Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 04-08-2016 à 01:27:46

Québécisme : Vagabond et autres mal fichus

 

 

 

Oublions les euphémismes de la rectitude politique, tels sans-abri ou itinérant. La culture québécoise nous a laissé des mots juteux pour désigner les déclassés.

TRIMPE : Déformation de l'anglais Tramp : vagabond.

HOBO : Mot anglais, désignant les hommes qui s'accrochaient aux wagons de trains au cours de la grande dépression. Utilisé, du moins pendant un certain temps, pour les vagabonds de ville.

ROBINEUX : Le plus bas niveau de ces marginaux. Un robineux est un vagabond alcoolique, engloutissant de l'alcool frelaté ou des mixtures explosives qu'il se fabriquait lui-même en volant des produits pharmaceutiques. Ce liquide portait d'ailleurs le nom de Robine. Le mot vient sans doute de l'anglais : To Rob : Voler.

GUENILLOU : Un mot qui a deux sens. Le premier : personne qui ramassait des guenilles, des vieux objets, dans les poubelles ou donnés par des citoyens. Le guenillou était mal vêtu, si bien qu'on a aussi attribué le nom aux clochards. L'expression la plus courante les concernant est : "Il est vêtu comme un guenillou."

QUÊTEUX : Le plus beau de ces mots. Des légendes du monde rural du 19e siècle. Le quêteux désignait un homme qui allait par les routes, cognait aux portes pour réclamer à manger : il quêtait, d'où le mot Quêteux. On dit aussi que les quêteux jetaient des sorts, qu'ils racontaient des histoires, donnaient des nouvelles d'un lieu lointain, etc. J'ai beaucoup d'affection pour ce mot parce que, dans trois de mes romans, j'ai créé un quêteux attachant qui s'appelait Gros-Nez.

GUIDOUNE (Aussi prononcé : Guedoune) : Notre apport féminin. Désigne une prostituée, mais aussi toute femme de "Mauvaise vie" ou à l'apparence déplacée.

BONHOMME SEPT HEURES : Personnage invisible dont les mères se servaient pour menacer leurs enfants : "Si tu ne manges pas ta soupe, le bonhomme sept heures va venir te chercher."  L'expression est une autre déformation de l'anglais : Bone Setter, désignant les hommes qui avaient le don de guérir par des frictions des muscles ou des os. De nouveau, on devine que ces hommes étaient mal vêtus, pas rasés, etc. Le bonhomme sept heures a un synonyme, en France : Le père fouettard.

 

La photo : Michel Simon dans le film Boudu sauvé des eaux, où il joue un vagabond extraordinaire.

 


Commentaires

 

1. jakin  le 04-08-2016 à 13:05:36  (site)

Tout cela est très intéressant...ma famille maternelle étant originaire d'Alsace je connaissais le Père Fouettard....

2. MarioB  le 04-08-2016 à 13:20:47  (site)

Il existe une chanson de Michel Rivard intitulée Le retour du bonhomme sept heures. Quelques mois plus tard, Maxime Le Forestier la reprenait, avec les mêmes paroles, mais sous le titre Le retour du père Fouettard.

Faudrait que je présente ça là-bas...

3. nyxie  le 05-08-2016 à 06:56:01  (site)

Bonjour mon ami fidèle, merci pour ton coucou sympa. J'ai beaucoup aimé Michel Simon dans ma jeunesse, ce garçon au visage ingrat a su se hisser en haut de l'affiche malgré des concurrents tout aussi talentueux et fort agréable à regarder !!
Je te souhaite un bon mois d'Août si tu restes chez toi. Bizoo
smiley_id118683 toujours pas reçu ton livre depuis le 10 mai ...

4. MarioMusique  le 05-08-2016 à 13:00:45  (site)

10 mai ? Je crois que quelque chose cloche. Tu devrais leur faire un signe.

 
 
 
posté le 31-07-2016 à 15:09:00

Lire son propre livre

 

Lire ses propres livres, c'est peut-être le comble du narcisisme. Cependant, je le fais au moins une fois, à cause de l'impression étrange ressentie. Un peu d'auto-admiration, en somme! Miroir, miroir, dis-moi qui est le meilleur.

Je ne le fais pas après livraison de la première copie, car à ce moment, j'en ai ras-le-bol de ce texte, suite aux  relectures attentives pour satisfaire l'éditeur, sans oublier les séances avec la correctrice, qui voit toujours la petite bête noire qui je n'avais pas notée. Six mois plus tard, oui, je peux le lire, même si je connais l'histoire par coeur et que je constate les caractéristiques du roman : des personnages aux caractères définis et qui demeurent fidèles à eux-mêmes. Ce que je vois avec Le pain de Guillaume, et que je n'avais pas noté auparavant, est que l'histoire est menée très rondement. Ne part pas dans toutes les directions et il n'y a pas de moments creux.

Relire mes manuscrits, je le fais chaque soir. Cela présente cependant un aspect travail, pour traquer les mots qui se répètent, les erreurs. Ceci fait en sorte que lorsque je soumets un manuscrit, ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau, mais le fruit de quelques années de réflexions et de boulot. On vous a sans doute dit la chose à propos d'un travail scolaire et c'est la même avec un roman : avec le recul, on le voit de façon différente, moins émotive, d'où l'importance de le laisser se reposer dans un coin pendant un certain temps.

Quand j'avais lu Gros-Nez le quêteux, le roman précédent, j'avais été surpris de voir une vingtaine de coquilles. Je les avais notées et transmises à l'éditeur. C'étaient des oublis de la part de la correctrice. Il n'y en a pas dans Guillaume, ce qui me laisse deviner que l'éditeur a peut-être adressé un reproche à la femme.

Je suis très satisfait du Pain de Guillaume. Je pense que parmi mes publications, c'est un incontournable. Miroir, miroir...

Pour les clients potentiels, cliquez sur le titre, qui est dans mes liens, et vous pourrez lire le résumé de cette fiction, ainsi que des extraits.

 

Tags: #lecture
 


Commentaires

 

1. jakin  le 02-08-2016 à 13:00:16  (site)

C'est une bonne manière de se réapproprier son travail....et dans cet exercice, l'on est jamais satisfait....Le miroir parfois se casse ou bien on arrive à le traverser et c'est la catastrophe l'histoire s'inverse !

2. MarioB  le 02-08-2016 à 14:57:06  (site)

Il y a comme un recul. Cependant, je ne considère pas les livres publiés comme des versions définitives. Un roman n'est jamais terminé.
De tous les romans publiés, il y en a deux que je n'aime pas : Le Petit Train du bonheur et Les bonnes soeurs.

 
 
 
posté le 30-07-2016 à 01:53:12

Amour maternel

 

Mes soeurs et moi pensons que notre mère nous quittera avant le début de l'automne. La situation a dégénéré graduellement depuis le début de l'année, pour voir une accélération effroyable depuis juin. Maman, 91 ans, ne se nourrit presque plus, a perdu beaucoup de poids, a du mal à parler, à se déplacer et ne pense qu'à dormir. À chacune de nos visites, elle ne réagit presque plus, demeure couchée, puis, à voix éteinte, demande qu'on la laisse dormir. C'était le cas, jeudi, lors d'une visite en compagnie de ma soeur Mireille. Mais avant que nous partions, maman a fait un effort de prendre ma main, de la porter vers sa bouche pour l'embrasser. Je suis sorti de là très ému, bouleversé.

La photo a été prise en 2011, alors que la main usée de maman touche celle d'un bébé, arrière petit-fils. J'ai toujours pensé que c'était une très belle image.

Tags: #mère
 


Commentaires

 

1. Maritxan  le 30-07-2016 à 08:24:05  (site)

Bonjour Mario,
Ton billet me touche beaucoup, car il me ramène quelques années en arrière. C'est très dur de voir ses parents décliner... plus difficile encore lorsqu'il s'agit d'une mère. Je comprends ton émoi, car malgré les années, je ressens toujours un pincement au cœur lorsque quelqu'un partage ces instants avec moi. La photo est très belle.
Bien amicalement.

2. MarioMusique  le 30-07-2016 à 13:33:39  (site)

Je comprends,
Je suis très attaché à ma mère.

3. Nikole-Krop  le 30-07-2016 à 18:40:49  (site)

On comprend. Et on partage, Mario.

4. MarioBergeron  le 31-07-2016 à 01:54:02  (site)

Merci.

5. yvandesbois  le 01-08-2016 à 08:38:21  (site)

La présence de son fils , c' est beaucoup
à bientôt yvan

6. MarioB  le 01-08-2016 à 12:55:37  (site)

Merci.

 
 
 
posté le 28-07-2016 à 19:46:25

Estival

 

Relax, n'est-ce pas ? Un peu de ma ville de Trois-Rivières, avec le parc le plus ancien : le Champlain. Comme fond de décor, à droite : la base de l'édifice Royale, notre gratte-ciel (15 ou 16 étages). Puis, à gauche : la mairie. La bibliothèque publique est voisine. Donc, je traverse ce parc souvent.

Tags: #parc
 


Commentaires

 

1. jakin  le 29-07-2016 à 12:28:53  (site)

Salut Mario, cet endroit est agréable... et que dis l'envers ?

2. MarioMusique  le 29-07-2016 à 16:36:33  (site)

L'envers de quoi ? Caramba, y'é né comprend pas !

3. Nikole-Krop  le 31-07-2016 à 17:43:18  (site)

Si ça peut te "rassurer", Mario, je ne comprends pas non plus !

4. MarioB  le 31-07-2016 à 23:30:02  (site)

P't'être que Jakin reviendra pour nous instruire...

 
 
 
posté le 28-07-2016 à 01:33:32

La blessure de Mario B

 

Mardi le 26 juillet : partie de baseball. Je vous ai déjà parlé de l'état piteux de ce terrain et de tout ce qui l'entoure. J'en ai fait les frais! Les longs bancs, en état second, s'élancent le long des lignes du premier et troisième buts, se terminant par un petit escalier. À un certain moment, j'ai décidé de descendre et marché rapidement vers l'escalier et... plus d'escalier ! J'ai piqué du nez vers le sol et me suis cogné solidement le bras contre... l'escalier déplacé. Ils n'auraient pas pu mettre une indication pour dire qu'il y avait des réparations, non ? Je saignais et j'ai des entorses profondes sur mon bras droit. 'Savez quoi ? Personne ne s'est levé pour me venir en aide. Je suis parti tout de suite vers chez moi, même si la rencontre était intéressante. Me voilà plein de pansements. Pfff...

 

 

Vu quelque chose d'inédit, avant cette joute : deux joueurs se tenant par la main. Normal, car l'un d'entre eux était une fille. Il y a trois filles, sur cette équipe. J'imagine les discussions de ce couple... "Tu lances si bien, ma chérie." - "J'admire ton jeu défensif, chéri."

 

 

Vu aussi, sur un terrain adjacent, des petits de quatre et cinq ans, dont plusieurs filles, apprenant les rudiments d'un sport auquel ils ne comprennent rien, pour l'instant. Tous les marmots sont entourés d'adultes qui leur donnent des conseils. À cet âge, les frappeurs s'élancent sur tout ce qui bouge et ratent leur coup 95 % du temps. Mais j'en ai vu un qui a réussi à cogner la balle, mais il ne savait pas qu'il devait courir vers le premier but. "Cours! Cours!" C'était vraiment mignon à regarder. J'ai déjà lu cette parole sage à l'effet que le baseball est un sport qui grandit avec soi. Nul doute que dans trois années, ces gamins sauront tout et s'amuseront à compétitionner contre d'autres équipes, sous les regards ravis de leurs parents.

Tags: #enfants
 


Commentaires

 

1. Nikole-Krop  le 28-07-2016 à 06:00:34  (site)

Quelle époque d'égoïstes ! J'eusse été là, je me fusse précipitée !
J'espère que tu n'as pas eu trop mal !

2. Maritxan  le 28-07-2016 à 07:30:49  (site)

Je pense que le moral en a pris un coup. Pas de chance ! J'espère que tu ne souffres pas trop de toutes ces contusions. @+

3. MarioB  le 28-07-2016 à 12:12:26  (site)

Ils auraient pu mettre une corde pour emopëcher les gens de passer par là. Eh oui, Nikole, cela m'a étonné que personne ne bouge... J'ai trois blessures sur le bras. C'est fragile et sensible et je les camoufle avec des diachilons, pour ne pas que la poussière s'infiltre.

4. jakin  le 28-07-2016 à 13:07:21  (site)

Salut Mario, spectateur de baseball est bien un jeu dangereux ? Et en plus il n'y a pas d'humanité ni de fraternité entre les spectateurs....Je te conseil de jouer à la pétanque pendant ta convalescence en espérant que tu te rétablisses bien vite.....

5. MarioMusique  le 28-07-2016 à 17:16:24  (site)

La pétanque ? Trop violent !

6. Nikole-Krop  le 29-07-2016 à 05:34:42  (site)

Des diachilons ? Quel mot délicieux ! Koitesse ?

7. MarioMusique  le 29-07-2016 à 17:43:10  (site)

Des plasteurs, quoi ! Ah ! Ah ! Des machins adhésifs.

 
 
 
posté le 26-07-2016 à 17:04:32

Surnoms

 

 

L'histoire du baseball déborde d'athlètes ayant des surnoms. Certains sont peu connus, d'autres familiers et d'autres qui deviennent le nom du joueur. Exemple de la seconde catégorie : Chacun sait que Bill Lee était surnommé Spaceman, mais l'homme n'a jamais été présenté publiquement sous ce surnom. C'est la troisième catégorie qui m'intéresse : le surnom est tant et tant connu que les gens oublient le véritable nom du joueur. Ainsi, un des plus célèbres joueurs de tous les temps fut Babe Ruth, mais peu de partisans savent qu'il s'appelait George. Voici quelques cas que je trouve amusants.

CATFISH HUNTER : Un poisson-chat. Bob Dylan a déjà écrit une chanson sur l'homme et elle s'intitulait Catfish

YO-YO DAVALILLO : Sans doute aimait-il ce jouet

CHOO CHOO COLEMAN : Sa préférence ? Probablement les locomotives

YOGI BERRA : Un ours mal-léché ?

COOL PAPA BELL : Un homme très cool...

PEANUTS LOWREY : Tête de cacahuète ?

MUDCAT GRANT : Davantage qu'un chat boueux : c'est un poisson de petites rivières qu'on appelle Barbotte, du moins au Québec

SHOELESS JOE JACKSON : Monsieur Sans-Chaussures

COOKIE ROJAS : Cookie veut un biscuit ! Cookie veut un biscuit !

RUSTY STAUB : Rouillé ! Un roux aux cheveux près de l'orangé. Évoluant pour les Expos de Montréal de 1969 à 1971, la communauté francophone lui avait attribué un second surnom : Le Grand Orange

COCO LABOY : Un autre pionnier des Expos de Montréal. Il était très populaire auprès des partisans. Qui donc peut détester un type surnommé Coco ?

Trois cas extrêmes :

OIL CAN BOYD : Une boîte de conserves d'huile

RAZOR SHINES : Shines (Brillant) est son véritable nom. Rasoir n'est assurément pas son prénom...

PORK CHOP POUGH : Un joueur des mineures que j'ai vu évoluer lors d'une joute à la télé en 1994. Le commentateur avait dit que si ce Pough atteignait les majeures, il devrait changer son surnom Gigôt de porc

Tags: #surnoms
 


Commentaires

 

1. jakin  le 27-07-2016 à 14:41:26  (site)

Salut Mario, très intéressante remarque sur les surnoms ou sobriquets ?

2. MarioB  le 27-07-2016 à 17:25:35  (site)

Yo-Yo, Choo Chou et Rasoir te remercient.

 
 
 
posté le 23-07-2016 à 16:33:13

La musique de mes parents

 

 

 

 

Quand j'étais petit, nous avions un tourne-disque exclusif aux 78 tours. Évidemment, en 1965, on ne s'en servait pas beaucoup, d'autant plus que nous n'avions plus d'aiguilles, que nous remplacions par des clous. Pas la plus séduisante sonorité, mais ça se faisait entendre et détruisais un 78 tours après quelques écoutes. Ce phono était sans doute celui que mes parents se sont procurés à leur mariage.

 

 

 

 

La photo ci-haut présente un superbe bébé Mario, mais j'attire votre attention vers le fond de décor : un combiné télé-radio-phono ! Le chic du chic des années 1950. Le seul souvenir que j'ai de ce monstre est d'avoir vu ma grande soeur Mireille, alors âgée de 12-13 ans, pleurer à chaudes larmes en écoutant un 33 tours de Michel Louvain. Un grand moment de mon enfance !

 

 

 

 

Lors de notre déménagement de 1960, mon père avait remplacé ce triumvirat par un "stéréo" (comme il disait) plutôt énorme et s'il y avait la radio, il servait avant tout aux disques. J'y faisais tourner des 45 tours, tout en dansant avec mon ours de peluche. Si je vous le dis, c'est que c'est vrai, car les ouvriers avaient quelques retouches à faire dans la maison et un de ceux-là est demeuré un bon client du commerce de mon père et quand il m'y voyait, alors que j'étais ado, il me désignait comme le petit garçon qui dansait avec son ourson. Marqué pour la vie !

 

 

 

 

 

Ce gros phono a été celui de mon frère, de mes soeurs, puis de moi-même, vers la fin des années 1960. Très moderne : il y avait une prise où on pouvait brancher un magnéto et enregistrer des chansons. Évidemment, pour les fêtes de mon frère et de ma soeur Lise, ils ne pouvaient pas descendre ce gros meuble dans la cour ou dans leur salle de jeux, si bien que nous avions un petit phono à gogo pour faire danser sur les succès des Biteules et c'est là-dessus que j'écoutais mes 45 tours.

 

 

 

 

Le meuble servait donc aux enfants et nous le possédions encore au cours des années 1980. Mes parents ne l'utilisaient jamais, sauf dans des occasions comme une fête pour Noël. La musique n'a jamais été une préoccupation de mes parents. Mon père ne se privait pas de me lancer des regards torves quand je revenais du centre-ville avec un sac plein de microsillons et de 45 tours, ne comprenant pas que je pouvais dépenser mon argent à de telles futilités.

 

 

 

 

Il y avait pourtant des disques pour le gros meuble : ceux qui sont arrivés avec l'achat, type musique hawaiienne, mexicaine, chants de Noël, folklore, grands orchestres et blagues grivoises par "l'inimitable Lucien Boyer". Je me souviens d'un de ces disques, mais pas de son titre ni du nom de l'artiste. La pochette était blanche, avec le dessin noir d'un pianiste, qui interprétait des airs anciens, ceux-là même dont je retrouverai les versions d'origine sur les sites Internet spécialisés.

 

 

 

 

Mon père achetait parfois des disques, dans le supermrché du quartier. Si, si : on vendait des microsillons dans les épiceries ! Dans les pharmacies, de plus. Habituellement des 33 tours hors commerce et qui étaient offerts pour quelques sous. Pour mon père, c'était destiné aux visiteurs. Je ne l'ai jamais vu s'installer pour écouter un disque, pas plus que ma mère. Au cours des années 80-90 il avait deux cassettes, dans son auto : une de Denis Champoux interprétant des airs de cow-boy, puis un "grands succès" de ce punk de Roger Whittaker.

 

 

 

 

Si ma mère n'écoutait pas de disques, je crois qu'elle aimait la musique. Quand j'étais minuscule, elle me chantonnait Le petit cordonnier (Francis Lemarque), Attends-moi ti-gars (Félix Leclerc) et des chants traditionnels, comme La poulette grise. Depuis quelques années, maman m'a souvent dérouté en chantant, sans se tromper, des airs de Trenet, de Félix, diverses vieilles chansons françaises. Ma soeur lui a acheté un petit lecteur de CD, qu'elle a du mal à manipuler, mais quand elle y arrive, ma mère peut chanter tous les refrains. Pourtant, je ne l'avais jamais entendue faire une telle chose au cours des années antérieures.

 

 

 

 

 

LE FICHIER AUDIO : Je me souviens de plusieurs 78 tours que nous avions à la maison et qui répondaient aux goûts de mes parents, dont celui-ci : Anna, par Sylvana Mangano (1953)

Tags: #disques
 


Commentaires

 

1. Maritxan2  le 24-07-2016 à 18:11:45  (site)

Salut Mario !

Figure-toi que j'aime bien cette musique. J'ai déjà entendu cet air, je ne sais plus où, mais j'en ai gardé un bon souvenir. Je le trouve gai et entraînant.

2. MarioB  le 24-07-2016 à 18:38:50  (site)

Cette chanson a été un succès mondial, deux années après avoir été entendue dans un film italien portant aussi le même titre. Sylvana Mangano était une actrice de cinéma italien.

3. jakin  le 25-07-2016 à 11:47:21  (site)

Salut Mario, tu aurais du faire la pub pour la marque "Bébé Cadum"...tu est dans le style des affiches de l'époque....

4. MarioMusique  le 25-07-2016 à 14:39:01  (site)

Peut-être...

 
 
 
posté le 22-07-2016 à 12:22:45

Les insultes de Ninon

 

 

Mon roman Le rossignol des vues animées se déroule de la fin du 19e siècle jusqu'en 1906 et met en vedette Zotique Lamy, jeune bourgeois, ayant décidé d'éduquer les masses populaires par la voie d'un nouveau prodige : le Cinématographe. Venant à peine d'acheter son projecteur, il rencontre dans le train une jeune adolescente française à l'âge incertain du nom de Ninon de Sève. Enfant de la balle et fraîchement orpheline, Ninon est dotée d'une prodigieuse voix de soprano, d'un sens profond du mélodrame et d'une connaissance étonnate des réactions d'un public. Les deux font équipe, mais Zotique devra faire face à une jeune fille susceptible, qui se met en colère facilement et, dans la foulée, les insultes fusent de sa bouche d'une façon déconcertante.

Les insultes de Ninon ne sont cependant pas communes. La particule "De" entre son prénom et son nom laisse deviner une lointaine origine noble. Ninon insulte donc Zotique comme une dame artistiocrate le ferait à un homme du bas peuple.  Souvent, ces insultes désignent des métiers de misère et des situations sociales difficiles. Les insultes de Ninon sont  précédées d'expressions du type "Espèce de...", "Mon...", "Imbécile de..."  Certaines vous seront familières et d'autres plus particulières. Voici :

Coquin, Maraud, Mendiant, Petite tête, Gibier de potence, Rouvieux, Galérien, Bas-Fonds, Résidu de chiourme, Décrotteur, Paysan, Rat de la gueuserie, Domestique, Forain, Porteur d'eau, Bateleur, Républicain et...

Oui, Républicain ! Pour une soi-disant aristocrate, ce mot était une insulte. Je poursuis :

Chifonnier, Fond de tonneau, Vinaigrier, Regrattier, Sans-Culotte, Roturier, Gueux, Canaille, Va-nu-pieds, Argousin, Plébéien, Pestilentiel, Mendigot, Marchand d'allumettes, Boutefeux, Scélérat, Fripon, Balayeur de guinguette, Foutre polisson, Guignol, Laquais. Gagne deniers, Camelot, Petite cervelle, Saute-Ruisseau, Ravaudeur, Porte-Faix, Mauvais drôle, Savate de tripière, Torche-Cul, Bouchonnier, Jean Foutre, Savetier, Triste à pattes, Brocanteur, Belître, Singulier.

 

Ouf... Quel langage, pour une jeune fille !

Tags: #insultes
 


Commentaires

 

1. jakin  le 22-07-2016 à 12:53:39  (site)

Salut Mario, merci de nous faire rentrer dans la vie de ton roman....c'est passionnant et enrichissant....

2. MarioMusique  le 22-07-2016 à 17:10:10  (site)

J'avais trouvé ces insultes dans deux livres, dont un qui racontait l'histoire du blasphème.

3. jakin  le 23-07-2016 à 01:53:30  (site)

Bonjour Mario, la jeune fille studieuse est à l'honneur sur Vef....C'est mérité, car c'est une belle photographie....

4. Nikole-Krop  le 23-07-2016 à 04:29:50  (site)

Un mot à la mode en français ... "être perché" pour dire qu'on est un peu, doucement, foldingue ... :-)

5. Maritxan  le 23-07-2016 à 09:19:50  (site)

Merci de partager avec nous le personnage le plus folklorique de ton roman. Un roman qui promet de ne pas être ennuyeux.

édité le 23-07-2016 à 15:20:54

6. MarioB  le 23-07-2016 à 12:05:08  (site)

Nikole : C'est amusant, cette expresion.

Mari : Le manuscrit avait été accepté par un éditeur, mais j'avais refusé parce qu'ils voulaient classer le livre comme "Jeunesse"

 
 
 
posté le 17-07-2016 à 13:09:48

Mes Astérix favoris

 

Tout le monde est d'accord : depuis le décès de Goscinny, la série Astérix est en déclin. Pas qu'Uderzo n'ait pas fait d'efforts pour maintenir la qualité, mais ses idées sont souvent des redites et dans certains albums, elles sont stupides. De bons coups ça et là, mais aussi des aventures presque minables : La galère d'Obélix. Astérix chez Rahazade et cet album crétin où Astérix se frotte à un extra-terrestre et dont j'ai oublié le titre. D'ailleurs, alors que jadis je me précipitais chez un libraire pour acheter une nouvelle aventure, il y en a cinq ou six que j'ai ignorés. Je n'ai pas lu les deux albums conçus par une nouvelle équipe. Voici un palmarès de mes dix favoris.

ASTÉRIX ET LES NORMANDS : C'est le premier Astérix que j'ai lu. La copie que je possède est française, cadeau d'un certain Patrick à sa correspondante, ma soeur Lise. C'est la seule aventure où le barde a un rôle important. J'apprécie les références au monde musical de 1966 et la rudesse des Normands.

LE BOUCLIER ARVERNE : Un récit avec un intérêt soutenu. J'aime le langage des Arvernes et le légionnaire romain paresseux, pas très futé et alcoolique.

ASTÉRIX CHEZ LES BRETONS : Un tableau rigolo des britanniques, avec une façon de parler qui est un calque amusant de la langue anglaise. Une aventure pleine de rebondissements. Bravo pour la caricature des Beatles dans les rues de Londres!

ASTÉRIX ET LE CHAUDRON : Très drôle! C'est ce qu'on demande à une BD, n'est-ce pas ? Mon passage favori : Obélix fait du théâtre.

LE TOUR DE GAULE : Un peu de tourisme français pour le Québécois que je suis. Amusant. Superbe, le clin d'oeil au film Marius, selon un récit de Pagnol. C'est dans cet album qu'apparaît Idéfix.

ASTÉRIX LÉGIONNAIRE : Le groupe international de volontaires pour la légion romaine est extraordinaire, tout comme les deux responsables de ce groupe. Ah, et Falbala est si jolie!

LES LAURIERS DE CÉSAR : Le village gaulois n'apparaît qu'à la dernière page et l'ensemble se déroule à 95 % à Rome, avec de très beaux dessins de la ville et des tableaux amusants de la vie des citoyens de l'urbs.

ASTÉRIX CHEZ LES HELVÈTES : Les orgies des Romains sont à se tordre de rire, tout comme la manie de la propreté des Suisses, sans oublier une chorale montagnarde redoutable. Très comique!

LE COMBAT DES CHEFS : Une comédie à l'emporte-pièce. À mes yeux, l'album le plus drôle de la série. Des applaudissements aux personnages romains, dont cet attachant légionnaire poursuivi par un hibou. Ma copie est dans un état lamentable. Il faudrait que j'en achète une autre.

ASTÉRIX EN CORSE : C'est de l'humour tordu! Astérix et Obélix ne sont pas ici en vedette : ce sont les Corses, susceptibles, avec leurs chiens paresseux, leur fromage dément, les éclairs dans leurs regards, leurs colères et certes un aspect macho face aux femmes du décor. Le personnage du Corse tombé sur la tête et devenu l'idiot de la légion romains est extraordinaire. Je ne me lasse pas de cette aventure !

 

 

 


Commentaires

 

1. Maritxan2  le 17-07-2016 à 18:12:54  (site)

Merci pour le résumé, c'est toujours bon à savoir pour un futur achat.
Bonne journée ! @+

2. MarioB  le 17-07-2016 à 20:26:00  (site)

Je croyais que tout le monde connaissait ça ! Ah! Ah!

3. Maritxan  le 18-07-2016 à 08:22:36  (site)

@MarioB: Je me suis mal exprimée. Bien sûr, je connais Astérix et même Goscinny ( à une époque lointaine, j'étais fan des "Dingodossiers" du même auteur).
Il se trouve que dans ta liste d'albums favoris, je n'en connais aucun. Ce qui veut dire que je n'ai pas encore eu entre les mains le meilleur d'Astérix. À présent, et grâce à ton billet, je sais lesquels choisir. Sourire1

4. jakin  le 18-07-2016 à 11:32:25  (site)

Salut Mario, je ne pensais pas que tu sois fan d'Astérix ? J'ai tous ces albums et je les relie sans cesse, ils me font toujours rire ! Je suis d'accord avec toi depuis la disparition de Goscinny, ce n'est plus aussi drôle...mais je reste fidèle....

5. MarioMusique  le 18-07-2016 à 12:54:15  (site)

Moi aussi, je les relis, même si je les connais pas coeur. À toutes les deux années, par exemple. Les BD européennes sont très populaires, au Québec.

Merci à vous deux !

 
 
 
posté le 14-07-2016 à 00:00:06

Les chats tombent sur leurs pattes

 

Mon jeune chat me cause des soucis. À huit mois, il n'est plus un bébé, mais un adolescent. D'ailleurs, il ne s'amuse plus avec ses petits jouets, comme ce printemps, mais préfère les plus gros. Il y a des attitudes qui changent, chez lui. Il mordille. Il ne le faisait pas avant... Je le sors, avec sa laisse, ce qu'il apprécie, mais quand je le prends dans mes bras pour le monter, il devient agressif. J'ai beau lui gueuler NON, il ne comprend pas.

 

 

En ce mercredi soir 13 juillet 2015, vers 22 heures, j'étais face à mon ordinateur, quand j'ai entendu un Tzouing venant du balcon et, à la seconde près, un homme criait "Le chat est tombé du deuxième étage!" Pas possible! J'ai des chats depuis plus de quarante années et c'est bien la première fois qu'il y en a un qui se lance dans le vide!

 

 

Je suis descendu en toute hâte. L'homme était là, la voisine était sortie. Il m'a expliqué que l'animal "avait l'air sonné" et qu'il s'était enfui sous une auto stationnée. J'ai eu du mal à l'en sortir. De retour dans la maison, j'ai constaté que monsieur Salomé n'était pas blessé, mais paraissait confus. Alors, malgré la canicule, j'ai fermé la porte du balcon et cela va demeurer ainsi pour la nuit et je ne l'ouvrirai qu'en cas d'urgence, car si le chat a constaté qu'il ne s'est pas trop fait mal, il pourrait recommencer et être moins chanceux.

 

 

La photo est celle de la maison où j'habite. On y voit mon balcon (avec la chaise blanche, à gauche). Cela vous donne une idée de la distance de sa chute.

 

 

Ah, j'oubliais : le cher petit mec s'est précipité dans la baignore remplie pour une troisième fois.

 

Ce n'est pas drôle être parent d'un adolescent...

Tags: #salomé
 


Commentaires

 

1. jakin  le 14-07-2016 à 11:24:19  (site)

Un chat parachutiste et plongeur aquatique, c'est rare ? Dans une autre vie il devait être un Martin pêcheur....

2. MarioMusique  le 14-07-2016 à 12:34:16  (site)

Parachutsite, je n'aime pas trop... En réalité, je ne sais pas s'il s'est lancé dans la vide. Il est peut-être tombé en chassant un moustique.

3. Maritxan2  le 14-07-2016 à 13:07:42  (site)

En effet, ton chat a un comportement bizarre. Comme tu le dis, il se peut qu'il soit tombé en chassant un moustique, par contre son agressivité est plus inquiétante. D'habitude ils aiment bien se faire cajoler.
Je n'ai pas de chat, mais ceux des voisins sont affectueux lorsque je passe à côté d'eux.

4. MarioB  le 14-07-2016 à 13:19:23  (site)

Il est gentil, ronronne, se frotte contre moi, mais il a ces petites périodes où il cherche à mordiller. Je suppose que c'est une phase normale dans sa croissance

5. Nikole-Krop  le 20-07-2016 à 05:43:11  (site)

Le chat est tombé du deuxième étage à peine l'avions-nous récupéré. La peur de sa vie, et de la nôtre. Il a disparu un temps, nous l'avons retrouvé pétrifié sous un escalier. Peur qu'il se soit fait mal. Vétérinaire, exams (il n'avait vraiment pas l'air dans son assiette). Premières dépenses (nos animaux chéris coûtent cher). Depuis, je n'ose plus ouvrir les fenêtres sans le surveiller : ça m'a traumatisée.

6. MarioB  le 22-07-2016 à 03:18:35  (site)

C'est à tout ça que j'ai pensé, quand j'ai descendu les escaliers trois marches à la fois. Heureusement, il n'y a pas eu de mal. Il y retourne sans problème. Je crois surtout qu'il est tombé en tentant de capturer un insecte.

Je m'excuse si je réponds avec un peu de retard. Mon ordinateur était brisé.

 
 
 
 

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