VEF Blog

Titre du blog : Mario Bergeron multicolore
Auteur : Mario3
Date de création : 21-12-2014
 
posté le 26-04-2019 à 00:21:16

Corrections et maux de tête

 

 

J'ai connu jusqu'à ce jour deux types de corrections de romans, en  vue de publication. Mais voilà que surgit une troisième catégorie, pas drôle du tout.

Deux des éditeurs avaient la méthode dite de tradition. Ils imprimaient le manuscrit, corrigaient et soulignaient en rouge, puis me retournaient ce papier et je n'avais qu'à modifier dans mon fichier informatique. Je crois que plus personne ne fait une telle chose, car imprimer 350 feuilles, ça tue les gentils z'arbres, areuh areuh areuh.

 

Seconde méthode : la correctrice travaillait avec mon fichier informatique, puis me téléphonait pour revoir ensemble les petites bêtes noires trouvées. Agréable et efficace, sauf qu'il fallait avoir un téléphone collé sur mon oreille deux heures par jour.

 

Dans les deux cas, l'éditeur avait rapidement entre les  mains un  manuscrit corrigé, prêt pour la mise en page et pour l'imprimeur. Je souligne : la correctrice réglait les cas de coquilles, des petites fautes grammaticales ou syntaxiques. Exemple : un 'à' et à la place d'un 'de'. Ceci, on ne me le disait jamais. Aucune importance. Ce qu'elles cherchaient surtout, c'était des phrases boiteuses, des incongruitées. Par exemple, dans Gros-Nez le quêteux, il était dit que mon vagabond couchait dans le tambour de la maison. Elle n'avait aucune idée de ce que cela voulait dire. Alors, comme les clients pouvaient aussi ne pas comprendre, on remplaçait l'expression. Dans Ce sera formidable, je nomme les 20 enfants de la famille de la petite amie de Joseph et, cent pages plus loin, il y avait un prénom ignoré dans la première tirade. Il faut être très observatrice pour se rendre compte de cela. Les correctrices ainsi connues étaient des véritables pros de leur métier. Surtout Lorraine.

 

Voilà qu'arrive ce cas inédit. Par un homme, pour la première fois. Il a corrigé, ne m'a pas lancé de courriels ni téléphoné et n'ai pas eu le résultat. Inquiet, je prends le risque de lui écrire pour lui signaler deux changements que je ne voulais pas voir. Le mec, trés étonné, me téléphone pour me raconter qu'en vingt ans comme correcteur, il n'avait jamais eu affaire à un auteur. Ah tiens? Je lui ai répondu que pour aussi vingt années, j'avais eu à discuter avec les correctrices onze fois. Le gars m'est apparu profondément antipathique et prétentieux.

 

Voilà qu'arrive le résultat de son travail et grande surprise autant pour moi que pour l'éditeur : ses corrections n'étaient pas signalées. J'ai vu des trucs bizarres, comme deux mots collés, avant de réaliser que l'homme devait avoir un traitement de texte très différent du mien et de celui de l'éditeur, en grande partie incompatible avec notre matériel.

 

C'était le cas, mais j'ai mis une heure trente à trouver une fonction qui me permettrait de voir ses corrections.

 

Autre surprise : les 'des' à la place des 'à', il les avait tous soulignés. Perte de temps! Aussi : peu de recherche de la bête noire.

 

Le hic est que Mario B est obligé de faire en quatre jours maximum ce qu'on réalisait en sept heures au téléphone. Pendant ce temps, l'éditeur se demandait encore ce qui se passait, avant que je ne l'informe.

 

En six heures consécutives, je suis rendu à la page 70. Il faut atteindre autour de 200. Long et casse-tête. De façon générale, j'accepte ses modifications, sauf dans le cas d'erreurs. Par exemple, j'avais écrit : 'Il avait un peu crainte de...." et il m'a transformé ça en : "Il avait un peu peur de..." Peu peu ? Aussi deux phrases devenues une seule entre ses mains, mais avec trois "Que" dans l'ensemble.

 

Bref, je dois relire avec attention ce texte que j'ai parcouru tant de fois. J'ai pu déceler deux erreurs historiques qui m'avaient échappé.

 

Après avoir passé tant d'heures devant mon écran, je pourrai faire parvenir le texte à l'éditeur, qui s'y frottera à son tour, avant de passer à la mise en page.

 

Je ne sais pas si je vais rencontrer encore la méthode de ce gars. C'est très désagréable et inutilement long.

 

J'avais écrit un article sur une expérience antérieure, avec Lorraine. Voici :

 

 

http://mario3.vefblog.net/27.html#Des_nouvelles_du_roman__Corrections

 

 

Commentaires

MarioB le 29-04-2019 à 15:46:55
Cela m'a pris 18 heures. Avec les livres précédens : environ 7 heures chacun, pour des livres avec 200 pages de plus.
Nikole-Krop le 29-04-2019 à 09:35:54
T'es tombé sur un naze (un correcteur est censé avoir le sens de la langue, ce qui ne semble pas être le cas), prétentieux qui plus est, et irrespectueux, et des textes, et des gens : je te plains ; l'attention, le respect et la précision sont devenues fort rares, et c'est affligeant !
MarioB le 27-04-2019 à 16:34:14
C'est la norme chez tous les éditeurs d'avoir une pesonne pour cette tâche. Sauf que cette fois, il y a eu comme un abus.

Vendredi, j'ai passé sept heures à la tŝche. Je n'ai pas encore terminé. Sept heures, c'est le temps que j'avais pris avec Lorraine, pour un roman qui avait le double de pages.

'L'éditeur voulait faire la mise en page cette dernière semaine. Obligé de remetttre ce travail.
Florentin le 27-04-2019 à 16:10:53
Tout le monde sur le pont pour que tout soit parfait. je trouve utile qu'un correcteur revoie le manuscrit des auteurs, car, comme tu le soulignes, on est parfois aveugle par rapport à son propre texte. Mais, c'est bien quand cela se fait sur le mode de l'échange, la priorité restant, à mon sens, à l'auteur. ici, cela ne s'est pas trop bien passé. Dommage ! Mais reste calme, ne sors tout de même pas les pistolets ! Florentin
MarioB le 26-04-2019 à 19:33:59
C'est pourquoi il y a consultation entre la correctrice et l'auteur, mais cet homme ne l'a pas fait et me refile des approbations sans discuter.

En principe, il y a très peu de fautes d'orthographe dans un manuscrit accepté., car les éditeurs, recevant une proposition de roman, regardent en premier lieu cet aspect. S'il y a trop de fautes d'O, ils refusent sans lire le roman.

J'ai peu de problèmes avec cet aspect, bien que parfois, il y ait des coquilles.


Va voir l'autre article et compare avec celui-ci.


Bon, j'y retourne !
jakin le 26-04-2019 à 17:16:26
Salut Mario, je pensais que l'auteur était maître de son texte et que le correcteur n'était la que pour corriger les fautes d'orthographes....
MarioB le 26-04-2019 à 16:33:29
Exact ! Ce gars a été payé pour faire ceci et je ne comprends pas pourquoi je dois suivre ses traces,
anaflore le 26-04-2019 à 08:30:07
ce n(est plus du plaisir mais une corvée !!