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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 23-11-2015 à 14:54:34

Lecture : Samuel de Champlain

 

 

Un ouvrage sur les premiers séjours de Samuel de Champlain en Nouvelle-France. Ces récits, du début du 17e siècle, étaient des compte-rendus de voyages et d'explorations destinés au roi de France.

Samuel de Champlain est considéré comme le père de la Nouvelle-France. Il a fondé Québec et de nombreux postes (indirectement : ma future ville de Trois-Rivières). Il a insisté pour que des colons français s'établissent en ces lieux du Nouveau-Monde. Le territoire du Québec et de l'Est Canadien a été découvert par l'explorateur Jacques Cartier, au 16e siècle. Cependant, il n'y a pas eu de tentaive de peuplement. Les Français se contentaient de venir au cours du printemps et de l'été, troquaient avec les Amérindiens, puis retournaient en France. Champlain poursuivra des objectis plus importants mais au moment de ce récit, il n'en est pas là.

Ce qui est très bien avec l'histoire de la Nouvelle-France est qu'il y a un début en toute chose. Qui a découvert l'Allemagne ? Qui fut la première infirmière de l'Italie ? Hmmm ? Par contre, au Canada, on peut répondre à toutes ces questions.

En même temps qu'il s'agit d'une tranche de notre histoire, il y a aussi celle de France et de ses mentalités. Champlain, avant tout navigateur, était un noble. Il voyageait donc dans ces conditions pénibles accompagné d'un laquais. Beaucoup de descriptions de la nature et surtout ses relations avec les peuples amérindiens, dont il se fera des amis, allant même jusqu'à participer à leurs guerres contre leurs ennemis. Ces alliances allaient marquer l'histoire de la Nouvelle-France. Bien qu'on sente parfois un peu de mépris chez de chrétien, Champlain agissait en fin psychologue. Les peuples amérindiens le respectaient beaucoup.

Voici un extrait d'une rencontre avec un peuple habitant alors une partie du territoire de la province de la Nouvelle-Écosse.

Nous vîmes en ce lieu quelque cinq à six cents sauvages qui étaient tous nus, hormis leur nature qu'ils couvrent d'une petite peau de faon ou de loup marin. Les femmes le font aussi, qui couvrent la leur comme les hommes de peaux ou de feuillages. Ils ont les cheveux bien peignés et entralacés en plusieurs façons, tant hommes que femmes, et sont bien proportionnés de leur corps, ayant le teint olivâtre. Ils se parent de plumes, de patenôtres de porcelaine, et autres jolivetés qu'ils accomodent fort proprement en façon de broderie.

 Un second extrait, sur le mariage. Vous verrez que seule la femme avait le droit de choisir, mais que l'homme pouvait s'en défaire si elle était défectueuse.

Ils ont aussi une façon de mariage qui est que quand une fille est en l'âge de 14 ou 15 ans et qu'elle a plusieurs serviteurs, elle a compagnie avec tous ceux qui bon lui semble, puis au bout de 5 ou 6 ans, elle prend celui qui lui plaît pour son mari et ils vivent ensemble jusqu'à la fin de leur vie, sinon qu'après avoir demeuré quelque temps ensemble, et ils n'ont point d'enfants, l'homme se peut démarier, disant qu'elle ne vaut rien.

 

Commentaires

MarioBergeron le 13-12-2016 à 06:43:06
Merci.
johnmarcel le 12-12-2016 à 20:08:48
Qui a découvert l'Allemagne ?

Les Celtes entre 800 et 300 avant Jésus-Christ...
MarioBergeron le 25-11-2015 à 18:11:50
C'est bien, jolivetés, n'est-ce pas ?

Merci !
Florentin le 25-11-2015 à 15:40:45
Hic et nunc, il vaut mieux ne pas dire qu'une femme ne vaut rien, même si c'est le cas, on se fait aussitôt rembarrer par les ligues féministes. Ah le joli temps que celui de Champlain, si plein de "jolivetés" ...
MarioBergeron le 23-11-2015 à 22:19:42
Cela m'a amusé, "Disant qu'elle ne vaut rien."
jakin le 23-11-2015 à 18:41:36
Bonsoir Mario, en fait dans ces temps reculés les femmes étaient comme les fameuses piles Wonder " ne s'usent que si l'on s'en sert ?"....