Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 16-08-2015 à 00:23:06

Expo 67 : Le public

 

Une foule compacte, près du pavillon du Téléphone

 

Le pavillon américain avait près de vingt étages. Conséquemment, les escaliers roulants étaient le moyen de se déplacer.

 

 

Des piétons près des lampadaires futuristes, qui avaient laissé une belle impression.

 

 

Un autre élément futuriste : cette "cabine" téléphonique présentait des appareils avec boutons poussoirs, et non la petite roulette familière au public de 1967.

 

 

Une longue file d'attente pour entrer au Labyrinthe. Soyons honnête : ce n'était pas partout ainsi. Au pavillon nommé, ajoutons celui des USA, de l'URSS et celui du Téléphone. Une ou deux heures d'attente!

 

 

L'Expo sous la pluie... Triste ! Un des défauts du lieu : peu d'endroits pour s'abriter.

 

 

Un autre défaut : peu de restaurants avec un menu aux coûts abordables. Ceux des pavillons nationaux étaient hors de prix. Mes parents, comme tant d'autres gens, arrivaient avec leur nourriture.

 

 

 

Sur cette photo : marcher, grimper, naviguer. Ajoutons le minirail et... descendre !

 

Toutes les photos sont extraites du livre Portraits de l'Expo, de Robert Fulford, publié en 1968 et depuis hors commerce. Les commentaires résument des propos lus dans cet ouvrage.

 

Le fichier audio : Le blues de la métropole, par Beau Dommage (1975). Les premières paroles : "En 67 tout était beau. C'était l'année de l'amour c'était l'année de l'Expo. Chacun son beau passeport avec une belle photo..."

 

 

 

 

 

 

 

Tags: #67 #expo
 


Commentaires

 

1. jakin  le 16-08-2015 à 11:42:24  (site)

Bonsoir Mario, Intéressant ce reportage sur l'Expo universelle, Je n'ai visité que l'Exposition Universelle de Séville en Espagne en 1992 et le seul souvenir que j'en ai gardé, c'est aussi les longues files d'attente....

2. MarioBergeron  le 16-08-2015 à 12:17:26  (site)

Mon père n'avait aucune patience pour attendre et c'est pourquoi je n'ai pas visité le Labyrinthe et le pavillon américain. Il y aura d'autres articles. Reste branché !

 
 
 
posté le 15-08-2015 à 01:29:48

Expo 67 : Mario et l'Expo

 

La photo est la seule que je possède de moi à l'Expo. Il y en a sûrement d'autres dans les albums de mes soeurs... Il y a une date, derrière : 12 juin 1967. Je pose devant un des éléments du pavillon de Cuba.

J'avais douze ans. Je ne peux dire précisément combien de fois j'ai été présent à l'Expo. 25 à 30 fois serait une bonne estimation. C'était presque chaque dimanche, avec mes parents. Je profitais aussi des voyages de mes soeurs, de mon frère, des parents de mes amis et, comme je l'ai évoqué dans un autre article : je m'y suis rendu seul, comme un grand garçon, à une occasion. C'était facile : l'autocar Trois-Rivières-Montréal menait au terminus de métro Berri-Demontigny et, à ce point, je prenais le wagon menant à l'île Sainte-Hélène. D'ailleurs, ça n'a pas changé depuis. J'avais l'Expo pour moi seul ! Il s'agissait de ne pas rater le véhicule de retour. Je me suis alors senti homme !

Près de 50 années plus tard, montrez-moi une photo d'un pavillon et je vais vous le nommer. Par contre, je ne peux dire précisément ce que j'ai vu dans tous ces lieux, mais je garde des impressions comme, par exemple, d'avoir adoré la Place d'Afrique, puis, de monter dans le triangle inversé du pavillon du Canada était d'un ennui... Les pavillons thématiques dont le nom débutait par "L'homme et..." étaient débordants de machins technologiques très impressionnants.

Dès ma vingtaine, je pouvais affirmer ce que je pense encore aujourd'hui : Expo 67 a changé ma vie. Avant, l'univers, c'était mon vélo et la télé de mes parents. Après, je me suis ouvert aux arts, à la création. Quand j'ai regardé les films que je vous recommande dans les articles précédents, j'ai été ému, touché. Trois de mes romans présentent des scènes qui se déroulent à l'Expo : Les fleurs de Lyse, les Bonnes soeurs, puis l'inédit Le cochon de Bérangère. À chaque occasion, l'Expo changeait la vie des personnages.

Un des héritages de Terre des Hommes : quand Montréal a obtenu une franchise pour la ligue nationale de baseball, en 1969, le nom donné à l'équipe a été : Expos. De 1969 jusqu'à la mort de l'équipe, en 2004, j'ai été un fervent partisan et chaque fois qu'il était question des Expos, je pensais à l'inspiration de leur nom.

J'avais l'intention, comme dernier artlcle, de vous dire ce que tout ça est devenu, mais un homme l'a fait de façon éloquente à ma place, même si c'est triste à regarder et à lire. Voici le lien :

 

http://studiopluche.blogspot.ca/p/a-propos.html

 

Rendez-vous dans la colonne de droite et cliquez sur Expo 67.

Tags: #67 #expo
 


Commentaires

 

1. elena13  le 15-08-2015 à 05:06:07  (site)

Très belle exposition !!!

2. Florentin  le 15-08-2015 à 09:52:40  (site)

je ne connais d'expositions que celles qui ont été organisées localement et donc souvent à thème. J'ai toujours rêvé d'aller voir une expo nationale ou internationale, mais je n'ai jamais eu l'occasion de le faire (par paresse ou parce que c'était rop loin) et je le regrette un peu. Et maintenant, c'est tard ...

3. MarioB  le 15-08-2015 à 12:38:40  (site)

Cet article est le dernier d'une série que je consacre à cet événement. Il suffit de revenir au cours des jours suivants,
Merci.

4. Grand-Langue  le 15-08-2015 à 22:38:24  (site)

Lors de l'Expo j'avais 10 ans, J'y allais régulièrement, j'avais mon passeport et comme nous habitions Montréal, nous recevions des touristes.

L'Expo a aussi marqué ma vie mais... je ne me souviens pas du Pavillon de Cuba!

Grand-Langue

5. MarioB  le 15-08-2015 à 23:06:58  (site)

Merci, cher visiteur ! Ne pas rater les articles que je vais présenter cette semaine.

 
 
 
posté le 13-08-2015 à 19:58:54

Jamais ! Ou presque...

 

SKI : La seule fois où j'ai fait du ski, j'avais reçu une leçon théorique. Sur place, j'avais apprécié le monte-pente, mais quand est arrivé le moment de dévaler, la théorie a fichu le camp et je suis tombé une minute après mon départ, récupéré par un skieur expérimenté, qui m'a remis en selle. Enfin en bas, j'ai compris mes erreurs et suis remonté. Cette fois : descente à toute vitesse, mais arrivé à destination, je ne savais plus comment freiner. Alors, j'en retiré tout le bazar, suis entré au bar du centre de ski et attendu que les gens m'accompagnant en aient terminé. Une dizaine d'années plus tard, j'ai tenté le ski de fond. Moins de chances de tomber, mais quel ennui !

 

 

 

ÉQUITATION : Au début des années 1980, j'avais une petite amie et... Si, si, ça m'est déjà arrivé ! Elle aimait beaucoup les chevaux. Sa copine avait la garde d'un cheval baptisé Guillaume (Photo ci-haut) et nous passions de très belles soirées romantiques, ma blonde, sa copine, Guillaume et moi. Jolies bêtes, soit ! Mais c'est si imposant... Incontournable : il fallait que je tente l'équitation. Le cheval assigné a vite compris une chose : cet humain ne savait pas comment s'y prendre. Cela laissait à la bête tout le loisir d'aller où bon lui semblait, d'arrêter pour bouffer de l'herbe. De plus, avoir les jambes dans cette position pendant une heure, hein... Terminé !

 

 

 

DANSER : Je suis fou de musique, mais je ne danse pas. J'ai toujours pensé que bouger les pieds et les bras en tous sens était ridicule. Même quand une musique me transporte, elle ne me fait pas danser. J'imagine que je suis davantage cérébral que physique. Jeune, ma bande trouvait honteux que je passe des soirées dans des bars sans danser. Une fois, ils m'avaient transporté sur la piste, avec ma chaise, et la bougaient au rythme de la musique. Une autre fois, grand discours de ma part, jurant que la seule chanson qui me ferait danser était Stay, par David Bowie. Déveine : le DJ décide de faire tourner Stay. J'ai été obligé de tenir ma promesse. La dernière fois de ma vie.

 

 

 

GUITARE : Au début de la vingtaine, j'ai décidé d'apprendre la guitare. En conséquence, j'en ai acheté une. En deux mois, je n'ai pas été capable d'apprendre un accord de base et ne savais toujours pas où placer mes doigts. Comment font-ils pour jouer de ce truc ? J'ai tenté des heures et des heures, puis la guitare est devenue un meuble dans ma chambre, jusqu'à ce que je la vende.

 

 

 

VOLER : Piquer, c'est voler ! disait le slogan. Sauf que pour un ado du début des années 1970, voler quelque chose était "dans le coup". Auprès de mon groupe d'amis, je passais pour un idiot de ne jamais avoir rien chapardé. Alors, j'ai fait mienne une cassette dans un grand magasin. Sans trop de difficultés. J'étais fier de l'exploit. À peine une semaine plus tard, à l'approche de Noël, j'étais dans un centre commercial pour acheter les présents à mes parents, frère et soeurs. Avec plein de sacs entre les mains, je décide de regarder les disques à rabais chez Belleville. Un homme s'est approché et... "Suis-moi." Eh non, il n'y avait pas de Bip Bip à cette époque-là ! Ça créait de l'emploi. Il m'a fait ouvrir tous mes sacs. Il avait l'air très sévère. Je n'avais rien volé, mais cet homme-là m'a donné la frousse et ma carrière de bandit était terminée.

 

 

 

FAIRE L'AMOUR : Heu... heu... Comment ça fonctionne, ce truc ? Heu... heu... hein ? Qu'est-ce qu'elle a ? Heu... heu... heu... Oh et puis zut, hein ! Cela ne vous regarde pas !

Tags: #divers
 


Commentaires

 

1. Florentin  le 14-08-2015 à 09:21:12  (site)

Du ski ? Je n'ai fait que du ski de fond pendant mon service militaire en Allemagne, avec des skis larges comme des assiettes ! Du cheval ? La bête est trop grosse. Danser ? Je ne sais pas. Quand c'était le temps de m'initier à la chose, je préférais aller au cinéma "Art et Essais". Jouer de la guitare ? J'ai choisi le cornet à pistons, mais j'ai assez vite abandonné. J'étais trop moyen. Chaparder ? Je n'y ai jamais pensé et je crois que j'aurais eu trop peur de me faire piquer . Faire l'amour ? Je n'ai jamais dit non ! Je crois qu'on se ressemble un peu.

édité le 14-08-2015 à 15:22:40

2. MarioB  le 14-08-2015 à 11:53:31  (site)

C'est amusant !

3. jakin  le 14-08-2015 à 12:51:57  (site)

Bonsoir Mario, il semble que ces actes ne soient pas si isolés que cela. J'ai fait la même expérience en ski à l'âge de 17 ans, pour finir en Ski-bar, lorsqu'il fallait accompagner ma fille ainée en montagne....Le Cheval était un élément pour pouvoir draguer les filles vers 19 ans, car dans la campagne provençale souvent les dancings étaient dans des ranchs et arriver à cheval nous donnaient du prestige, mais je n'ai jamais sut conduire une de ces bêtes....Danser, oui mais uniquement le slow...Pour la guitare elles est toujours sur le dessus de ma bibliothèque sans succès...Pour le chapardage, je m'y suis exercé comme étudiant dans une compagnie de transport de produits laitiers ou la nuit j'empruntais quelques fromages pour payer mon repas de midi en les vendant aux restaurateurs....Pour l'Amour, il faudrait que j'en parle à mes trois femmes, mais je ne sais pas si la dernière appréciera !

4. MarioB  le 14-08-2015 à 16:21:42  (site)

Je me sens moins seul au monde !

 
 
 
posté le 13-08-2015 à 01:16:39

Québécisme : J'ai mon voyage

 

Une expression québécoise toujours de mise, mais qui n'est peut-être pas profondément ancienne, puisque je ne l'ai jamais croisée dans des journaux ou livres antérieurs à 1960. Une chanson pop de 1965, par les Intouchables, portait le titre J'ai mon voyage. Ceci m'indique que l'expression existait à ce moment-là. Difficile de savoir sa source. Il ne s'agit pas d'un calque d'un anglicisme. Peut-être qu'un comédien à la radio ou à la télé la disait et qu'elle est demeurée.

J'ai mon voyage exprime deux états : l'étonnement ou l'exaspération. Pour l'étonnement, l'équivalent serait "Ah dis donc...". Par exemple : vous êtes assis sur un banc de parc et voyez passer sur le boulevard un éléphant en minijupe qui joue de la trompette, accompagné par un singe au piano, portant un haut de forme. Vous dites alors : "J'ai mon voyage." Pour l'exaspération : un homme se lève un matin, trouve une note de son épouse ayant fui avec le voisin, puis une heure plus tard, son patron le congédie. En route pour retourner chez lui, il a un accident de voiture et le propriétaire de la maison l'attend pour le ficher à la porte. De plus, il pleut. Cet homme a donc le droit de s'exclamer : "J'ai mon voyage !"

 


Commentaires

 

1. Nikole-Krop  le 13-08-2015 à 02:29:03  (site)

Un peu comme on dirait en français : j'ai ma dose !

2. Florentin  le 13-08-2015 à 05:33:40  (site)

Salut, Mario ! J'aime beaucoup ces expressions imagées qui donnent de la couleur à nos discours. Comme celles qu'on trouve dans ce qu'on appelle ici l'argot. Bonne journée. A plus. Florentin

3. MarioB  le 13-08-2015 à 11:14:10  (site)

Oui, j'ai ma dose serait un équivalent.

L'argot fait la richesse d'une culture.

Merci.

 
 
 
posté le 12-08-2015 à 01:46:48

Fin de saison

 

Fin de saison pour les partisans, mais pas pour l'équipe. J'ai toujours détesté cette idée de tournoi, qui ne profite qu'aux gens de la ville hôtesse. Il y en a à tous les niveaux, toujours en août, qui pourrait devenir le plus beau mois pour assister à une rencontre de baseball : ni trop chaud ni trop froid.

L'équipe des Estacades est plutôt mauvaise, depuis deux années, bien qu'on y croise de bons éléments. J'ai vu en 2015 des horreurs ! Cependant, j'ai constaté que ces jeunes, malgré leur frustration, n'ont posé aucun geste d'impatience, n'ont jamais engueulé un arbitre et sont demeurés de bons sportifs exemplaires.

J'ai vu trois parties en soirée, depuis une semaine. Bravo! Il n'y a rien de mieux que ce sport quand le soleil se couche. La dernière, lundi le 10 août, a été une des plus belles joutes depuis ces cinq dernières années. Tension, beaux jeux, pas d'erreurs d'exécution (Ce qui est rare à ce niveau), le tout de la part des deux équipes. Ça s'est terminé par un double-jeu spectaculaire, de toute beauté, qui m'a fait bondir de mon banc et crier "Ouais!"

Il s'agissait de la dernière partie de cette équipe au sein de cette ligue. L'an prochain, il y aura une autre formule, dont je ne connais pas les mystères. Il y aura quelques parties "à l'interne" en septembre, sans doute avec une équipe de plus bas calibre et je serai certes présent, à condition que ce soit en soirée.

La magnifique photo ci-haut a été prise le 4 août. J'ai vite noté que l'équipe adverse, de Répentigny, portait leurs bas remontés, à la mode ancienne du baseball.

Tags: #estacades
 


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1. Florentin  le 12-08-2015 à 14:34:28  (site)

Salut l'ami ! Uns coïncidence étonnante : mon petit-fils qui appartient ici à une bone équipe régionale porte aussi et de façon permanente le numéro 21 ! C'est un bon batteur, un bon receveur, mais ce n'est malheureusement pas un excellent sprinter ! Un peu trop de poids sans doute ... A plus. Florentin

2. MarioB  le 12-08-2015 à 14:39:26  (site)

Très bien ! Merci.

 
 
 
posté le 10-08-2015 à 16:05:23

Les belles histoires des pays d'en haut

 

Je n'ai jamais regardé des téléromans. J'ai déjà tenté, mais... incapable ! L'exception est Les belles histoires des pays d'en haut, pour deux raisons. 1)- La série fait partie de la culture de mon enfance 2)- Un copain m'avait signalé les multiples erreurs qu'on y croisait et nous avions un plaisir fou à en parler.

 

 

RAPPEL ! Le tout a débuté dans la première moitié des années 1930 avec un roman populaire, Un homme et son péché, signé Claude-Henri Grignon. L'histoire d'un paysan avaricieux à l'extrême, du nom de Séraphin Poudrier. À la fin de la décennie, la radio d'État demande à Grignon d'ajouter des personnages autour de Séraphin pour un radioroman. Celui-ci a duré jusqu'en 1960. Parallèlement, il y eut deux films à la fin des années 1940, puis, à compter de 1956, un téléroman qui sera on ondes jusqu'en 1970. La saga de la série était divisée en deux parties : 1956 à 1966, avec des émissions d'une demi-heure, se suivant d'épisode en épisode. À partir de 1967 : nous passions à la couleur et à une heure, avec une histoire complète à chaque occasion. La majorité des enregistrements 56-66 sont disparus, mais ceux de 1967-70 ont été conservés. Ce sont ceux-là que la télé d'État rediffuse sans cesse à toutes les cinq années, sans oublier le format VHS puis le DVD. C'est vers 1987 que je les enregistrés et rencontré ce gars qui m'empruntait les cassettes pour déceler les erreurs.

 

Erreurs, il y avait ! Tant et tant qu'il serait impensable que des producteurs les toléreraient de nos jours. J'ai lu un article à l'effet que Grignon écrivait les épisodes à mesure, que les comédiens, d'une semaine à l'autre, ne savaient pas s'ils seraient appelés. Dans ce cas, ils avaient peu de temps pour mémoriser leur texte, répéter. Il fallait tourner à toute vitesse, car dès le lundi suivant, c'était présenté au public.

 

Alors, des perches de micro qu'on aperçoit dans le haut de l'écran, il y en a, tout comme des écarts de son, des décors qui bougent quand une porte est claquée. Il y a aussi les comédiens oubliant leur texte (le notaire, particulièrement), des redondances, des erreurs de texte, par exemple : le colon Basile Fourchu a 13 enfants, mais parfois, le nombre passe à 12, cela dans le même épisode ! Le calendrier du bureau de poste indique juillet, alors que la scène se déroule en décembre. Ne pas recommencer des scènes ratées, alors que logiquement, le réalisateur aurait crié : "Coupez !" Par exemple : le quêteux Jambe-de-Bois est avec un ermite qui veut lui faire goûter son tabac à pipe. Or, le quêteux a un mal fou à mettre le feu à son allumette. Le comédien fait semblant que c'est allumé, dit à l'autre : "Pas mauvais", alors qu'on voit très bien que cette pipe est éteinte. L'historien que je suis a noté beaucoup d'anachronismes : l'histoire se déroule au début de la décennie 1890 et on peut voir des objets qui n'existaient pas : un disque 78 tours, des cigarettes avec filtres, des journaux avec des photos, des billets de banque tout à fait 1968, etc.

 

Médiocre, peut-être ? Non ! Ce sont ces maladresses qui rendent le tout sympathique. De plus, malgré les redondances, Grignon a eu le chic de créer des personnages à une seule dimension et cela devient facile de s'identifier à l'un ou à l'autre. La plupart ont des surnoms, des patois : Viande à chien, Bouleau noir, Cré Tac, Arc-en-ciel, etc. C'est chaleureux. Comme romancier, j'ai tiré une leçon de ces deux éléments et plusieurs de mes personnages ont des surnoms et utilisent des patois.

 

Grignon a aussi sorti du grenier des vieilles expressions québécoises oubliées et juteuses : "J'm'en vas dré là" (Je m'en vais immédiatement) ; "En par cas" (En tous les cas, quoi qu'il en soit) ; "Il a la parole en bouche" (Il s'exprime très bien) ; "Je suis de ton dire" (Je suis d'accord avec toi) et, la plus célèbre : "Beau dommage!" (Certainement!) que des jeunes musiciens adopteront pour le nom de leur groupe. Ne pas oublier que toutes les femmes sont des "Créatures".

 

Parmi tous ces québécismes, Grignon, malgré lui, en a créé un qui est toujours de mise de nos jours. Au Québec, un avaricieux, une personne aimant l'argent, trop économe, n'est rien d'autre qu'un Séraphin.

 

Une fois toutes les deux années, je traverse ma crise des Belles histoires et regarde les DVD, même si je connais tout ça par coeur.

 

La photo : Guy Provost (Alexis) et Andrée Champagne (Donalda).

 


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1. johnmarcel  le 21-05-2018 à 07:31:29  (site)

Téléroman... je viens d'en découvrir un sur YouTube, La Petite Vie, et je ne comprends pas beaucoup ce que j'entends... le parler est rapide et on entend le public, qui assiste aux enregistrements, rire (ce qui n'aide pas pour me concentrer)...
Il n'y a que les gags visuels qui me font sourire, les seules chose que je comprenne......

2. MarioB  le 21-05-2018 à 12:45:19  (site)

J'an ai déjà entendu parler. Je sais que ce fut populaire, mais je ne connais pas ce truc. Je sais aussi que ce sont des humoristes et ceux du Québec ont une particularité qui m'agace : ils parlent comme des idiots.

 
 
 
posté le 09-08-2015 à 00:52:54

Tintin au Champlain

 

La publicité journalistique ci-haut date du 23 mars 1963. J'avais sept ans. C'est fou comme je m'en souviens... Je n'étais pas le seul. Souvent, j'ai rencontré hommes et femmes de ma génération qui me disent : "J'étais là!", comme si la venue d'un Tintin autre que dessiné avait marqué l'imaginaire de tous les gamins de ma ville. Pour les enfants, il y avait Disney et Disney. Tintin, c'était autre chose : en français ! Comme un cousin belge qui venait nous saluer d'album en album.

Le Champlain était une salle de cinéma située à quelques rues de chez moi. Elle pouvait accueillir autour de 700 spectateurs. La pub nous indique qu'il y avait trois représentations pour le samedi : à 10 heures, midi trente et trois heures de l'après-midi. Plein à chaque fois ! De plus, nous avions droit à l'incontournable "prix de présence" : des albums et des disques de notre héros.

Ce succès s'est répété l'année suivante avec le second film, Tintin et les oranges bleues. Je me souviens davantage de cette occasion, car c'était en été. Il y avait une longue filée d'enfants tout autour du Champlain, attendant avec excitation, avec nos sous dans le creux des mains. Je me rappelle les rires, les "Ooooooo" quand Milou s'était couché sur la mèche de dynamite, sauvant ainsi la vie à Tintin et au Capitaine.

Dans quelques années, je serai un vieillard sur un banc de parc, rencontrant une vieille dame qui, gentiment, me parlera et, de fil en aiguille, elle me dira : "J'étais là !"

 


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1. johnmarcel  le 21-05-2018 à 07:42:14  (site)

Jean-Pierre Talbot, l'homme qui incarna Tintin au cinéma, est aujourd'hui âgé de 74 ans, retraité de l'Enseignement National Belge...
Il n'a jamais voulu faire carrière dans le cinéma, il ne l'a fait que pour le rôle de Tintin...
Quand on l'a présenté à Hergé comme l'homme qui tiendrait le rôle du personnage qu'il dessinait, il lui a mis la main sur l'épaule et à dit : C'est bien lui !

2. MarioB  le 21-05-2018 à 12:43:39  (site)

Je me souviens de cette anecdote, car j'avais lu un livre sur Hergé, type 'Les secrets derrière Tintin."

 
 
 
posté le 06-08-2015 à 19:58:52

Ma rue et ma maison

 

J'habite rue des Érables. Joli nom et pas choisi au hasard. Cette rue a dû être établie au cours des années 1940 et les concepteurs de l'époque ont eu la bonne idée de ne pas couper les arbres. La rue traverse du sud au nord la moitié de la ville. Je loge à son extrémité sud, là où... il y a peu d'érables ! Mais tout le reste de la rue est ombragé par des arbres gigantesques. La rue est résidentielle, sauf en sa partie nordique, alors qu'elle traverse un parc industriel. Concue à l'époque de l'automobile, c'est une rue large. Très agréable !

J'habite depuis 2005 la maison que vous voyez sur la photo. Une architecture typique de la fin des années 1960. Il y a six logements dans cette habitation. Mon nid : au dernier étage, à votre gauche, là où vous pouvez voir une chaise blanche sur le balcon. Depuis ma rupture avec papa-maman, en 1976, je n'ai connu que quatre lieux de résidence, avec le premier au cours de seulement deux années. Donc, je ne déménage pas souvent. Ce logement est le meilleur du quatuor. Un propriétaire en or ! Il y a quatre pièces : deux chambres à coucher, une cuisine, un salon, puis la chambre de bains. Celle-ci est la plus grande que j'ai connue. Ailleurs, c'étaient des placards ! Une des chambres à coucher me sert de bureau de travail et d'entrepôt pour mes disques. Le salon est aussi un lieu de travail : c'est là qu'il y a mon ordinateur, mon bureau, tout près de la grande fenêtre du balcon. D'ailleurs, au moment d'écrire ceci, je sens la brise.

Par contre, il y a dans ce quartier les chiens les plus insupportables que l'on puisse imaginer. La cour de la maison est laide : c'est un stationnement ! Peu d'enfants dans mon coin. C'est relativement paisible (en omettant les chiens). Comme je n'ai pas d'auto, je dois m'établir près des services, du transport en commun. Il y a un super-marché à dix minutes de marche, puis deux dépanneurs, sans oublier le parc où je me rends écrire. Je crois que je vais demeurer longtemps à cet endroit.

Tags: #maison
 


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1. elena13  le 07-08-2015 à 04:26:55  (site)

Très belle maison !!!
http://louise19.vefblog.net/
(copier/ coller le lien)
Vous pouvez mettre des commentaires sur le blog de ma cousine louise19, ça la fera plaisir !!!

2. gegedu28  le 07-08-2015 à 04:28:25  (site)

Bonjour Mario,
Super ton lieu de résidence, tout est propice à l'écriture à ce que je lis, les pièces de la maison, mais aussi le parc.
Pour te donner une idée de ma maison en Beauce, la française (LOL), :
http://gegedu28.vefblog.net/gege_du_28/cat4/1.html#Avant_que_lAutomne_ne_les_aneantisse_toutes__mes_f
Je n'ai pas d'érables chez moi, mais quand même quelques grands arbres (cerisiers, noisetiers, ...) qui donnent un peu d'ombre.
Les géraniums sont en fleurs en ce moment, donc la photo de mon article est encore d'actualité.
Bonne continuation, à la prochaine !
Gégédu28

3. Nikole-Krop  le 07-08-2015 à 04:29:12  (site)

Se sentir bien où l'on vit : un privilège (que j'ai aussi).

4. MarioB  le 07-08-2015 à 12:12:00  (site)

Merci à vous trois.

5. jakin  le 07-08-2015 à 12:34:40  (site)

Bonsoir Mario, J'aime cet expression la chambre de bain, chez nous c'est la salle de bain ! Il est vrai que par ces temps de chaleur, on à l'habitude de dire que l'on va dormir dans la baignoire...Alors pourquoi pas la chambre de bain ! C'est plus romantique....

6. MarioB  le 07-08-2015 à 16:22:44  (site)

On dit aussi Salle de bains. Merci.

 
 
 
posté le 03-08-2015 à 02:43:17

Hanté par une photo

 

Je suis en train de regarder tout ce que j'ai chez moi à propos de l'Exposition universelle Terre des Hommes, dite Expo 67, tenue à Montréal, en 1967, afin de vous concocter quelques articles.

Je sais qu'il reste très peu de choses de cet événement, qui aura 50 ans l'an prochain. J'ai donc fouillé sur Internet, puis trouvé cette photo qui m'a fait garder silence pendant cinq minutes. Ce qu'est devenu le pavillon de la Corée m'a ému, touché. Quand tant de beauté devient tant de laideur ! Ces ruines, photographiées en 2007, seront démolies un peu plus tard.

J'ai trouvé la photo sur un blogue du nom de Studio Pluche, un endroit qui présente une foule de trucs intéressants. Voici le lien :

http://studiopluche.blogspot.ca/p/a-propos.html

Tags: #67 #expo
 


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1. gegedu28  le 03-08-2015 à 05:20:04  (site)

Bonjour Mario,
... c'est ce qu'on appelle "dépenser du fric à tort et à travers !!".
Incroyable quand même qu'on ne sache pas tirer profit d'un équipement construit pour un événement tel que l'Exposition universelle Terre des Hommes !
Il aurait été d'un bon sens de lui trouver une autre utilisation.
A croire qu'à certains endroits l'argent coule à flots !
Bon, je ne vais pas être médisant plus longtemps, j'espère que vous avez beau temps au Québec en ce moment, sur la Beauce française ... c'est la canicule, tout est grillé, et les moissons sont terminées depuis ce week-end.
Bonne continuation.
Au plaisir de se relire.
Gégédu28

2. jakin  le 03-08-2015 à 11:59:50  (site)

Bonsoir Mario, Un toit et des piliers dans l'art moderne on appelle cela un pré-haut !

3. MarioB  le 03-08-2015 à 13:50:20  (site)

Ces pavillons avaient été construits pour le temps de l'exposition, en 1967. La plupart n'avaient même pas de système de chauffage et les pays ou les entreprises participantes étaient priées de les démolir. Sauf que le maire de Montréal, désireux de les utiliser dans un prolongement de Terre des Hommes, les avaient achetés pour une somme symbolique. L'événement, moins prestigieux que Expo 67, a connu de belles heures, surtout en 68-69-70. Par la suite, les pavillons ont commencé à accuser leur âge et coutaient cher en réparations.
En 1986, un autre maire a fait démolir ce qui restait sur la partie de l'île Ste-Hélène, sauf la structure de l'ancien pavillon américain, devenu un musée écologique. On ne sait pourquoi ce pavillon de la Corée a été épargné. Non utilisé, il est devenu ce que vous voyez.

Sur l'île Notre-Dame, l'ancien pavillon de la France est devenu un casino, mais on dit qu'il accuse aussi son âge. Celui du Québec, transformé, est devenu un entrepôt. Un autre, dont j'oublie le nom, existe encore, mais je ne sais pas ce qu'il abrite. Par contre, celui de Jamaique, entretenu, est toujours là, abrite un petit restaurant et il est même encore joli.

 
 
 
posté le 01-08-2015 à 23:38:33

Tous les jours... ou presque, c'est la fête

 

Je ne veux pas faire mon rabat-joie, ni penser comme un vieux con, mais je me pose certaines questions. Les gens ont le droit de se rassembler pour festoyer. Le hic est que je pense qu'il y a trop de fêtes en peu de temps, que ce n'est plus festif, mais routinier.

Ces rassemblements ont lieu soit à l'île Saint-Quentin, soit au parc portuaire. Précisément en ligne droite avec chez moi. C'est lointain, mais le fleuve ne devient pas un élément pour bloquer les bruits. Ce n'est pas que ça me casse les oreilles, mais ça m'énerve ! Une chose est certaine : les feux d'artifice et autres pétards font peur à ma chatte, qui se sauve à toutes jambes pour se cacher.

Le scénario est le même, avec deux variantes. Les pétards ont lieu vers 22.30, puis un orchestre se met à jouer à 23 jusqu'à minuit et demi. L'inverse est de mise : la musique à 22.30, puis les boums autour de minuit. Toutes les semaines, assurément le samedi et le dimanche, mais parfois le vendredi ou même le mardi.

Un feu d'artifice et de la danse pour un événement important, je le conçois. La fête nationale du Québec ou celle du Canada, par exemple. Mais tout le reste du temps, de juin à la fin août ? Il me semble qu'un feu d'artifice, ça se mérite, cela doit être unique. C'est devenu une banalité du quotidien. Il y en a trop et c'est d'un ennui... Pfff...

Tags: #fête
 


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1. Nikole-Krop  le 02-08-2015 à 18:31:21  (site)

J'ai le même sentiment que toi. Il n'y a plus aucun rituel, tout se fait tout le temps, c'est-à-dire n'importe quand. Et quand il s'agit de bruit, c'est insupportable.
C'est la même chose avec les rituels et les habitudes alimentaires. A telle fête on mangeait tel gâteau par exemple. Et on suivait les légumes et les fruits de saison : l'hiver on se languissait des premiers melons, l'été on attendait les salades d'hiver. Maintenant les gens ne savent même plus à quelles époques il serait "normal" de manger ceci ou cela, de célébrer ceci ou cela. Le monde vit dans un flux cahotique continu, sans tenir compte du temps et des bornes qu'il devrait marquer.

2. MarioB  le 02-08-2015 à 18:59:28  (site)

Merci.
Comme j'ai écrit dans l'article, tout ça ne me casse pas les oreilles, mais c'est un grondement qui est toujours présent à la fin de chaque soirée. J'imagine que cela doit être épouvantable pour les gens habitant des quartiers plus près. Cela peut nuire aux bébés, aux vieillards, etc.

T'as vu mon articles sur le vieux français ?

 
 
 
 

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