Le photographe québécois le plus célèbre de la fin du 19e siècle et début du 20e était un citoyen de ma ville : Pierre-Fortunat Pinsonneault. Il était cependant natif d'un village, d'un père photographe. Fait singulier : ses trois frères et sa soeur exerçaient aussi ce métier.
Dès 1903, l'homme ajoute un élément à son apostolat de photographe : la carte-postale. Dans ce domaine, il deviendra rapidement la référence. Sa réputation faisait en sorte que des notables de villes et villages faisaient appel à lui pour avoir l'honneur d'être immortalisé par la voie d'une carte. Et quand on ne lui lançait pas signe, notre invité partait en tournée et arrêtait dans tous les patelins pour proposer ses services.
Une carte-postale, c'est toujours joli, car cela ne présente qu'un seul bel aspect d'un lieu. Cependant, avec le temps, les images de ces cartes sont devenues des témoins historiques d'époques disparues. Que ce soit l'architecture, les moyens de transport, les vêtements des gens, etc. Les cartes-postales de Pinsonneault et ses photographies ont été utilisées à toutes les sauces dans les manuels d'Histoire. C'est un riche héritage.
Une grande partie de ses photographies sont disparues dans le grand incendie qui a ravagé Trois-Rivières en 1908. Quoi qu'il en soit, Pierre-Fortunat devait avoir un appareil en réserve à la maison, car on lui doit des photos saisissantes du drame. L'homme est décédé en 1938, Voici quelques exemples d'un monde disparu, oeuvres de Pierre-Fortunat Pinsonneault.
Femmes aux champs pour traire les vaches.
Église et couvent
Petites filles de Trois-Rivières. Cette carte faisait partie d'une charmante série avec des enfants déguisés.
La rue des Forges, en 1906. Tous ces édifices seront rasés lors de l'incencdie de 1908.
Village québécois. Notez la voiture à traction chevaline et les trottoirs de bois.
Une banque, en 1905. Ne doutons pas que les hommes posant devant le lieu étaient les employés.
Photo des ruines de Trois-Rivières, après le gigantesque incendie de Juin 1908.
Pour les gens ayant apprécié ces photos anciennes, je souligne que j'ai aussi un site consacré à la chose et aux illustrations de jadis. Vous n'avez qu'à cliquer sur l'éléphant suivant :
http://mariobergeron.vefblog.net/
Commentaires
J'ai décidé de présenter ceci suite à mon commentaire de ton article intitulé Bis. On appelle ça de l'interaction. (Ajouter ici petit bonhomme jaune qui sourit).
Ah le charme désuet mais inouï de ces vieilles vues ! J'adore !
C'est très bien ! Comme indiqué dans l'article, le photographe n'avait pas de but historique, sauf qu'avec le temps, ces images sont devenues des témoignages du passé qu'on peut interpréter historiquement.
C'est bien d'avoir des petites marottes et tu dois regarder ces cartes avec plaisir, de temps à autres.
Sans être collectionneur au point de chercher tout ce qui traîne d'ancien dans mon secteur, je garde toutes les cartes postales que je reçois. J'en ai plusieurs albums. Mais, bon, elles n'ont rien d'historique. Du moins pas encore. Elles sont toutes d'aujourd'hui ou d'il n'y a pas longtemps. Ce qu'il m'arrive aussi de faire,. épisodiquement, selon mon humeur du moment; c'est d'en emmagasiner sur mon ordi. J'en ai, par exemple, tout un paquet qui décrit ma ville dans son histoire. Travil de recherche fort intéressant. Florentin.
Il y en a beaucoup ! Tu remarqueras qu'elles sont créditées, en petit, en bas ou dans un coin. Cependant, on m'a dit que les photos n'étaient pas toujours signées.
Je connais un homme qui les collectionne et il n'est pas au bout de ses peines...
Mieux que des paroles !!Un vrai témoignage