Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

#famille
posté le 07-12-2018 à 23:36:21

Ma maman à moi

Mercredi le 5 décembre : rendez-vous familial pour souligner l'anniversaire de naissance de ma mère. Le lundi précédent, ma grande soeur l'avait avertie de cette visite et lui avait demandé si elle savait quel âge elle aurait. Elle l'ignorait. "94 ans", de faire soeur. Mère : "Trop vieille."

Il ne faut plus s'attendre à des explosions de joie pour une telle fête. Maman a ralenti ses activités, ces deux dernières années, puis elle passe beaucoup de temps au lit, a du mal à marcher. Cependant, elle semblait contente de nous voir tous à la fois : mes deux soeurs et leurs époux, et moi-même.

 


 
 
posté le 15-04-2016 à 13:01:21

Grands-parents

Quand j'étais petit, je n'avais pas de grand-père ni de grand-maman. J'avais un pepère et une memère. Surveillez l'absence d'accent : ce n'est pas pépère, mais pepère. Surtout pas de mamie ni de papie.

 


 
 
posté le 27-05-2015 à 00:05:06

Mon oncle Étobus

Un homme qui a marqué mon enfance : le frère aîné de ma mère. Rodolphe était son prénom, mais son patois, Étobus (Autobus) était devenu son surnom. Mon oncle Étobus ! Dans la cinquantaine, Étobus était le célibataire de la famille Noël. Conséquemment, il demeurait avec sa maman, ma grand-mère Marguerite. Ouvrier d'une filature de coton, l'homme avait peu d'instruction, mais était doté d'un franc parler, d'un "gros bon sens", aimait s'amuser. Comme il n'avait pas eu d'enfants, je crois que ses neveux et nièces étaient un peu ses petits. J'étais son favori ! Étobus était le seul de mes oncles à s'installer par terre pour jouer avec des autos en ma compagnie. Il aimait me prendre sur mes genoux et me raconter mille et une blagues. Il avait toujours une cigarette entre les doigts (de maque Sweet Caporal) et une bouteille de bière à portée de la main. Avec le recul, je crois qu'il était sans cesse gentiment saoul. Quand je pense à lui, j'entends sa voix et me souviens de l'odeur de bière. Chez lui, j'étais au Paradis, car en plus d'Étobus, il y avait grand-maman Noël, excessivement gentille et chaleureuse. Les murs de la petite salle de bains étaient tapissés de photos de femmes nues ou légèrement vêtues. Ça m'impressionnait beaucoup ! Je l'aimais, car il se montrait sans cesse attentif à mon endroit. Quand Étobus nous visitait, il cherchait Mario avant même de saluer sa soeur. Je le sais, maintenant : mon oncle était synonyme de liberté, de chaleur humaine.

 


 
 
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