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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 30-06-2016 à 22:14:42

Bûcherons 1 : Introduction

 

 

 

 

 

 

Dans la culture populaire : une grande part de notre héritage folklorique. L'Histoire nous apprend une autre réalité : un métier de misère, s'adressant à des pauvres gens, exploités par des compagnies de coupe de bois.

Les premières coupes à des fins industrielles datent de la décennie 1820 et se situent en Outaouais. Dans ma région, la Mauricie, le point de départ date de 1830 et l'envol de 1850. En premier lieu, le bois coupé était destiné au chauffage, à la construction de meubles, de bois de plancher. Dès lors, les billes de bois, qu'on appelait Pitounes, flottaient sur des rivières, avant d'atteindre les scieries et autres manufactures. Cette industrie allait se manifester dans toutes les régions nordiques du Québec : outre l'Outaouais et la Mauricie, ajoutons le Saguenay, le Lac Saint-Jean, la Côte-Nord et, plus tardivement, l'Abitibi.

En Mauricie, la première étape se déroule dans le proche arrière-pays de villes et de villages. Les données changent avec la décennie 1850, avec la vente massive de bois à l'Angleterre. Plus tard, autour de 1890, ce sera l'industrie des pâtes et papiers (pour la fabrication de papier journal) qui réclamera de plus en plus de pitounes. Toutes ces entreprises étaient dirigées par des anglophones, parfois par des Américains.

En Mauricie, la rivière utilisée était la Saint-Maurice, de 560 kilomètres. Tout l'arrière-pays était une immense forêt. Hors Trois-Rivières, près du fleuve Saint-Laurent, il n'y avait pas de villes ni de villages le long de la rivière. Ces lieux ne commenceront à apparaître qu'autour de 1870. Les camps de bûcherons n'étaient pas situés sur les rives du Saint-Maurice, mais bien sur celles de ses affluents.

Progressivement, le Saint-Maurice est emménagé pour que les pitounes puissent flotter jusqu'à destination. Des glissoires sont construites là où il y a des chutes. Avant tout, afin d'éviter que ce bois ne s'échoue sur les berges, il y eut la construction d'estacades, véritables trottoirs flottants et les pitounes étaient priées de marcher au pas entre ces objets. Nous verrons plus loin qu'il y avait des guides pour ce bois : les draveurs.

Les articles suivants ne sont que des brefs résumés d'une histoire très riche en textes et j'ai eu l'idée de les écrire après avoir lu, une autre fois, l'exellent ouvrage Forêt et société en Mauricie, par les historiens René Hardy et Normand Séguin.

LE FICHIER AUDIO : Le grand six pieds, par Claude Gauthier (1970) Notre géant est un homme des années 1950-60, car il peut se permettre de quitter le camp le samedi soir pour aller giguer ! Le Lac Saguay, nommé au début de la chanson, était le village natal de Claude Gauthier.

 

Commentaires

MarioB le 01-07-2016 à 19:05:12
Oui, il est énorme. Peut-être que la photo a été prise pour le montrer. Ce qui m'étonne, sur cette photo, est que les hommes sont vêtus légèrement. Il s'agit sans doute d'une équipe estivale qui préparait les camps.
jakin le 01-07-2016 à 16:47:13
Bonsoir Mario, l'arbre de la première photo est énorme...ce n'est probablement que les branches qui sont entassées sur la deuxième photo ? Un rude métier....dans lequel il n'était pas bon de prendre une buche !