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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 03-10-2015 à 00:54:06

Des nouvelles du roman : Corrections

 

Je viens de terminer la première phase de corrections du prochain roman à paraître je ne sais trop quand, mais peut-être en novembre. Ce travail a été l'oeuvre d'une femme dont c'est le métier. Ce qui me paraît bien est qu'elle est étrangère au texte. Pas mon cas! Elle voit donc des erreurs que je n'ai jamais notées.

Je me suis frotté à quatre éditeurs au cours de ma vie, et chacun avait sa propre méthode pour revoir les textes, bien qu'il existait des points communs. Chez Marcel Broquet, c'est la méthode téléphonique, plus directe et chaleureuse, mais difficile pour une personne comme moi qui a un vieux téléphone, devant garder le récepteur coincé entre mon oreille et ma joue, tout en écoutant la femme et en apportant les modifications avec un seul doigt. Après deux heures : oreille rouge et torticolis. C'est aussi la première fois que j'ai une réaction à propos du roman, un moment toujours précieux pour un auteur.

Elle ne cherche pas la petite bête noire, mais a une réaction de lectrice qui, peut-être, ne comprendra pas ce qui était limpide à mes yeux. Dans mon cas, et je m'en vante : aucune phôtes ortograffique ni de sindaxe ni de grandmèreverticale. Exemples de trucs qu'elle a notés et que je ne voyais pas. Parlant d'un peuple amérindien, j'écrivais le mot Soldat. Elle prétendait que Guerrier serait plus juste. Elle a eu raison. Une phrase, dans les premières pages, lui est apparue confuse. Pas à mes yeux, mais face à son explication, elle avait de nouveau raison. D'ailleurs, on a rencontré un mal fou pour la remplacer. Aussi, mes livres sont toujours au temps présent, sauf que j'avais un passage, un seul, écrit au passé, ce que je trouvais logique car j'évoquais des faits s'étant déroulés des mois plus tôt. Sauf qu'elle m'a dit que ces deux paragraphes paraissaient incongrus dans l'ensemble. Bonne observation : tout a été remis remis au présent.

Un ex-éditeur m'a dit que j'étais un "auteur facile", car je ne refusais aucune de leurs suggestions. Pourquoi le ferais-je ? Ces gens-là sont des pros, qui connaissent leur métier. Dans le cas du roman à venir, il se déroule au 17e siècle et j'insistais pour ne pas utiliser des mots qui n'existaient pas. Bébé, par exemple, qui est un mot du 19e. Certains mots ont fait sourciller la correctrice, mais elle n'a rien enlevé, comprenant mon intention. Le seul cas : elle voulait remplacer Harangue par Discours, alors que je lui ai dit que dans le cas des Amérindiens, Harangue était le terme utilisé dans les récits de cette époque.

Le texte corrigé (autour de six heures au téléphone) sera envoyé à l'éditeur, qui transformera le texte informatique pour lui donner la forme qu'il aura lorsqu'il sera publié. Ce travail fait, l'ensemble retournera entre les mains de la correctrice, pour une dernière lecture et des corrections, s'il y a lieu, avant de passer à l'étape de l'imprimeur. Deux seules corrections me paraissent un peu minces, mais cette femme, Lorraine, accomplit du très bon travail. 

 

Commentaires

MarioB le 06-10-2015 à 18:04:07
J'en fais toujours part. Merci,
gegedu28 le 06-10-2015 à 09:20:39
Bonjour Mario,

Merci de ton passage chez moi, sur mon blog je voulais dire, LOL.

Tu t'apprêtes donc à sortir un roman, bien !

J'espère que tu nous en feras part lors de sa publication, et qu'on pourra se le procurer facilement, bref tu nous donneras la démarche à suivre !

Allez, bonne continuation.

Cordialement,

Gégédu28
MarioB le 05-10-2015 à 18:39:34
Il m'est arrivé une mésaventure semblable dans un article pour un livre d'Histoire. Mon prof a changé des mots sans m'avertir, jetant son propre style mêlé au mien.

Avec les éditeurs, une telle chose n'est jamais arrivée.

Merci pour cette participation.
Florentin le 05-10-2015 à 14:20:50
Il fut un temps où la frappe et la correction des articles que l'on envoyait aux journaux se faisaient à la main par des employés ad hoc. Ce qui me mettait en rogne, c'est de relire ensuite mon texte dans le journal avec des fautes que je n'avais pas commises ou des omissions de paragraphes pour faire tenir l'article dans l'espace prévu. Je me méfie, comme de la peste, des correcteurs. Mais, bon, je n'ai jamais écrit de livres, je n'ai fait de livraisons qu'à des journaux ou revues...
MarioB le 04-10-2015 à 05:48:55
J'ai horreur de tous les téléphones ! Plus que souvent, je ne réponds pas quand il sonne ou je le débranche.


Les éditeurs apprécient que je ne fasse pas de vague. La raison est indiquée dans l'article, et il faut aussi comprendre qu'ils investissent de l'argent pour la mise en marché d'un livre et qu'ils désirent le meilleur produit possible. En quelque sorte, le texte devient à la fois leur livre et le mien. Alors, il vaut mieux collaborer avec amabilité.
Grand-Langue le 04-10-2015 à 05:09:49
Il est peut-être temps d'investir dans un poste téléphonique plus ergonomique, le choix ne manque pas!


Pour revenir à l'essence de votre billet, je me demande comment je réagirais face à aux propositions de l'éditeur. J'ai l'impression que votre attitude est la bonne!


Grand-Langue