De 2004 à 2008 (Avec des poussières en 2003 et 2009), j'étais à la maison au stade de baseball de Trois-Rivières. Je m'y rendais - le plus souvent à vélo - près d'une quarantaine de fois entre mai et septembre. surtout pour encourager l'équipe senior. Je complétais avec les juniors, le vendredi, ne ratais aucune partie des séries éléminatoires des deux équipes. J'entrais avec ma bicylette, car la direction du stade me le permettait. J'avancais vers le casse-croûte et les femmes me servaient mon café, sans que je ne le demande. Je marchais vers le troisième but, m'installais sur mon trône, toujours le même siège.
En 2007, après l'élimination de l'équipe senior, j'étais content de voir les juniors (18 à 22 ans) en bonne position pour remporter le championnat. Un certain vendredi, les Aigles avaient gagné une rencontre spectaculaire, si bien qu'il y aurait une partie décisive, le lendemain, à Longueuil. L'annonceur maison avait alors dit : "Voyage au autobus demain pour les partisans. Inscrivez-vous au bureau." Pourquoi pas ? Voilà longtemps que je n'étais sorti de la ville et le prix demandé était abordable.
Les volontaires se sont retrouvés face au stade autour de 17 heures. Il faisait chaud. Le hic, au Québec, à la fin de septembre, est qu'il peut faire 20 degrés en après-midi et dix de moins en soirée. Prière de se vêtir chaudement pour faire honneur à Longueuil.
Dans un autobus plein de gens, un des organisateurs du voyage avait fait un tirage moitié-moitié. J'avais pensé : "Ah non... pas dans l'autobus..." Il s'agit de vendre des billets deux dollars. Un dollar demeure à la direction de l'équipe, pour donner un coup de main aux jeunes, puis l'autre dollar rejoint ceux des volontaires et un gagnant était tiré au sort. Ce fut moi! Pas une fortune, mais une somme bienvenue.
Vers sept heures, nous étions à Longueuil, ville satellite au sud de Montréal. Pas de stade : qu'un terrain. Ceci signifie surtout de l'inconfort pour les spectateurs. Il n'y avait que deux cabines de toilettes, une petite cabane en guise de restaurant. Longues files devant ces deux lieux! Par contre, leur terrain était très beau.
Nous nous sommes installés dans les estrades face au premier but. Ça criait, chantait, une clochette se faisait entendre, tout comme une trompette. Ambiance chaude, il le fallait bien, car la température était froide. Je ne suis pas resté en place. Je me promenais de gauche à droite. J'y ai rencontré le jeune couple responsable des PIB (Partisans inconditionnels de baseball) qui faisait la description informatique de la rencontre et avec qui j'avais collaboré au cours de 2007.
Bref, tout ceci était distrayant, amusant, et je n'ai guère suivi les étapes de la rencontre, tant il y avait des choses à voir et à entendre. Les Aigles ont gagné. Le seul championnat de leur histoire, bien qu'ils aient atteint la finale à quelques reprises, en sortant toujours perdants.
C'était la fête dans notre groupe. Tout le monde de retour dans l'autobus, un Aigle était monté pour lancer : "Aie, vous autres, le monde Trois-Rivières, vous êtes au boutte! Merci!" Ouais, ouais, ouais! La célébration avait continué dans le véhicule, sauf dans mon cas, car j'avais une fichue envie de pipi et le chauffeur n'avait pas voulu arrêter pour je m'exécute dans un champ.
De retour au stade, peu après minuit, je m'étais lancé vers la toilette. À cette heure, il n'y avait plus de transport en commun et j'avais marché la moitié de la distance et fait appel à un taxi pour me rendre chez moi. Un beau souvenir!
La photo a été prise par la jeune femme des PIB, pour mettre sur leur site Internet. Ce n'est pas très clair, mais on devine l'ambiance. Notez surtout comme ces partisans étaient chaudement vêtus. On ne m'y voit pas.
Commentaires
Souvenir, tout simplement. Merci.
Voila un souvenir raconté avec beaucoup de ferveur pour un aficionados du baseball...expérience de supporter....
pour nous le baseball c'est une autre planète .....bonne semaine