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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 20-01-2016 à 20:25:03

Lecture : Biographie et autobiographie

 

Louise Forestier : Les bûcherons (1972)
Jacques Brel : Vesoul (1968)
 

 

Il y a, dans mon quartier, une initiative louable : faire partager les livres. Sur le boulevard, on croise deux petites maisons de bois et en ouvrant la porte, on y voit des livres que l'on peut prendre gratuitement. J'en ai donné, qui n'étaient plus là la semaine suivante, indice qu'ils ont pu ravir quelqu'un.  Pour en prendre, c'est une autre histoire : beaucoup trop de romans à l'eau de rose. Cependant, il y a quelques semaines, j'ai mis la main sur ces deux livres récents, en parfait état : une autobiographie de Louise Forestier et une biographie de Jacques Brel.

 

Quand je n'ai pas le goût de lire, je parcours ce type de volume. On peut y glaner des renseignements sur la musique, sur le cinéma. J'en ai beaucoup lu, même si je pense que ces bouquins répondent à des clichés. Obligatoirement, le personnage vedette en arrache au début de sa carrière. Nécessairement, une première d'un spectacle devient un triomphe. On n'en sort pas : l'homme ou la femme a eu des conflits avec un de ses parents. Enfin, l'inévitable et un aspect qui ne me regarde pas : amants et maîtresses. Pffff...

 

Le Brel a été écrit par Serge Vincedet, publié en 2008. J'y ai croisé beaucoup de fautes de français! Je ne suis pas maniaque de la musique de Brel, mais le personnage est intéressant, même s'il a un aspect à rebrousse-poil. Misogyne comme lui, il n'y en a pas eu deux! Le bon aspect du livre : l'auteur présente toutes les chansons. Il y a aussi, en annexe, une discographie complète, avec dates d'enregistrements. J'ai appris que Brel a décidé de chanter après avoir écouté un disque de Félix Leclerc. J'ai aussi appris le nom de "Chauffe, Marcel! Chauffe!" qu'on entend dans Vesoul (Marcel Azzola) Enfin, un passage présente David Bowie à Paris, désireux de rencontrer Brel pour lui demander la permission d'enregistrer Amsterdam en anglais. Brel l'a reçu comme une ordure...

 

Louise Forestier n'évite pas les clichés. Je voulais en savoir plus sur sa période de succès radiophoniques de 1972 à 1975, mais la chanteuse ne fait qu'effleurer le sujet, disant que ses excellents musiciens de ces années étaient sans cesse saouls ou stoned. M'ouais... Par contre, elle a répondu à une de mes questions. Dans le film documentaire À soir on fait peur au monde, sur le passage de Robert Charlebois à l'Olympia de Paris, en 1969, on voit Louise furieuse engueler un musicien, tout comme on se rend compte qu'elle est sans cesse boudeuse. Secret révélé : Louise Forestier ne désirait pas se rendre à Paris et prolonger son association avec Charlebois. J'apprécie les blasphèmes bien placés dans le livre, une publication de 2012.

 

 

 

L'extrait pour Brel. Grand Jacques parle : "Les États-Unis ne sont jamais qu'une Belgique très grande. Il est exact que leurs spectacles sont faits par des professionnels. Mais chez eux, la lampe électrique a remplacé l'étincelle."

 

 

 

L'extrait Forestier, de passage à Paris : "Les jupes sont courtes en 67! Je dois, pour me défaire de quelques messieurs insistants, hurler dans le joual le plus pur : Sacre moé patience, estie de vieux schnoque! Le résultat est instantané."