J'ai découvert, par hasard, le site d'une association québécoise contre le bruit. Curieux, j'ai passé près de trente minutes à regarder tout ça, à lire en diagonale, et, à ma grande surprise, les textes et opinions répondaient à mes propres perceptions.
D'abord, les bruits excessifs sont propres à l'été. Voici quel pourrait être le classement des plus insupportables :
1)- Musique sortant d'une voiture en marche.
2)- Festivals et rassemblements publics, avec feux d'artifice.
3)- Tondeuse à gazon.
4)- Chiens indisciplinés qui aboient tout le temps.
5)- Bruits provenant d'un bar, dont les zélés des pédales d'accélérateurs.
Trouvé un commentaire d'un homme de Trois-Rivières, s'en prenant au Grand Prix de Course automobile qu'on subit chaque été. Des bolides se manifestent dans les rues de la ville. Tout ça a débuté quand j'avais autour de 13 ou 14 ans et je me souviens que j'avais trouvé cette idée idiote. Que l'événement ait lieu sur une piste de course, ça va, mais... dans les rues de la ville ? Dont un boulevard où se trouve un hôpital. Je demeure loin de cet événement, mais on l'entend bourdonner avec puissance jusque dans mon salon.
J'ai déjà exprimé ceci dans un article lointain, et je le répète : un feu d'artifice avec aussi spectacle en plein air, c'est très bien lors de la fête du Québec et celle du Canada, mais... chaque semaine? Trois ou quatre jours par semaine? Sans oublier que des pétards, le commun des mortels peut en acheter et faire son propre feu d'artifice dans sa cour. Dans mon cas, je demeure loin des deux lieux principaux de ces réjouissances, mais l'eau du fleuve transporte le vacarme jusque chez moi. Vous savez quoi ? Ce bruit effraie les chiens, qui aboient encore plus. Trop, c'est trop. Une fête, cela doit être une récompense ; pas une routine.
La semaine dernière, un orchestre a débuté son spectacle à... minuit trente. À deux heures de la nuit, ils n'avaient pas terminé. Vous imaginez une personne âgée demeurant près de là ? Un bébé ? Des gens souffrants ?
Pour cette semaine, les bang-bang du Grand Prix laissent leur place au Bon Dieu. Comme je demeure près du sancturaire, j'ai droit à des Ave Maria environ six heures par jour. Ce n'est pas divin à entendre.
Les bouffeurs de pelouse! On dirait une course à relais ; quand l'un termine, un autre prend la relève. Est-ce nécessaire de couper tout ça trois fois par semaine ? Déjà vu un homme coupant sa pelouse en novembre.
Ne me demandez pas pourquoi je déteste l'été. En hiver, chacun est terré devant son téléviseur pour apprendre quoi dire et penser, et personne ne mène alors de vacarme.
Je termine avec une pensée de Gilles Vigneault, à propos de son village natal : "À Natashquan, pour entendre le silence, il suffit de se taire." Pas le cas à Trois-Rivières.
Commentaires
Il y a toujours eu du bruit dans les villes, mais j'ai l'impression que cela devient un art de vivre.
Nikole, j'adore quand tu fais Warf !
En Provence c'est également la patrie du bruit. Comme il fait chaud, les gens vivent dehors et l'on entend toutes sorte de bruits....et ceux qui se reposent comme moi les fenêtres ouvertes ne dorment pas avant une heure du matin....
Je n'aime pas l'été, "entre autres" pour les mêmes raisons que toi.
(Et en plus je fais partie des gens qui regardent la télé pour apprendre quoi dire et penser, warf !!)
C'est beaucoup plus que moi, qui habite toujours sa ville natale, sans jamais être déménagé.
Ah mais j'ai habité la ville !
Boulogne-sur-Mer (où je suis né), Saint-Etienne, Lille, Coventry, Bradford, Oxford et Mulhouse !
C'est parce que tu n'habites pas une ville.
Par chez moi on entend pas les cloches de l'église du village car on s'y habitue... on entend les machines agricoles dans les champs, et c'est pas tous les jours...