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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 21-12-2015 à 00:21:13

Lecture : Jean-Pierre Hardy

 

Un livre de 2001, publié par Septentrion : La vie quotidienne dans la Vallée du Saint-Laurent 1790-1835, 135 pages.

Pourquoi avoir choisi ces années ? Parce que la démographie québécoise augmente considérablement au cours de cette période. Les immigrants apportent des éléments de leur culture qui n'existaient pas avant et qui seront en partie adoptés par les citoyens de souche. Il s'agit aussi d'une période transitoire : ce qui se passera après sera différent.

Le titre est peut-être mal chosi. L'historien se penche surtout sur les habitations et ce qu'on y trouvait. Il fallait d'abord cerner le type de maisons, variant selon les classes sociales. Dans les maisons : l'ameublement, la façon de se chauffer et de s'éclairer, la décoration, les vêtements, l'hygiène.

Intéressant et divertissant ! De plus : des dessins, des photos d'objets nous étant parvenus. J'ai surtout apprécié le chapitre sur l'hygiène, qui m'a fait bondir et pousser quelques Pouah! Tout le monde le sait : les ancêtres étaient sales et ne sentaient pas bon. L'eau, par exemple, était considérée comme dangereuse, si bien que l'on ne s'en servait que pour les mains et le visage. Le reste n'était jamais lavé. L'hygiène corporelle passait par les vêtements. Je ne vous parlerai pas de ce qui était en-dessous... Savez-vous quel rince-bouche était utilisé pour l'hygiène dentaire ? L'urine.

Le problème de ce livre est la typique écriture de fonctionnaire des historiens québécois. Manque de style ! J'ajouterais une réalité agaçante : quand l'auteur se réfère à un texte d'époque, les fautes grammaticales et orthographiques demeurent. Quand l'extrait provient d'un anglophone, on le reçoit dans cette langue. Ceci ne devrait pas me hérisser, car je lis très bien l'anglais. Pas le cas de tout le monde. Présenter ainsi les références, c'est très bien pour une thèse qui repose sur les tablettes d'une bibliothèque universitaire. Mais quand le même texte devient disponible pour le grand public, il faudrait corriger les fautes et traduire. La moindre des choses, il me semble.