Je viens d'atteindre 11,000 disques. De ce nombre : aucun vinyle. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi on a remis ce format sur le marché. Il prend beaucoup d'espace, se brise plus facilement, sans oublier l'usure. Notez bien que des 33 tours, j'en ai eu autour de 7,000, que j'ai presque tous vendus au début du présent siècle. Il y aurait d'ailleurs plusieurs anecdotes amusantes à ce sujet.
Ces disques sont en majorité en anglais (US et Angleterre). Je dois n'avoir que mille CD francophones, en grande partie québécois. Peut-être au maximum cent produits de France, dont les plus populaires sont Brassens, Françoise Hardy, Cabrel, Paul Personne. La musique de France m'a souvent causé un problème, à cause d'orchestrations surchargées et somme toutes conservatrices, sans surprises.
Les artistes anglophones présentent des palettes musicales très variées et, plus que souvent, avec la base batterie-guitare-basse. La majorité des styles présents sont le rock, le blues, le jazz, le R & B + Soul. D'autres aussi, dont l'étonnante musique de l'ère du 78 tours. Les artistes dont je possède le plus de disques (35 et plus) sont Neil Young, Van Morrison, David Bowie, Frank Zappa, Bob Dylan, les Rolling Stones. Pas les Beatles ? Hé, mais ces gars ont relativement peu enregistré !
Mes disques vont de 1900 à demain matin. Des périodes moches ? Pas vraiment. Il y a toujours de l'intérêt. Il y a eu des périodes pas très brillantes, tel le jazz des années 70 et l'invasion des synthétiseurs pour remplacer les instruments, au cours de la décennie 1980.
De tous ces disques : plusieurs que j'ai moi-même fabriqués. Exemple : un artiste a enregistré plusieurs galettes dont certains me semblaient moyennes. Alors, j'ai pris ces disques et en ai tiré mes chansons favorites sur un seul CD.
Aussi : la musique de l'ère du 78 tours, de nos jours dans les limbres et excessivement mal connue. Il y a certes des compilations sur le marché, mais difficiles à trouver. Comme ces chansons sont libres de droits, on peut les trouver via Internet en téléchargement. C'est avec ceci que j'ai fabriqué divers disques de blues, de bébé jazz, de chansons françaises des années 30 (très bien écrites), mais aussi de l'ère acoustique (1900-1925) où il y a d'immenses et très agréables surprises, tels les duos Ada Jones et Billy Murray, fantastiques tableaux d'époque.
Trois courants merveilleux : le R & B 1948-1956, avec plein de chansons sur le sexe, l'alcool, les fêtes nocturnes, la drogue. Secundo : le rock dit 'de garage' de 1965 à 1968, avec des trucs nerveux, baveux, hargneux. Aussi, beaucoup d'affection pour le courant doo-wop (1948-1963) avec des chansons charmantes dans leur soi-disant simplicité.
Depuis deux années, je fais ce que je m'étais toujours refusé : transférer plusieurs disques en format MP3 et les caser sur des USB (en double). Question de créer de l'espace, car des disques, chez moi, il y en a dans le salon, dans ma chambre à coucher et même dans la cuisine, sans oublier une pièce qui leur est consacrée. Ce ne sont pas des mauvais disques qui deviennent ainsi MP3. Des moyens, par contre... Ou des enregistrements que j'écoute rarement. Je pense aussi à mes "vieux jours" : pas question de transporter 8000 CD lors du déménagement de mes 78 ans.
Je me souviens de peu de choses de ma petite enfance, sauf de titres de 78 tours que nous avions à la maison. Plus grand enfant, j'ai vécu l'ère Beatles de la même manière qu'un adolescent. Mon premier microsillon acheté, en 1968 : Cruisin' 1961, qui imitait une émission de radio de cette année. Je le possède toujours. Mon premier 33 tours francophone : la chanteuse Marthe Fleurant et son La Bolduc 68. Ado, j'achetais des disques chaque semaine, dont une montagne de 45 tours.
Bref, j'ai 65 ans et autour de 62 années de musique. Ajoutons des lectures, des emplois à la radio, des spectacles. Mario B a une large culture musicale que j'exprimais par le blogue que le "progrès Internet" a mis au rancart, semant ainsi une immense colère en ma personne. La musique est une culture vaste, au même point que le cinéma, la littérature, la peinture, la photographie. Elle va plus loin que les modes, les limites de la radio et de la télé, pour créer des données socio-historiques ayant autant de valeur que toutes les sphères de la culture humaine. D'ailleurs, je me sers souvent de ceci dans la création de mes romans.
Exemple :
http://marioromans.vefblog.net/24.html#BlueJeans_sur_la_plage
Commentaires
Tant que tu n'en as pas 8000 à ranger !
Note bien que j'ai gardé une trentaine de microsillons, surtout ceux avec des pochettes particulières, comme Thick as a brick (Jethro Tull) qui avait à l'intérieur, un journal qu'on pouvait déplier. accroché au carton de la pochette. Disparu avec la version CD.
J'ai aussi à peu près le même nombre de 45 tours. Je me suis dit qu'avoir la version d'origine de Satisfaction (Rolling Stones) était un témoignage d'histoire et que je ne devais pas le jeter.
Mais le vinyle est un objet qui a tant de charme !