié. Peu de gens peuvent imaginer que dans le cadre du métier d'écrivain, il y ait eu une élongation musculaire lors du salon du livre de Rimouski en 1999 et qui a duré six mois. Et la femme qui avait acheté une seconde copie de mon premier roman parce que son chien avait pissé sur sa copie initiale ? Et l'hôtel de passe de Montréal ? Et la touchante jeune adolescente qui désirait des conseils pour devenir poète ?
Écrire une autobiographie serait me situer au niveau du blogue. Or, il en existe un, qui est dans mes liens sous le titre de Mario Romancier. De plus, ce serait prétentieux.
Il fallait trouver l'idée pour transformer tout ça en roman. Il y aura donc deux narrateurs : l'âme et l'esprit. D'ailleurs, ils ne s'entendent pas du tout. L'âme est grandiose, majestueuse, un peu guindée, alors que l'esprit est populo et mal engueulé. Les seuls dialogues du roman vont mettre en vedette ces deux-là. avec de nouveau des échanges ne dépassant pas quatre répliques. Il faut que ce soit amusant. De plus, je ne me nommerai pas dans le texte. Enfin, les chapitres auront quinze pages et représenteront chacun une année de mon aventure.
Le titre actuel est : Comment devenir un romancier impopulaire, ignoré et cynique ?
Commentaires
Merci. C'est cependant une idée pleine de pièges,
J'aime l'idée.