Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 29-12-2014 à 18:36:27

Québécisme : Bécosse

 

Bécosse est un mot québécois pour désigner les latrines extérieures apparues vers la fin du 19e siècle. La mot est une déformation du terme anglais Backhouse, car ces petites cabines étaient habituellement situées derrière la maison. Loin de la maison, si possible ! Terme entier pendant longtemps, il est devenu péjoratif à mesure que ce service entrait dans les maisons. Il n'y a plus guère de bécosse aujourd'hui, mais le mot est encore utilisé pour désigner une salle de bains malpropre ou, tout simplement, une maison délabrée, mal entretenue. J'aime bien ce mot !

 


 
 
posté le 29-12-2014 à 13:51:07

Rencontre avec Jacques Michel

 

Jacques Michel est la première "personnalité publique" que j'ai rencontrée. Quand je travaillerai plus tard à la radio pro et que je participerai aux salons du livre, je rencontrerai d'autres "gens connus" et me rendrai compte qu'ils étaient tous comme moi et... Enfin... Peut-être pas tout à fait comme moi... mais vous voyez ce que je veux dire. Cependant, en janvier ou février 1974, quand on m'a demandé si je voulais réaliser une entrevue avec Jacques Michel pour la radio étudiante de mon cégep, je me suis senti mal à l'aise. Je me souviens que je l'attendais près de la porte d'entrée pour le guider vers notre petit local. Il portait un long manteau, un large chapeau et je crois que j'ai rougi. Si je me suis montré timide, lui ne l'était pas. Avec le recul, je sais qu'il a pu déceler mon inexpérience lui permettant de prendre le contrôle de l'entrevue et dire tout ce qu'il fallait sur son nouveau disque, C'que j'ai le goût de dire (Illustré ci-haut). À la fin de l'entrevue, j'étais content et moins rougissant. J'ai rencontré Jacques Michel une seconde fois, au début des années 1980 et noté la même attitude très franche, directe, chez cet homme articulé et sympathique.

 

Pour écouter une chanson de Jacques Michel, suivez ce lien :

 

http://marioquecan.eklablog.com/jacques-michel-a67583861

Tags: #rencontre
 


 
 
posté le 29-12-2014 à 01:00:29

Charlie Chaplin

 

Je ne sais pas si je possède tous les films de Chaplin, mais si ce n'est pas le cas, il ne m'en manque que très peu. Je suis un admirateur depuis longtemps ! J'ai eu la chance, dans le cadre d'un ciné-club, de voir plusieurs de ses films en salle. C'était merveilleux de vivre ces images avec les réactions d'un public.

Chaplin était un Maître de la mise en place. Petite nuance avec la mise en scène. C'est surtout le cas avec les longs métrages des années 1920. Rien n'était laissé au hasard. De plus, l'homme était un mime extraordinaire et créait des situations comiques tout à fait uniques et riches 

Je regarde ces films depuis des années, même si je les connais par coeur. Croyez-le ou non, j'arrive tout de même à noter des éléments que je n'avais pas remarqués avant. J'ai l'habitude de me faire plaisir, une fois à toutes les deux années, de regarder la grande majorité de ses films.

J'adore l'art visuel du cinéma muet. C'était très beau, expressif. Bien sûr, le triumvirat des comiques habitera longtemps mon coeur, avec Harold Lloyd, Buster Keaton et Charlot.

Tags: #cinéma
 


 
 
posté le 28-12-2014 à 23:05:34

Jamais : Cartes de crédit

 

Je n'ai jamais possédé de carte de crédit de ma vie. Conséquemment : n'ai point eu de dettes. Si je désire quelque chose et que je n'ai pas d'argent pour le payer, je m'en prive. Je ne vois pas pourquoi j'aurais cet objet tout de suite et débourser des intérêts et, en bref, le payer plus cher qu'il ne vaut. Je crois que les cartes de crédit ont été inventées pour inciter à dépenser davantage. Par contre, je comprends qu'elles peuvent rendre service en cas d'urgence. Par exemple : votre frigo rend l'âme et vous n'avez pas de fric pour en acheter un tout de suite. Alors, la carte empêche votre crème glacée de fondre.

Tags: #argent
 


Commentaires

 

1. litchi  le 29-12-2014 à 00:24:05  (site)

Ton blog est comme une douce addiction. On dit qu on y reviendra pas car tu te poses jamais chez moi juste pour le partage, et puis zut on se fait violence, et on y va de son intention d apposer sa petite bafouille. Bon lundi.

2. MarioB  le 29-12-2014 à 01:05:10  (site)

Merci, c'est gentil.
Cependant, en toute honnêteté, je ne suis pas du style à laisser des commentaires dans le but d'attirer des gens vers mes lieux. Je pense qu'il y a quelque chose de malhonnête et de racolleur à faire une telle chose. Je commente quand quelque chose "m'accroche". Je suis passé chez toi, c'est bien présenté, mais ce n'est pas un univers qui me touche. Par contre, je vais ajouter un lien­ dans ma liste..

3. litchi  le 29-12-2014 à 01:12:08  (site)

J'aime ta franchise, meme si elle blesse, comme toute franchise. J'ai eu du mal à trouver un exercice qui me convenait sans me livrer, et j'ai trouvé cela, mais je comprends mieux grâce à ton commentaire pourquoi certains s'échappent alors. Je ne trouve pas racoleur d'aller chez les autres, car c'est un peu le but d'un blog, sinon pourquoi on écrirait sur la toile ? C'est pour être lu, vu et commenté. Après c'est un partage, il n'y a rien de racoleur à cela, bien au contraire.

4. MarioB  le 29-12-2014 à 01:25:16  (site)

Petit témoignage. Une chose qui est arrivée, il y a quelques années, sur une autre plateforme. Une femme écrivait des commentaires sur à peu près tout ce que je faisais et je me rendais compte que parfois elle répétait ce que je venais d'écrire. Bref, elle ne lisait pas l'article, mais regardait les photos. Un jour, elle s'est fâchée parce que je ne lui rendais pas la pareille. Je lui avais dit que ce qu'elle faisait était loin de mes goûts, tout simplement. Je n'écris pas de commentaires dans le seul but d'en écrire. Je ne veux pas blesser personne. Dans les liens, il y a l'Oeil du Krop. Voilà trois années que je participe parce que cette femme fait quelque chose qui me touche.

5. litchi  le 29-12-2014 à 01:35:18  (site)

Je ne veux en aucun cas changer ta vision des choses, et je la respecte. Moi aussi j'ai eu parfois des déconvenues, mais tout le monde n'est pas ainsi fort heureusement. Moi je te lis, point et j'aime.

6. nyxie  le 29-12-2014 à 02:25:58  (site)

Tu as raison ces cartes de crédit son une incitation aux dépenses ! même les enfants de nos jours en possèdent une, mais contrôlé par les parents,tout de même, les banques ne sont pas folles là où elles peuvent "gratter" elles y vont.
(moi aussi j'ai eu une remarque de litchi)
Je te souhaite une bonne fin d'année.
@ bientôt

7. MarioB  le 29-12-2014 à 02:44:29  (site)

Je suis une personne qui dépensait beaucoup, mais dès mon retour aux études, à 40 ans, je suis devenu tout le contraire. Alors, je ne vois pas pourquoi j'aurais une carte de crédit. Merci pour ce partage,

 
 
 
posté le 28-12-2014 à 16:47:38

Je suis du café

 

Dans mon roman Horizons, quelqu'un fait remarquer à mon personnage Suzanne qu'elle boit beaucoup de café et elle répond : "Je ne bois pas de café : je suis du café." Ça me ressemble ! Je ne suis pas un dégustateur : plutôt un consommateur. Je l'avale. Je ne connais rien des expressos et de tous ces trucs exotiques : je bois du café ordinaire (sauf de l'instantané). Combien de tasses par jour ? Dépend de la journée ! Je me souviens que lors d'une journée de salon du livre, cela pouvait être une douzaine. Pour un jour de mon quotidien : certes cinq à sept. La nécessité quand j'écris : un café chaud ! Un roman terminé doit cacher 250 cafés, sinon davantage ! Sucre ? Non. Lait ? Oui. Noir ? Jamais. Secret : je ne les termine pas. Quand ils ne sont plus chauds, je les délaisse. Second secret : ça ne m'enlève pas le sommeil et je peux boire une tasse avant de me mettre au lit. Je les prends chez moi, au terrain de baseball, en attendant l'autobus,lors des visites chez ma mère et au parc, quand je m'y rends écrire. "Je suis du café". Bravo, Suzanne !

Tags: #café
 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 24-05-2018 à 12:00:22  (site)

Honoré de Balzac (paraît-il qu'il a lui-même ajouter le de) buvait beaucoup de café car il trouvait que c'était bon pour l'inspiration… par contre il avait horreur du tabac !

2. MarioB  le 24-05-2018 à 13:42:11  (site)

Alors. il n'est pas mon ami.

 
 
 
posté le 27-12-2014 à 18:32:20

Ma chatte Salomé

 

Depuis mes 20 ans, j'ai eu cinq chats : Salomé, Salomé II, Salomé III, Salomé IV et Salomé V. Telle une dynastie dans ma vie, mais je ne dis pas les chiffres, car ce serait trop impersonnel. Seul les deux premiers étaient des garçons. Je préfère les chattes depuis longtemps. La présente Salomé (Photo ci-haut) est née en mars 2000 et partage ma vie depuis juillet de la même année. C'est une chatte menue, discrète, qui miaule peu, ronronne à petites doses et est très peureuse. Même jeune, elle ne jouait pas beaucoup. Je crois que de tous mes chats, celui-ci est le plus près de mon propre caractère. Salomé aime les petits bonbons de chat, puis sortir tout autour de la maison. Chose qui étonne les passants : je la tiens en laisse. Considérant le sort atroce qu'avait subi Salomé IV dans un moment de liberté, je préfère la tenir en laisse. D'ailleurs, quand je sors l'objet du tiroir, Salomé a une réaction canine : elle arrive en trombe, heureuse. Autre caractéristique : elle est la seule de mes chats à n'avoir jamais capturé d'oiseau. Parfois, j'ai des pensées sombres, car à quatorze ans, hein... Les larmes sont atroces, quand je perds un chat et j'ai des frissons de penser que Salomé pourrait partir un jour prochain.

Tags: #salomé
 


Commentaires

 

1. Nikole-Krop  le 30-12-2014 à 17:37:11

Mon chat a 11 ans, et je frissonne déjà à l'idée que .

2. MarioB  le 30-12-2014 à 17:46:55  (site)

Quand les animaux domestiques dépassent 10 ans, on devient attentif à la moindre petite chose...

 
 
 
posté le 27-12-2014 à 15:17:42

Sentier de mon enfance

 

Au cours de mon enfance, j'habitais une zone urbaine et commerciale, au bout de laquelle il y avait une rue importante et très habitée, sauf une section, à cause de la présence proche d'une usine et de tours électriques. Près d'une vieille maison, il y avait une courte rue, au bout de laquelle on pouvait voir un sentier s'enfonçant dans un rare coin forestier de cette ville. Le sentier reliait mon quartier à un autre et a sans doute été tracé grâce à des gens désireux de prendre un raccourci.

J'aimais m'y lancer à bicyclette. Il y avait d'abord un bout très droit et j'adorais l'odeur des arbres, le chant des oiseaux, l'étrange silence y régnant, même si j'étais au coeur de la ville. Puis, les courbes se présentaient, certaines abruptes, puis des côtes, dont une particulièrement casse-cou et il fallait la descendre tout en étant prêt à freiner à tout moment, surtout s'il y avait eu de la pluie un peu plus tôt. Puis, toujours en descendant, le sentier reprenait son élan droit, pour aboutir dans le cul de sac d'une rue du quartier voisin. Pour retourner chez moi, je ne repassais pas par le sentier, à cause des côtes trop raides ! J'ai dû faire ce trajet des centaines de fois, avec un immense plaisir, réalisant qu'il s'agissait de beaux moments de mon enfance.

Aujourd'hui, la vieille maison n'est plus là, tout comme la courte rue. L'usine a fermé ses portes et, au coeur du sentier de mon enfance, il y a un centre commercial et son stationnement. Quant à la photo trouvée, oui, ça ressemble à mon sentier.

Tags: #enfance
 


 
 
posté le 27-12-2014 à 00:44:19

Facile, écrire un roman ?

 

"Moi aussi, j'écris des romans". Cette phrase, je l'ai entendue des centaines de fois lors de mes participations aux salons du livre du Québec. Toujours la phrase était dite sur un petit ton assuré, à la limite du hautain. Le dire à un romancier pro laissait sous-entendre que ce que je faisais était à la portée de tout le monde. Il y a environ six semaines, une femme que je connais comme une boulimique de lecture m'a fait le coup : "J'ai commencé à écrire un roman." Lire un roman, c'est une chose ; en écrire un n'a rien à voir avec la lecture. J'ai revu la femme il y a quelques jours, se précipitant vers moi, pour me dire que "Ce n'est pas facile." Elle cherchait des conseils, je crois bien, mais je lui ai fait remarquer que si je lui disais quelque chose, un autre auteur pourrait affirmer le contraire. Bon prince, je lui ai donné deux trois petits trucs : ne pas écrire un roman à l'aveuglette et préparer un plan ; arrêter d'écrire au moment où une idée surgit ; faire preuve de grande discipline. Il semble que ces trois conseils n'étaient pas ce qu'elle désirait entendre. Tout ça m'a fait un peu sourire. Jusqu'à la prochaine occasion où un pur inconnu m'abordera pour me dire, avec assurance : "Moi aussi, j'écris des romans."

 

Tags: #Écrire
 


Commentaires

 

1. litchi  le 27-12-2014 à 01:04:41  (site)

Pas facile d'écrire, non, lire est une autre discipline, plus dilettante, peut-être moins jouissive quoique ... Je n'aurais pas cette constance de tous les jours à pianoter, même si les idées sont là, et les mots aussi. Bon samedi et peut être à bientôt sur mon blog.

2. Mario B  le 27-12-2014 à 01:28:32  (site)

Il s'agit d'un acte qui se développe avec les années. Merci pour ce mot.

3. nyxie  le 27-12-2014 à 05:38:42  (site)

Je suis admirative et honteuse à la fois lorsque je lis tes articles, ils sont rédigés avec une telle aisance !! normal que tu sois romancier. J'ai voulu à la demande de mes petits enfants, écrire mes mémoires sur Word (60 pages recto/verso) en narrant ma vie tourmentée. Seulement eux sont diplomés avec Master ou Bachelier +++
la comparaison est monstrueuse puisque leur mamie, suite à une grave maladie cardiaque, est autodidacte ! je dois mon salut grâce à "l'Ecole Universelle par Correspondance" depuis je reste complexée. L'histoire de ma vie restera dans les tirroirs jusqu'à ma disparition !..
Je te souhaite bonne écriture !!

4. MarioB  le 27-12-2014 à 15:07:32  (site)

On apprend toujours et rien n'est jamais terminé.

J'ai moi aussi des diplômes universitaires et ils n'ont rien à voir avec mes romans, J'ai appris à écrire à force d'écrire, avec un point de départ au cours de mon adolescence, alors que je ratais tout ce que je touchais à l'école.

5. Nikole-Krop  le 30-12-2014 à 17:39:58

J'aime écrire, j'ai écrit des bricoles, et j'abandonne toujours en route, je suis trop feignasse, pas assez disciplinée ni imaginative pour écrire un roman. J'admire ceux qui y parviennent, quel qu'en soit le "résultat".

6. MarioB  le 30-12-2014 à 17:47:46  (site)

Tu as une belle plume, Nikole.

7. johnmarcel  le 05-02-2017 à 02:02:17  (site)

J'ai écrit des histoires quand j'étais ado... et depuis plus rien... sauf une fois (aux alentours de 1977) où je me suis mis à écrire tout ce qui me passait par la tête en me disant que ça finira par donner quelque chose... bien entendu ça n'a rien donné... dans les années 90 j'ai fait un plan, je me suis documenté du mieux que je pouvais pour que ça finit dans un dossier que j'ai toujours chez moi...

édité le 05-02-2017 à 08:03:49

8. MarioB  le 05-02-2017 à 05:29:59  (site)

Au fait, cette femme,.je la croise à l'occasion et elle n'a jamais écrit son roman, arrêtant après une dizaine de pages.

Un des mes éditeurs, devant le flot de manuscrits qu'il recevait chaque année, m'avait dit : Tout le monde écrite, mais personne ne sait comment.

 
 
 
posté le 27-12-2014 à 00:00:55

Ron Brand et moi

 

Des plus jeunes arrondissent les yeux quand je leur dis que j'ai vu les Expos de Montréal à l'oeuvre au Parc Jarry. Ils ont sans doute lu un article sur l'ambiance formidable et intime. D'accord : avec de bons billets, on pouvait entendre les joueurs respirer. Sauf que si votre billet dépassait le troisième but ou le premier, c'était difficile de voir ce qui se passait à l'avant-champ ou au marbre. De plus, les bancs de métal étaient glaciaux en septembre et brûlants au mois de juillet. J'ai cependant vu les Expos autour d'une douzaine de fois entre 1969 et 1976. Voici mon plus beau souvenir.

 

Comme je me souviens des opposants des Expos, les Astros de Houston, j'ai pu, avec l'aide d'une encyclopédie Internet, dater mon souvenir : jeudi le 6 mai 1971. J'avais 15 ans et je fréquentais le séminaire Saint-Joseph. Un voyage avait été organisé pour les élèves de mon niveau pour nous rendre à Montréal encourager nos Expos. Ce que les gars avaient trouvé moins rigolo : la direction nous obligeait à porter notre uniforme : veston bleu foncé, pantalon gris, chemise blanche et cravate rouge.

 

Nous avions de superbes places, près de l'abri des montréalais. Vers la fin de la rencontre, Ron Brand est appelé comme frappeur d'urgence. Le voilà dans le cercle d'attente, près de l'abri, quand soudain, il regarde furtivement vers la foule, dans notre direction. Il détourne le visage à peine deux secondes, pour ensuite regarder à nouveau, fronçant les sourcils. Je suis persuadé qu'il devait halluciner de voir une quarantaine de garçons avec des vestons bleu foncé, des cravates rouges et des chemises blanches. Je me suis senti mal à l'aise en pensant que Ron Brand nous avait trouvé un peu ridicules.

Tags: #montréal
 


 
 
posté le 26-12-2014 à 16:30:01

Humour Inc.

 

Rire est le propre de l'être humain. C'est naturel. Sauf que très souvent, le rire est devenu superficiel, forcé, est un produit de consommation comme un autre, avec ses normes et ses conventions. Au Québec, au cours de ma jeunesse, il y avait des humoristes talentueux, sauf qu'à partir des années 1980, ils se sont multipliés de façon effarante et que la plupart n'étaient pas drôles du tout. On aurait dit que tout devait être drôle et j'ai claqué la porte, parce que tout ça m'ennuyait. Il y a quelques jours, je me suis frotté au fond du baril : une émission de radio qui fait des siennes depuis des années et qui s'appelle Les Grandes Gueules. Diffusée deux fois par jour, je crois. J'étais au dépanneur, attendant mon tour pour payer mon pain tranché et ces imbéciles se manifestaient avec des rires profondément forcés, un langage vulgaire, des timbres de voix idiots. Je me suis senti agressé ! Ces gens-là, dépourvus d'humour, forçaient la dose comme je ne l'ai jamais entendu. J'ai alors pensé à cette revue québécoise des années 1980 du nom de Croc et dont le slogan était : "C'est pas parce qu'on rit que c'est drôle." J'ai aussi pensé à un humoriste français dont le nom m'échappe et qui avait dit un truc du style : "Ce n'est pas donné au premier rigolo d'être drôle."  Ce n'est pas que je ne désire plus rire, mais s'il vous plaît, vous n'avez pas besoin de me prendre pour un crétin pour y arriver.
Tags: #humour
 


 
 
 

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