Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 26-06-2015 à 12:53:09

Charlie Brown : 1965-1968

 

 

La BD de Peanuts atteint ses premières heures de gloire au cours de cette période, à cause des dessins animés produits pour le cinéma et la télévision. La BD demeure présente chaque jour dans de nombreux journaux, alors que des albums de compilations apparaissent sur le marché, sans oublier des traductions dans diverses langues. Ces années sont marquées par le chien Snoopy et ses folies.

 

En premier lieu, soulignons l'apparition de nouveaux personnages. Roy sera de la partie sporadiquement pendant plusieurs années. Il s'agit d'un garçon rencontré par Charlie Brown lors d'un camp de vacances. D'ailleurs, Schulz le réserve à ce seul décor.

 

Plus importante sera Peppermint Patty, amie de Roy. Avec ses rousselures et ses sandales, la fillette deviendra une de mes favorites de la série, avec sa drôlerie. Roy et Peppermint Patty font leur entrée au cours de l'été 1965.

 

Enfin, Franklin, le petit Noir, fait une discrète apparition en juillet 1968.

 

Parmi les caractéristiques : pour la première fois, on voit les enfants en classe. De plus, les oiseaux, très drôles, font partie de l'entourage de Snoopy. Enfin, les années 1967 et 1968 sont marquées par les idées de contre-culture alors présentes dans le monde occidental. On voit même un oiseau hippie !

 

C'est en octobre 1965 que Snoopy prend place sur sa niche comme aviateur de la Première Guerre mondiale, décidé à anéantir le pilote allemand Baron Rouge. Une image classique du chien venait de naître. La bande illustrée ci-haut nous montre cette grande première. (Cliquez pour mieux voir.) Au départ, Schulz réserve ces séquences aux bandes du dimanche, qui sont plus longues que celles de la semaine.

 

La chanson ? Un groupe pop-rock, les Royal Guardsmen, connaissent un succès radiophonique fin 1966 avec la chanson Snoopy Vs The Red Baron, décrivant les délires d'aviateur de notre toutou. Le groupe proposera plusieurs chansons avec Snoopy en vedette, le tout avec l'autorisation de Schulz, qui dessine la pochette de leur second microsillon.

 

Ces deux albums sont les derniers présents à la bibliothèque de ma ville, bien que l'intégrale nous mène jusqu'en 1999. On m'a dit que chacun des livres coûte cinquante dollars. Peut-être que plus tard, la biblio complétera la série.   

 


 
 
posté le 25-06-2015 à 14:05:00

Le petit bureau de poste de mon quartier

 

Je désirais, en premier lieu, vous raconter un souvenir d'enfance à propos d'un petit bureau de poste qu'il y avait dans mon quartier. Puis, je me suis rappelé que j'évoquais le tout dans mon roman de 1998, Le Petit Train du bonheur (Non coupable, pour ce titre). Voici donc l'extrait de ce roman, conforme à mon souvenir.




Quand j’étais petit, notre bureau de poste du quartier Saint-Philippe me faisait une grande impression. Il était tenu par deux sœurs vieilles filles, une paire devant atteindre cent cinquante ans d’âge. L’une s’appelait Lucie et l’autre Lucille. Sur le mur, il y avait une photographie de leur père Lucien. Je ne tenais pas vraiment à connaître les autres prénoms des membres de cette famille… Lucie marchait très lentement, mais elle avait l’air d’un lièvre en comparaison avec Lucille. Leur comptoir était au même étage que la cuisine de la maison. Quand j’entais pour le courrier, je savais ce que les sœurs avaient mangé au dernier repas. J’adorais me rendre porter les lettres de maman ! Le modeste bureau de poste m’apparaissait mystérieux et envoûtant. 

En poussant la grande porte qui craquait, j’entendais le drelin discret d’une clochette, accrochée aux rideaux gris. Les murs étaient d’un vert pâle repoussant. D’un côté trônait la photo du père, avec son air de statue, sa barbichette blanche et ses yeux enfoncés. Puis, de l’autre, un antique et énorme calendrier. La distance entre la porte et le comptoir était courte, mais ce trajet me semblait une éternité. Enfin arrivé, j’attendais patiemment, bercé par le tic-tac d’une horloge si vieille que je pensais qu’elle indiquait l’heure d’il y a cent ans. Alors, une autre porte craquait, poussée par Lucille, la plus lente. L’horloge camouflait à peine ses pas traînants, qui produisaient des shh! shh! shh! Arrivée de peine et de misère face à moi, elle demandait : « Oui ?» J’adorais ces « Oui?», me donnant la chair de poule. « Ce sont des lettres pour envoyer à Montréal, mademoiselle Lucille. Il me faut deux timbres. » Elle prenait les enveloppes entre ses mains osseuses, remontait le nez en entrouvrant la bouche et lisait les adresses.

« C’est pour Montréal, mon petit.

- Oui, mademoiselle.

- Deux timbres pour Montréal.

- Voilà ce que ma mère désire, mademoiselle. »

Elle déposait les enveloppes, restait de marbre dix secondes, puis ouvrait un grand tiroir qui craquait, comme tout ce qu’il y avait en ce lieu. Elle sortait une grande feuille de timbres, puis, méticuleusement, avec l’aide d’une règle, déchirait deux timbres avec précision. Alors, elle replaçait la feuille dans le tiroir, puis tirait sa vieille langue blanchie par trop d’hosties et humectait mes timbres.

« Vous désirez autre chose ?

- Non, Mademoiselle.

- Désirez-vous un reçu ? »

Je n’avais nullement besoin d’un reçu pour un si minime achat, mais je lui répondais par l’affirmative, pour la joie de faire prolonger le plaisir que sa lenteur me procurait. Après dix secondes de silence mortuaire, Lucille atteignait son carnet de reçus. Elle prenait trente autres secondes pour mettre la main sur l’encrier et vingt pour prendre sa plume. Une fois, ô joie ! il n’y avait plus d’encre dans le bocal. Désemparée, Lucille avait tendu le cou pour regarder autour d’elle, avant de se retourner pour murmurer un cri d’alerte à sa sœur. Tic, tac l’horloge. Shh ! shh ! le bruit de ses pas. Côte à côte, elles discutaient de la situation. Lucie s’en retournait pour quérir un pot neuf et le rapporter à Lucille. Temps de l’opération ? Environ sept minutes, pendant lesquelles Lucille ne me parlait même pas. Je n’entendais que le bruit de l’horloge, tout en recevant dans le dos le regard glacial de la photographie du père.

Lucille trempait sa plume avec prudence. Elle me demandait mon nom, même si je la visitais deux fois par semaine depuis cinq ans. Crrr ! crrr ! de faire la plume sur le papier. Trois minutes plus tard, elle prenait un gros tampon et imprimait vigoureusement – vraiment ! – le sceau sur mon reçu. Ensuite, elle consacrait une minute à vérifier si tout était en ordre.

« Votre reçu. Deux timbres apposés. Deux lettres pour Montréal. Est-ce tout, petit garçon ?

- Oui, mademoiselle.

- Ça vous fera deux sous. Les postes canadiennes n’acceptent pas le crédit. »

Je lui tendais mon dix sous. Elle reprenait sa plume pour calculer dix moins deux. Lucie, plus vive, savait cela par cœur. La manœuvre accomplie, elle faisait glisser un autre tiroir pour y pêcher huit sous, qu’elle me remettait un à un en comptant. Je disais merci et lui souhaitais une bonne journée. La porte franchie, je me penchais pour la voir s’en retourner à la cuisine à petits pas. De retour à la maison, ma mère, inquiète de ma longue absence, me demandait où j’avais perdu mon temps en sortant du bureau de poste. « Mais maman, j’étais au bureau de poste ! »

 


Commentaires

 

1. lulette  le 19-07-2015 à 02:24:53  (site)

J'adore, tu as ici l'art d'évoquer physiquement l'atmosphère : les bruits, les textures... Cette horloge dont tu croyais qu'elle donnait l'heure d'il y a cent ans, génial !

2. MarioMusique  le 19-07-2015 à 03:03:51  (site)

C'est un passage que j'aime bien, car c'est à la fois roman et un petit bout de ma propre vie.

 
 
 
posté le 23-06-2015 à 23:20:55

Fête nationale du Québec

 

Aujourd'hui, 24 juin, c'est la fête nationale du Québec. Je m'en fiche. Tout de même, voici quelques renseignements encyclopédiques avec une touche Mario B.

L'idée d'une fête patriotique pour les Canadiens français vient du journaliste Ludger Duvernay, après avoir vu un défilé de la Saint-Patrick des Irlandais dans les rues de Montréal. Duvernay choisit la date du 24 juin, journée du solistice d'été. La première célébration a lieu en 1834 et il s'agissait bel et bien d'une fête de la fierté patriotique, quelque peu politisée.

Après les rébeillons de 1837-38, le clergé ultramontain récupère la fête et lui donne un sens religieux. Le 24 juin étant l'anniversaire de Saint-Jean-Baptiste, le dit saint devient le patron des Canadiens français. Dans les parades, Saint-Jean-Baptiste est en tête de file, représenté par un garçon frisé, accompagné d'un mouton (car ce mec était berger).

Comme dans tous les pays et pendant très longtemps : des parades avec des chars représentant des aspects de la culture du pays, mais aussi des entreprises, des dignitaires, etc. Peu de soldats, cependant. Des émeutes lors d'une célébration à Montréal circa 1970 changent la mise et les parades disparaissent au profit de grands rassemblements, souvent mettant en vedette des musiciens populaires. Il y a, bien sûr, un feu de joie, avec pétards multicolores. Je vois ceux de Trois-Rivières de mon balcon et ça fait rudement peur à ma chatte...

Parallèlement aux rassemblements, il y a des fêtes de quartier. Cependant, les défilés sont revenus au goût du jour. C'est une occasion pour boire, chanter, bouffer et agiter des drapeaux. Au milieu des années 1970, les politiciens ont tenté de chasser la référence religieuse en rebaptisant l'événement "Fête nationale". La culture étant cependant très ancrée dans la mémoire collective, la "Saint-Jean-Baptiste" demeure dans notre langage, même s'il n'y a plus de petit bonhomme frisé avec un mouton.

Enfant, j'ai participé à un défilé de la Saint-Jean. Mon père était alors conseiller municipal et j'étais à ses côtés, avec ma mère, dans une vieille automobile.

Tags: #fête
 


Commentaires

 

1. elena13  le 24-06-2015 à 05:45:23  (site)

Merci pour l'histoire et bonne fête Nationale !!!

2. MarioB  le 24-06-2015 à 12:47:52  (site)

Très bien, mademoiselle Prévert !

3. jakin  le 24-06-2015 à 13:01:53  (site)

Bonsoir Mario, en fait, c'est une récupération des fêtes "paganistes" d'en tant entre la fête des moissons l'été et l'arrêt de la germination l'hiver que les chrétiens ont repris avec les deux Saints Jean : St Jean le Baptiste pour le 21 juin et St Jean l'évangéliste le 21 décembre...

4. MarioBergeron  le 24-06-2015 à 14:08:43  (site)

Merci pour ce renseignement. Je devine qu'au lieu du 21, Duvernay avait décidé d'une date fixe, le 24.

 
 
 
posté le 22-06-2015 à 01:10:11

Vivre au Canada

 

Le coq chante au lever du soleil. Sale bête ! Je paresserais un peu, mais il fait si froid... Je me lève et dépose des bûches dans mon poêle. Je prépare mon premier repas : des crêpes avec du sirop d'érable. Délicieux ! Je regarde à l'extérieur. Ma porte est bloquée par deux mètres de neige. Je me chausse de mes bottes en peau de loup, enfile mon manteau en poil d'ours, sans oublier les gants en poil de renard et ma tuque en poil de laine, sors pour enlever la neige, tout en sifflant gaiement une chanson de Félix Leclerc. J'y pense... plus de cartouches pour ma carabine et la cruche de sirop d'érable est presque vide. Il vaut mieux faire ces courses tout de suite. Mes raquettes ? Où sont mes raquettes ? Les voici !

Traverser la forêt sans être armé serait dangereux. Je joue de chance, car tout près, il y a ce brave guerrier indien Petit-Putois-Qui-Sourit. "Ugh!" que je lui lance en guise de salut. Il accepte de me guider à travers la forêt jusqu'au centre commercial. Un brave trappeur ! À une occasion, il m'avait invité dans son tipee et son épouse, Jolie-Corneille-Azurée, nous avait préparé un ragoût de phoque, arrosé de sirop d'érable. "Ugh!" fait-il à destination, me tendant la main pour son salaire. Je lui donne des coûteaux et des fourchettes. Le Peau-Rouge est content.

Après mes achats, je flàne un peu dans le centre commercial, tout en sifflant gaiement un air de Félix Leclerc. Pas le goût de traverser la forêt... Je téléphone à un taxi. Le chauffeur arrive dix minutes plus tard, avec son traîneau et son attelage de chiens eskimos. À la maison, je croise mon voisin, son canot sur sa tête, revenant de pêche sur les eaux glacées du fleuve Saint-Laurent. Il me montre ses truites, tout en dansant sur un air de folklore : Dondi Dondaine Dondi Dondaine. Quel joyeux drille ! Il m'invite chez lui pour un café avec du sirop d'érable. Son épouse est en train de tisser des couvertures de peau d'ours, lequel a été tué par mon voisin à mains nues, alors que la bête passait imprudemment dans la rue.

De retour chez moi, j'ajoute des bûches et... Plus de bûches ! Je sors avec ma hache pour couper un arbre, dans la forêt située derrière ma maison. Ensuite, je rentre et lit quelques pages de Maria Chapdelaine, tout en écoutant un disque de Félix Leclerc. On cogne à la porte ! Un marchand ambulant m'offre des pièges à loups. Non merci, j'ai ce qu'il me faut. Où en étais-je ? La lecture ! Mais... Panne électrique ! Je sors mon fanal à l'huile de baleine, tout en sifflant un air de Félix Leclerc. Il faut que je songe à mon repas... Une bonne tranche d'orignal arrosée de sirop d'érable fera l'affaire. Le courant électrique est de retour une heure plus tard.

En soirée, le voisin revient avec son épouse et quelques amis pour une danse au son du violon. Quel entrain ! Il se fait tard... Je sors pour chercher d'autres bûches, mais je dois enlever les trois mètres de neige tombés au cours de la journée. Le moment du repos est enfin arrivé. Quel bonheur de s'endormir au son du crépitement du poêle et des hurlements des loups.

Tags: #québec
 


Commentaires

 

1. Nikole-Krop  le 22-06-2015 à 06:10:01  (site)

Ce teste est une resucée n'est-ce pas ?
Je me rappelle l'avoir déjà lu ... :-)

2. Nikole-Krop  le 22-06-2015 à 06:10:34  (site)

... teXte, pardon ...

3. jakin  le 22-06-2015 à 13:01:58  (site)

Hé bien dit donc ! Quelle vie trépidante ? Je préfère les rayons de soleil....

4. MarioBergeron  le 22-06-2015 à 17:12:29  (site)

Ah, mais nous avons un été : du 7 au 12 juillet.

5. lulette  le 19-07-2015 à 02:29:42  (site)

Félix Leclerc et le sirop d'érable dominent largement ce drôlissime chapelet de clichés.
Oui, tu avais écrit un texte dans la même veine, une histoire de "cabane au Canada", l'as-tu republié ici ?

6. MarioMusique  le 19-07-2015 à 03:05:35  (site)

Je crois que oui. Ici, ce sont des articles neufs et ceux que je prends là-bas, mais seulement ceux qui sont un peu universels. Je ne peux prendre les articles de Tutti qui sont trop ancrés dans le quotidien. Il y a cependant des modifications dans mes copier-coller.

 
 
 
posté le 17-06-2015 à 16:08:23

Charlie Brown : 1961-1964

 

 

Deux volumes pour les bandes de la première moitié des années 1960.

 

 

Soulignons l'arrivée, en mars 1961, de Freida, la petite avec ses cheveux "qui frisent naturellement" et qui deviendra la hantise de Snoopy, désireuse de voir le chien chasser le lapin.

 

 

Un second nouveau personnage, mais qu'on ne verra jamais (Sinon dans un film d'animation) : la "Petite fille rousse" dont Charlie Brown est amoureux, même s'il n'ose pas l'approcher pour lui parler.

 

 

Enfin, une erreur de Schulz : Un petit garçon appelé Cinq, et qui a des soeurs jumelles, portant aussi des chiffres comme prénoms. Ces personnages ne seront pas présents très longtemps, sans doute parce que le public ne pouvait s'identifier à leurs prénoms.

 

 

En 1964, Violette et Patty, présentes depuis 1950, tendent à être moins utilisées, remplacées par l'émotive Sally et par Freida.

 

 

Je possède, depuis le milieu des années 1970, des petits livres de compilation avec plusieurs des bandes de ces deux volumes. Certaines bandes m'ont fait sourciller et j'ai puisé dans mes vieux livres jaunis pour vérifier et confirmer ce que j'avais cru voir au premier coup d'oeil : les traducteurs de 2010 ont enlevé des mots français pour les remplacer par des termes anglais. Exemple : Charlie Brown ne frappe plus le ballon, il le shoote. On ne parle plus de gardienne d'enfant, mais de baby sitters. Pffff... Tragique ! Quant au vocabulaire relatif à l'équipe de baseball de Charlie Brown, il s'agit de calques des mots anglais, dont certains difficiles à comprendre. Dommage que les adaptateurs ne se soient pas penchés sur le vocabulaire baseballesque qui existe en Amérique depuis plus de cent années.

 

 

L'année 1964 marque un point tournant pour Schulz alors que le premier dessin animé est produit. Plusieurs autres suivront, tant pour le cinéma que pour la télé. Si je suis dingue des BD, ces films ne m'ont jamais trop intéressé, bien qu'on y croise deux points originaux : les voix des personnages sont celles de véritables enfants. L'équipe a aussi fait appel à une musique jamais entendue dans des dessins animés : du jazz, signé par le pianiste Vince Guaraldi. Le thème sonore que je vous propose s'intitule Linus & Lucy, sans doute la pièce la plus connue de Guaraldi dans le cadre de ces dessins animés.

 

 

Enfin, l'extrait illustré m'a fait éclater de rire. Cliquez pour mieux voir.

 


 
 
posté le 16-06-2015 à 00:03:26

Le coq partisan

 

Avec mes histoires de roman, j'ai omis de parler de quelque chose que j'ai vu pour la première fois de ma vie, mercredi dernier. En effet, au terrain de baseball, un partisan de l'équipe adverse s'est présenté avec un coq. Un bébé, avec ses gamelles pour son eau et ses graines. Il a vite attiré l'attention... Son propriétaire a roulé 150 km avec le cher petit pour assister à la rencontre, bien que notre coq semblait davantage intéressé à bouffer. L'homme m'a raconté que son coq était gentil. D'ailleurs, quand il se déplaçait, il tenait le coq dans ses mains. En presque quarante années de baseball, je n'avais jamais vu une telle chose.

Deux trucs de ces récentes années sont aussi dignes de mention. En 2004, il y avait, au stade de Trois-Rivières, un couple pour encourager leur fils. L'homme et la femme se présentaient avec un gros chien. Pas trop étonnant, car ils n'étaient pas les seuls à le faire. Par contre, le cabot avait un réflexe amusant : il hurlait quand le public applaudissait, mais seulement dans un tel cas. Le reste du temps, il était tranquille. Aujourd'hui, dans le même stade, les chiens sont interdits. Tout est devenu interdit, dans ce lieu jadis si folklorique et maintenant tant grisâtre que je l'ai abandonné.

 

Toujours au stade, il y avait un lanceur du nom de Steve Dubé, qui habitait à la campagne. Belle occasion d'un petit voyage pour ses deux enfants, un bleu et une rose, autour de 8 ou 10 ans. Comme il y avait peu de spectateurs, de façon régulière s'élevaient deux petites voix : "Vas-y, papa!", "T'es le meilleur, papa!".

Tags: #animaux
 


Commentaires

 

1. elena13  le 16-06-2015 à 05:34:20  (site)

Très beau coq partisan !!!

2. MarioB  le 16-06-2015 à 12:32:18  (site)

Tu me fais sourire, jeune Elena !

3. Florentin  le 16-06-2015 à 14:11:04  (site)

Je vais souvent voir à la campagne les parents du mari de ma fille. ils habitent un bourg du centre de la France bien tranquille. Sauf que tous les matins à cinq heures, le coq de leur voisin nous réveillait sans pitié. Je l'aurais bien vu à la casserole. Mais, bon ...

4. MarioB  le 16-06-2015 à 17:26:28  (site)

Oui ! Mais je crois que le coq vu là-bas était trop jeune pour l'emploi de réveille-matin.

 
 
 
posté le 14-06-2015 à 20:17:24

Maman et mon roman

 

Jeudi le 11 juin 2015, après avoir reçu mon nouveau roman, je me suis empressé de téléphoner ma soeur Mireille pour savoir si elle se rendait voir notre mère. C'était le cas. Dans mon esprit, et cela depuis le premier jour, maman doit devenir la première personne à voir mon nouveau livre.

 

 

Depuis qu'elle habite un foyer, ses réactions sont émotives. Cette fois, ce le fut plus que d'habitude. Elle a pleuré ! Elle embrassait le livre ! Ma soeur a pris la photo que vous voyez. À 90 ans, notre mère ne peut plus lire le roman, mais nous le ferons en sa présence. Bien sûr, elle s'est empressée de le montrer à tout le monde avec une grande fierté.

Tags: #roman
 


Commentaires

 

1. Florentin  le 15-06-2015 à 08:54:38  (site)

Piété filiale ! C'est une aimable idée que de faire de ta mère ta première lectrice, même si, elle ne plus lire les lettres de ton bouquin. Je crois que toutes les mères, comme la tienne, sont heureuses et fières du succès de leurs enfants. Sont sourire est ici éloquent ! Et encore braco pour ton oeuvre. Je lui souhaite un plein succès.

2. Nikole-Krop  le 15-06-2015 à 10:18:51  (site)

Je ne t'ai pas encore félicité pour la sortie de ton bouquin. Voilà qui est fait. Ni enquise de son acquisition.
J'espère que ça fera un tabac.
Une mère est toujours très fière des productions de sa progéniture.
Vous êtes beaux tous les deux sur cette photo.
Tendresses.

3. MarioMusique  le 15-06-2015 à 12:15:23  (site)

Merci à vous deux. C'est gentil.

4. lulette  le 19-07-2015 à 02:32:09  (site)

C'est émouvant et gai, votre sourire fait drôlement plaisir !

5. MarioMusique  le 19-07-2015 à 03:06:20  (site)

Elle est contente de cette photo.

 
 
 
posté le 12-06-2015 à 01:26:43

Enfin, mon dixième roman !

 

Jeudi le 11 juin 2015 : 8 heures 30 AM (Ouch...), je reçois mon nouveau roman, mon dixième ! Je pense surtout que voilà deux mois, je n'avais même pas d'éditeur. Tout s'est passé si rapidement, beaucoup plus supersonique que les neuf autres fois. L'habitude ? Non ! Une joie sans cesse nouvelle. Par contre, voici une tradition que je respecte :

 

En ouvrant la caisse, je prends un premier roman, l'enfouit dans un sac étanche et scellé. Il n'aura jamais été feuilleté. Puis je le place dans le lieu contenant les autres cas. Ensuite, je prends un roman, je l'ouvre et je... colle mon nez dedans ! Ne rigolez pas ! Un livre qui sort à peine d'un imprimeur a une odeur unique !

 

Puis je regarde et, comme au premier jour, je me demande si c'est vraiment moi qui ai fait tout ça. Je pense aussi à ces heures et ces heures pour la création, tous ces cafés ingurgités, à ces jours pour taper le texte dans un fichier informatique, puis ces relectures incessantes pour améliorer le texte. Je pense aussi que ces mots, dans ce livre, ont été tapés chez moi, par mon petit moi-même. Il y a à peine vingt ans, c'était impensable et il y avait une secrétaire pour écrire le manuscrit présenté grâce à une bonne vieille machine à écrire et j'ai même connu une romancière qui envoyait des textes rédigés à la main.

 

Ensuite, je me rends chez ma mère, la première personne à posséder mon roman.

 

Une grande joie, un immense bonheur de ma vie !

 

J'ai créé un blogue consacré à ce roman, avec des extraits, des présentations du personnage vedette, des particularités. Vous pouvez l'atteindre en cliquant sur le lien Gros Nez, à votre droite. Vous y verrez aussi la façon de se le procurer en Europe.

Tags: #roman
 


Commentaires

 

1. jakin  le 12-06-2015 à 11:55:21  (site)

Bonsoir Mario,
Il ne nous reste plus qu'à le trouver pour le lire....Mais en regardant le site de Distribution tous tes anciens ouvrages sont épuisés et les deux seuls disponibles sont d’occasion au prix prohibitif de 147 euros ? Il faudra donc attendre soit le réapprovisionnement soit le dégel...

2. MarioMusique  le 12-06-2015 à 15:36:09  (site)

Les livres du Québec sont coûteux en Europe parce que ce sont des ouvrages d'importation. Le prix est sans doute moins élevé pour ce roman à cause de l'effet nouveauté, mais dans quelques mois, il sera hors de prix. C'est très dommage !

3. lulette  le 19-07-2015 à 02:33:50  (site)

Je comprends et ressens tout à fait ces émotions qui te traversent quand arrive le carton !

4. MarioMusique  le 19-07-2015 à 03:07:20  (site)

Cela demeure unique à chaque occasion.

 
 
 
posté le 08-06-2015 à 00:32:04

Parc de l'Expo

 

Voilà longtemps que je n'ai présenté un coin de ma ville. Voici une vue aérienne du parc de l'Exposition. Par Exposition, je signifie une expo agricole, avec attractions foraines et qui existe depuis 1896. Avant cette date, le terrain était un rendez-vous pour des festivités, comme un feu d'artifice. Notez la piste de course, à droite. Elle était là depuis la décennie 1830, mais n'avait pas cette forme. Les installations que l'on voit sur cette photo datent de la décennie 1930 et avaient été construites par les chômeurs de la grande dépression. À gauche : le stade de baseball, où j'ai passé une partie de ma vie. Tout juste en haut : une piscine qui fut, à ce moment-là, la plus vaste du Québec.  On y a déjà tenu des courses de canots ! À droite du stade : les installations actuelles pour les exposants commerciaux et agricoles, puis une glace artificielle pour le hockey. Les forains ont l'habitude d'installer leurs manêges face à ces bâtiments.

 


Commentaires

 

1. jakin  le 09-06-2015 à 01:31:41  (site)

Bonjour Mario, Je m'étais imaginé que trois Rivières était un petit village, je découvre une grande agglomération. Peut-être mon sentimentalisme vieille France, il va falloir que je révise ma géographie ! Bonne fin de journée,

2. MarioB  le 12-06-2015 à 01:28:17  (site)

Désolé de répondre avec un peu de retard : mon ordinateur était chez le réparateur.

Trois-Rivières est une agglomération de plusieurs petites villes voisines. Il y a autour de 100,000 citoyens.

3. elena13  le 22-06-2015 à 05:11:01  (site)

Très belle photo de la vue sur le Parc de l'exposition !!!

4. MarioBergeron  le 22-06-2015 à 17:13:01  (site)

Merci, Elena

 
 
 
posté le 06-06-2015 à 16:19:12

Charlie Brown : 1959-1960

 

Alors que la BD fête sa dixième année d'existence, des éléments importants arrivent au cours de 1959-1960 et qui feront partie de l'univers des Peanuts pendant longtemps.

 

 

 

Avant tout, soulignons l'arrivée d'un nouveau personnage que j'aime beaucoup : Sally, la petite soeur de Charlie Brown. À la manière de Linus et de Schroeder, elle est bébé lorsqu'on la voit pour la première fois, en août 1959. Cependant, sa naissance est soulignée avec enthousiasme par Charlie quelques semaines avant.

 

 

 

 

Un autre nouveau personnage, mais qu'on ne verra jamais, puisqu'il est adulte : Mademoiselle Othmar, l'institutrice qui suscite la plus grande admiration chez Linus. Elle est citée une première fois en octobre 1959.

 

 

 

 

C'est en mars 1959 que, pour la première fois, Lucy prend place derrière son stand de psy, pour régler les problèmes de chacun pour cinq sous. Cependant, cette idée ne prendra son envol qu'un peu plus tard.

 

 

 

 

De nouveau en octobre 1959 : Linus parle pour la première fois de la Grande citrouille, rebaptisée ici Citrouille géante. Vous savez : quand les enfants sages s'installent dans un champ de citrouilles la nuit de l'Halloween, la Grande citrouille s'élève de son propre champ pour distribuer des friandises et des présents. Idée fixe chez Linus, même si tout le monde le trouve ridicule.

 

 

 

 

Quelques précisions sur la BD. Publiée dans un réseau de journaux, Schulz la dessine chaque jour de la semaine, dans des bandes de quatre cases. Le dimanche, il y a une bande plus imposante, comme celle illustrée ci-haut (Cliquez pour mieux voir). Il n'existe pas d'albums (en couleurs) comme nous les verrons plus tard. De plus, Schulz respectait les fêtes et autres événements de la vie quotidienne. Par exemple, les enfants ne jouaient pas au baseball pendant les mois d'hiver et Linus parlait de sa citrouille à l'Halloween même.

 


 
 
 

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