Avant de vous entretenir de cette photographie, je vais vous parler de cette mystérieuse que je suis certain d'avoir prise et qui criait son absence lors du développement du film. Il s'agit de mon trajet entre l'hôtel et l'aréna. La troisième avenue, en ligne droite, puis tourner à gauche à une intersection. Il n'y a pas de transport en commun. Une marche de quinze minutes. J'ai été chanceux : pas de pluie. Sauf qu'à la dernière journée, je la connaissais par coeur, la troisième avenue ! C'est la rue commerciale et celle de nombreux bars, mais plusieurs avaient fermé leurs portes, à cause de la loi anti-tabac, m'a-t-on assuré.
Dans les cinq villes hôtesses, l'aréna est le lieu choisi pour le salon de l'Abitibi-Témiscamingue. Pas très esthétique, mais il y a un avantage : c'est vaste. Personne ne se marche sur les pieds, ni chez les exposants ni chez le public. Cependant, avec peu de choses, les responsables rendent ces lieux agréables. Dans le cas de Val d'Or en 2010, comme vous le verrez sur les photos, il y avait des centaines de ballons, des serpentins. Je me souviens qu'à Amos, en 2003, ils avaient demandé aux auteurs de porter des foulards, les couleurs désignant les styles des livres. Cela avait été amusant autant pour nous que pour les visiteurs.
Voisin de l'aréna, il y avait un moche petit terrain de baseball où, le samedi, je me suis rendu pour manger mes sandwiches. C'est alors qu'a surgi de nulle part un jeune Amérindien dans les vapeurs et qui, sans raison, avait le goût de casser la gueule à un Blanc. Je me suis esquivé, mais il a insisté, me bousculant, m'injuriant, mais il a cessé quand nous avons approché de la rue où il y avait des passants. J'ai même pu parler avec lui. Je lui ai donné des cigarettes et il m'a salué. J'ai alors compris qu'il cherchait avant tout à s'amuser, mais ceci n'empêche pas qu'il m'a donné la frousse.
Commentaires
J'aurais préféré que ça n'arrive pas, car il était très agressif...
Bien joué la mise sous éteignoir de ton adversaire du jour. Ce qui démontre que, dans bien des cas, la négociation évite les conflits. La loi des cow-boys n'est pas toujours bonne à suivre ! Bon dimanche. Florentin