Des bonnes nouvelles relatives à mon nouveau roman : après à peine deux mois sur le marché, le premier tirage - modeste, il faut le préciser - achève, si bien qu'il y aura réimpression bientôt. Monsieur Broquet m'a signalé qu'il n'y a eu aucun retour de la part des librairies et des autres marchands. Ceci est très bon signe, surtout pour un livre dont la promotion et la publicité est prévue pour le début de septembre. Je crois que le résumé, à l'endos, est excellent, et qu'il a dû séduire les lecteurs, sans oublier que la page couverture est très bien.
La bibliothèque de Trois-Rivières a acheté pas moins de douze copies et, cet après-midi, je suis passé sur leur site pour savoir si c'était emprunté. Non seulement ils le sont tous, mais plus de la moitié est en réservation. Ceci est très flatteur !
Par contre, moins rigolo pour l'éditeur : j'ai reçu les horaires pour les salons du livre et je ne me suis inscrit qu'à celui de ma ville, en mars 2016. C'est devenu impossible de voyager vers d'autres régions, avec l'augmentation du transport, des chambres d'hôtel, de tout. De plus, je n'ai plus personne pour garder ma chatte et, enfin, ces événements ne m'enthousiasment plus depuis longtemps. L'éditeur voulait me venir en aide financièrement pour le salon de Montréal, en novembre, mais je lui ai répondu, poliment, je l'espère, que ce salon avait toujours été hostile à mon endroit et que même à l'époque de mes présences soutenues, Montréal avait été le premier rayé de ma liste. Attendons voir pour les résultats de la promotion. Bien sûr, je suis prêt à collaborer.
Pour les gens désireux d'en savoir un peu plus sur ce roman, j'ai créé un petit blogue, avec présentation, caractéristiques et extraits, que vous pouvez rejoindre en cliquant sous le mot Gros Nez, dans mes liens.
Montréal a été l'hôte d'une remarquable exposition universelle, en 1967, année du centenaire de la Confédération canadienne. La demande datait de 1958 et le droit fut accordé en 1962, de préférence à Moscou. Dès lors surgit une idée folle du maire Jean Drapeau, à propos du site de l'exposition : l'île Sainte-Hélène, dans le fleuve Saint-Laurent. "Trop petit!" ont dit les gens. Le maire a répliqué : "On va l'agrandir, puis créer une seconde île." Hein ? Quoi ? Créer une île ? Ce qui fut fait.
L'île Notre-Dame, en bas, sur la photo, n'existait pas. On a délimité sa future dimension avec des murailles de ciment, tout comme on l'a fait aux deux extrémités de la Sainte-Hélène, puis on a jeté dans cet espace de la terre provenant du creusage du métro de Montréal, dont les travaux ont débuté en 1963. Pendant trois années, ce fut la ronde incessante de camions allant déverser tout ça dans les espaces. Il y avait aussi une troisième unité, qu'on ne voit pas, sur la photo : la Cité du Havre, qui était à l'origine une presqu'île reliée au port de Montréal, et qui fut aussi prolongée.
Le thème chosi fut Terre des Hommes, d'après Saint-Exupéry. L'Expo a ouvert ses portes le 28 avril et l'île Notre-Dame n'avait pas coulé, comme certains avaient prédit. Fin de l'événement : 27 octobre. Très froid ! Il y eut 50 millions de visites (et non de visiteurs). Succès monstre et, pourtant, très déficitaire. Soixante-deux pays avaient participé, de tous les continents, mais un seul pour l'Amérique du Sud. Ajoutons les pavillons thématiques, ceux d'entreprises, puis le parc récréatif La Ronde.
Bien que tous ces pavillons avaient été prévus pour une seule saison, Jean Drapeau désirait prolonger une version de Terre des Hommes, sous ce nom. Il a donc demandé aux participants de 1967 de leur vendre leurs pavillons pour la somme symbolique de un dollar. Belle affaire pour eux : ils n'auraient pas à payer pour tout démolir. Le hic est que certains pavillons étaient fragiles, n'avaient pas de système de chauffage, si bien qu'après quelques Terre des Hommes au début des années 1970, ils commençaient à accuser leur "grand âge", sans oublier les incendies. Terre des Hommes a été populaire au cours des premières années, mais n'avait pas l'éclat de l'Expo 1967, si bien que le public commença à bouder l'événement, que les organisateurs avaient du mal à louer les espaces et que tout ça coûtait très cher, alors que les revenus baissaient. Terre des Hommes a fermé ses portes en 1981 et les pavillons qui restaient, dans un état lamentable, ont été rasés en 1986, sauf quelques rares exceptions.
L'Expo 67 a permis à Montréal de devenir une ville internationale de renom. En 1976, elle accueillait les jeux olympiques. Je garde un précieux souvenir de tout ceci. Les articles suivants présentent divers aspects. J'espère qu'ils vous intéresseront. Certains articles ont des liens menant vers des films d'époque.
Le fichier audio suivant : le thème de l'exposition : Un jour un jour, chanté par Donald Lautrec, d'après une composition de Stéphane Venne, alors musicien marginal, mais qui allait devenir un roi de la chanson québécoise des années 1970.
1. Florentin le 26-08-2015 à 11:52:23 (site)
Salut Mario ! Les expositions universelles sont souvent l'objet de rêves mégalomaniaques. Créer cette seconde île, c'était tout de même un sacré défit ! Dommage que cette exposition ait malgré tout fini, comme on dit ici, en eau de boudin !
2. MarioB le 26-08-2015 à 12:29:22 (site)
L'idée de créer ces iles étaient en effet plutôt mégalo et a coûté une fortune, sans doute une part du déficit.
Le guide officiel d'Expo 67 a été commercialisé en 1966, question de mettre l'eau à la bouche des futurs visiteurs ! Conséquemment, il n'y avait pas de photographies des pavillons, qui étaient en construction, mais des dessins. Les textes explicatifs étaient courts et allaient droit au but. On y croisait aussi des notes sur l'histoire de Montréal, une visite du Canada, les moyens de transport pour atteindre le site, les restaurants sur les îles, la programmation des spectacles.
Le guide contenait 350 pages, imprimées sur du papier mince. Il était en français et en anglais, ce qui laisse deviner qu'il a été distribué aux États-Unis, en plus du Canada anglophone. Je devine qu'il devait exister des versions dans d'autres langues.
J'ai toujours ce guide chez moi, en bel état, si nous fermons les yeux sur la page couverture qui est disparue ! Il n'y a pas de pages manquantes et seules quelques unes, vers la fin, sont détachées. Par contre, j'ai eu deux copies. J'avais sans cesse la première lors de mes visites, si bien qu'en peu de temps, le livre était dans un état second. Par contre, miraculeusement, il me reste la jacquette arrière, avec les témoignages de ma visite du 9 juillet 1967. En effet, dans tous les pavillons, l'hôtesse à l'accueil apposait un petit souvenir aux gens le réclamant.
Certains de ces témoignages sont devenus illisibles, mais je peux identifier ce que j'ai visité, cette journée-là. La Place d'Afrique, le pavillon de l'Australie, de l'Algérie, de l'Inde, de l'Île Maurice, de Monaco, de la Communauté européenne, puis, le plus joli, le Barbade, imitant un timbre.
2. MarioB le 25-08-2015 à 19:05:29 (site)
J'ai beaucoup de vieux trucs, chez moi. L'idée de ces articles m'est venue en regardant ce guide. Merci.
3. jakin le 26-08-2015 à 00:39:52 (site)
Bonjour Mario, Un guide qui vient d'être récompensé en photo du jour pour guider les absents de 1967....
4. MarioB le 26-08-2015 à 01:17:59 (site)
'Sais pas pourquoi ils ont choisi ce truc laid comme photo du jour. Il y en a des plus belles dans les autres articles.
Le pavillon de l'Allemagne était un assemblage de tentes géantes.
Plusieurs pavillons avaient une architecture représentant la culture du pays. Voici celui de la Chine.
Le pavillon de Cuba était... cubiste.
Et une autre tente, cette fois pour l'Éthiopie. J'aimais beaucoup ce petit pavillon.
Très joli aussi et représentatif de la culture des peuples amérindiens du Canada. Le pavillon avait été conçu entièrement par ces gens. Notez le totem.
Une petite maison pour la Jamaique. Je présente ce pavillon parce qu'il est un des rares survivants d'Expo 67, à peine modifié. Il abrite aujourd'hui un restaurant et un salon pour le repos. Il est cependant entouré de verdure.
Le Kaléidoscope était parrainé par l'industrie chimique du Canada et était consacré aux couleurs. C'est ce que l'on voit de façon attrayante.
Le pavillon des pâtes et papiers du Canada. On dirait un jouet !
Le pavillon thailandais, aussi représentatif de la culture du pays. Ils avaient cependant triché, car le même pavillon était aussi présent lors de l'Expo 64, tenue à New York.
Ce dôme était géant, croyez-moi ! On le voyait de partout ! Le pavillon des États-Unis deviendra la Biosphère en 1968, avant qu'un incendie spectaculaire détruise rapidement le recouvrement. Ne restera que la structure métallique, abandonnée, avant que la Biosophère ne renaisse au milieu des années 1990, abritant un musée sur l'environnement.
Je ne sais pas trop pourquoi j'ai toujours aimé ces trois cubes géants aux couleurs vives. Le Vénézuéla.
Le pavillon du Vermont était joli. Cet État américain est un peu les voisins immédiats du Québec.
Un lien cinéma, pour un court film sans paroles qui nous fait visiter l'Expo :
https://www.onf.ca/film/objectif_expo_67
1. Nyxie le 24-08-2015 à 03:11:58 (site)
Superbe ton article, ça change des photos noir/blanc !....
Bravo pour la photo du jour
2. MarioB le 24-08-2015 à 12:36:54 (site)
Merci. Il reste deux articles à venir pour terminer cette série sur Expo 67.,
3. Nacre le 25-08-2015 à 14:03:33 (site)
Bonsoir Mario.J'ai visualisé ce film hier soir.18 minutes de bonheur! Du coup,j'ai mis le lien dans mes favoris afin de m'en repaître à loisir.
Ainsi vous savez que vous ne vous êtes pas décarcassé pour rien. ;-)
Merci pour ce sujet très intéressant.
4. MarioB le 25-08-2015 à 15:52:27 (site)
Merci. Il y a d'autres liens cinéma dans les articles de cette série sur Expo 67, dont un très joli sur le pavillon des Indiens du Canada,
Je suis persuadé que les responsables du pavillon du téléphone étaient fiers de leur programmation, mais qu'ils n'avaient jamais pensé, au début de l'Expo, que leurs initiatives attireraient des foules si immenses. Un des pavillons les plus visités, avec toujours de une ou deux heures d'attente pour le public. Le tout à cause d'un film intitulé Canada 67, et qui était une production... américaine ! Du célèbre studio Disney.
Film à plusieurs écrans, disposés en un imposant cercle. Le public (un peu plus de mille personnes) était debout dans une salle et s'étourdissait à regarder en tous sens. Je me souviens d'une séquence, tournée lors d'une rencontre de hockey entre Montréal et Toronto, alors qu'on avait l'impression de patiner avec les athlètes. Il y avait aussi un avion qui nous fonçait dessus et... réaparaissait sur un autre écran, plus loin.
J'ai lu un article sur la réaction des spectateurs et cela m'a fait penser à celle de la première présentation publique des frères Lumière, en 1895, à Paris. Les gens criaient, avaient peur, ou s'émerveillaient dans des OOOOO sonores. Il y a même eu des évanouissements, au pavillon du téléphone. Cependant, rien pour faire peur, dans ce film : qu'une production touristique pour présenter différents aspects de la vie canadienne.
L'idée du pavillon consistait à présenter le monde de la communication au Canada. Si les gens pouvaient attendre si longtemps pour voir le film, il y avait aussi d'autres éléments intéressants. Voici ce que le guide nous raconte :
La forêt enchantée : Des enfants peuvent téléphoner à leurs héros de dessins animés.
Le vidéophone permet de voir votre interlocuteur. Je crois que ça existe toujours, mais on ne peut dire que l'idée ait réellement pris son envol.
Mesurez-vous à un ordinateur. Demandez-lui de deviner votre âge. Pour le remercier, dites-lui bisous bisous bisous bisous.
Dans l'avenir, vous pourrez régler automatiquement le mécanisme de votre cuisinière ou mettre en marche votre arrosoir alors que vous serez absents de la maison. Oué, oué, oué... Pour ma part, j'ai toujours eu un mal fou à programmer mon magnétoscope pour enregistrer un film pendant mon absence.
1. jakin le 24-08-2015 à 13:13:34 (site)
Bonsoir Mario, et voila comme l'on se retrouve photo du jour, une simple coup de fil !....
Le plus grand souvenir des mes visites à Expo 67 est quand j'ai pu entrer dans le pavillon de l'Union soviétique. Précisons d'abord qu'avec mes parents, il n'était pas question, pour mon père, de faire la file devant un pavillon. Or, des quatre qui avaient les plus longues attentes, je n'en ai vu que deux : le pavillon du téléphone, lors d'un séjour avec les parents d'un de mes amis, puis celui de l'URSS, lors d'une circonstance particulière et très, très, très unique.
Nous étions certes en septembre, par une belle température. J'étais à l'Expo avec ma soeur et son mari. Or, mon beau-frère avait décidé qu'il entrerait au pavillon russe. Ma soeur était enceinte et après de longues minutes d'attente, peut-être une demi-heure, Mireille a eu une faiblesse, un étourdissement prononcé, ce qui a alerté un jeune homme du pavillon, qui a soutenu ma soeur et nous a conduit à l'intérieur, dans ce qui était sans doute le local de pause du personnel. Il y avait une infirmière.
Ces deux jeunes personnes ont tout mis en oeuvre pour que Mireille se repose, se rafraîchisse. Je regardais ce duo, très impressionné par leur accent et leur gentillesse. Ils posaient des questions à Mireille, style quel prénom elle pensait donner au bébé, quel métier exerçait son époux, s'ils étaient mariés depuis longtemps, etc. Des choses générales, mais qui ont calmé Mireille. Quand l'infirmière a confirmé que tout allait bien, il nous a reconduit à l'intérieur du pavillon, que nous avons pu visiter en évitant la longue file. Jamais je ne pourrai oublier une telle chose ! Prévoyant écrire cet article, j'ai demandé à ma soeur si elle se souvenait de cette situation. Heureux d'apprendre qu'elle n'a pas oublié non plus.
Pour les curieux : le bébé sera une fille, aujourd'hui mère de deux adolescents et ingénieure. Ma nièce est au courant de cette histoire et je l'ai souvent remerciée de m'avoir permis d'entrer dans le pavillon de l'URSS !
La pavillon a été déconstruit à la fin de l'Expo, pour être installé à Moscou. Il y était encore, voici une dizaine d'années.
Le lien suivant vous mènera vers vingt courts reportages sur l'Expo, tournés par la télévision d'État, en 1967. Dans le numéro 17, un homme, parlant du pavillon russe, dit : "Ils vont faire des communistes de tout le monde."
http://archives.radio-canada.ca/societe/celebrations/dossiers/21/
1. banga le 22-08-2015 à 05:17:10 (site)
Bonjour Mario eh bien dit moi que de souvenir et d'émotion pour vous , je me souviens biens des pavillon de l'Union soviétique dans les expos c'était géant et très fourni en prospectus lol bon week end @+
3. Nikole-Krop le 23-08-2015 à 04:05:49 (site)
Une belle histoire de ton passé ! :-) Et comme je suis curieuse (des choses personnelles) c'est quoi, alors, le prénom du bébé qui n'en est plus un ?
Sur la forme, je remarque : faire la file (on dit chez nous : faire la queue, mais votre expression est bien meilleure, d'ailleurs je vais l'utiliser) et ce verbe qu'on utilise beaucoup maintenant de : déconstruire ; je me demandais dans un premier temps, quand je l'ai découvert, s'il était juste synonyme de démolir, ou si, plus logiquement, on défaisait par pans et par morceaux (quitte à pouvoir, éventuellement, reconstruire ailleurs) mais je ne crois pas que ce soit le cas. (Je vais regarder ça de plus près, en tout cas en français, chez vous, je n'ai pas les éléments suffisants, alors si tu as une idée là-dessus...)
4. MarioB le 23-08-2015 à 10:43:57 (site)
Non, ce n'est pas démolir, mais bel et bien enlever morceau par morceau, afin d'installer la chose ailleurs. Cela a été fait pour le pavillon de l'URSS. Il y en a un autre - je ne me souviens plus lequel - qui a été vendu à une ville de l'Ontario et les gens sont venus chercher tout ça à Montréal pour le faire renaître dans leur municipalité. Le pavillon 67 de la Thailande était en fait le même qu'en 1964, à New York : déconstruire et reconstruire.
Kathleen est le prénom de ma nièce.
Il y avait sans doute des hôtes mais, en majorité, cette tâche était féminine. Dans la plupart des cas, il y avait plusieurs hôtesses par pavillon. L'une était à l'accueil, souhaitant la bienvenue aux visiteurs, tout en souriant sans cesse. Les autres occupaient d'autres parties du lieu et devaient répondre aux questions, diriger les gens.
Il est évident que cette tâche avait attiré des centaines de candidates dans chacun des pays participants. L'idée de travailler en Amérique pour un événement prestigieux comme une exposition universelle en a fait rêver plus d'une. Pas un poste pour la première venue, cependant ! Il fallait parler français et anglais, et en ajoutant une autre langue, la candidate pouvait être considérée. Il fallait aussi posséder des connaissances sur leurs pays, afin de répondre immédiatement aux visiteurs.
Aux hôtesses des pavillons, ajoutons celles engagées par Expo 67 et qui se baladaient sur les îles, prêtes à informer tous les visiteurs, même si elles devaient surtout répondre à des questions du genre : "Les toilettes, s'il vous plaît?" Pas facile ! Des heures sous la chaleur, ou le vent ou la pluie, toujours debout, et avec le sourire !
Quoi qu'il en soit, pour ces jeunes femmes, l'expérience a dû être unique et inoubliable, surtout pour celles arrivant d'un autre continent. Je n'ai des hôtesses qu'un seul souvenir de mes 12 ans : celles de la place d'Afrique, parce qu'elles étaient vêtues de costumes traditionnels, ce qui m'avait beaucoup impressionné.
La photo noir et blanc nous présente un groupe d'hôtesses et celle en couleur : trois jeunes femmes travaillaient au pavillon du Québec.
Le lien suivant contient un joli cadeau : un film de 18 minutes, sans paroles, concentré sur le petit pavillon des Indiens du Canada et présentant leur hôtesse.
1. jakin le 21-08-2015 à 12:44:55 (site)
Bonsoir Mario, ce qui est frappant, c'est que chacune d'elle arbore une tenue vestimentaire bien caractéristique de leur pays...Pour les canadiennes, elles ressemblent à des hôtesses de l'air....Pour la blague une brune, vaux deux blondes....
2. MarioB le 21-08-2015 à 17:05:20 (site)
Je me suis amusé à tenter de deviner le lieu d'origine de ces femmes. La blonde aux cheveux en toque, sur la seconde rangée, me paraît scandinave. Sur la première, on a droit à l'Union Jack sur un sac à main, alors qu'on voit une africaine en robe longue, tout près.
Oui ! Elles ressemblaient à des hôtesses de l'air !
T'as vu la jeune amérindienne, dans le film ? Plutôt jolie...
Ce qui paraît très en vue était le triangle renversé. Cependant, on n'y trouvait rien de notable. Les gens pouvaient y grimper, ce qui leur permettait un joli coup d'oeil sur l'ensemble de l'île Notre-Dame. Ce qui était exposé l'était dans les modules blancs, tout autour. J'avoue ne pas me souvenir des éléments alors vus, mais le guide officiel me donne un renseignement intéressant : IBM présent ! Dans le monde de demain, toutes les activités humaines reposeront sur l'utilisation de l'ordinateur. Au pavillon du Canada, les visiteurs pourront examiner l'ordinateur central qui commendera simultanément toutes les démonstrations à distance. (...) Les visiteurs pourront utiliser le téléphone et obtenir des réponses parlées de l'ordinateur, s'asseoir devant des petits écrans de télévision et poser directement à l'ordinateur des questions à l'aide d'un clavier. Très bien, tout ça, sauf que les gens de 1967 ne pouvaient imaginer les virus, Facebook, les sites d'épiderme et bisousbisousbisous.
Le pavillon du Québec était voisin de celui du Canada. On trouvait aussi, tout près, celui des provinces de l'Ouest, des Maritimes et de l'Ontario. Tout ce verre réfléchissait ce qui l'entourait, sans jamais aveugler. Le pavillon québécois était axé sur l'avenir, avec, entre autres, de la musique électronique. Il y avait le thème des quatre saisons, de la nature, mais aussi du Québec urbain. Le guide nous précise que la visite se terminait par une anticipation du Québec de l'an 2000. J'aimerais bien voir ça, car je suis persuadé que les concepteurs de 1967 n'avaient pas prévu les signes d'interdiction partout, l'hystérie hygiénique et la pauvreté grandissante d'une partie de la population.
Voisin du pavillon du Québec : celui de la France. Et voisin de la France : l'Angleterre, le pavillon le plus laid d'Expo 67. Que nous apprend le Guide ? Tradition et invention dans le génie français. La science est aussi à l'honneur avec, ta-dam : la télé couleur ! Bien sûr, l'art était à l'honneur. Ce pavillon avait six étages.
Si j'ai associé ces trois pavillons voisins, c'est parce qu'en 2015, il demeure des brides pas très belles de ces lieux. Le triangle inversé du Canada est disparu, mais il reste un des modules, abritant les bureaux administratifs du Parc Jean-Drapeau, nom donné au site de l'Expo. Le verre du Québec a été bouché et ce joli pavillon est devenu un entrepôt. Le pavillon de la France a été rétréci et défiguré et abrite un casino. Bref, nous sommes passés de la culture aux parieurs.
Un lien cinéma pour la visite du pavillon du Canada. C'est en anglais :
https://www.nfb.ca/film/the_canadian_pavilion_expo_67
1. banga le 19-08-2015 à 07:53:05 (site)
Bonjour Mario merci de ton passage et commentaire sur mon blog et surtout bravo pour l'adoption de cette petite minette qui à eu la chance de te croiser dans sa vie elle doit être heureuse en ta compagnie 15 et demi c'est beau et elle à encore du temps de vie car un chat peut vivre 18_ 19 ans moi j'ai eu une minette qui à vécu 18 ans .Pour en venir à ton blog que j'ai survoler un peut il est très intéressent et notamment ces articles sur cette expo 67 , je me souviens que mon père m’emmenait souvent à Paris voire des expos dans le genre et notamment la foire de Paris qui n'à plus rien à voire avec celle de maintenant à l'époque on présentait beaucoup de chose avant - gardiste futuriste il y avait différent pavillon notamment les pays de l'est qui m'avaient marquer à l'époque par leurs propagandes lol et leur façon de présenter très étatiste.
Merci pour ces belle photos et articles qui me rappel une belle époque qui à malheureusement disparue .
Je te souhaite une belle fin de journée de votre coté amitiés.
2. Nyxie le 20-08-2015 à 01:58:33 (site)
Bonjour, intéressant ton article les expos font toujours couler beaucoup d'encre, comme l'expo Universelle de Parris en 1900. Celle de 67 devait être révolutionnaire d'après tes explications, l'informatique en particulier avec ses pièges non connus de l'époque comme les virus les hackers Facebook etc... on n'arrête pas le progrès n'est-ce pas !!
Bon jeudi Mario
3. Florentin le 20-08-2015 à 10:40:31 (site)
Il s'en est passé du temps depuis 1967 ! Ce serait diablementn intéressant de revoir le film descriptif qui a dû être tiré de cet évènement ! Mais, le temps va beaucoup plus vite que ce que l'on attend et ce qu'on avait prévu pour l'an 200 devait certainement être en-deça de ce que l'on avait pensé. Je voudrais bien renaître dans 50 ans pour voir. Ce sera certainement monstrueux !
édité le 20-08-2015 à 16:41:08
4. MarioB le 20-08-2015 à 12:14:45 (site)
Merci. Je n'ai pas terminé et il y aura des liens vers des petits films, produits par l'Office National du Film du Canada et qui sont d'une belle qualité.
Les expositions universelles allaient entrer dans une phase de déclin, après celle d'Osaka (1970). Au 19e siècle, il y en avait tous les trois ans. C'est une riche histoire.
Visiter l'Expo, c'était Voir, avec un V majuscule. Il y avait les gens, dont plusieurs de pays étrangers. Il y avait quelque chose en haut, en bas, à droite et à gauche. Beaucoup de sculptures. Les pavillons nationaux montraient tous des peintures. Il y avait aussi le cinéma à plusieurs écrans, les effets spéciaux. Humour et beauté : tout touchait le coeur. À un retour de l'Expo, les gens ne disaient pas : "J'ai visité le pavillon russe", mais bien : "J'ai vu le pavillon russe."
Le Kaléidoscope était parrainé par l'industrie chimique et célébrait la couleur. Il y avait projection de couleurs sur des écrans miroirs. Très psychédélique !
L'arrière du pavillon de l'Ontario, avec une aire pop-art. Un mot sur le minirail : il parcourait, par les hauteurs, le site entier et avait le chic de traverser le pavillon américain. Idéal pour les gens qui voulaient prendre des photographies!
Une forêt synthétique et lumineuse, dans le pavillon du Québec.
Le pavillon tchèque misait beaucoup sur les projections dans tous les sens, sauf sur un écran !
Une photographie gigantesque, dans le pavillon américain, faisant passer les visiteurs pour des puces.
L'Expo 67 a été une occasion idéale pour les cinéastes progressistes de s'exprimer. Il y avait des films partout, mais ceux qui n'utilisaient pas les moyens traditionnels ont eu la faveur du public. Le Labyrinthe et le pavillon du téléphone présentaient des films de façon différente et furent très visités, avec de longues files d'attente, de plus d'une heure.
Mon père n'avait pas la patience voulue, si bien que je ne suis jamais entré dans le Labyrinthe. Quarante-huit années plus tard, j'ai trouvé le film qui y était présenté, dans une version remaniée pour les besoins d'un seul écran. Des films à plusieurs écrans, nous en avons depuis vu beaucoup, mais ce n'était pas le cas pour le public de 1967. Le lien suivant vous mènera vers ce film, exploitant on ne peut plus l'idée de Terre des Hommes.
https://www.onf.ca/film/dans_le_labyrinthe
1. jakin le 18-08-2015 à 13:47:59 (site)
Bonsoir Mario, Cette exposition me parait bien avant-gardiste pour l'époque, c'est très moderne.....
2. MarioB le 18-08-2015 à 14:17:25 (site)
Effectivement, Expo 67 avait cette réputation. D'autres articles à venir.
La Ronde était le parc d'amusement d'Expo 67, situé à l'extrémité est de l'île Sainte-Hélène. Il s'agissait de la rencontre d'influences d'un parc forain traditionnel, de Disneyland et... d'Expo 67 ! De ce fait, il y avait à La Ronde des pavillons, la plupart de divertissement, comme le Pavillon de la Jeunesse, qui fut un rendez-vous pour les jeunes artistes. On y croisait aussi un aquarium, le Carrefour international, qui était un imposant restaurant avec spécialités des pays participants à l'Expo 67. Fort Edmondton était l'apport Disney, avec un village reproduisant les premiers jours de l'Ouest canadien, avec la participation de comédiens.
Outre les manèges connus comme une grande roue, des chevaux de bois, le plus particulier fut le Gyrotron, le gros machin blanc que l'on voit sur la photo. L'idée était celle d'une "Maison des horreurs", avec chariots qui se baladent dans cette imposante structure, mais il y avait aussi des jeux de lumières et de la féérie. Un autre manège traditionnel fut la Pitoune, version québécoise du "Shoot the Chute" américain, alors que les braves prenaient place dans une embarcation imitant une bille de bois fonçant à toute vitesse vers un petit lac.
La Ronde était ouverte du matin jusqu'à deux heures de la nuit. Dès le départ, il avait été prévu qu'il s'agirait d'un parc permanent. Il existe toujours de nos jours, sans doute très modifié. On m'a dit que tout y était coûteux...
Le fichier audio : Marc Gélinas chante La Ronde, le thème musical du lieu.
1. jakin le 17-08-2015 à 11:55:33 (site)
Bonsoir Mario, Au moins à cette exposition il y avait des stands de loisirs et de la découverte avec la culture....La meilleure manière de joindre l'utile à l'agréable, la chanson : une cerise sur le gâteau....
2. MarioBergeron le 17-08-2015 à 12:18:39 (site)
Oh, mais il y avait des aires de d'amusements dans toutes les expos universelles.
Par la suite, avec mes copains, je me suis souvent rendu à la Ronde.
Commentaires
1. jakin le 28-08-2015 à 05:16:45 (site)
Bonjour Mario, j'ai enfin trouvé chez un vieux libraire anglophone parisien le roman Perles et Chapelet dans le rayon des livres d'occasion...J'en ai commencé la lecture et j'attaque la deuxième partie....l'écriture est narrative avec beaucoup de détails et l'on plonge facilement dans cette ambiance des années 20...J'aime bien,
2. MarioB le 28-08-2015 à 09:56:48 (site)
Ah, c'est gentil ! Je garde de bons souvenirs de ce roman, même s'il a depuis été amélioré. Le personnage de Jeanne est l'un des plus riches de ma galerie.
Il y a quelques années, une femme, dans un salon du livre, m'avait dit : Qu'est-ce qui se passe à Paris pour Jeanne ? Pourquoi n'en parlez-vous pas dans le roman ? Vous devriez écrire un roman sur Jeanne à Paris." Je l'ai fait ! Pas publié, cependant, mais disponible pour les bons amis.
3. Grand-Langue le 29-08-2015 à 14:33:48 (site)
Je serais porté à vous dire: ne perdez pas votre temps avec le salon de Montréal. Je ne connais pas les autres salons.
L'attention devrait bien sûr être consacrée aux médias, aux cercles littéraires, aux télé communautaires, aux bibliothèques, aux libraires bien sûr, aux lecteurs quoi!
Le bouche à oreilles est certainement la meilleure chose qui puisse vous aider jusqu'à ce que les médias parlent du bouquin.
Grand-Langue
4. MarioB le 29-08-2015 à 16:18:16 (site)
Les médias ne servent qu'à faire connaître ce qui est déjà connu. Ils se penchent rarement sur un auteur n'ayant aucun lien avec telle vedette ou personnage télévisuel.
À titre d'exemple : je vendais de 50 à 70 romans aux salons de l'Abitibi, 40 à 50 à Hull et Trois-Rivières, 25 à Québec et à Jonquière et toujours moins de dix, à Montréal. Alors, hein...