2019 marque quelques cinquantièmes anniversaires, comme le premier homme sur la lune, le festival de Woodstock et le premier disque de Led Zeppelin. Pas pour moi : 1969 était la première année de la saga des Expos de Montréal.
Montréal est la plus grande ville du Québec, avec autour de 1 million et demi de population. Le nom est une contraction de celui de la montagne qu'on y trouve : Mont Royal. À l'époque de la Nouvelle-France, son nom était Ville-Marie, mais l'on parlait déjà de l'île de Montréal (Puisque la ville est située sur une île immense).
Le but était de rendre facile l'accès à Terre des Hommes, l'exposition universelle, tenue en 1967. Depuis, le parcours a été allongé en tous sens, pour atteindre l'extrémité ouest de l'île de Montréal. J'ai exprimé ma première impression par la voie de mon personnage Maurice, dans mon roman Momo et l'Expo. Le grand événement n'intéressait pas mon héros : il voulait rouler sous terre. Sourire figé, coup de tête vers ses parents, l'air de dire : "Ouais, c'est pas mal." L'initiation au métro de Montréal est aussi évoquée dans mon roman publié Les fleurs de Lyse, alors que le personnage Baraque craint surtout qu'un gratte-ciel ne lui tombe sur la tête.
Des plus jeunes arrondissent les yeux quand je leur dis que j'ai vu les Expos de Montréal à l'oeuvre au Parc Jarry. Ils ont sans doute lu un article sur l'ambiance formidable et intime. D'accord : avec de bons billets, on pouvait entendre les joueurs respirer. Sauf que si votre billet dépassait le troisième but ou le premier, c'était difficile de voir ce qui se passait à l'avant-champ ou au marbre. De plus, les bancs de métal étaient glaciaux en septembre et brûlants au mois de juillet. J'ai cependant vu les Expos autour d'une douzaine de fois entre 1969 et 1976. Voici mon plus beau souvenir.