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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 25-11-2017 à 08:33:25

Mon extraterrestre

 

 

 

Je viens de terminer la seconde relecture et les corrections de mon roman Grand-Regard et la lumière. Il en faudra une troisième. Laissez-moi le plaisir de vous présenter mon extraterrestre. Il n'est pas laid ni difforme. n'est point vindicatif et n'arrive pas en soucoupe-volante. Il a même un grand défaut jamais associé aux ET : il est peureux.

 

Il est un être humain d'une lointaine galaxie, dont l'histoire civilisée date de plus d'un million d'années. Comme hommes et femmes de la Terre, il a deux bras, deux jambes, un visage avec un nez, des yeux, une bouche, mais pas tout à fait dans notre norme.

 

L'histoire se déroule en 1905. Mon personnage Grand-Regard ne le voit pas. J'explique pourquoi : cet extra est en mission dans notre galaxie pour savoir s'il est possible d'importer un peu de la chaleur de notre soleil vers sa planète, plutôt froide. Ce n'est pas lui qui conduit un vaisseau, mais son esprit, retiré de son corps au moment du départ. Ayant un accident, le système d'alarme lui ordonne de s'éjecter. Alors, l'esprit, lumineux, tombe sur Terre, près du village de Grand-Regard, qui aperçoit le phénomène s'écraser dans une petite forêt, près de son lieu de naissance. Elle croit d'abord que c'est une étoile qui est tombée, puis un morceau de lune. Curieuse, elle approche, repère la lumière, qui émet des sons, effrayant la jeune femme, s'enfuyant à toutes jambes.

Le lendemain, elle veut s'assurer que tout ça était un rêve et retourne vers le point vu la veille. Elle voit encore cette petite masse lumineuse, qui, soudainement, se précipite vers elle. Quand la pauvre retrouve ses esprits, la lumière parle français, ayant emprunté sa langue en entrant dans son esprit.

Contre toute attente, pendant une dizaine de jours, Grand-Regard se lie d'amitié pour cette lumière étrange, douce et aimable, craignant les Terriens. Elle la protège, lui parle gentiment, lui chante des airs folkloriques, lui raconte des histoires, dessine pour lui, montre des cartes postales. Puis un jour, les gens de la planète de Lumière l'ont repéré et volent à son secours.

Le long du roman, Lumière raconte sa civilisation à Grand-Regard. Sa planète est petite, habitée par un seul peuple, parlant la même langue et ne connaissant pas l'idée de pays. La façon de déterminer les années n'est pas la même que sur Terre. Les gens de cette planète ne mangent pas de viande. La raison principale pour y exercer un métier : l'amour de la tâche. C'est une civilisation technologique qui voyage dans toutes les galaxies, à la recherche de quoi que ce soit pour améliorer les conditions de vie sur leur planète. Il y a des points communs avec la Terre : les enfants vont à l'école, mais naissent avec l'usage de la parole. Ils aiment jouer. Chanter, rire, s'instruire fait partie de leur mode de vie. Les femmes sont les égales des hommes. Ces êtres ne connaissent pas la guerre et n'ont pas d'armes. Sur leur planète, il y a de la végétation, mais aux couleurs pas tout à fait pareilles aux arbres de la Terre. Il y a peu de cours d'eau. La nuit est courte et ces ET ne dorment jamais, mais se reposent.

Grand-Regard se fait une idée de l'apparence de ces êtres, en les dessinant, selon les desciptions de Lumière. L'ami est un homme, avec une compagne, père d'une petite fille. Avant tout : douceur, respect et partage entre la jeune femme et l'être. Aussi protection de la Terrienne, répondant à la crainte de Lumière d'être aperçu par la population terrienne. La scène suivante est la presque finale du roman, alors que Grand-Regard fait face à l'équipe de secours, venue sur Terre pour ramener l'esprit de Lumière vers sa planète. Je me sens très, très, très content de ce roman.

 

 

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Grand-Regard examine le ciel en vain, marmonnant sans cesse « C’est impossible… C’est impossible… » Un peu plus tard, elle sursaute en voyant une lueur bleue, semblable à une étoile filante, qui grandit en approchant du sol, jusqu’au moment où cette teinte disparaisse au profit d’une mince couleur blanche. Il n’y a aucun bruit, mais un sifflement discret. La jeune femme, effrayée, marche rapidement vers la forêt, puis le temps de se retourner, elle voit, au sol, un type de maison métallique, carrée, aux fenêtres longues et minces, entourant l’objet. Soudain, ce qui tient lieu de porte s’ouvre et deux êtres apparaissent, grands comme deux géants, vêtus d’un blanc étincelant, avec une aura de lumière tout autour de leurs corps. Grand-Regard se redresse, fait « Ooooo… », n’ayant jamais vu quoi que ce soit de plus fascinant. « On dirait des anges… »

Ils se penchent vers Lumière. L’un, qui semble être un homme, fait signe vers le vaisseau, d’où sort une boîte transparente, sans que personne ne la pousse. Installée devant l’être, elle aspire non pas la terre où Lumière repose, mais simplement cette source lumineuse, qui, soudainement, remplit le contenant. Le duo regarde, pose quelques gestes que la Terrienne ne peut identifier. Alors, ils se tournent en direction de la jeune femme, puis avancent tout doucement, d’une façon telle qu’ils semblent flotter.  Grand-Regard distingue la femme, au visage plus fin, bien qu’elle ne porte pas de cheveux longs, ni de robe. L’homme fait signe à Grand-Regard d’approcher. Malgré les mots rassurants de Lumière, elle est remplie d’une crainte curieuse, mêlant la frousse et une douce attirance. Tout près, la jeune femme regarde vers le haut, pour que ses yeux atteignent ce visage, avec un sourire mince et tendre. La femme s’agenouille, pose sa main étrange sur l’épaule, baisse la tête, puis avance et donne un baiser sur la joue de Grand-Regard. L’homme fait aussitôt la même chose, pendant que sa compagne semble chercher ce que Grand-Regard devine. Tout de suite, la Terrienne court telle une gamine, pour leur apporter les dessins et le pot de confiture. Content, le duo hoche la tête, dessine des gestes près de leurs bouches. La jeune femme se souvient qu’ils ont signalé à Lumière leur désir de l’entendre chanter. Grand-Regard s’exécute nerveusement, fausse un peu, mais se reprend. Les deux êtres sourient, ravis, approchent pour de nouveau poser leurs longues mains sur ses épaules. Puis, ils font signe de les suivre. Grand-Regard réalise qu’en effet, ils ne marchent pas, même s’ils semblent avoir des pieds. Le cœur battant, les yeux humides de larmes, la demoiselle touche la boîte transparente, qui, aussitôt, s’illumine, comme si Lumière avait senti sa présence. Une autre fois, l’homme et la femme lui sourient avec une extrême gentillesse, comme témoignages de reconnaissance pour tout ce qu’elle a fait pour leur ami, suite à ce malencontreux accident. La boîte, aimantée, entre dans le vaisseau. Les deux êtres saluent, puis, avec leurs mains, lui demandent de reculer.

Alors, sans bruit, cet objet s’élève d’abord doucement, puis si rapidement que Grand-Regard n’a pas le temps de le voir dans le ciel. Elle s’affaisse, les yeux soudés à la voute. Il n’y a plus rien : plus de lune, d’étoiles, de joli ciel. Elle se lance vers le lieu où s’est posé le vaisseau. Aucune trace! Par contre, la terre où l’esprit de Lumière a été déposé est encore présente. Elle court vers le boisé, à la recherche de la boîte de transport et, avec ses mains, nerveusement, elle y dépose cette terre. Elle se couche près de l’objet, toujours les yeux vers le ciel.

 

Si vous avez aimé cet article et l'extrait, vous seriez aimable de laisser un commentaire à cet effet, comme si vous ne me connaissez pas. Il est possible que dans une future démarche dans le but d'une publication, je me serve de ceci dans ma lettre de présentation. Vous pouvez aussi lire ce texte. Je vous ferai parvenir le roman (160 pages environ) par courriel, gratuitement.

 

 

 

 

 

Commentaires

MarioB le 04-12-2017 à 23:44:00
Lumière, après sa chute sur Terre, rencontre Grand-Regard et, afin de communiquer avec elle, entre dans son esprit pour emprunter son langage. C'est pourquoi les deux se parlent en français. Ce n'est pas le cas de l'homme et de la femme de l'équipe de secours, d'où leurs échanges par gestes.


Lumière est l'esprit d'un homme dont le corps est demeuré sur sa planète. Il émet des lueurs lumineuses, qui peuvent être intenses, selon sa pensée. S'il ne pense pas, la lumière devient aussi petite qu'un oeuf. Lors de sa chute, il est tombé dans une forêt, coincée entre un village et des zones agricoles. Ne voulant pas être aperçu par des Terriens, il est transporté par Grand-Regard vers un point plus discret. Elle le fait en mettant de la terre dans un boïte, lui demande de ne pas penser. Alors qu'il est devenu tout petit, la demoiselle soulève la terre où il est installé, puis la met dans la boîte, et marche prudemment vers un autre lieu. Elle fait ceci deux fois. La seconde se situe près d'une terre de cultivateur, à la frontière de la forêt, car le vaisseau ne pourrait pas se poser là où il y a des arbres. Le moment d'arrivée de l'équipe de secours venu, elle recommence son jeu et le transporte de la forêt à la zone agricole.

Merci pour tes bons mots!
Maritxan le 04-12-2017 à 19:43:18
Quelle joie d'avoir des nouvelles de mon extraterrestre favori ! Comme d'habitude j'arrive en retard, mais j'arrive tout de même, c'est l'essentiel, non ! J'ai lu ton texte avec beaucoup d'attention… tellement bien, que j'ai remarqué que les nouveaux arrivants communiquent avec la Terrienne par gestes ou par signes. Pourquoi ne communiquent-ils pas en langue française comme le fait Lumière ?


Dans les dernières lignes de l'extrait, il est écrit "Elle court vers le boisé, à la recherche de la boîte de transport..." de quelle boite de transport Grand-Regard parle, puisque 7 lignes plus haut je lis, "la boîte, aimantée, entre dans le vaisseau". Il se peut que la réponse se trouve dans un chapitre antérieur.

Merci Mario ! J'ai passé un très bon moment en compagnie de tes personnages.Sourire1
MarioB le 01-12-2017 à 19:13:18
Moi non plus, Florentin. Même pas des films ! En réalité, mon extra est un être humain, avec des points communs avec la Terrienne. Les deux parlent de légèretés, se consolent, sont à l'écoute l'un de l'autre, chantent, rient, le tout dans la nature,

Merci pour ta fidélité.
Florentin le 01-12-2017 à 15:25:44
Roman métaphorique et qu'il faut prendre comme tel. Pour ce qui me concerne, j'ai toujours eu beaucoup de mal à accrocher avec les romans qui font dans le surnaturel ou la science-fiction. Sans doute parce que les extra-terrestres n'arrivent pas à entrer dans mon imagination. Mais je conçois volontiers que ces romans soient, pour certains, de qualité et pussent plaire. Florentin
MarioB le 30-11-2017 à 19:11:51
Un boisé, c'est une petite forêt, un petit bois. Le mot est dans le Robert commer adjectif, mais on le considère aussi comme nom dans le Robert québécois.
Nikole-Krop le 30-11-2017 à 14:24:10
... manque un bout : (c'est quoi) "boisé" ?
Nikole-Krop le 30-11-2017 à 14:23:29
(Il y a une erreur à la 4e ligne du texte Mario -disparaisse-)

(Et dans -à la fin- "Elle court vers le boisé", c'est quoi, " ?)

Pardon mais j'ai un peu de mal avec cette histoire.
MarioMusique le 29-11-2017 à 18:16:25
Les Ïles de la Madeleine. C'est un archipel en plein océan. C'est très loin de chez moi. Bien que faisant partie du Québec, les insulaires se considèrent acadiens. D'ailleurs, ils parlent avec un accent d'Acadie.
anaflore le 29-11-2017 à 17:36:05
question: connais tu les iles madeleines ?certains de ses habitants sont venus sur mon ile pour prendre conseil sur les énergies nouvelles .......
MarioB le 28-11-2017 à 06:06:48
Oh, c'est moins bizarre qu'on pourrait le croire. C'est un texte de bons sentiments, très positif, je crois bien. Merci !
hazel le 28-11-2017 à 00:25:12
Bizarre, comme roman mais j'aimerais le découvrir.
MarioMusique le 27-11-2017 à 21:40:34
C'est la rencontre sans doute inédite d'un roman de jadis centré sur des moeurs et sur un sujet flirtant la science-fiction.
jakin le 27-11-2017 à 16:46:48
Bonsoir Mario, Ton histoire est passionnante et je sais qu'avec ton talent pour raconter les histoires les lecteurs ne s’ennuieront pas. Un sujet contemporain, futuriste et surtout très humaniste...