Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 22-09-2016 à 00:12:47

Mes photos ratées (1)

Avec le numérique, on décide tout de suite : "Non. Pas bon". Avec le film de jadis, c'était : "J'espère qu'elles seront bonnes". Souhait jamais tout à fait réalisé : il y en avait toujours une hors-foyer, mal fichue et encore plus immonde. Beaucoup de gens les jetaient, d'autres les gardaient. C'était mon cas. Comme première étape : des ratées de mon enfance.

 

Très flou. Le bébé est dans les nuages. C'est bel et bien moi, sans doute en 1956.

 

 

L'ami Marcel avec une moitié OK et l'autre pas tout à fait. Bizarre...

 

 

Marcel fait le con, accompagné par Daniel à la guitare. Un esprit lumineux s'infiltre entre les deux.

 

 

Encore ce joyeux drille de Marcel. Le cas évident de deux photos pour le prix d'une seule.

 

 

Petit Mario hors-foyer joue au hockey dans la rue.

 

 

Ceci est un mystère... Non, Marcel n'a pas de jumeau. Mais comment se fait-il qu'il se dédouble dans deux poses différentes ? Il ne semble pas y avoir de séparateur pour indiquer que ce sont deux photos en une seule. Très mystérieux! L'athlète, au centre, est moi-même.

 

 

 

 

 

 

 



Tags: #enfance
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 22-09-2016 à 02:54:03  (site)

un flou artistique ...

2. Florentin  le 22-09-2016 à 10:08:09  (site)

Oui, ce qu'on appelle le flou artistique. Personnellement, je ne supporte pas les photos "ratées". Aussi, je jette tout ce qui ne me convient pas. Aujourd'hui, on n'a plus beaucoup d'excuses de ne pas réussir ses photos: il y a plein de programmes informatiques qui t'aident à améliorer tes performances. L'arrivée du numérique a complètement changé la donne ...

3. MarioB  le 22-09-2016 à 12:06:49  (site)

Je suis persuadé qu'un regardant un fichier de photos numériques, je trouverais des erreurs, des maladresses et même du flou.

4. Nyxie   le 23-09-2016 à 03:09:14

Pour être dans le flou tu y étais bien !!! mais c'est une belle collection qu'il faut garder... on n'arrête pas le progrès !
Bon vendredi @++

5. MarioB  le 23-09-2016 à 13:47:44  (site)

J'ai toujours pensé que les erreurs sont étonnantes et que la perfection est ennuyante.

6. Nikole-Krop  le 03-10-2016 à 18:52:09  (site)

Une photo "ratée" ne l'est jamais vraiment : elle apporte tj qqc, veut t, dire qqc ; et elle est toujours un enseignement de qqc ... sybillin ? à peine ms on ne peut généraliser. "Ratées", elles figurent aussi des symboles. J'aime beaucoup la photo à la guitare lumineuse, très poétique, et la photo superposée, comme un mystère ancien.

7. MarioB  le 03-10-2016 à 19:39:04  (site)

Merci de ton commentaire. Je me doutais bien que cela te plairait. Oui, en effet, il y a des mystères autour de tout ceci !

 
 
 
posté le 21-09-2016 à 02:14:49

Mes photos ratées (2)

 

Gilles qui photographie Mario qui est en train de le photographier. Raté de A à Z.

 

 

Tentative d'un gros plan du chien Teddy. Le résultat est monstrueux.

 

 

Le même résultat que le chien. Ce petit était mon premier Salomé.

 

 

 

Ma première pièce de théâtre. La photo a été prise par mon beau-frère, au niveau des spectateurs. Derrière, c'est écrit : "Pedro dans le rôle du prêtre" En forçant beaucoup, on arrive à apercevoir l'ombre de Pedro.

 

 

Je désirais photographier le chat accroché au moustiquaire. On voit davantage le flash que le minou.

 

 

Je ne sais vraiment pas ce qui a pu se passer...

 

 

Dans la catégorie hors-foyer, celle-ci est championne.

 

 

 

 

Tags: #photos
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 21-09-2016 à 03:02:16  (site)

avec le numérique c'est plus facile ....

2. jakin  le 21-09-2016 à 11:38:18  (site)

Salut Mario, c'est une idée originale...moi, j'ai jeté les miennes à la poubelle.....

3. MarioB  le 21-09-2016 à 12:08:46  (site)

Oui, mais avec le numérique, c'est moins drôle.

Je sais que la plupart des personnes les jetaient, mais je me félicite de les avoir gardées. C"est davantage drôle.

4. Maritxan2  le 21-09-2016 à 19:02:09  (site)

Si tu parles de "mes photos ratées (2)", c'est que normalement, il y a "mes photos ratées (1)". J'ai cherché, mais je n'ai pas trouvé. Par contre, je suis tombée sur ton billet "une belle photo ratée" (du 11.04.16) avec Salomé derrière un rideau de fenêtre. D'ailleurs, je t'ai laissé un petit mot à cet endroit...
En effet, une photo loupée est souvent drôle. J'ai mis un moment avant d'apercevoir les yeux phosphorescents du chat derrière la moustiquaire.

5. MarioB  le 21-09-2016 à 20:05:12  (site)

Pour qu'il y ait un No 2, je dois l'écrire en premier et préparer le No 1 après le 2. Je n'écris pas des articles à rebours, en somme.

 
 
 
posté le 16-09-2016 à 13:40:53

Amusons-nous

 

 

 

Tout le monde connaît et aime l'idée : trouver des erreurs dans les journaux, des gros titres étonnants quand lus hors contexte ou des bizarreries étranges. Celles que je vous propose proviennent de la revue québécoise Croc, qui en publiait une pleine page à chaque mois, gardant ce qui a été soumis par le public pour des compilations, que je possède toujours et que j'aime parcourir de temps à autres. Voici !

 

 

 

Le chien est acquitté parce qu'il n'avait pas d'antécédents violents.

Boyer battu par une quille.

Mort happé par une voiture.

Mise sur pied d'un syndicat d'agneaux.

À 10 jours du scrutin : Est-ce la fatigue ou les crevettes ?

Les vaches entrent en force dans les écoles.

75 blessés à Brossard : Un succès !

Les Nordiques visent une victoire consécutive.

Pour réussir ses vacances, le chenil demeure souvent la seule solution.

Cinq ans de prison pour l'ours.

Incendie dans le bûcher de la Saint-Jean.

Réunion annuelle des granges.

Site d'enfouissement pour personnes âgées.

Les professeurs protestants protestent.

Il meurt noyé dans un incendie.

Il faut remettre les îles dans le fleuve.

Centre de recherche à la recherche de chercheurs.

Dans le Chemin de la petite grillade : 400 porcs périssent dans un incendie.

Les grévistes de la faim restent sur leur appétit.

Faites jouir une tomate.

Succès boeuf au festival du cochon.

Unijambiste acquittée d'avoir donné des coups de pied.

Gardez votre trou propre et vous aurez du succès.

Son mari lui tire une balle dans la tête et elle ne s'en rend même pas compte.

Réunion houleuse à Grand-Remous.

Fête des boules joyeuses.

 

 

 

 

Après une année sabbatique de sept ans, il...

Les autobus Viens obtiennent le titre de personnalité du mois.

Garon craint la violence dans les abattoirs.

Roger Doucet a chanté à ses propres funérailles.

Les scouts se lancent dans le sirop d'érable.

Je ne vis plus avec mon mari, qui a 78 ans depuis de nombreuses années.

Rester pure dans la gadoue et le calcium.

1329 bénévoles feront éclater Trois-Rivières en 1984.

Enfin une maison à Sainte-Marie.

Il y aura un 8 mars à Plessisville.

Marcel Joyal parle de la fusion d'un lièvre et d'un cheval.

Difficultés d'un centre pour jeunes en difficulté.

Tout tourne rond pour Louise Carré.

Lévesque veut soigner les hôpitaux malades.

1970-1982 : 75 ans de scoutisme international.

Banane party : Inscription des bananes de 20 à 22 heures.

Salade de macaroni. Ingrédients : 6 personnes, 2 tasses de...

La veuve d'un policier abattue par son mari.

Les pompiers ne veulent plus être au bas de l'échelle.

Il tire sur sa femme, met le feu à sa maison, tente de se suicider, mais c'est un triple échec.

Tous les indices accusent le réfrégirateur.

Le ministre de l'agriculture du Québec est impuissant.

 

 

 

 

Terminons avec les annonces classées : 

 

 

 

Chiots à vendre. Les beaux : 50 $. Les laids : 60 $

Je suis un jeune étudiant de 19 ans, aimant frire, le cinéma...

Bottes de moto-cross à vendre, valeur : 200 $ Laisserais à 800 $

Désire acheter jeux Légo pour enfants usagés.

À vendre, tapis d'intérieur, qualité très bonne, couleur affreuse.

On est à la recherche de 5 serveuses et de 250 clients.

Belles grandes chambres à louer avec service d'autobus.

Policier jaune à vendre.

Chambre à louer pour fille ou femme sérieuse entre 18 et 22 heures.

29 ans, célibataire, partagerait voyage, loisirs sports, avec une personne demeurant au Cap de préférence Jean Désilets.

Trompette cherche professeur pour...

Achèterais un disque de Patof pour enfants ne sautant pas.

Chambre pour retraité, sous-sol, incapable monter escalier.

Pizza demande emploi centre-ville.

La maison des jeunes "La parenthèse" recherhe des candidats expérimentés et sérieux pour combler un poste d'éducateur de rues et un autre d'éducateur de corridors.

J'aimerais recevoir gratuitement des vieilles montres, des plumes, des stylos, des briquets, des éléphants, des livres et des revues.

 

Tags: #journal
 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 16-09-2016 à 23:58:55  (site)

"On est à la recherche de 5 serveuses et de 250 clients."

Auraient-ils disparus dans la cinquième dimension alors que la fête battait son plein ?

2. MarioB  le 17-09-2016 à 00:22:37  (site)

Voilà la solution de l'énigme !

3. Florentin  le 17-09-2016 à 14:33:43  (site)

Pauvres journalistes ! Je l'ai été épisodiquement et la plupart du temps à titre bénévole. On écrit souvent à la volée. il faut aller vite et respecter les délais fixés. Aussi laisse-t-on parfois traîner ici ou là une grosse bourde. Le pire étant que souvent, on la relit plusieurs fois sans même la voir ! Je n'étais pas un spécialiste du genre.. Heureusemnt !

édité le 17-09-2016 à 20:34:49

4. MarioB  le 17-09-2016 à 15:02:11  (site)

Je ne doute pas que cela se passait ainsi, surtout au moment où il n'y avait pas de traitement de texte informatique, avec correcteur.

 
 
 
posté le 14-09-2016 à 10:49:13

Coup de foudre musical et automobile

 

Steve Forbert : Romeo's Tune
Vaya Con Dios : What's A Woman
Fastball : The Way
Dire Straits : Sultans Of Swing
 

 

 

Je crois bien que tous les gens ont vécu une situation semblable : Une chanson entendue demeure ancrée dans un moment particulier : un voyage, une rencontre, une joie, etc. Des années plus tard, vous entendez la même chanson qui vous rappelle obligatoirement l'événement. Voici quatre de mes cas, associés à l'automobile.

STEVE FORBERT : Romeo's Tune. Je vais être précis : au début de la nuit du 11 mars 1982. Mon copain Gilles et moi revenions d'un spectacle de Orchestral Manoeuvres In The Dark, à Montréal, et roulions sur l'autoroute. Ce qui est bien avec l'autoroute entre Trois-Rivières et Montréal est qu'une grande partie n'est pas éclairée. Que les phares des voitures. Il y avait la radio en sourdine et nous ne l'écoutions guère, jusqu'à ce que cette chanson de Steve Forbert se fasse entendre. Je la connaissais depuis longtemps, puisqu'elle datait de 1979. Elle m'a fait un bel effet, entendue ainsi dans la noirceur. Le hic est que l'animateur de la station de radio a annoncé, tout de suite après, qu'un immense incendie avait emporté le cinéma Impérial de Trois-Rivières. Gilles et moi avons eu la même réaction : "Le Rio ! Le Rio incendié !" C'était la boîte de nuit par excellence de notre jeunesse, située dans le sous-sol du cinéma... Alors : Steve Forbert = Incendie du Rio. À jamais.

VAYA CON DIOS : What's A Woman ? Automne 1990. Même situation : nuit et copain Gilles. L'orgue, ça me tue. Gilles aussi. Quand cette chanson s'est fait entendre à la radio, il a fermé son clapet pour écouter. Cet orgue dans la nuit était envoûtant. À la fin, il m'a demandé qui était cette chanteuse. Je ne savais pas. Lui, étonné, m'a rappellé que j'étais un expert en musique soul des années 1960. Rien à faire : connaissais pas. Quelques jours plus tard, j'ai appris que ce n'était pas une pièce des 1960, que la chanteuse n'était pas noire, mais tout à fait belge et francophone. Ça alors !

FASTBALL : The Way. Dernière semaine de mai 1998. Je suis en voyage pour participer à mon premier salon du livre de l'Abitibi, à La Sarre. Mon compagnon de route est Alexandre, fils de l'éditeur. Alex avait son sac de cassettes, moi le mien. Entre deux de nos choix, il y avait la radio. Chaque fois qu'elle se faisait entendre, c'était cette chanson inconnue qui bondissait dans mon esprit. Je trouvais ça très accrocheur, mélodique. À La Sarre même, chaque fois que j'entrais dans un lieu public où il y avait la radio, c'était cette pièce que j'entendais. Le dimanche, Alexandre a découvert le secret : The Way, par le groupe Fastball. Dès mon retour à Trois-Rivières, j'achetais le disque. À jamais, cette pièce sera associée à mon premier salon du livre de l'Abitibi.

 

DIRE STRAITS : Sultans Of Swing. Autour de décembre 1979, janvier 1980. Cette fois, je n'étais pas dans une voiture, mais j'attendais l'autobus dans le froid face à un bar. 'Savez, ces gens en auto qui écoutent la radio ou une cassette très fort... La bagnole approchait et c'est cette chanson qui jouait. Il y avait un feu de circulation au coin de la rue. Le rouge m'a permis d'en entendre un peu plus, ainsi que lorsque le véhicule s'est éloigné. J'étais certain que c'était Eric Clapton ! Eh non ! Quand j'entends Sultans Of Swing, je me revois dans le froid, en face du bar, regardant fixement cette voiture.

 


Commentaires

 

1. jakin  le 14-09-2016 à 12:18:30  (site)

Salut Mario, intéressante association entre la Torpédo et la musique....un voyage de notes musicotomobile ?

2. MarioB  le 14-09-2016 à 14:25:37  (site)

J'imagine que le chose est arrivée à tout le monde. En écoutant les chansons, quand The Way est arrivé, j'ai souri en pensant aux routes de l'Abitibi, en entendant Alex s'exclamer : C'est bon, ça! Comme si c'étaiit hier.

 
 
 
posté le 12-09-2016 à 00:43:41

Ce ne fut pas formidable (Bis)

 

 

L'informatique permet quelque chose qui n'existait pas, une trentaine d'années. Les textes que vous voyez dans un roman publié ont été tapés par l'auteur. Les corrections de base se font à même le fichier qu'il y a dans l'ordinateur du romancier, envoyé par courriel à l'équipe de l'éditeur. Le travail terminé, ils transforment le tout avec un logiciel de mise en page, pour donner au texte l'apparence qu'il aura dans le livre. C'est ce qu'on appelle la "copie montée."

Ce fut le cas pour mon roman Ce sera formidable, publié en 2009. Sauf que trois années plus tard, lors d'un changement d'ordinateur, le texte du fichier de ce roman était devenu illisible, je ne peux expliquer pourquoi. J'avais tenté de réparer le tout, en vain. Résultat : je n'avais pas ce roman chez moi. J'ai alors demandé à l'éditeur de me faire parvenir leur fichier, mais comme il avait été transformé pour leur copie montée, rien n'allait chez moi.

Il me fallait donc recopier mon propre roman. Heureusement, j'avais encore une copie montée. Je me suis mis à l'oeuvre, mais au compte-gouttes, car je n'ai pas que ça à faire, après tout ! Cela m'a pris une année et demie. Terminé en juin 2015, tout juste au moment où j'ai été la victime d'un terrible virus, s'attaquant même à mon disque dur d'appoint. Heureusement, je conserve tout sur une USB. En remettant tout ça dans l'ordi réparé, je me suis rendu compte que Ce sera formidable n'était pas là. J'avais sans doute fait un mauvais transfert, lors de mes sauvegardes quotidiennes.

Alors, il fallait recommencer... Je viens de terminer : juin 2015 à septembre 2016. 452 pages à recopier! Pas plus d'une ou deux par jour, car cela n'était pas mon activité primordiale. Bref, j'ai passé près de trois années à recopier ce texte. Cette fois, non seulement je l'ai envoyé sur la USB, mais j'en ai fait une copie sur un disque compact. Je ne veux plus jamais faire ça : ce n'est pas formidable.

La chose m'était déjà arrivée, avec un autre roman.

Tags: #roman
 


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1. jakin  le 12-09-2016 à 12:49:17  (site)

Tout cela est formidable, mais quand l'ordi devient capricieux comme le mien cette fin de semaine...j'ai perdu l'imprimante qui ne sait plus où se raccorder, le scanner qui c'est perdu dans les programmes et le traitement de texte qui devient incompréhensible ! Résultat j'ai besoin d'un docteur marabout en informatique pour ausculter tout cela car et me redonner le moral.....

2. MarioB  le 12-09-2016 à 14:44:41  (site)

Je me débrouille assez bien avec les menus problèmes, sauf qu'ils surgissent quand on ne les attend pas.

 
 
 
posté le 10-09-2016 à 23:38:11

Pouah ! Cravate

 

 

Je déteste les cravates ! Je ne peux imaginer un ornement plus ridicule. On dirait la corde d'un pendu. Une horreur petite en son sommet et large à sa base, se ballotant sur un bedon.

Je pourrais pointer comme moment de départ de mon aversion mes trois années au séminaire Saint-Joseph, alors que nous étions obligés de porter la cravate, que 95 % des élèves enfouissaient dans leurs poches, à la fin de chaque journée, mais déjà, enfant, je n'en portais pas.

 

 

 

 

 

La dernière fois où j'ai subi une cravate, c'était en 1998, lors du lancement de mon roman Le Petit Train du Gnagnagna. Il avait lieu au salon du livre de Trois-Rivières. Monsieur l'éditeur m'avait posé la question sacrilège : "Tu n'as pas de cravate ?" Ma réponse fut brève et sa réplique épouvantable : "Trouve-en une." Comme j'étais au début d'une association que je voulais éternelle, j'ai téléphoné chez mes parents, qui devaient être présents, demandant à mon père d'apporter une cravate. Pouah ! Pouah ! Pouah !

Tags: #roman
 


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1. jakin  le 12-09-2016 à 12:44:16  (site)

Salut Mario, j'ai porté la cravate pendant 27 ans...et depuis que je suis à la retraite de m'habille comme un vagabond....

2. MarioB  le 12-09-2016 à 14:41:56  (site)

Vive les vagabonds !

 
 
 
posté le 07-09-2016 à 12:30:49

Le passé et l'histoire qui m'habitent

 

 

Je sais tout de ma ville. Je l'habite depuis 1635. Relativement à mon enfance et à ma jeunesse, les lieux disparus existent encore. Je ne les imagine pas en souvenirs ; je les vois. Je vois aussi ce que je n'ai connu que par des photos.

Quand je me rendais au stade de baseball, je passais par le petit chemin de gravier situé entre le boulevard du Carmel et la piscine municipale. Je savais que je marchais dans le champ extérieur du premier terrain de baseball de la ville. D'ailleurs, la piscine a été creusée dans le même champ extérieur et là où étaient jadis les estrades, il n'y a plus que du ciment, de l'asphalte. Pourtant, je savais que je traversais ce terrain.

Sur la rue des Forges, il y a une boucherie installée dans un petit local maintenant plus que centenaire. Je suis peut-être le seul Trifluvien sachant qu'il y avait là le premier cinéma de la ville, le Bijou, en opération de 1909 à 1913. L'édifice n'a pas changé, si l'on ne tient pas compte des rénovations. L'espace à l'intérieur de la boucherie est le même que le Bijou. Il m'arrive d'y regarder, d'imaginer, à la place de l'étal de boeuf, des gens de jadis, les messieurs en haut-de-forme et les femmes portant de longues robes. Ils attendent les vues animées, les comédiens de vaudeville. Ils sont là, je les vois.

Par contre, il y a des mystères, des trucs que je ne peux apercevoir, car je ne sais pas où ils étaient situés. Dans un entrefilet d'un journal local de 1910, j'avais vu une courte phrase à propos du théâtre de vues animées de la rue Laviolette. Aucun nom, aucune adresse. J'ai fouillé les journaux tout autour, n'ai rien trouvé dans les annuaires des adresses commerciales de la ville de 1910, pas plus que les archives de la municipalité ne me révèlent quoi que ce soit. Tout ce que je peux en déduire est que cette salle a eu une vie éphémère. Sauf que lorsque je passe par le segment de la rue Laviolette qui existait en 1910, cette salle fantôme semble me faire des signes : "Je suis là ! Non, par là ! Là-bas !"

Il ne reste rien des pallisades entourant Trois-Rivìères à l'époque de la Nouvelle-France. L'érosion a tout bouffé. Un dessin du bourg, le seul qui existe, nous indique que tout cela était sans doute situé près du parc portuaire actuel. Dans mon roman Le pain de Guillaume, l'ancêtre aime monter aux pallisades et regarder le paysage du fleuve Saint-Laurent. Je lui fais regarder ce que je peux voir aujourd'hui, tout simplement parce que chaque fois que je suis au parc portuaire, je ne vois pas le pont Laviolette, mais des Amérindiens en canots, approchant pour le traite des fourrures. Je vous assure que je les vois car ils m'habitent et que tout ce passé et cette histoire font partie de mon âme.

 

Ci-haut : la seule photo qui existe du Bijou, extraite d'un journal d'époque.

 


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1. anaflore  le 07-09-2016 à 23:43:09  (site)

photo souvenir à conserver

palissade .....

2. MarioB  le 08-09-2016 à 00:05:05  (site)

C'est la seule photo qui existe de ce cinéma et elle n'est dans aucune source d'archives ; que dans un journal de l'époque.

3. Florentin  le 08-09-2016 à 08:30:30  (site)

Bonjour. A propos de la sauvegarde de nos production sur la toile. J'ai acheté un dique dur extérieur d'appoint, que je relie périodiquement à mon ordi par un cable USB (fourni par le vendeur) et sur lequel je copie tout ce qui mérite de l'être. Pour la plupart des documents, c'est facile. Tu cliques droit sur ton dosier (textex, photos, etc), ce qui t'ouvre dans le déroulé la ligne "envoyer vers". Tu envoies vers ton disue d'appoint et le tour est joué. Tu peux aussi stocker tes docs sur une clé USB. A toi de voir.Toujours par "envoyer vers" Pour ce qui concerne la copie totale du blog, c'est spécial : mon petit-fils me l'avait fait, mais je ne me rappelle plus le processus. Je vais l'interroger et je te dirai. Florentin

4. MarioB  le 08-09-2016 à 12:28:48  (site)

Oui, oui... Je me doutais un peu de ceci, mais... une page à la fois ? Un article à la fois ? Un défi ! Merci aussi d'avoir enlevéce message d'insultes, de la part d'une personne méchante qui me poursuit, depuis quelques semaines.

5. jakin  le 08-09-2016 à 13:14:53  (site)

Salut Mario, je ne savais pas que tu avais 381 ans ?

6. MarioMusique  le 08-09-2016 à 13:26:59  (site)

Eh oui ! S'ailleurs, je commence à perdre mes cheveux...

 
 
 
posté le 05-09-2016 à 14:54:51

Terminer un roman et en commencer un autre

 

Le 1 septembre, je termine la création d'un roman intitulé : Louis Roy : Mon espoir, ma vie, ma carrière. J'avais débuté à la fin d'avril. Quatre mois pour un texte de 300 pages, je puis vous assurer que c'est plus rapide que ma norme. De ce fait, je me suis beaucoup amusé, même si j'ai dévié de mon intention première, celle de proposer une parodie des livres autobiographiques.

Louis Roy est un personnage fictif qui, dès son plus jeune âge, désire rendre les gens heureux par la voie de chansons, de comédie, inspiré par son grand-père, un homme sans cesse de bonne humeur qui fait rire ses semblables. Même enfant, Louis ne pense qu'à une future carrière artistique. À force d'entêtement et de travail, il y arrivera à l'âge de dix-huit ans, début d'une carrière qui durera cinquante années.

Pianiste et chanteur de charme, Louis sera aussi comédien (à la télé, sur scène, au cinéma) animateur (télévision et radio), fondateur d'une troupe de théâtre (Le DDT : Des diables théâtraux), écrivain, producteur de disques, etc. Après un départ fulgurant, il connaît des échecs, des retours, mais demeure sans cesse un homme sympathique et honnête.

L'aspect parodique désiré au départ s'est estompé à mesure que le texte progressait. Je crois que je pourrai exploiter cet aspect avec les relectures et corrections. Cependant, je me suis beaucoup amusé à déformer des noms. Vous reconnaîtrez facilement les personnes qui se cachent derrière : Charles Traîner, Georges Brasser, Édith Splash, Léo Ferraille, Jacques Bref, Françoise Hardiesse, Joe Bassin, Robert Charlevoix, Félix Clair, etc. Mon nom favori est celui d'une comédienne, femme mariée à un monsieur Poisson et qui avait décidé de garder Joly, son nom de célibataire, faisant en sorte qu'elle était madame Joly-Poisson, et qui sera le personnage féminin principal, même si elle n'apparaît dans le roman que de façon sporadique.

Quitter la création d'un roman est toujours un moment triste, mais pas très longtemps, car j'ai l'habitude de commencer immédiatement la rédaction d'un autre. De ce fait, l'idée de Les Baveux était antérieure à celle de Louis Roy. Baveux, chers amis de France, est un synonyme québécois pour Agressif, Sans-Gêne, Impoli, etc.

C'est l'histoire d'un groupe de francs amis, adolescents et jeunes adultes, qui traversent les années 1970 en buvant beaucoup, en fumant de la mari, en vivant à 200 à l'heure du mauvais côté de la route et en se montrant odieux envers les adultes jugés "Straights".

Les années 1980 marquent la fin des fêtes infinies et les inséparables de jadis s'éparpillent partout au Québec, pour entrer dans le rang. En 2010, la tête pensante de l'ancienne bande retrouve par hasard son meilleur copain et les deux se lancent le défi de réunir les Baveux, véritable aventure complexe contre la logique, d'autant plus que ces gars (et cette fille) de plus de soixante ans se font baver par la rectitude politique. Ce sera rigolo, je crois bien. Ah : si le texte descriptif est en français standard, les dialogues sont en joual profond, avec son flot de blasphèmes et de vulgarités.

Tags: #roman
 


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1. Maritxan  le 06-09-2016 à 09:19:28  (site)

Quelle énergie ! Quelle créativité !
Je ne sais pas comment tu fais pour alimenter une dizaine de blogs, écrire des livres, te promener avec ton chat, faire tes courses, répondre aux commentaires... et j'en passe ! Je n'ai pas fini de lire un article que déjà tu en écris un autre. Tout ça pour te dire que je suis toujours en train de rattraper mon retard. Ralentis ou je vais attraper un infarctus ! Rire1
Bonne journée Mario ! @+ Sourire1

2. Maritxan2  le 06-09-2016 à 09:57:38  (site)

J'ai oublié de te dire... j'aime bien l'air attentif de l'enfant sur la photo ! Sourire1

3. Florentin  le 06-09-2016 à 12:12:31  (site)

Imagination galopante et énergie débordante, comme le souligne Maritxan. Quand trouves-tu le moyen de travailler pour gagner ce qu'il faut pour faire les courses ?

édité le 06-09-2016 à 18:14:55

4. jakin  le 06-09-2016 à 12:20:02  (site)

Mario, tu es un stakhanoviste de la littérature Québécoise.....

5. MarioMusique  le 06-09-2016 à 13:32:27  (site)

Quand on n'a pas de télé, on a du temps pour beaucoup de choses !
Quant aux romans, j'en écris depuis l'âge de 16 ans et j'ai donc mes trucs et tout ça est devenu ma première nature et c'est pourquoi je peux les écrire avec relativement beaucoup de facilité,

6. Maritxan  le 06-09-2016 à 15:36:58  (site)

Tu as raison, sans télé on ferait beaucoup plus de choses. Personnellement, je ne regarde la télé que pour le film du soir... si je l'ai déjà vu, j’atterris devant l'ordinateur. Finalement, je trouve toujours quelque chose à faire...
Je pense que tu es quelqu'un de très bien organisé.

7. MarioB  le 06-09-2016 à 17:47:21  (site)

C'est mon aspect chat, qui font toujours la même chose au mëme moment.

 
 
 
posté le 01-09-2016 à 00:05:59

L'île Saint-Quentin

 

L'île Saint-Quentin est située dans le delta de la rivière Saint-Maurice, se jetant dans le fleuve Saint-Laurent. L'Histoire nous raconte que l'explorateur français Jacques Cartier s'y est arrêté pour planter une croix. On dit aussi que l'île s'avançait davantage dans le fleuve, à l'époque de la Nouvelle-France.

 

Le petit garçon que j'étais adorait ce lieu, car on pouvait s'y baigner. Les premières années, il fallait traverser en barque de la Saint-Christophe jusqu'à sa voisine. Quand un pont fut bâti, ce fut une fête pour tous les gens de Trois-Rivières. Hors l'eau du fleuve et ses vagues, il y avait aussi un kiosque de glaces, des balançoires et glissoires, puis les radios transistors qui faisaient entendre le dernier succès des Beatles. La Saint-Quentin, c'était le Paradis, pour Mario B !

 

Le rêve s'est terminé avec la fin de l'enfance. Vers 1967 ou 1968, on y a interdit la baignade, à cause de la pollution. Il faut préciser que l'île était située entre deux usines de pâtes et papiers. Quelle raison de s'y rendre ? Le Paradis entrait dans son déclin...

 

En réalité, ce déclin était plaisant pour l'adolescent que j'étais et la Saint-Quentin est devenue le rendez-vous des trippeux, des fumeurs de pot et des buveurs de bière, sans oublier les guitaristes amateurs jouant Led Zeppelin pour un parterre d'amis. C'est dans ce contexte que j'avais vu cette fille qui décapsulait des bouteilles de bière avec ses dents, et qui m'a inspiré le personnage de Loulou dans mon roman Les Fleurs de Lyse.

 

Les marginaux sont disparus et les familles sont revenues, suite à un une mise à jour. Les tables à pique-nique étaient de retour, tout comme les jouets pour les enfants. Tout autour de l'île, il y avait une piste cyclable et on pouvait pédaler au son des p'tits z'oiseaux. Par contre, la baignade était toujours interdite. L'érosion et la végétation avaient rongé la jolie plage de mon enfance.

 

J'ai tenté de retourner à l'île il y a deux ou trois ans, mais comme c'était plein de signes d'interdiction - pour que les gens se sentent les bienvenus - j'ai rebroussé chemin, préférant l'île du petit Mario et de la bande de trippeux.

 

L'île Saint-Quentin est présente dans plusieurs de mes romans. Dans Le Petit Train, c'est là que Roméo rencontre celle qui deviendra son épouse. Clin d'oeil à ma propre enfance dans Contes d'asphalte, sans oublier la période bière & pot, dans Les Fleurs de Lyse. et dans la première partie du même roman, un chapitre s'y déroule presque entièrement. La photo ci-haut fait partie de mon Paradis : l'île Saint-Quentin en 1962.

 


Commentaires

 

1. chocoreve  le 02-09-2016 à 17:00:32  (site)

Ce lieu a grandi en même temps que toi on dirait ? pour le petit chat en dessous, je ne sais ce que je ferais à ta place. Je ne possède pas de chat ni de chien, car sinon ce serait eux qui m aurait. ?.. bisous bisous Mario ... j aime ton pays, je suis venue en voyage, j avais l impression d etre chez moi.

2. MarioB  le 02-09-2016 à 17:37:35  (site)

Eh bien, il y a toutes sortes de choses, ici. Le quotidien, des opinions, des souvenirs, etc. Merci, c'est aimable !

3. Florentin  le 03-09-2016 à 11:05:40  (site)

Salut Mario ! Ecrire, c'est imaginer, bien sûr. Mais la création littéraire ne peut que s'enrichir du vécu et des souvenirs de celui qui écrit. Lesquels fournissent l'avantage d'ancrer l'action sur du réel et du concret. Tu as eu la chance, pour ce faire, d'avoir émotionnellement bien investi les lieux où tu as vécu. Bon week-end. Florentin

4. MarioB  le 03-09-2016 à 12:26:14  (site)

Je crois que c'est quelque chose de naturel. J'ai connu un auteur, Joel Champetier, et en lisant un de ses romans, j'ai reconnu le physique de son épouse chez un personnage.

 
 
 
posté le 29-08-2016 à 13:14:31

Old Orchard Beach

 

 

 

 

Le point de départ de l'article est la chanson de Sylvain Lelièvre, mais je me suis souvenu de cette photo, sans me rappeler si elle était encore en ma possession. C'est bien moi que vous voyez, autour de mes 9-10-11 ans, devenu un glaçon dans l'eau de l'Atlantique à Old Orchard Beach. Vous pouvez même voir mon reflet dans l'eau.

Old Orchard Beach est une petite ville du Maine, avec une longue plage, un parc forain, tout ce qu'il fallait pour attirer des touristes. Au cours des années 1960, c'était la destination populo de la classe laborieuse du Québec. Pour les adolescents, c'était la promesse de journées folles. Un jour, je me suis demandé pourquoi ce lieu et pas le voisin ? J'avais trouvé la réponse par hasard dans un journal des années 1950 : publicité en français pour attirer les Québécois. C'était l'époque où les ouvriers d'usine commençaient à avoir droit à une semaine ou deux de vacances.

Old Orchard était facile à atteindre. Cinq ou six heures de route, sans doute. Je souligne qu'il n'y a pas de plage océanique, au Québec. La région de la Gaspésie est desservie par l'Atlantique, mais les berges sont rocheuses et pas du tout destinées à la baignade. Les Américains ont tous mis en oeuvre pour servir cette population en français : restaurants, hôtels, commerces. Alors, une grande partie des Québécois ne pouvaient rater ce rendez-vous estival. Mes deux soeurs, mon frère y sont passés. Mon tour est venu avec mes parents et le nom avait quelque chose de magique à mes oreilles d'enfant. Par contre, tout ce dont je me souviens : l'eau glaciale de l'océan et c'était aussi la première fois que je couchais dans un hôtel. De plus, ce sera la seule baignade de ma vie dans la mer.

 

Je me suis demandé si tout ceci existait toujours. Oui ! Il y a des sites internet pour les lieux de gîtes, de la part de la municipalité et tout ça est toujours présenté en français. La chanson de Sylvain Lelièvre décrit très bien ce qu'était Old Orchard Beach pour les Québécois de la classe moyenne.

Tags: #baignade
 


Commentaires

 

1. jakin  le 30-08-2016 à 11:52:15  (site)

Bonsoir Mario, ta plage est aussi déserte et lugubre que la mienne...L'océan est le même sur tout les rivages.....

2. Maritxan  le 30-08-2016 à 15:18:05  (site)

Sur la photo, je vois que tu baisses les yeux et que tu serres les dents... si si !
Malgré l'eau glaciale, je constate que tu as gardé de bons souvenirs de cette période... un premier bain dans la mer, ça compte dans une vie.

3. MarioBergeron  le 30-08-2016 à 15:37:40  (site)

C'était sans doute au cours d'une journée plus froide que la norme, mais je me souviens que nous étions en été.

4. Florentin  le 31-08-2016 à 10:41:18  (site)

Au joli temps de ton enfance, même si le souvenir de cette journée pour le moins glaciale t'a laissé un médiocre souvenir. J'habite au bord de la Manche (face à l'Angleterre). L'eau y est perpétuellement froide, fraîche en tout cas, et elle n'attire que la jeunesse intrépide. Perso, je n'ai presque jamais été assz courageux pour en affronter les vagues. Les piscines sont chauffées, c'est mieux ! A plus. Florentin

5. MarioB  le 31-08-2016 à 12:23:24  (site)

Merci, Florentin pour cet aimable commentaire.

 
 
 
 

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