Mario Bergeron multicolore
Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.
Titre du Blog
Mario Bergeron multicolore
Auteur: MarioB
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Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.
Créé le: 21-12-2014
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Vef Blog accueilQuébécisme : Char
Un dérivé du char de l'Antiquité romaine, devenu en français une charrette, mais que les aïeux ont rebaptisée "char" pour d'abord identifier les locomotives et leurs wagons, selon qu'ils étaient petits (trajet régional) ou gros (trajet trans-canadien.) J'ai déjà entendu mon grand-père parler de "prendre les gros chars", mais pas mon père, qui était déjà à l'ère de l'automobile. Je ne sais pas si les ancêtres ont aussi pensé que les autos ressemblaient à des locomotives, mais je puis vous assurer que les Québécois de toutes souches parlent encore de nos jours de leurs bagnoles comme de chars. "Attention, un char de police!", "L'an prochain, je vais changer de char", "As-tu vu ce beau char ?", etc. On croise cependant peu le terme à l'écrit, sauf dans les "romans du terroir", mais j'ai déjà vu une pub des années 1920 titrant "Arrivée des chars neufs."
Le père Noël passe à nouveau
Mon nouvel éditeur a tenu promesse : je vais recevoir sous peu un contrat pour un deuxième roman, qui pourrait être publié cette année. Dès le départ, il m'avait parlé de plusieurs. Son choix s'est porté sur Le pain de Guillaume, roman qui se déroule au 17e siècle, en Nouvelle-France. Il a été créé voilà quinze années ! Je ne sais pas quels sont ses plans de mise en chantier pour ce livre, mais j'imagine que j'aurai des nouvelles au cours de l'été. Quoi qu'il en soit, j'ai recommencé une autre relecture.
Et ce n'est pas tout ! Depuis une semaine, j'entretiens des échanges de courriels avec un... second éditeur. Son choix ? Le pain de Guillaume ! Je demeure fidèle à monsieur Broquet, d'autant plus qu'il s'était penché sur ce livre avant l'autre. J'ai proposé de nouvelles avenues au second éditeur, mais il ne m'a pas encore répondu. Peut-être a-t-il jugé que j'ai montré peu d'enthousiasme, parce que sa politique vise le livre numérique, auquel je crois très peu. Ceci demande réflexion et fera sans doute l'objet d'un article.
Commentaires
1. jakin le 05-06-2015 à 10:04:27 (site)
Bonsoir Mario,
Les affaires reprennent, c'est encourageant pour toi. Compliments,
2. MarioBergeron le 05-06-2015 à 12:41:24 (site)
C'est bien la première fois, en presque 20 années, qu'une telle chose m'arrive !
3. Nacre le 05-06-2015 à 18:38:56 (site)
Bravo. J'ai lu sur un autre blog le résumé de votre premier roman.Cela a suscité en moi des souvenirs d'enfance liés à un homme (ingénieur dans les sous-marins) qui avait tout lâché suite à une déconvenue amoureuse (il y avait d'autres raisons sous-jacentes plus profondes je suppose /une fuite éperdue?) .Cet homme parcourait ainsi la France de long en large et autres pays..et deux fois par an lorsque ses pérégrinations l'amenaient dans mon village mon père lui donnait l'hospitalité.J'aimais beaucoup cet homme-là..me souviens de son surnom "kutulic" et des échanges avec lui liés à sa vie sur les sous-marins puis le résumé de sa marche vers les hommes de tous pays...me souviens de partie d'échec..etc.
Un père NoËl plus vrai que nature..
4. MarioMusique le 05-06-2015 à 19:19:07 (site)
Gros-Nez le quêteux n'est pas mon premier roman publié, mais mon dixième. Il y a aussi 4 participations à des collectifs. Il y a la liste, dans le tout dernier article.
Merci pour ce souvenir.
5. Nacre le 06-06-2015 à 03:03:50 (site)
Oh pardon Mario! J'étais loin du compte.
Je m'en suis tenue à votre assertion au sujet "de la réception prochaine d'un nouveau contrat pour un deuxième roman".
A présent vais aller voir ça de plus près...sourire..
6. MarioMusique le 06-06-2015 à 13:01:11 (site)
Ah, je croyais que c'était une référence au petit blog lancé à propos du roman qui est sur le point d'être commercialisé, et qu'on peut lire en cliquant sur le lien Gros Nez.
8. MarioMusique le 19-07-2015 à 03:10:45 (site)
Le second éditeur ne s'est pas manifesté. Il m'a semblé un peu confus... Je n'ai pas reçu le contrat, mais ils sont en déménagement. Peut-être pas le bon moment pour penser à ces choses.
Le langage des canards
Coin Coin Coin : "J'ai faim ! T'as une miche de pain à me donner ?"
Koin Koin Koin : Même signification, mais de la part d'un canard germanique.
Couac Coin Coin Couac Couac : " Quelle belle journée ! Idéale pour mettre un canard dehors. "
Coin Coin Coin Coin Coin : Plus gros ! Plus fort ! Un canard américain.
C... C... C... Cou... Cou... C... Couac : Canard qui bégaie
Couin Couac ? : Canard qui s'interroge
Wouf Wouf Wouf : Canard avec un grave problème psychologique : au fond de son âme, il sait qu'il est un chien.
Coin coin couin : Canard timide
Coin Couac Coin Coin Paf ! : Canard abattu par un chasseur.
Coin Coin Couin Coin Coin Coin Couac : "Le black fait du footing dans le parking du pressing sponsorisé, avant de retourner at home pour écrire un mail et donner des news à sa granny, une Beatles fan au cours des sixties, ayant tous les singles classés dans le charts." Canard de France, berceau de la langue française.
Coin Coin Coin Glop ! Aaaaa... : Canard venant d'avaler une mouche
Coin C... heu... heu... : Canard amnésique
Commentaires
2. MarioBergeron le 03-06-2015 à 12:10:50 (site)
Coin ?
4. MarioMusique le 19-07-2015 à 03:11:24 (site)
Coin ?
Déménagement
Voici dix années que j'habite le même lieu. Au Québec, la date butoir pour les déménagements, c'est à dire la fin des bails, est le premier juillet. Branle-bas de combat partout dans la ville ! La samba des maux de dos et le mambo des bobos aux doigts ! Pour ma part, je n'ai vécu le "grand dérangement" que quatre fois. Je me souviens de celui de 2005, car il fut le plus facile. Pour la première fois, j'avais eu droit à des déménageurs pros, qui ne lambinaiennt jamais. C'était un samedi. Ce qui m'avait étonné, est que la même journée, vers 23 heures, tout était placé. J'étais épuisé ! Je m'étais levé tôt le dimanche matin et il fallait penser à remplir le frigo. Il y avait un supermarché à quinze minutes de marche et, franchissant le trajet, j'avais alors pensé que je le ferais des centaines et des centaines de fois au cours des années suivantes. Au début de l'après-midi, je m'étais rendu chercher ma chatte, gardée par ma mère, et j'avais cru que Salomé serait prise de panique. Elle avait fureté toutes les pièces, tout senti, la queue très droite, donnant des petits coups de temps à autres, avant de se coucher sur le plancher du salon, avec l'air de dire qu'elle acceptait le lieu. Je me sens très bien là où je demeure et c'est le meilleur logement où j'ai habité, sauf que le coin est envahi par des chiens très bruyants...
Commentaires
1. Nikole-Krop le 01-06-2015 à 09:58:34 (site)
C'est marrant ça, voici dix années aussi que j'habite où j'habite : 1er avril 2005;
Et si je récapitule, voyons ... si j'ai depuis mes études, vécu dans des tas d'endroits différents, je dois avoir 6 ou 7 gros déménagements à mon actif, dont certains douloureux en volumes et psychologiquement ! déménager est de toute façon toujours une épreuve, une aventure.
J'aime beaucoup l'endroit où je vis mais je pense que quand je ne travaillerai plus, j'irai habiter dans un endroit plus tranquille en foule, et moins cher que la région parisienne, très intéressante culturellement mais qui use beaucoup l'humeur, un peu la santé, et infiniment les finances .
2. Florentin le 01-06-2015 à 10:17:22 (site)
J'habite un petit immeuble sur les hauteurs de la ville, en périphérie, depuis une quarantaine d'années. Il était neuf quand j'ai emménagé et je crois que j'y mourrai. J'y suis bien aussi et mon appartement est plutôt confortable. L'ennui est que j'y ai entassé beaucoup de choses (celles d'une vie bien remplie) et je plains ceux qui le videront à notre disparition. A plus. Florentin
3. jakin le 01-06-2015 à 10:59:13 (site)
Bonsoir Mario,
Moi j'ai déménagé 4 fois et je me suis promis que la prochaine fois je vendrais la maison avec les meubles pour ne plus me coltiner un déménagement.....
4. MarioMusique le 01-06-2015 à 11:42:59 (site)
Bref, une unanimité : déménager, ce n'est pas rigolo !
Merci à vous trois !
5. Nacre le 02-06-2015 à 17:36:51 (site)
Tout le monde déménage à la même période alors?
Cela doit se bousculer au portillon!
En ce qui me concerne j'ai déménagé 5 fois.
Oui,je rejoins l'avis de Nikole:c'est une épreuve..un adieu à ce qui a été pour autre chose..un saut dans l'inconnu.
Je me plais très bien là où je suis.Entourée de verdure.
Les maîtres les laissent aboyer tout leur saoul ainsi?
Il doit bien y avoir un moyen pour faire cesser cette cacophonie?
Bonne nuit à vous.
6. MarioB le 02-06-2015 à 19:48:33 (site)
C'est à dire que les gens peuvent déménager avant le 1 juillet, sauf que le bail demeure valide jusqu'à cette date. C'est ce qui m'était arrivé en 2005 : mon logement actuel étant libre dès juin, j'étais déménagé à ce moment-là, mais je devais tout de même payer la mensualité de juin de l'autre lieu, faisant en sorte que pendant juin 2005, j'ai payé pour deux logements, dont un qui était vide. J'avais tenté un arrangement à l'amiable avec l'autre propriétaire, mais il avait refusé, sous prétexte que j'avais signé un bail se terminant le 1 juillet.
Oui, le premier juillet, on voit passer sans cesse toutes sortes de véhicules avec des gros meubles jetés à la va-vite !
Il y a des gens qui ne savent pas que des chiens peuvent être dressés. C'est toujours des petits chiens, car les plus imposants ne font jamais tant de bruit pour rien.
7. Nacre le 05-06-2015 à 18:14:02 (site)
Merci pour votre réponse qui m'aide à comprendre.Je viens de m'en apercevoir seulement.
(je m' y perds un peu dans tous vos blogs...sourire).
Comment ça se fait que les chiens plus imposants aboient moins?
S'ils n'ont pas été éduqués (dressés le terme convient mieux pour les animaux) petits ben ils deviennent des adultes/chiens matures absolument imbuvables..incontrôlables? (c'est juste une question..je n'y connais rien dans l'éducation des chiens je préfère les chats)
8. MarioMusique le 05-06-2015 à 19:17:15 (site)
Ce n'est pas tant la faute des chiens que de leurs maîtres.
10. MarioMusique le 06-06-2015 à 13:01:49 (site)
Merci
11. lulette le 19-07-2015 à 02:47:38 (site)
Tiens, moi ici je fêterai mes 10 ans dans cette maison en décembre.
Déménager fut mon lot toute mon enfance, mon père étant officier de marine, nous n'avons cessé de "naviguer" entre Toulon (où je suis née), Brest et Cherbourg, puis la région parisienne... ceux-ci plus mes propres déménagements, je ne saurais plus les compter ! Une quinzaine ? Sans compter mes 2 départs à l'étranger. Du coup, j'aime bien en fait ! Car c'est l'occasion de faire du tri, de s'alléger physiquement et moralement, et d'attaquer une nouvelle partie de sa vie 
Je me sens bien aussi où je vis, surtout avec ma dernière voisine, très discrète, qui a remplacé un barman qui faisait boîte de nuit chez lui 3 à 5 fois par semaine (j'ai envisagé le meurtre à l'époque !).
12. MarioMusique le 19-07-2015 à 03:12:57 (site)
Je crois que je ne déménagerai plus.
13. johnmarcel le 28-06-2018 à 02:43:33 (site)
Coucou c'est moi !
Alors moi mon prochain déménagement ce sera pour quitter la France… je n'emmènerai pas tout, impossible… il y aura des choses que je donnerai et d'autres qui iront au rebut…
J'imagine que le fragile ira dans des grosses caisses en bois dans un navire cargo direction l'Indonésie… ça prend du temps mais c'est moins cher… je dis des grosses caisses… une doit suffire… faudra bien emballer tout ça !
Je ne prendrai aucun meuble, aucun electroménager , que j'achète à Curup où le voisin de ma belle-mère vend des frigos et un autre voisin vend des meubles… pour le reste on ira voir à Bengkulu…
édité le 28-06-2018 à 08:43:50
14. Marioromans le 28-06-2018 à 13:46:58 (site)
Ce sera un déménagement plus particulier que la norme. Bonne chance,
Notre patinoire et la chapelle des anglais
Quand mon père a fait bâtir notre maison, en 1960, la chapelle des anglais était déjà là. Située sur la rue voisine, on la voyait de partout. C'était une petite église en pierres des champs grises, avec son clocher, puis, sur le parterre : un énorme livre avec un passage de la Bible. Je parle de la chapelle des anglais, mais en réalité, il y avait beaucoup de francophones la fréquentant, mais il est vrai que la communauté anglophone de Trois-Rivières était au rendez-vous pour louanger le Divin. Je n'ai jamais su de quelle religion il s'agissait.
Au début de mon adolescence, il y avait une belle patinoire dans la cour. Sur le bout des orteils, avec mes amis, nous avions approché, nos patins sur l'épaule et nos bâtons de hockey entre les mains, pour demander à l'anglais, habitant la maison voisine, si nous pouvions l'utiliser. Bien sûr ! Il s'est rapidement développé une relation amicale entre notre bande et cet anglophone, monsieur Francis, de Philadelphie, qui était le pasteur de la communauté. Il parlait un excellent français, mais pas son épouse ni sa fille. La noirceur venue, il allumait les lumières installées au dessus de la patinoire, puis les éteignait vers 22 heures. En retour, nous entretenions la patinoire, l'arrosions, enlevions la neige. Les membres de la communauté religieuse ne l'utilisaient qu'en soirée, le samedi et le dimanche, mais je me souviens qu'en cas de tempête, nous étions sur place le samedi après-midi pour enlever la neige. Une fois, nous avions joué contre ces adultes, en nous amusant beaucoup.
Madame Francis aimait interrompre nos compétitions pour nous offrir de la limonade. Sa fille Judy, de notre âge, se mêlait à nous pour apprendre le français. Rapidement, elle avait un bâton de hockey entre les mains, même si elle ne savait pas jouer. Je me souviens de la façon dont elle prononçait mon prénom : May-Ri-ô. Tout ceci a duré deux hivers, puis monsieur Francis est retourné à Philadelphie. Nous avons alors tenté notre chance avec son successeur. "No, no, it's private. You're not aloud." Quelques années plus tard, la chapelle a été agrandie, couvrant presqu'entièrement notre ex-patinoire. Puis, il y a deux années, elle est disparue dans un incendie. On en construit une nouvelle, depuis quelques mois.
Il y a une dizaine d'années, alors que j'étais retourné habiter dans le quartier, ma chatte Salomé, pour ses sorties, se dirigeait vers la chapelle des anglais, car il y avait de l'herbe, des arbres pour aiguiser ses griffes. Puis un jour, un mirage : un vieil homme que je n'ai pas mis de temps à reconnaître : monsieur Francis. Il m'a reconnu immédiatement, même si j'étais différent du garçon de 14 ans d'autrefois. Il se souvenait de Normand, de Christian. Il m'a appris que Judy était mariée et mère de trois enfants. Il était en voyage pour visiter les pasteurs canadiens de sa communauté et cet arrêt dans ma ville lui faisait grand plaisir. Il m'a parlé de nos rencontres endiablées sur la patinoire.
Sur la photo : je suis le premier à gauche, sur la seconde rangée, près du petit Normand (avec le casque), de Daniel, de Christian (penché). Le petit agenouillé est Donald et l'autre, Daniel, jeune frère de Christian et depuis décédé. Notez l'accumulation de neige derrière nous. Il y a une date derrière la photo : février 1971. Elle avait été prise par monsieur Francis.
Commentaires
1. Nikole-Krop le 31-05-2015 à 08:56:48 (site)
C'est toujours très plaisant de voir les photos d'enfance des bloggeurs qu'on suit !!
3. Nacre le 02-06-2015 à 17:17:04 (site)
Une joyeuse bande de copains d'enfance.Un souvenir d'une enfance heureuse?
4. MarioB le 02-06-2015 à 19:50:48 (site)
J'étais, avec Daniel et Christian, un jeune adolescent, alors que les autres étaient encore des enfants (11-12 ans), mais j'imagine que même à 14 ans, il reste un peu d'enfance dans chacun de nous.
Oui, ce sont de beaux souvenirs, surtout que c'étaient les dernières fois où j'ai joué au hockey. Par la suite, je me contentais de patiner.
Le cycliste fou
Jeudi le 28 mars, je suis au coin de la rue Rocheleau et du boulevard Sainte-Madeleine, attendant la lumière verte pour traverser quand, sans avertissement, un cycliste passe à moins de deux mètres de ma personne, traverse à toute vitesse sur la rouge, de biais, puis poursuit son chemin à contre-courant du trafic automobile. Quatre fautes en cinq secondes. Mais ce n'est pas trop grave : le charmant homme portait un casque de plastique sur la tête pour sa sécurité, hein...
Mon oncle Étobus
Un homme qui a marqué mon enfance : le frère aîné de ma mère. Rodolphe était son prénom, mais son patois, Étobus (Autobus) était devenu son surnom. Mon oncle Étobus ! Dans la cinquantaine, Étobus était le célibataire de la famille Noël. Conséquemment, il demeurait avec sa maman, ma grand-mère Marguerite. Ouvrier d'une filature de coton, l'homme avait peu d'instruction, mais était doté d'un franc parler, d'un "gros bon sens", aimait s'amuser. Comme il n'avait pas eu d'enfants, je crois que ses neveux et nièces étaient un peu ses petits. J'étais son favori ! Étobus était le seul de mes oncles à s'installer par terre pour jouer avec des autos en ma compagnie. Il aimait me prendre sur mes genoux et me raconter mille et une blagues. Il avait toujours une cigarette entre les doigts (de maque Sweet Caporal) et une bouteille de bière à portée de la main. Avec le recul, je crois qu'il était sans cesse gentiment saoul. Quand je pense à lui, j'entends sa voix et me souviens de l'odeur de bière. Chez lui, j'étais au Paradis, car en plus d'Étobus, il y avait grand-maman Noël, excessivement gentille et chaleureuse. Les murs de la petite salle de bains étaient tapissés de photos de femmes nues ou légèrement vêtues. Ça m'impressionnait beaucoup ! Je l'aimais, car il se montrait sans cesse attentif à mon endroit. Quand Étobus nous visitait, il cherchait Mario avant même de saluer sa soeur. Je le sais, maintenant : mon oncle était synonyme de liberté, de chaleur humaine.
La photo ci-haut, un peu moche, est la seule que je possède de lui. Elle lui ressemble, car il a une cigarette entre les doigts, une bouteille de bière à sa portée et sa maman n'est pas loin (dans le coin droit).
Commentaires
1. jakin le 27-05-2015 à 13:09:32 (site)
Bonsoir Mario,
C'est aussi ces personnages plein de bon sens et d'amour qui forgent nos caractères...Une bien belle personne....
2. MarioBergeron le 27-05-2015 à 13:44:26 (site)
Oui, beaucoup. Maintenant que j'ai atteint (et dépassé) son âge, je me sens parfois comme lui.
Prénoms de jadis
Les bleus : "Passe-moi le sel, Hélidore !"
Abandius, Alféus, Brézède, Chrisoloque, Dosithel, Flaminius, Gonzède, Hélidore, Isotique, Josbert, Laximer, Méthodius, Ogénar, Pétrus, Polydor, Samule, Ulphidias, Vénias, Xantus et Zachéus.
Les roses : "Lave tes mains avant de passer à table, Orosine !"
Adjutorine, Adolestine, Almondora, Azilda, Bergonde, Clésidée, Dophérie, Exorie, Hermétilde, Irénie, Josiphta, Lidoria, Numérienne, Orosine, Péronelle, Tharcine, Vézine, Wesphalie, Xérine, Zonaïde.
Commentaires
1. Florentin le 26-05-2015 à 10:09:41 (site)
Nos cousins canadiens ont beaucoup d'imagination. Ici, en France, aucun de ceux que tu viens de citer n'ont trouvé grâce. Mais, en dehors des saints consacrés, il n'y avait pas de salut chez nous ! A plus. Florentin
2. MarioBergeron le 26-05-2015 à 11:26:04 (site)
Ce ne sont plus des prénoms en circulation, tout de même !
Note bien que chez les enfants et les ados d'aujourd'hui, des prénoms type Marcel, Sylvie, Carole, Pierre, ne sont plus utilisés. Trois générations plus tard, ce seront des prénoms de l'Antiquité !
3. lulette le 19-07-2015 à 02:53:06 (site)
Quelle créativité !
Il y a tout de même des cycles, en tout cas en France : d'anciens prénoms comme Apolline, Augustin, Jules, Marius, Michel, Lucien... reviennent "à la mode" (prénoms d'élèves de cette année)
4. MarioMusique le 19-07-2015 à 03:14:45 (site)
Oui, les prénoms courants des enfants de ma génération sont devenus anciens dans le contexte des 25 dernières années. Des Daniel, Carole, Sylvie, Jean, on n'entend plus ça.
Pour les mâles, les vrais de vrais !
Dans la récolte de cette semaine de l'aide alimentaire, il y avait ce produit illustré ci-haut que je ne connaissais pas et que j'ai d'abord confondu avec une bouteille de shampoing. Pas le cas : il s'agissait d'un "Gel douche" pour hommes. Comme je ne prends jamais de douche, j'ai consulté la description et les directives, pour savoir ce que c'était précisément. Les textes m'ont fait sursauter...
Sensation de nette propreté sans que votre peau n'en ressorte desséchée pour que vous puissiez conserver votre dignité. Ah ouais... la dignité... Ouais, ouais... mais, pour être franc, je ne comprends pas trop...
Pafum net et vivifiant comme si vous aviez enfilé une armure de parfum viril. Holà ! L'armure ! Viril ! Un produit pour les mâles, les vrais de vrais !
Mousse nettoyante rafraîchissante, lutte contre la saleté et les odeurs, les envoie au tapis grâce à une impitoyable savate japonaise. Ah, la savate japonaise, c'est ma vie !
Étonnant, non ?
Même si je n'étais pas sous la douche, mais dans la baignoire, j'ai utilisé le produit, savonné sur les bras, jambes, etc. En sortant de l'eau, j'ai pensé que je sentais trop olé-olé. Alors, pour chasser cette odeur (virile), je suis sorti sur mon balcon. Immédiatement, dix-neuf femmes sont sorties de leurs maisons pour me regarder, moi qui sentais tant et tant le mâle.
Incroyable ! Quelle chance ! J'ai pu ainsi avoir quatre partenaires pour une nuit excitante de Monopoly, qui s'est terminée à 7.15 AM.
Commentaires
1. lulette le 25-05-2015 à 02:41:40 (site)
Trouvé sur le net dans un forum
Hi Folks
Simple question... my wife seems to always notice when i come out of the shower and used Old Spice Gameday body wash. So my question is this, what is the predominant smell in this? What kinda fragrance would have something similar smelling?
Rigolo, hein ? Et qui confirme la véracité de ton histoire ! 
Et sur le site même du fabricant :
Turn your skin into the skin of a freshly cleansed, model-dating quarterback person. Game Day Body Wash is engineered to create a sudsy cocoon from which you and your epidermis will burst forth into the world smelling like a freshly handsomed quarterback.
This MVP of refreshing cleansing cleanses and refreshes you.
Manly scent forces your body to smell great, even when it doesn’t want to.
Mais toi, ça t'a transformé en super joueur de Monopoly et pas en quarterback ! faut porter plainte !
Les publicitaires ne savent pas quoi inventer et nous prennent vraiment pour des buses...
2. Nacre le 25-05-2015 à 06:33:22 (site)
C'est ce qu'on appelle une "PUB" mensongère.
C'est vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes.Qui peut avaler ça?
3. MarioMusique le 25-05-2015 à 09:58:08 (site)
Houlà ! L'apparence quart-arrière ! Grand bonhomme aux épaules carrées ! Les Américains sont de plus en plus cons.
4. jakin le 25-05-2015 à 12:51:00 (site)
Bonsoir Mario, en regardant le dessin avant de lire le texte j'ai cru que c'était un tube de piment mexicain du genre PIli-Pili....remarque que pour le coté viril se doucher avec une crème de piment c'est aussi bien !
5. Nikole-Krop le 25-05-2015 à 14:01:01 (site)
Affligeant !!!!
6. MarioMusique le 25-05-2015 à 14:51:07 (site)
Nikole, j'ai écrit ceci en pensant à l'article de Lulette, sur la perte de poids. Il n'y a pas que les femmes que l'on prend pour des imbéciles.
Jakin : Le piment ? Je vais essayer !
Charlie Brown : 1957-1958
C'est en 1958 que Snoopy trouve sa forme définitive, avec son gros museau. Tous les autres personnages sont esthétiquement en place et demeureront tels quels jusqu'à la fin. Snoopy offre un des meilleurs gags du volume, alors qu'il saisit la couverture de Linus, qui ne laisse pas prise, mais le chien le fait voler en tous sens, jusqu'à ce que le garçon perde la partie. Alors, Snoopy pense qu'il est le premier chien à envoyer un homme dans l'espace, ce qui est un clin d'oeil aux essais spatiaux des Soviétiques, qui avaient envoyé un chien dans l'espace.
Un autre témoignage de l'époque : la stéréophonie, que Schulz utilise plusieurs fois, comme dans l'amusante bande ci-haut. Cliquez pour mieux voir.
Au prochain tome !
Commentaires
2. MarioMusique le 25-05-2015 à 10:00:50 (site)
Dans une bande, Schulz se moque de Mickey Mouse, et aussi de la commercialisation entourant les BD, ne sachant pas qu'une quinzaine d'années plus tard, il y aurait des serviettes Snoopy et cent autres produits avec ses personnages.
Commentaires
1. jakin le 06-06-2015 à 02:43:42 (site)
Bonjour Mario,
J'ose une blague ? Le constructeur d'Avion français Dassault venant au Québec donnerait l'expression le Char Dassault !
2. Nacre le 06-06-2015 à 03:11:27 (site)
Je viens d'éclater de rire en lisant le trait d'humour de Jakin!!!
Oui,je savais que les Québecois appellent leurs véhicules des "chars".
J'ai déjà vu ce vieux modèle de voiture (j'étais pas née loin de là ) dont j'ignore l'appellation exacte lors de défilés de vieilles voitures,dans des livres et en regardant des documentaires.
3. MarioMusique le 06-06-2015 à 12:59:34 (site)
Par contre, les avions ont toujours été des avions, après l'étape "Aéroplane".
Voiture est utilisé, mais on dit aussi Auto et Automobile.
Une vieille voiture est un Basou.
4. Nikole-Krop le 06-06-2015 à 16:43:44 (site)
Un mot très présent dans notre pièce jouée cette année: "Ecoute, mon tit pinson, j't'aime, mais j'ai pus juste ça à faire, moi, là ; mon char m'attend devant l'garage, là !" (dit par moi :-) hé! hé !)
5. MarioMusique le 06-06-2015 à 17:09:12 (site)
Te voilà maintenant moitié québécoise !
C'était sans doute bizarre d'entendre des Français utiliser des tournures de phrases populo du Québec.
6. lulette le 19-07-2015 à 02:37:37 (site)
Je connaissais ce terme et ça m'a toujours fait sourire. Je l'utilise en classe pour expliquer aux élèves que la différence entre l'anglais britannique et l'américain, c'est un peu comme la différence entre le français de France et celui du Québec
7. MarioMusique le 19-07-2015 à 03:08:40 (site)
C'est la richesse culturelle du langage, quelque chose que j'ai toujours apprécié.