Le dimanche, le salon du livre ferme ses portes à 17 heures. Il faut vraiment être casse-cou pour tout emballer et repartir immédiatement. La plupart des auteurs et représentants commerciaux demeurent dans la ville hôtesse jusqu'au lundi matin. Dans mon cas, il y avait un autobus de nuit, mais je sais que j'aurais été incapable de dormir dans le véhicule.
La soirée du dimanche a été paisible. Je me suis baladé dans la ville, vu un peu de baseball. Le départ du lundi matin était prévu à 8.30. Je suis parti de l'hôtel à 8 heures et en arrivant au terminus, j'ai eu une surprise : il était 8.20 ! Ma montre avait du retard ! Être sorti de l'hôtel dix minutes plus tard, j'aurais raté l'autocar ! La photo : le terminus de Val d'Or. Notez que le ciel était couvert, mais la température était encore chaude.
L'autocar était un express : aucun arrêt, même pas pour manger. Cependant, le chauffeur a arrêté à Saint-Jérôme pour cueillir une boîte. Je suis descendu et lui ai demandé si j'avais le temps d'aller à la toilette. "Non", fit-il promptement. Il ne blaguait pas.
J'étais à Montréal à 17 heures et le départ du véhicule pour Trois-Rivières était prévu à 17.15. Vite, à la toilette + cigarette et j'étais en route. À 19 heures 15, j'étais à Trois-Rivières et, une demi-heure plus tard, me voilà à la maison.
En entrant, j'ai eu une surprise. Il devait y avoir des réparations de plomberie et j'avais permis au propriétaire d'y voir pendant mon absence. Dommage qu'il ait choisi ma soirée de retour pour poursuivre les travaux. Salomé, il va de soi, était cachée, terrorisée par cette visite, mais quand j'ai dit son nom avec force, j'ai entendu le miaulement le plus singulier que je pouvais imaginer : ça ressemblait à une plainte d'amour.
Qui a pris soin de la chatte pendant toutes ces journées ? La voisine. Je lui avais laissé la clef, de la bouffe, du sable pour la boîte, lui demandant de venir trois fois par jour. Semble-t-il qu'elle en a fait davantage, sortant avec la chatte en laisse. Ma soeur Mireille, accompagnée par ma mère, est passée à deux reprises.
Je devais manger et me reposer au coeur du vacarme du plombier et du proprio. Les retours des salons du livre sont toujours épuisants. On se sent incapable de faire quoi que ce soit.
Une mauvaise surprise m'attendait, les jours suivants. VLB Éditeur payait un certain pourcentage pour les déplacements en autobus et les hôtels. Dans la documentation reçue, les horaires pour l'Abitibi étaient indiqués noir sur blanc. J'ai donc envoyé les reçus à Montréal. Ils m'ont téléphoné, furieux, refusant de rembourser. J'ai répliqué qu'il ne fallait alors pas mettre l'horaire de l'Abitibi dans leur documentation. Silence au bout du fil... Ils m'ont remboursé la moitié du coût de transport, mais pas le gîte.
Je croyais être avec VLB pour longtemps. C'est ce qu'ils m'avaient dit. Illusion... En 2013, j'avais l'argent pour retourner au salon de l'Abitibi, mais il n'y avait plus aucune place dans les deux seuls hôtels de la petite ville de La Sarre. Il semble bien que mon séjour à Val d'Or ait été mon dernier salon de l'Abitibi-Témiscamingue. Je n'ai plus la somme nécessaire pour un tel voyage et, comme indiqué auparavant, j'ai aussi beaucoup perdu d'intérêt pour ces événements.
Commentaires
Il y aura 12 articles sur ce voyage, mais je dois les passer à reculons ! Merci.
la confiance n'est pas la qualité de ton éditeur !!!!mais un tel périple fait partie des souvenirs !!à ile d'ouessant nous avons le salon du livre insulaire chaque mois d'aout trés sympa avec les écrivains iliens du monde entier de plus un écrivain peut être sélectionné avec l'association pour passer un certain nombre de mois sur l'ile pour trouver l'inspiration mais là c'est une autre aventure!!!bon 1er mai