Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 21-12-2014 à 18:42:08

Internet en français

 

Une langue demeure vivante quand elle s'adapte à des mots étrangers et fait preuve de créativité et d'imagination, pour que ce nouveau mot respecte la culture linguistique des peuples concernés. J'avoue que je me sens très fier du Québec, ayant donné le bon exemple en suggérant des mots français pour remplacer le langage informatique anglophone.

Il me pousse des boutons quand je vois Mail écrit sur des sites francophones européens et répété par des usagers. Ce Mail se veut une raccourci de E-Mail, sauf que Mail se traduit par Poste. E-Mail signifie Electronic Mail. Au Québec, nous avons calqué l'expression anglaise pour créer un mot valise plein de charme et harmonieux : Courriel, pour COURRIer ÉLectronique. Ce mot est d'usage partout, tant chez les entreprises, dans les médias que chez les simples citoyens. J'ai déjà croisé quelques e-mails, mais assez peu. Mail ? Je n'ai jamais vu ce mot au Québec pour désigner l'envoi des messages, les adresses. Jamais.  

Il y a quelques années, j'échangeais avec une femme du Brésil dont le français n'est pas la langue naturelle et elle utilisait le mot Courriel. Alors, jetons les Mails à la corbeille pour que cesse ce danger d'acculturation en laissant les mots anglophones faire partie de notre quotidien.

Tags: #internet
 


 
 
posté le 21-12-2014 à 18:02:04

Naufrage

 

D'abord : un titre typique d'un éditeur. Avoir écrit "Le naufrage de l'Essex" n'aurait pas été vendeur, mais indiquer Moby Dick le devient. Une traduction d'un livre américain de Nathaniel Philbrick, publié en 2000 par Lattes.

En 1820, un baleinier part de la côte est américaine pour aller chasser le cachalot dans le Pacifique­. Il se passe alors quelque chose de très rare : la bête poursuivie cherche vengeance et attaque le navire Essex tant de fois que le voilier coule. L'équipage est rescapé sur trois barques et est perdu au milieu du Pacifique, erre cinq mois, avec peu de vivres. Plus de la moitié de cette vingtaine d'hommes périra, morts de faim et de soif, alors que les survivants n'auront d'autre choix que de manger les cadavres. Les deux navires qui accueillent les rescapés voient des hommes squelettiques, à demi fous.

L'auteur met en contexte cette pêche à la façon d'un historien. C'est riche en renseignements et le contexte d'époque est fort bien cerné. Avant tout, son récit est digne d'un grand roman, plein d'émotions. Le livre tient en haleine et nous vivons le drame des survivants. Ayant terminé ce bouquin, en quelques jours, j'ai ai relu des passages immédiatement et le drame de l'Essex ne m'a pas quitté pendant plusieurs semaines.

Tags: #bateau
 


 
 
posté le 21-12-2014 à 16:52:41

Hal Laycoe et moi

 

Cette carte de hockey de Hal Laycoe (Bruins de Boston) faisait partie de la collection de mon frère alors que je n'étais pas né. J'ai grandi en regardant ce frère se passionner pour les cartes de hockey et de baseball, tout comme j'étais intrigué de voir les cousins, à Noël, s'échanger des cartes ou s'amuser en se servant de ces objets pour pousser des billes. Je ne sais trop pourquoi de toutes les cartes de Daniel, celle de Hal Laycoe me fascinait. Peut-être parce qu'il était le seul joueur à porter des lunettes et qu'elle était la seule à présenter cet uniforme du Boston (Les Bruins allaient changer de couleurs peu après).

La bordure de la carte avait été découpée, sans doute pour que l'objet puisse être collé sur une feuille par mon frère. Quand celui-ci, au début de l'adolescence, a découvert les filles, il m'a donné toutes ses cartes de hockey. J'avais pris sa relève pour la passion. Les amis de l'école étaient impressionnés de voir que je possédais de très vieilles cartes, dont cette antiquité romaine de 1953 de Hal Laycoe. Elle était alors très brisée, mais je la gardais. Je l'avais toujours en ma possession au début des années 1980, quand j'ai vendu toutes mes cartes à un homme de Montréal. Il y a quelques années, en cherchant à me constituer une collection informatique de vieilles cartes, j'avais croisé la Hal Laycoe et j'étais demeuré songeur, comme si je revoyais mon enfance.

Tags: #hockey
 


 
 
posté le 21-12-2014 à 16:15:46

Yoko Tsuno

 

J'ai découvert les aventures de Yoko Tsuno avec un certain retard, dans la seconde moitié des années 1980, alors que le premier album datait de 1972. J'ai eu un coup de foudre pour cette belle héroïne intelligente et casse-cou, faisant tout de même preuve d'une certaine humanité (sourires, larmes, colères, etc.) J'ai alors pensé que Yoko était une version féminine de Tintin, sans savoir que le créateur Roger Leloup (de Belgique, bien sûr) avait fait partie de l'équipe de Hergé. Comme chez le Maître, les décors sont importants pour Leloup. Les paysages extra-terrestres des aventures de Yoko avec les Vinéens sont extraordinaires! Petite différence avec Tintin : je doute que de jeunes enfants puissent apprécier Yoko ; il s'agit bel et bien d'une bande dessinée pour les ados et les adultes. Les albums avec les Vinéens me paraissent lourds et surchargés ; je leur préfère les aventures terriennes. Quoi qu'il en soit, Yoko Tsuno est une bande dessinée que j'adore et de grande qualité.

 


 
 
posté le 21-12-2014 à 12:50:23

La barbe

 

Je déteste me raser ! C'est une tâche désagréable et pénible. Ne vous fiez pas aux pubs miracles sur la douceur de telle lame, la magie de telle mousse ou les quatre étoiles de tel rasoir électrique : ça tire, c'est agaçant et, une fois sur dix, ça coupe. Jusqu'à l'âge de 30 ans, j'étais quasi imberbe. Heureux Mario ! Puis ça s'est mis à pousser, cette horreur ! Aujourd'hui, je me rase une fois par semaine, d'où mon air négligé qui a fait hurler les éditeurs auxquels je me suis frotté. Ceci me permet cependant d'être confondu à ces braves gens que sont les itinérants. Deux semaines me suffisent et je porte une barbe. Mais ça aussi, c'est désagréable et ma chatte n'aime pas ça. La photo ci-haut : Louis-Olivier Taillon, premier ministre du Québec à la fin du 19e siècle. Le seul de ce modèle, je crois !

Tags: #québec
 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 30-12-2017 à 06:22:21  (site)

Pareil pour moi, enfin presque... je ne dirai pas que je hais me raser... je n'aime pas me raser, ça m'ennuie... pourtant c'est pas difficile, surtout avec un rasoir électrique...

2. MarioMusique  le 30-12-2017 à 08:02:17  (site)

C'est barbant, la barbe.

 
 
 
posté le 21-12-2014 à 12:41:36

Jamais : James Bond

 

Je n'ai jamais vu de film de James Bond de ma vie. Je sais de quoi il s'agit, mais j'ai toujours trouvé ces éléments ridicules : l'agent secret avec le noeud papillon, les armes, les belles filles, bla bla bla. Surfait. Déjà vu des photos extraites de ces films : elles me paraissent tout autant ridicules. De façon générale, les seuls films de détective que j'ai vus datent des années 1930. Pas de roman non plus, pas de série télé. Tout ça ne m'attire profondément pas.

Tags: #cinéma
 


 
 
posté le 21-12-2014 à 04:24:03

Zoothérapie

 

Chaque semaine, une femme visite la résidence de ma mère en compagnie de ses animaux, souvent les mêmes : un petit perroquet, un second de plus grande taille, un chien sourd, (qui se nomme Décibel !) sans oublier un cheval miniature. Ma mère, très réceptive et affectueuse, a parfois droit à une séance privée, dont elle me parle sans cesse au cours de ma visite  suivante. Je rate rarement une occasion de voir ces scènes touchantes de vétérans, parfois malades, renaître à la vie, le temps de caresser un des animaux. C'est quelque chose qui me touche beaucoup. Photo du haut : ma mère avec Délima.

Tags: #mère
 


 
 
posté le 21-12-2014 à 04:13:46

Québécisme : Traversier

 

Il y a deux années environ, je ne pensais pas que le mot Traversier puisse être typique du Québec. Je l'ai appris lors d'une discussion sur le forum d'une autre plate-forme, alors qu'un français me confirmait n'avoir jamais entendu le mot de sa vie, affirmation répétée par d'autres personnes. J'ai répondu que je n'avais jamais entendu Ferry au Québec. J'avais même proposé un lien Internet vers une "Association des traversiers du Québec." Donnez-moi le choix entre le mot anglais Ferry et le québécisme Traversier, et je choisis ce dernier, car il est en français. C'est un beau mot, harmonieux, délicieux, débordant d'images, alors que Ferry, hein...

Petit, lors de la promenade dominicale en automobile, mon père, qui n'a fréquenté l'école que trois années, me rendait fou de joie quand il proposait de nous rendre sur la rive sud, en prenant le traversier. Son papa, mon grand-père Alfred, parlait plutôt de "La traverse", ce qui ne manquait pas de charme. On imagine que les ancêtres, voyant l'embarcation, ont dit "C'est un traversier, car il traverse le cours d'eau."

Photo ci-haut : mon roman de 2009, où on voit un traversier faisant la navette entre Trois-Rivières et la rive sud, au 19e siècle. Mon personnage Joseph y travaille quelques semaines comme garçon à tout faire. C'est bel et bien le mot Traversier qui est utilisé dans le roman et personne ne m'a tapé sur les doigts, surtout pas l'assistante éditrice, qui était... française !

 


 
 
posté le 21-12-2014 à 04:05:48

Pourquoi j'aime l'histoire

 

Avec le recul, on comprend certaines choses : l'Exposition universelle Terre des hommes, tenue à Montréal en 1967, m'avait beaucoup touchée. J'avais douze ans et les visites répétées avaient fait éclater mes frontières d'un quartier vers les cultures d'autres peuples, vers leur passé. À dix-sept ans, mon professeur d'histoire, Alain Dion, vivait tellement son truc que ses cours étaient des spectacles d'émotions et de passion. Ces deux éléments ont fait en sorte que mes lectures étaient essentiellement des livres d'histoire. À ce moment-là, je ne croyais pas devenir historien.

À mon inscription à l'université, au début de la quarantaine, j'ai fait l'erreur de choisir l'enseignement du français et de l'histoire. Rapidement, la pédagogie et le français sont devenus des boulets. À la fin du bacc, il n'y avait qu'un seul choix : la maîtrise et le doctorat en histoire. J'étais devenu un Alain Dion, qui tapait sur les nerfs de l'employée de la bibliothèque quand je laissais filer des exclamations en découvant une illustration dans un journal de 1902 prisonnier d'un micro-film. Même réaction quand je me rendais dans les centres d'archives. Mes lectures sont toujours des manuels d'histoire et certains livres m'ont tant touché que je peux les lire plusieurs fois.

Un paradoxe, cependant : alors que le sujet de ma thèse était l'histoire d'un événement rassembleur populaire : je déteste les foules. Des lecteurs ont applaudi l'humanité des gens simples que l'on croise dans mes romans historiques alors que j'ai tendance à me tenir éloigné de qui que ce soit. Sans doute que je vis dans le passé, que je suis devenu un passé. J'aime me décrire comme un débris des années 1970. Le présent, ce sont des frustrations : le passé, c'est la chasse perpétuelle aux trésors. Je vis dans ma bulle.

 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 20-05-2018 à 13:02:15  (site)

Dans mon imagination je refais souvent l'Histoire... que se serait-il passé si la France avait perdu la Guerre de Cent ans ? Si Napoléon avait envahi l'Angleterre ? Si la France n'avait pas perdu ses territoires au Canada ? Si la France n'avait pas aidé les américains pour leur indépendance ?
Ah ! Ce serait des œuvres de fiction formidables !

2. MarioB  le 20-05-2018 à 14:52:05  (site)

Eh bien, si l'Angleterre n'avait pas défait la France dans ses colonies du Nouveau-Monde, l'Amérique serait aujourd'hui en grande partie francophone.
La Nouvelle-France, c'était davantage que le Québec et l'Ontario d'aujourd'hui. Il y avait la vallée de l'Ohio, tout le Mississippi. Ne pas oublier que des villes comme Détroit, Chicago, Saint-Louis, la Nouvelle-Orléans ont été établies par des explorateurs de la Nouvelle-France.

 
 
 
posté le 21-12-2014 à 04:00:57

Votre fin, mon début

 

Vous voici à la fin de tout le bazar. Cependant, moi, j'en suis au début. Le monde à l'envers. Est-ce que ceci signifie que la fin de quoi que ce soit devient le début d'autre chose ? Ou est-ce que le début est une fin en soi ? Logiquement, je ne devrais pas lancer ceci, car j'ai déjà deux blogues ailleurs sur cette plateforme. Tout aussi logiquement, pour mon début, je devrais vous présenter ce qui va se passer ici. Cependant, je ne peux le faire, car vous le savez déjà, alors que je l'ignore en partie. Tout ceci est confus. Alors : fin.

Tags: #divers
 


 
 
 

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