Je suis arrivé à Val d'Or à 21.30. La température était toujours chaude. Le terminus étant situé sur la 5e Avenue, je n'ai pas eu de mal à trouver mon hôtel, sur la 3e Avenue. Il s'agissait d'un hôtel modèle 1961, mais, je le constaterai, très propre et agréable.
En entrant dans ma chambre, j'ai souri d'aise : l'air climatisé avait fonctionné toute la journée. Je craignais de me coucher dans une fournaise. J'ai placé mes vêtements et me suis lancé immédiatement dans le lit. Le réveil était prévu pour 7.30, mais je me suis tiré de mes draps (douillets) deux heures plus tôt.
Cette chambre allait devenir ma maison pour six jours, ce qui inclut la cuisine, car je ne fréquente pas les restaurants. Une partie du contenu de ma valise était consacrée à de la bouffe. J'achèterai le surplus dans un dépanneur, situé à cinq minutes de marche. Dans la chambre, il y avait un micro-ondes, un mini frigo et une cafetière. L'hôtel offrait le café, gâteaux, céréales, pain grillé gratuitement chaque matin.
La porte que vous voyez sur la photo donnait sur un banc, à l'ombre d'un gros arbre. Je m'y suis souvent installé pour manger, relaxer. À chaque fin de journée, je rentrais dans ma chambre, prenais mon bain, puis j'écrivais et je lisais. Je ne suis pas sorti à gauche et à droite une seule fois. Ça ne m'intéressait tout simplement pas. J'ai très bien dormi. Je le souligne, car j'ai vécu des aventures abracadabrantes dans les hôtels.
Anecdote : le jeudi soir, je me suis de nouveau couché tôt. Après une bonne nuit de sommeil, j'ai fait ma petite toilette, branché la cafetière, enfilé mes vêtements, puis en ouvrant la porte, je me suis rendu compte qu'il y avait pleine noirceur ! Il était trois heures de la nuit... Je me suis recouché !