Après avoir terminé Grand-Regard et la lumière, je me suis lancé tout de suite dans le roman suivant : Quand on s'aime bien tous les deux. Tout va rondement.
Pour une rare fois, je n'ai pas de plan, mais des directives, selon le temps de cinq années (1966-1970) et je connais la finale du récit. J'y vais ad lib, en respectant mes directives. Il y a trois chapitres pour chacune des années et, comme d'hab', ils ont vingt pages. Cependant, quand je commence un chapitre, je ne sais pas ce que je vais écrire. Cela coule cependant comme l'eau de source.
Cette fiction est évoquée dans mon roman privé Horizons, alors que mon personnage Suzanne, poète étrange, travaille dans une tabagie tenue par un certain Max. Le dit Max est un gros bonhomme dans la soixantaine, laid et bedonnant. Un jour, il rencontre l'impossible : une femme tout autant grosse et laide. Coup de foudre tardif, pour ces deux malchanceux des sentiments. Suzanne se rend compte que ce duo pas très joli est composé de gens qui ont beaucoup de coeur, qui aiment leurs prochains et feraient tout pour rendre service, sans oublier une grande générosité. Dans Horizons, Max disparaît suite à une crise cardiaque, laissant Betty très ébranlée, ne pouvant réaliser le rêve de sa vie : se marier. Cependant, Suzanne demeure son amie et décide d'écrire un roman sur l'histoire singulière de Max et Betty.
Les deux aiment ce qui est bas de gamme : spectacles de blagues idiotes dans des cabarets de tierce zone, musique hawaienne et country, galas de lutte, etc. Dans ce que j'écris, les deux sont des admirateurs du chanteur Yvan Daniel, d'où le titre Quand on s'aime bien tous les deux, chanson de l'artiste.
Comme dans les romans précédents, les dialogues n'ont que quatre répliques. J'aime beaucoup cette formule directe. Le langage de ces échanges est un peu en argot, avec un beau gros mot léger de Betty : Saudit ! Écrire, c'est aussi s'amuser.
Commentaires
Je pense que si certaines personnes avaient agrandi la photo pour lire le texte, il y aurait eu des interrogations. L'éditeur était vraiment tombé dans le panneau !
La photo date de 1999.
Je me doutais bien d'un truc de ce genre ! D'abord, la photo ne date pas d'hier, et puis, si une telle aubaine s'était produite, tu n'aurais pas omis d'en parler à tes chers lecteurs.
Merci beaucoup. Pour le problème de la page blanche, l'auteur n'a qu'à écrire sur du papier jaune.
A propos de la photo, c'est du bluff! Le journal local avait un kiosque au salon du livre, pour montrer l'équipement informatique dont ils se servaient. Il y avait la page No 1 du journal, avec les gros titres, puis un encadré. Les gens, pour cinq dollars, pouvaient écrire ce qu'ils voulaient, avec une photo qui prenait place sur la page principale d'un journal bidon. Par exemple : Roger gagne 5 millions à la loterie! Alors, la page était imprimée et Roger l'apportait à la maison pour étonner sa famille. Je vous assure qu'il y avait foule devant ce stand !
C'est exactement ce que j'ai fait, laissant croire qu'une productrice m'avait approché pour adapter un de mes romans au petit écran. La femme est une employée du journal et apparaissait sur toutes les photos.
La responsable de mon éditeur a apporté ça à son patron, qui, m'a-t-elle assuré, a bondi de joie, jusqu'à ce que la vérité sorte du sac. Alors, il m'a téléphoné pour me dire : Tu m'as eu, hein !
Quand on est en photo sur le journal ici on paye un verre !!!
Bravo
Quand les mots arrivent comme eau de source, c'est le paradis pour un auteur. Mais, j'en connais qui ont connu l'angoisse de la page blanche. Ce n'est pas la même musique ! Je te souhaite de continuer sur la même pente ! Florentin
Ho là ! Te voila en bien charmante compagnie pour la promotion de ton livre....S'amuser en écrivant, voilà aussi une bonne manière de rédiger....
Tu as l'écriture dans la peau et l'imaginaire coule dans tes veines. Je te souhaite tout le succès que tu mérites.
Amitiés