La première chose qui devrait vous frapper : le décor n'est plus le même. Cependant, c'était le même lieu. Le scène de théâtre a simplement été réduite à néant, devenue un entrepôt. Notez le grand blond de la dernière rangée. Un géant ! Je suis sur la première rangée, à l'extrême droite, près du frère directeur et, de nouveau, je suis le seul à ne pas porter de cravate. Par contre, pour la coupe Beatles, j'étais l'unique exemplaire de la classe. Je ne regarde pas l'objectif et mes yeux se portent vers mademoiselle Huguette, à l'autre bout, si loin, trop loin de moi.
Je l'aimais, voilà tout ! J'en était dingue et mon petit coeur battait à chaque journée. Je voulais l'épouser, quand je serais vieux, à quatorze ans. Huguette Alain était l'idéal féminin et rougissait tout le temps, ce qui était singulier, pour une maîtresse d'école. Je ne l'ai jamais oubliée et dans mon roman Contes d'asphalte, mon personnage Martin porte la même passion pour madamoiselle Huguette, décrite tout autant rougissante.
Commentaires
Elle était si rougissante !
je suis de l' avis de Florentin elle est pas mal
Tu sais, je n'ai rien à dire contre les religieux qui étaient dans l'école. C'étaient des Frères des Écoles chrétiennes, davantage souples qu'un curé ou un monseigneur,.
Une robe noire à droite et une robe claire à gauche pour des sourires énigmatiques, dans une rigueur académique....
Ah, madamoiselle Huguette ! Soupirs...
Mignonne, la maîtresse d'école ! Je pense que moi aussi j'aurais succombé ! A l'Institut, où j'ai suivi mes études secondaire, il y avait une femme de ménage, jeune et jolie comme un coeur (elle a fini par épouser le cuisinier), qui faisait battre aussi nos coeurs d'adolescents. Ce doit être aujourd'hui une bien vieille dame ...