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Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 19-04-2018 à 19:22:01

Chercher un éditeur

 

 

Je cherche un éditeur pour un de mes manuscrits. Je sais que l'an dernier, après la mésaventure avec Éditeur No 4, j'avais promis qu'on ne m'y reprendrait plus. Mais c'était déjà la troisième fois que je faisais ce serment. Des quatre fois, seule la première a été facile. Le reste, c'est beacoup d'argent dépensé pour rien et certaines frustrations, connaissant la méthode du "comité de lecture", c'est à dire la secrétaire et la belle-mère du patron.

 

Les petits secrets de la chose, ce sont toujours les mêmes et ils m'ont été évoqués quatre fois. Je vous cite l'exemple d'Éditeur No 1. Il recevait autour de 200 manuscrits par année, alors que son budget lui permettait de commercialiser 20 livres. De cette vingtaine, il y avait les auteurs maison enracinés. Baissons donc le chiffre à 10 possibles nouvelles figures, c'est à dire que 190 candidats recevaient la lettre de refus, toujours la même, mais en remplaçant le titre du texte et le nom de l'auteur. Ne contient que des généralités clichés. Une fois, une seule, un éditeur avait dit pourquoi il refusait mon roman, avec exemples à l'appui.

 

200 manuscrits pour une année de 52 semaines et de 365 jours. Vous croyez qu'ils lisent tout ça ? Eh oh! La première chose qu'ils regardent, c'est la qualité du français. S'il y a beaucoup de fautes d'hortograffes, gramaticolles et de syntaxe, ils ne lisent pas. Si un auteur n'est pas capable de maîtriser la langue écrite, cela ne vaut pas la peine de lire. Et les correctrices associées à ces maisons, hmmm ? Leur rôle consiste à mettre le doigt sur la bête noire : répétitions de mots, illogismes, etc. Pas des verbes non accordés et un nom au singulier suivant Des.

 

Cette étape passée, ils donnent des coups de sonde un peu partout dans le texte. S'ils ne sont pas 'accrochés', le manuscrit est refusé. S'il y a réussite, alors, oui, ils lisent au complet.

 

Autre danger : et s'ils ont à leur catalogue une personne produisant des textes dans la même veine ? Refus!

 

Pas facile, hein. J'ai un certain temps cru qu'un gars déjà publié devait se passer de ces étapes. Pas du tout. Quand je suis entré chez VLB, cela m'a pris quatre années et trois manuscrits, cela même si j'étais copain avec une romancière maison et que j'avais échangé gentiment avec le grand patron, me disant que j'avais une belle personnalité publique. J'ai encore deux de ses messages. Voir à la fin de cet article.

 

Pourtant, je réussis toujours à trouver preneur, sans doute parce que les petits trucs qui plaisent aux éditeurs, je les connais. Marcel Broquet m'avait dit que j'étais un auteur professionnel, un gars qui connaît les règles des maisons d'éditions.

 

Alors, il faut recommencer et passer un à un les sites des éditeurs répertoriés dans celui de l'ANEL (Association nationale des éditeurs de livres). Ma nouvelle optique : ne pas gaspiller du fric à envoyer des manuscrits de papier. Quand j'en croise un qui me semble intéressant, je prends l'adresse en note et je considère cette liste comme un dernier recours. Je n'ai envoyé aucun manuscrit papier pour mes trois romans précédents. C'est l'ère informatique, m'sieurs dames! C'est surtout plus économique. De plus, mon imprimante achetée voilà deux années est très gourmante en encre. Trop coûteux, un manuscrit papier.

 

Donc, j'envoie des manuscrits par courriel aux gens qui acceptent cette méthode. Mon autre avantage : je peux faire parvenir des textes qui correspondent à la politique de la maison et ne jamais proposer le même. En trois jours, j'ai envoyé six romans à trois maisons. L'une d'entre elles a reçu quatre romans. Cela  surprend toujours, je le sais si bien et cela attire l'attention vers soi.

 

Ces éditeurs sont des petites maisons. Le gros truc, j'y ai goûté. Les modestes ont plus de passion. L'homme à qui j'ai envoyé quatre livres m'a fait parvenir un courriel interminable où il m'expliquait sa méthode. Toutes des choses que je connais. Je lui ai répondu : lisez mes résumés et les caractéristiques du texte, donnez des coups de sonde dans les quatre fichiers et si l'un vous intéresse davantage, je vous ferai parvenir le papier.

 

Fichus maux de tête! Mais quand arrive le bouquin entre mes mains, mon ego fait un bond prodigieux. Et puis, j'ai eu onze romans sur le marché. Il me semble que la douzaine est un meilleur chiffre.

 

 

Ah! j'ai trouvé un passage rigolo, sur un site : "Nous publions de véritables livres. Le livre numérique, nous  avons réalisé que cela affecte profondément les ventes de façon dramatique. C'est une illusion médiatisée."

 

 

Lettre de refus de la part de VLB, en 2004. Cliquez pour lire.

 

 

Une année plus tard. Il a mis de l'eau dans son vin, mais ce ne sera pas suffisant. Tout ça pour le roman qui sera publié en 2015, mais par un autre éditeur. Pour VLB, il faudra un troisième essai, en 2008.

 

Commentaires

MarioMusique le 20-04-2018 à 19:21:05
J''ai de l'expérience pour la recherche d'un éditeur et j'en connais les écueils. Il faut être un peu obstiné, comme dans le cas illustré par les deux lettres. J'ai cogné à leur porte pendant cinq années, cela même si je connaissais le grand patron et une romancière vedette (qui, plus tard, me donnera un bon coup de main). J'ai réussi, mais avec une conclusion très frustrante.

Au fait, Le Pain de Guillaume, a été écrit en 2000 et il a mis quinze années avant d'ëtre publié.

Je pourrais raconter cent trucs !
jakin le 20-04-2018 à 17:51:59
Le parcours du combattant recommence...Bon courage....
Florentin le 20-04-2018 à 17:21:45
Comme beaucoup, j'ai eu un jour envie d'écrire.Mais, à force de remettre la chose au lendemain, j'ai fini par en abandonner l'idée. J''aurais dû sans doute être moins paresseux. Mais, bon, se fader 4 ou 500 pages pour s'entendre dire ensuite "pas génial, mon pauvre ami", ce n'est pas le rêve non plus. Je me suis consolé en faisant un peu de journalisme. Je mesure, en te lisant, les tracs d'éventuelle édition que j'ai évités ! Bien amicalement et bon courage pour la suite. Florentin
mocasaki le 20-04-2018 à 10:10:03
Bonjour Mario,

je viens de lire ton parcours du combattant.. pas facile de se faire éditer. Moi, j'ai tenté de le faire pour mes poésies refus et refus.. alors que faire ???. Je pense que les maisons d'Editions rabâchent toujours les grands Auteurs, pour ne pas payer de droits ... il y a une part de gros sous sous...

Pour un Roman, j'ai une bonne histoire " une saga familiale " qui se passe dans le sud de la france ...

je te souhaite" des rêves à n'en plus finir et d'en réaliser quelque uns " citation de J.Brel des livres qui feront des petits ...je te le souhaite....

@+tardNine
MarioB le 20-04-2018 à 05:31:57
Il y a des passages qui font sourire, dans tes articles, même si parfois on sent le langage parlé.
johnmarcel le 20-04-2018 à 04:07:56
Bien sûr que c'est du travail... il faut faire des recherches, se documenter, être au calme...

Je pense que j'avais les dispositions pour écrire : Je lisais beaucoup, j'ai beaucoup d'imagination, petit j'écrivais des histoires... ça aurait pu donner quelque chose... peut-être...
MarioB le 19-04-2018 à 21:45:43
Ça n'a rien à voir avec un rêve. C'est un travail. Attention : un travail agréable, dans mon cas, mais tout de même un travail.
johnmarcel le 19-04-2018 à 19:46:16
Tu sais quoi ?

Mon rêve un jour d'écrire un livre restera un rêve...

Pas grave, j'ai mon blog qui m'amuse...