Lire ses propres livres, c'est peut-être le comble du narcisisme. Cependant, je le fais au moins une fois, à cause de l'impression étrange ressentie. Un peu d'auto-admiration, en somme! Miroir, miroir, dis-moi qui est le meilleur.
Je ne le fais pas après livraison de la première copie, car à ce moment, j'en ai ras-le-bol de ce texte, suite aux relectures attentives pour satisfaire l'éditeur, sans oublier les séances avec la correctrice, qui voit toujours la petite bête noire qui je n'avais pas notée. Six mois plus tard, oui, je peux le lire, même si je connais l'histoire par coeur et que je constate les caractéristiques du roman : des personnages aux caractères définis et qui demeurent fidèles à eux-mêmes. Ce que je vois avec Le pain de Guillaume, et que je n'avais pas noté auparavant, est que l'histoire est menée très rondement. Ne part pas dans toutes les directions et il n'y a pas de moments creux.
Relire mes manuscrits, je le fais chaque soir. Cela présente cependant un aspect travail, pour traquer les mots qui se répètent, les erreurs. Ceci fait en sorte que lorsque je soumets un manuscrit, ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau, mais le fruit de quelques années de réflexions et de boulot. On vous a sans doute dit la chose à propos d'un travail scolaire et c'est la même avec un roman : avec le recul, on le voit de façon différente, moins émotive, d'où l'importance de le laisser se reposer dans un coin pendant un certain temps.
Quand j'avais lu Gros-Nez le quêteux, le roman précédent, j'avais été surpris de voir une vingtaine de coquilles. Je les avais notées et transmises à l'éditeur. C'étaient des oublis de la part de la correctrice. Il n'y en a pas dans Guillaume, ce qui me laisse deviner que l'éditeur a peut-être adressé un reproche à la femme.
Je suis très satisfait du Pain de Guillaume. Je pense que parmi mes publications, c'est un incontournable. Miroir, miroir...
Pour les clients potentiels, cliquez sur le titre, qui est dans mes liens, et vous pourrez lire le résumé de cette fiction, ainsi que des extraits.
Commentaires
Il y a comme un recul. Cependant, je ne considère pas les livres publiés comme des versions définitives. Un roman n'est jamais terminé.
De tous les romans publiés, il y en a deux que je n'aime pas : Le Petit Train du bonheur et Les bonnes soeurs.
C'est une bonne manière de se réapproprier son travail....et dans cet exercice, l'on est jamais satisfait....Le miroir parfois se casse ou bien on arrive à le traverser et c'est la catastrophe l'histoire s'inverse !