Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 26-01-2019 à 08:23:33

Université : Parenthèse

J'ai obtenu mon diplôme d'enseignant en 1996 et malgré le doute vécu lors de mes stages, j'ai lancé aux quatre coins du Québec des demandes d'emploi. La plupart des commissions scolaires ne me répondaient pas. Celles qui le faisaient envoyaient des lettres sans aucun doute pareilles aux quarante diplômés précédents.

Une chose qu'on nous disait lors de nos études : nous étions au coeur d'un bon moment, car beaucoup de profs allaient prendre leur retraite bientôt. D'accord, sauf que voici ce qu'ils ne nous disaient pas : les diplômés des dix années précédentes attendaient encore. Ceci m'a été confirmé par un homme de la commission scolaire de ma ville, qui m'a montré la liste de suppléance en histoire : il y avait une vingtaine de gars et de filles avant que mon nom ne soit ajouté.

 

La majorité des gens côtoyés lors de mes études n'ont jamais travaillé comme professeurs. L'amie Nicole l'a fait pendant une année, mais chez les Inuits, dans le Grand-Nord.

 

Pendant ces démarches. je n'ai eu d'autre choix que de m'inscrire à l'aide de dernier recours, n'ayant plus droit aux prêts et bourses. Soit dit en passant, ce dernier budget n'est pas énorme, mais tout de même supérieur à l'autre.

 

Fatigué de cette situation, je suis retourné à l'UQTR en 1997, afin de toucher cet argent. Je me suis inscrit au bacc en histoire. J'ai fait créditer les cours de cette sphère réussis entre 1993 et 1996, plus quelques optionnels et j'avais ainsi la moitié du parcours de terminé, sans avoir poussé la porte d'entrée de l'UQTR.

 

Mais ceci n'a pas duré une session, car il y a eu une étonnante surprise.

 

 

 

 

 

 

Un des cours concernait l'histoire et la culture. Comme travail de session, j'ai décidé de raconter la saga de la salle de cinéma Le Palace, de Trois-Rivières, lors de sa courte existence : deux années réparties entre 1930 et 1932. Ce lieu était très différent des quatre autres cinés : une salle ne dépendant pas du géant distributeur Famous Players. Le Palace devait se contenter des miettes cinématographiques, mais proposait ce qu'on ne voyait pas ailleurs et présent sur des publicités locales : il y avait du vaudeville, des concours d'amateurs, puis des tirages, dont plusieurs avec de la bouffe. Au-dessus de tout ça : un personnage singulier en la personne du gérant Alexandre Sylvio. Je me suis donc concentré sur l'aspect très populo du Palace, salle située dans un quartier ouvrier, fauché par le début de la grande dépression.

 

De retour à la microthèque, j'ai tout pris en note, de A à Z, afin de rédiger ce travail. D'ailleurs, je n'ai pas conservé mes travaux universitaires, sauf celui-ci. Le tout deviendra un roman, un peu plus tard : Le roi des cadeaux (surnom que se donnait Sylvio).

 

 

Mon prof a été jeté par terre en voyant le résultat et, sans m'en parler, a prêté le tout au grand directeur du département d'Histoire. L'homme m'a convoqué à son bureau. "Ne perds pas ton temps au bacc. Incris-toi tout de suite à la maîtrise. Ce que t'as fait là, c'est déjà en grande partie un mémoire de maîtrise." Je lui ai répondu que je n'avais pas les prérequis. "Ne pense pas à ça. Je m'en occupe."

 

Bref, je me suis inscrit à la maîtrise sans montrer les notes obligatoires pour ce faire. On appelle ça avoir un passe-droit opportun. Dès cet instant, j'ai oublié l'idée de devenir prof et j'ai décidé de me rendre jusqu'au doctorat.

 

Il valait mille fois mieux demeurer à l'université, submergé par ma passion pour l'histoire et pouvant vivre plus confortablement avec mes prêts et bourses.

 

 

Pour un extrait du roman Les rois des cadeaux, cliquez sur ce lien :

 

 

http://marioromans.vefblog.net/18.html#Le_roi_des_cadeaux__secrets

 

 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 26-01-2019 à 18:11:41  (site)

A mon retour d'Angleterre j'aurai pu faire le concours d'entrée à la fac de langues, obtenir une bourse… pour les études, pas pour la vie de tous les jours…
L'ai pas fait !

2. Marioromans  le 27-01-2019 à 07:11:35  (site)

J'aimais mieux vivre de cette façon que de tenir un emploi.

Il y aura cependant un divorce entre l'UQTR et moi. La suite bientôt.

3. jakin  le 28-01-2019 à 11:54:39  (site)

Un parcours atypique mais conduit par une passion...donc très honorable.....

4. Marioromans  le 28-01-2019 à 13:06:41  (site)

Le grand directeur du département, René Hardy, m'avait en affection car je n'abordais que des sujets relatifs à la ville et à la région, ce qui était sa propre spécialité.

 
 
 
posté le 22-01-2019 à 12:44:46

Université : la microthèque

 

 

La plus importante découverte faite à l'Université fut la microthèque, petit secteur de la bibliothèque où sont entreposées des bobines de microfilms contenant des milliers de journaux de jadis, dont tous ceux de Trois-Rivières. J'avais déjà croisé ceci aux archives du séminaire Saint-Joseph, mais ce qui était présent à l'UQTR était davantage imposant.

 

Un microfilm est une bobine contenant les photographies de chaque page d'un journal. Il s'agit bel et bien d'une bobine de film. Nous pouvions regarder en se servant d'un appareil avec écran, puis photocopier les pages nous intéressant. Je sais que les dernières années, ils projetaient de tout transférer en format informatique, ce qui représentait un travail de titan.

 

En premier lieu, c'était un loisir pendant mes pauses mais, rapidement, ceci est devenu une folle passion. Mon premier but a été de photocopier des pubs des salles de cinéma de Trois-Rivières, pour une collection, ne sachant pas que je préparais ainsi mon mémoire de maîtrise. Je regardais surtout ce qui était du monde du spectacle, mais, peu à peu, je croquais dans tout, puis je prenais des notes à n'en plus finir. Pourquoi ?

 

À ce moment, j'avais commencé la rédaction d'un roman qui deviendra une étape de la série Tremblay, six romans parcourant la vie trifluvienne et québécoise par la voie d'un homme qui sera centenaire.

 

Or, ce que je trouvais dans ces journaux anciens deviendra le nerf de cette série romanesque. Particulièrement dans les cas des romans Perles et chapelet, L'Héritage de Jeanne et Ce sera formidable.

 

Dans Perles, le plan de rédaction a été établi suite à tout ce que j'ai pu trouver relatif à la grande dépression. D'ailleurs, je séparais les chapitres avec des extraits d'articles. Dans Héritage, mes personnages féminins sont dingues de cinéma. Or, quand je nomme un film, dans le roman, c'est qu'il a été réellement à l'affiche d'une salle au moment où je le cite. Dans Formidable, mon personnage Joseph est admirateur de modernité. J'ai donc pris en note tout ce qui était neuf, que ce soit l'ouverture d'un commerce, d'une manufacture, d'un essai de lumière électrique à Trois-Rivières.

 

Ceci apportait aux romans une rigueur historique ancrée dans la vie de tous les jours. Sans la microthèque, je... oui, j'aurais écrit ces histoires, mais elles n'auraient jamais été autant précises et, humblement, riches.

 

Quand mes cours de la journée étaient terminés, je filais à la microthèque pour regarder, prendre des notes. Tous les jours et même la fin de semaine. Chemin faisant, je suis devenu familier avec l'univers journalistique de jadis. Croyez-moi, un journal de 1870, c'était très différent d'un autre de 1940.

 

Les six romans publiés entre 1998 et 2004 portent beaucoup la marque de mon passage à l'université, car, en plus de la microthèque, j'ai appris à mieux lire puis à me diriger facilement vers les bouquins qui pourraient aider la cause de mes romans.

 

Bref, j'étudiais, j'écrivais sans cesse des romans et je suis devenu un meuble de la microthèque.

 

L'Université n'a pas fait un prof de ma personne, mais un romancier, qui est ma raison de vivre depuis 1993.

Voici un extrait de Ce sera formdable, qui n'aurait pas pu exister sans mes fouilles de journaux de la microthèque.

 

 

J’en ai assez d’entendre tout le monde s’en prendre aux poteaux et ne pas se rendre compte de la grandeur de ce qui se passe! Chaque jour, je vais voir les hommes installer les fils de l’électricité au sommet de ces objets. Il y en a plusieurs dans la rue Notre-Dame, avec des raccordements vers la manufacture Gélinas et l’hôtel Cloutier. Ils n’ont pas peur d’exploser, eux! Il est vrai que, si l’on en croit la rumeur, monsieur Cloutier aurait signé un contrat d’assurance avec une réputée compagnie…         


Quoi qu’il en soit, le grand jour du samedi, 20 avril 1889, date dont on se souviendra les dix prochaines générations, je suis présent, endimanché, à l’image de la plus grande partie de la population. Nous attendons le coucher du soleil. Le maire et ses conseillers s’agitent sur place, anxieux, entourés des représentants du géant Edison. Et soudain!  Oooooh! Une clarté in-cro-ya-ble! Si nette et franche! Tout le monde applaudit et s’exclame avec joie. J’ai les larmes aux yeux, mais Marguerite cache les siens.        



« Ça m’éblouit, Joseph! J’ai mal!        

- Parce que tu n’es pas habituée. Enlève ta main et tes yeux vont s’adapter après deux minutes.        

- Je suis certaine que c’est dangereux! Je veux retourner chez nous!         

- Regarde les fenêtres de l’hôtel. Claires comme en plein jour! Un miracle, Petite Fleur! Un instant féérique de la modernisation, un moment qui…         

-  Je veux m’en aller à la maison! Tout de suite! »

 

 

Passé le nord de la rue des Champs, il faut allumer le fanal pour bien se guider dans le chemin qui mène vers les ponts. Encore plus noir au Cap-de-la-Madeleine! Pour une rare fois qu’il n’y a pas de chaperon entre nous, je pourrais profiter de l’occasion pour tenter d’obtenir un baiser ou prendre ses mains, mais Marguerite presse le pas. Je vois la faible lueur d’une chandelle éclairer une fenêtre de sa maison. Madame Turgeon veille avec cinq ou sept de ses enfants. Petite Fleur s’empresse de leur raconter comme la lumière de l’électricité attaque violemment les yeux. Une demi-heure plus tard, la mèche de mon fanal s’éteint et je marche à tâtons pour rejoindre les ponts, priant pour ne pas croiser un putois. La rue Notre-Dame a retrouvé la terne luminosité des lampadaires au gaz. Des badauds flânent et parlent du grand moment qu’ils ont vécu. Je me mêle à eux et tout le monde s’accorde pour affirmer que la lumière électrique paraît mille fois plus belle que l’autre.

 

 

 

 

 


Commentaires

 

1. Florentin  le 23-01-2019 à 11:38:39  (site)

Fiat lux ! Et la lumière fut ! Nous avons la chance de d'avoir vécu en des temps où il y a eu une explosion de découvertes et d'avancés technologiques. J'ai écouté le match Cerdan-Lamotta l'oreille collée à la TSF qui crachait tant qu'elle pouvait. Aujourd'hui, on nous le montrerait à la télé en détails et ralentis. Un monde entre hier et aujourd'hui ! Florentin

2. Marioromans  le 23-01-2019 à 11:57:49  (site)

Florentin, les historiens d'aujourd'hui craignent beaucoup l'informatique, qui a tendance à faire disparaître des documents pour les gens du futur.

Exemple : mes journaux de microfilms ont à l'origine été conservés sur papier, avant d'être photographiés. Mais si ces journaux décident de tout conserver via internet, instrument utile pour la minute présente, mais qui a tendance à éliminer des sources dix années plus tard.

3. jakin  le 23-01-2019 à 13:21:22  (site)

Il y a souvent des trésors dans ces microthèques, médiathèques ou tout simplement bibliothèques...

4. MarioMusique  le 23-01-2019 à 15:02:45  (site)

Oui, beaucoup. La biblio de l'UQTR était imposante en documents et services de toutes sortes.

 
 
 
posté le 20-01-2019 à 06:19:52

Université : Bacc

 

 

Je me suis inscrit à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) à l'aube de ma quarantaine, mais aussi par dépit, à cause de l'emploi minable que je tenais à ce moment-là. Il y avait de plus un copain, aussi inscrit tardivement, qui m'a convaincu. J'ai toujours détesté tous mes emplois, mais, paradoxallement, j'ai mis les pieds dans la grosse boîte dans le but de tenir un... emploi plus important : Professeur.

 

J'avais été jusqu'alors un étudiant médiocre. D'ailleurs, je n'ai toujours pas de diplôme d'études secondaires. Dans un tel cas, il fallait passer un test de connaissances générales, dont je me souviendrai toujours, parce que j'avais réagi ainsi : "Mais ils nous prennent pour des idiots!" tant les questions étaient très, très, très générales. Et idiotes.

Alors,  j'ai commencé à l'automne 1993, dans le but de sortir le plus rapidement possible. Mon option : enseignement du français, avec l'histoire comme seconde matière, en plus des cours pédagogiques. Le tout durait 3 années, mais j'y suis arrivé en 2 ans et demi, à cause des cours d'été où on nous enseignait en trois semaines ce qu'on apprenait en quatre mois en temps normal.

Les cours de pédagogie étaient OK, même si je devinais que tout ceci ne représentait pas la réalité. Ceux d'histoire étaient fantastiques, mais pas les cours de français, donnés par des profs insupportables. D'ailleurs, je ne m'en cache pas : j'ai échoué un des cours de français. Chemin faisant, j'ai réalisé que je faisais fausse route, mais comme je pensais encore à cet emploi doré, hein... L'impression de fausse route s'est amplifiée avec un stage en français très pénible, alors que celui en histoire avait été attachant.

J'aimais l'UQTR. Je m'y suis fait de bons amis, dont une femme prénommée Nicole. Je dois vous confier que j'adorais tant ce milieu que je passais souvent mes journées entières entre ces murs à cause d'un élément dont je vais vous entretenir dans le second article.

 


Commentaires

 

1. jakin  le 21-01-2019 à 09:34:45  (site)

Salut Mario, j'ai mis les pieds à l'université dix ans plus tard, à 50 ans pour décrocher une licence d'ethnologie, puis pris par l'ambiance de cette FAC, j'ai réussi ma Maîtrise et un DEA d’anthropologie....Des années formidables au milieu d'une cinquantaine de filles....plus la mienne....Un papa comblé !

2. MarioB  le 21-01-2019 à 10:37:55  (site)

Chemin semblable au mien, que je vais décrire avec les articles suivants, sauf que le dénouement n'a pas été celui convenu.

3. Florentin  le 22-01-2019 à 10:57:31  (site)

Mieux vaut tard que jamais ! Il ne faut pas perdre les occasions données de s'instruire. On n'en sait jamais assez. Chaque fois que l'occasion m'en a été donnée, j'ai aussi profité de l'occasion. A plus. Florentin

4. MarioMusique  le 22-01-2019 à 12:01:10  (site)

Ce qui est certain, dans mon cas ; je m'étais instruit davantage en terminant l'école à l'adolescence.

L'université transformera ma vie. Attendre les prochains articles.

 
 
 
posté le 13-01-2019 à 09:16:30

Le lotus bleu ! Le lotus bleu !

 

 

Tout le monde connaît le Lotus bleu. Surtout sur cette plateforme. C'est une aventure classique de Tonton, jeune journaliste suédois, très populaire auprès des 8 à 88 ans depuis des décennies. Pour les aimables visiteurs ayant oublié, voici un résumé.

 

 

Tonton a entendu parler d'une communauté chinoise se spécialisant dans l'élevage de balles de tennis sauvages. Le jeune journaliste croit que ce serait là un bon article pour la revue National Geometric. Il décide de se rendre en Chine, en compagnie du capitaine Hardrock, un rude marin amateur de cognac.

 

 

Croyant que la mission ne durerait pas longtemps, le capitaine décide d'attendre Tonton au port de la capitale chinoise, Trois-Rivières, et de fraterniser avec d'autres hommes de la mer, tout en dégustant du cognac.

 

 

Tonton et son chien fidèle Minou s'enfoncent dans la campagne chinoise, tout en chantant gaiement "I'm a poor lonesome cow-boy..." Cependant, dans la première ville croisée, le jeune homme entend parler d'un vilain japonais, Kio Grabarkewitz, qui désire établir des McDonald partout en Chine. Il ne faut pas, il ne faut pas.

 

 

Tonton enquête en se rendant dans un fumoir de marijuana canadienne, tenu par le fourbe personnage. "Vous ne devez pas penser à une telle chose, horrible japonais. Laissez les Chinois vivre selon leur culture. Compris, hostie?" Grabarkewitz se prosterne et jure de retourner chez lui. Mais, dix minutes plus tard, Tonton est poursuivi par les soldats de Grabarkewitz. Heureusement, le druide Pharmaceutix avait rempli la gourde de Tonton d'une potion magique qui rend son usager invincible. Pif! Paf! Crac! Boum! Hue! "Ils sont fous, ces japonais", de penser Minou.

 

 

Tonton sent cependant que les immondes n'ont pas dit leur dernier mot et décide de fuir en louant un petit avion. Horreur! Tonton est poursuivi par un des bandits, qui mitraille son appareil. Touché! Tonton se lève, brandit le poing en criant : "Maudite soit la guerre, et toi aussi, Red Baron!"

 

 

L'avion tombe. "Tabarnaque, je pense que je suis fait" de se dire Tonton. d'autant plus que son parachute est brisé. Heureusement, l'avion en flammes tombe dans  un fleuve brésilien, en vacances en Chine. L'eau est profonde et Tonton s'évanouit. Le courageux Minou, après avoir maitrisé deux requins, traîne son maître jusqu'à la berge, le lèche et ronronne pour le réveiller.

 

 

S'enfonçant vers la jungle, Tonton rencontre un jeune chinois, Tchang Lafontaine, qu'on retrouvera dans un autre album d'aventures : Les bijoux de la Catastrophe. Tchang l'informe qu'un premier McDonald a été ouvert dans son village et que ses habitants sont maintenant tous obèses. "Sacramant, ça ne se passera pas comme ça!" d'assurer Tonton à Tchang.

 

 

Pendant ce temps, la capitaine Hardrock, saoul, entend parler de cette affaire et devine que Tonton s'est encore mêlé de ce qui ne le regarde pas. Le barbu décide de rejoindre son ami. La route est longue. Des informations indiquent que Tonton s'est enfoncé dans la jungle. Le rude marin n'a d'autres alternative que de prendre ce chemin, où il est indisposé par des perroquets criant sans cesse : "Avez-vous besoin d'un sac? Avez-vous besoin d'un sac?" Colérique, le capitaine brandit ses poings : "Tonnerre de Bouzouk! Bachi Brest! C'est terminé, à la fin?"

 

 

Point de Tonton dans le village. Deux policiers, Dupuis et Dupuit, assurent que l'étranger est parti avec Tchang. "Je dirais même plus qu'il est Tchang avec parti." de faire l'un d'eux.

 

 

Pendant ce temps, Tchang a été enlevé par les gaillards de Grabarkewitz. N'écoutant que son courage, Tonton gravit les rochers menant vers le repaire de l'immonde, mais sa corde casse. "Cibouère, je suis fait!" Heureusement, un hippie marchant par là le sauve, tout en disant : "M'enfin... M'enfin... Passez par la route, m'sieur. M'enfin..."

 

 

 

Sur cette route, Tonton et Minou rencontrent le capitaine Hardrock, ivre-mort. Deux minutes plus tard, le duo entre dans le château de Grabarkewitz, qu'ils neutralisent et remettent à la police chinoise.

 

 

Tonton est accueilli comme un héros par le premier ministre chinois Roger Atchoum et peut réaliser son reportage avec les éleveurs de balles de tennis sauvages.

 

 

Édifiant, n'est-ce pas ?

 


Commentaires

 

1. PINPREnelle  le 13-01-2019 à 09:33:33  (site)

bonsoir du dimanche et bonne semaine qui pointe son nez
j'espère que tu va bien ta fleur de lotus aussi
bisousmiley_id117731s vous deuxsmiley_id118669smiley_id118672smiley_id166420

2. Florentin  le 13-01-2019 à 12:09:45  (site)

Le nouveau teste est écrit, ne reste plus qu'à ré-inventer les images. Florentin

3. johnmarcel  le 13-01-2019 à 12:10:05  (site)

Le hippie c'est pas Gaston Lagaffe des fois ?

4. MarioB  le 13-01-2019 à 12:18:57  (site)

Bien sûr que c'est Gaston !

Je ne sais point dessiner, Florentin.

5. jakin  le 14-01-2019 à 10:27:29  (site)

Ce nouveau Lotus bleu plairait aux dessinateurs belges pour faire une nouvelle série de BD....Ils vont te piquer le scénario....

6. MarioMusique  le 14-01-2019 à 12:16:43  (site)

Je ne fais que présenter le résumé.

7. johnmarcel  le 15-01-2019 à 17:28:02  (site)

Mon neveu qui a fait une école de dessin en Belgique, travaille en Suisse comme illustrateur freelance… je suis sûr qu'il est prêt à collaborer avec toi…

8. Marioromans  le 16-01-2019 à 06:33:53  (site)

Amusant !
Ce n'est qu'un peu de délire, tu sais...

9. johnmarcel  le 17-01-2019 à 03:46:28  (site)

D'un autre côté une collaboration helvético-québécoise serait top mais mon neveu est comme toi… il a des hauts et des bas…

 
 
 
posté le 10-01-2019 à 15:58:36

Aide alimentaire (Suite)

 

 

Avant de parler de ma récolte du jeudi 10 janvier, voici un élément oublié hier.

LA CLIENTELE

En majorité, les personnes ayant recours à l'aide alimentaire sont des  femmes. La plus grande partie : entre 20 et 30 ans, puis 50 ans et plus. Rien entre les deux. Je crois que ceci est significatif d'une tendance sociale... Si vous désirez être pauvre, soyez jeunes ou vieux.

 

 

DÉPART

Je sors de chez moi à deux heures, pour prendre l'autobus de 2.10 environ. La température est autour de -15. Il a neigé hier et les trottoirs sont encombrés. L'arrêt est tout près de ma maison. J'atteins la destination à 2.30.

 

 

 

SURPRISES

Mon horaire indique 2.45. Si je me présente à 2.35, je dois attendre, mais PAS AUJOURD'HUI ! Très rare. Aussi rare : il n'y avait qu'une personne devant moi dans le local de distribution. Ceci m'a étonné, car voilà tout de même deux semaines qu'on n'a pas le service et je croyais faire face à une longue filée d'attente.

 

 

 

CE QU'IL Y AVAIT DANS LES DEUX SACS

Biscuits soda, pain tranché, petites baguettes de pain, 2 boîtes de biscuits au beurre (Miam!), spaghetti congelé, 6 oeufs, 6 saucisses hot-dog, 6 galettes de blé entier, 4 petites tartes aux pêches, biscuits au chocolat, conserve de lentilles, conserve de maîs en crème, 2 grosses tomates (des géantes!), 1 pomme, 4 oranges, une dizaine de petites patates, 2 bananes, fromage aux légumes (Illustration ci-haut) Pas de yogourt ? Eh non !

 

 

 

C'est une récolte appréciable! Acheter ceci m'aurait sans doute coûté un peu plus de 40 dollars.

Voici ce qu'il n'y avait pas et que devrai acheter : Yogourt (ou petits poudings), radis, céleri, pomme de salade, lait, soupe.

 

 

Bon appétît !  

Tags: #manger
 


Commentaires

 

1. maxie  le 11-01-2019 à 01:59:02  (site)

Bien garni ton sac et pour combien de jour ? sortir avec -15° il faut avoir faim, il n'existe pas un service à domicile pour les personnes éloignées ou malades ? la vie est difficile parfois si tu étais pas loin de chez moi je t'inviterais à partager mes repas moyennant quelques tâches ménagères !!!...
Bon courage Mario

2. MarioMusique  le 11-01-2019 à 05:35:22  (site)

Moins 15, c'est une température normale, en janvier.
Le prochain rendez-vous est le jeudi suivant. On ne peut tout manger ceci en 7 jours, mais des biscuits, des conserves, on peut les garder longtemps sans danger. Pas le cas des pains...

Je sais que le service à domicile existe dans un autre lieu, mais pas au Bon Citoyen.
À l'armée du salut, il y avait une cliente handicapée : elle n'avait qu'une seule jambe, puis des prothèses lui tenant lieu de celle manquante. Les bénévoles allaient porter les sac chez elle, à la fin de leur journée.

3. hazel  le 11-01-2019 à 11:23:47

Oui il y a un service près de chez toi la popote volante il se déplace chez les gens porter les repas

4. MarioMusique  le 11-01-2019 à 12:03:45  (site)

Il ne faut pas exagérer...

5. chocoreve  le 11-01-2019 à 14:15:36

L'aide sociale, l'aide alimentaire ... deux bonnes choses, j'aimerais tellement qu'il en soit de même pour le logement !

6. Marioromans  le 12-01-2019 à 07:33:34  (site)

Le logement ? Cela dépend des villes. Plus la ville est imposante, plus les logements sont hors de prix.

7. Florentin  le 12-01-2019 à 10:27:57  (site)

En France, la chose est bien organisée. Le mastodonte de la distribution aux gens en difficulté, c'est le célébrissime "Resto du Coeur', initié il y a longtemps par le comique Coluche, qui distribue chaque année des millions de repas dans tout le pays.Il y a aussi dans le circuit le Secours Populaire, le Secours Catholique ou, chez moi, la Soupe populaire. Ce qu'il y a de sympa aussi, c'est que c'est chaque fois distribué dans une ambiance respectueuse et chaleureuse. Les gens ne font pas exprès d'être dans le besoin, ils n'ont pas de chance, c'est tout. Bon dimanche.PS ; Je constate qu'à moins d'être très connu , le livre ne nourrit pas son homme. Florentin

8. MarioB  le 12-01-2019 à 10:46:34  (site)

Merci Florentin. Je crois que c'est bien organisé aussi au Québec. Le Bon Citoyen est, en quelque sorte, un bureau d'un organisme de secours bien établi du nom de Moisson Mauricie..
Il existe aussi des soupes populaires, mais ce ne serait pas honnête pour moi d"avoir recours à ceci. Je ne suis pas mendiant dans la rue, tout de même.
Comme indiqué dans l'article, les bénévoles sont des chrétiens et ceci est leur façon de respecter la parole du Christ.
C'est respectueux, sauf dans le cas du couloir étroit du Bon Citoyen. D'ailleurs, lors d"une enquête par écrit, je m'en étais plaint.
Quant aux revenus relatifs aux romans, voilà un autre sujet à venir !

9. johnmarcel  le 12-01-2019 à 13:42:33  (site)

Sinon en France nous avons également des discounts alimentaires pour les bourses modestes… quoique il a été vu sur leurs parkings des voitures qui appartiendraient à des personnes plus aisées…

 
 
 
posté le 09-01-2019 à 08:46:09

Aide alimentaire

 

Depuis six années, je me nourris, en grande partie, de ce que les autres ne veulent pas, aux comptoirs d'aide alimentaire. Je n'ai guère le choix, car tout ce qui se trouve dans les supermarchés a augmenté, ainsi que divers aspects de mon quotidien (Le transport en commun, par exemple), alors que mon chèque mensuel de dernier recours est à peu près demeuré le même.

 

 

La décision d'avoir recours à ces gens est initialement embarassante, gênante, mais ce sentiment ne dure pas longtemps. J'y ai droit, alors pourquoi s'en priver?

 

 

 

Il y a eu deux lieux. D'abord, l'Armée du Salut, à dix minutes de marche de chez moi, cela pendant les trois premières années. Puis ces gens devaient déménager loin et, de plus, il y a eu un sérieux bris  de plomberie dans leur local et ils ont fermé plus tôt que prévu. Je me suis tourné vers le Bon Citoyen, beaucoup plus loin de ma maison et je dois m'y rendre en autobus : six dollars et soixante sous. De plus, il faut ajouter trois dollars pour leurs frais. Presque dix au total et il y a des semaines où je n'ai pas cette somme.

 

 

 

Si je dois faire une comparaison, l'Armée du Salut gagne la palme. La photo ci-haut : le Bon Citoyen. Le local de distribution est éloigné du trottoir, à droite.

 

 

ACCUEIL

L'Armée du Salut avait un grand local, avec des chaises. En attendant notre tour - toujours en peu de temps - ils nous offraient du café, du jus, des bonbons pour les enfants présents. Au Bon Citoyen, pour l'inscription, il faut faire la queue. Le moment de la distribution, il faut attendre dans un couloir étroit, au bout duquel il y a une chaîne pour nous empêcher de passer. Je déteste cette étape, que je trouve méprisante.

 

 

 

DISTRIBUTION

À l'Armée : on donnait nos deux (parfois trois) sacs et les bénévoles les faisaient déborder. On ne savait jamais ce qu'ils contenaient. Enfin chez soi, cela devenait un sac plein de surprises, comme cette fois où il y avait vingt tomates! Au Citoyen, nous sommes guidés par les bénévoles où nous avons un choix sur deux. Par exemple : carottes ou navets ?

 

 

BÉNÉVOLES

Il y avait peu de bénévoles à Salut, mais une su-per-be africaine dont la splendeur me faisait rougir. À l'arrière : deux ou trois personnes pour remplir les sacs. Au Citoyen : plusieurs bénévoles, mais ils changent souvent. Dernièrement, il y avait une jeune musulmane, contente d'être là. Dans les deux cas, ce sont des chrétiens, heureux de ce bénévolat pour aider les pauvres. Pas à me plaindre : tous ces gens sont polis et aimables.

 

 

LA BOUFFE

C'était plus varié à Armée. Citoyen a tendance à répéter les mêmes aliments de semaine en semaine, si bien qu'à l'occasion, je suis obligé de dire "Non, il m'en reste dans mes armoires." Cette nourriture provient des supermarchés, peut-être de restaurants. Très souvent, ce sont des fins d'étape. Vous savez... "Meilleur avant cette date." Pas de panique, je ne me suis jamais empoisonné avec des passés dates (Le cas du Yogourt, par exemple). Il y a aussi des conserves ayant perdu leurs étiquettes, puis, je l'ai noté, des produits avec les explications unilingues anglaises. C'est interdit, au Québec. Le seul aliment quelque peu à risques : les pains. Parfois, après quelques jours, ils changent de coloris. Le reste ? Aucun problème. Les bananes ont souvent perdu leur lustre jaune, mais on peut les manger sans danger. Je souligne qu'ils ne distribuent que de la nourriture : pas de produits nettoyants.

 

 

Tout ça me donne un sérieux coup de pouce, bien qu'il y ait des aliments jamais donnés et que je dois acheter au supermarché : du café, par exemple, ou la bouffe pour le chat. Je n'ai pas honte d'avoir recours à l'aide alimentaire. Je suis habitué, même si je m'ennuie de la chaleur présente à l'Armée du Salut. Tout ça est une leçon de vie, d'humanisme. Est-ce que je me suis servi de ceci dans mes romans ? Oui ! Dans Les Baveux.

 

 

À SUIVRE

Jeudi, je dois m'y rendre. Je vous promets de vous nommer tout ce que mes sacs contenaient.

Tags: #manger
 


Commentaires

 

1. gegedu28  le 10-01-2019 à 01:46:17  (site)

Salut Mario,
Effectivement, le fait d'aller aux banques alimentaires ne doit pas être une démarche facile, surtout quand on y va la 1ère fois.
Maintenant, heureusement que cela existe, car on ne peut rien prédire, on peut tous en avoir recours un jour ou l'autre.
... j'attends la suite.
A+
Gégédu28

PS: Hey, ta photo a été sélectionnée comme Photo du Jour !

édité le 10-01-2019 à 07:47:49

2. maxie  le 10-01-2019 à 02:11:11  (site)

J'aime ton récit cela montre les difficultés que parfois nous sommes obligés d'accepter. L'aide alimentaire est une bonne chose pour les moins chanceux, en France il y en a beaucoup surtout depuis l'arrivée massive des migrants. Les bénévoles sont nombreux pour l'organisation de ces centres. J'attends la suite pour connaître le contenu de ton "panier" alimentaire...
Hey aujourd'hui

3. jakin  le 10-01-2019 à 02:51:26  (site)

Même le Robot a décider d'attendre la suite en te mettant à l'affiche....Heureusement que ces centres existent car aujourd'hui personne n'est à l'abri des aléas de cette société qui broient les plus fragiles d'entre-nous....

4. MarioB  le 10-01-2019 à 07:24:14  (site)

Merci pour cette unanimité.

L'effet le plus curieux que me procure le Bon Citoyen est le local (avec les éléments blancs dans les fenêtres) est un ancien restau de beignets et quand je travaillais au cours des années 80, j'y arrêtais chaque soir pour ma pause-café, entre deux autobus.
Il y a des éléments de l'ancien lieu qui subsistent, mais c'est très défraichi. Je ne peux m'empêcher de penser à ce joli comptoir qui était alors neuf et qui est devenu le lieu des fauchés.

5. asdepic  le 10-01-2019 à 09:59:36  (site)

que dire d'autre de ce qui a été dit par les commentaires bravo pour la photo du jour j attend la suite

 
 
 
posté le 07-01-2019 à 13:06:29

Avez-vous besoin d'un sac ? Avez-vous besoin d'un sac ?

 

 

Je n'en peux plus d'entendre cette question, de la part de toutes les personnes d'une caisse enregistreuse dans tous les types de commerces. On dirait des perroquets domptés pour poser la question à tous les clients, très souvent inutilement. Je devine d'où cela vient : de la télé. De façon générale, tous les perroquets répètent ce que leur téléviseur leur commande.

 

 

L'origine est écolo car, une fois, j'ai entendu une fille à la caisse dire à un client : "C'est pour sauver un arbre que vous devez avoir votre propre sac." Je vais faire mon vilain et vous avouer que tous les écolos sont des vieux hippies (même les jeunes) qui radotent les mêmes insignifiances. Comme si je pouvais tuer un arbre en réclamant un sac ! De la forêt et de la coupe, il y en a depuis la Nouvelle-France et le territoire en est plein. On a même fourni le New York Times en papier pendant des décennies. S'il y a coupe sauvage, c'est au gouvernement de renforcir les règles de coupe, de les contrôler. Pas à un consommateur qui marche jusqu'au dépanneur pour acheter cinq babioles.

 

Ce midi, je me suis rendu au Dollarama pour acheter trois conserves de soupe, un pot d'olives, deux tablettes de chocolat et des biscuits. À la caisse, la femme dit : "Avez-vous besoin d'un sac?"  Alors, intérieurement, je lui ai répondu : "Non, imbécile! Je vais sortir dans la neige et marcher sur les trottoirs glissants avec sept objets entre mes bras!" Alors, elle m'a vendu un sac. Pas donné : vendu. Cinq sous. Pas cher! Cependant, ce type de sac ne coûte même pas un sou de fabrication.

 

 

Et vous savez quoi ? Trois coins de rue plus loin, le sac a défoncé. Tous mes achats dans la neige! J'en ai caché dans mes poches de manteau, de pantalon et le reste dans le fond du sac meurtri.

 

 

Avez-vous besoin d'un sac ? Avez-vous besoin d'un sac? Aggggrrr... Je n'en peux plus des perroquets!

 


Commentaires

 

1. jakin  le 08-01-2019 à 09:20:44  (site)

C'est le même discours partout pour nous culpabiliser pendant ce temps des milliers de navires marchands polluent avec le carburant les mers et des milliers d’avions en font de même en polluant les airs......

2. MarioMusique  le 08-01-2019 à 09:38:06  (site)

Exactement !

3. Florentin  le 08-01-2019 à 11:55:42  (site)

En France, les sacs en plastique sont interdits. Pour plein de bonnes raisons, je trouve. Chacun vient désormais avec ses propres emballages (paniers, sacs, etc). Ils ont inventé de nouveaux sacs qui ressemblent à du plastique, assez fragiles aussi, à base végétaux, juste pour les légumes. Tout le monde a compris et ça marche. Les caissières nous foutent désormais la paix. Florentin

édité le 08-01-2019 à 17:57:31

4. MarioMusique  le 08-01-2019 à 12:58:45  (site)

Ici aussi, les gens transportent leurs sacs. Moi le premier. Ce sont des sacs étanches et je les prends quand il y a beaucoup de choses à transporter. À l'épaule, cela devient facile. Cependant, je ne les prends pas quand j'ai des achats modestes, comme ceux mentionnés dans l'article.

5. chocoreve  le 11-01-2019 à 14:28:12

Et "au revoir" quand tu viens à peine de finir de payer ...
et "il vous faudra autre chose ?" et que tu réponds "oui", et que l'on te dit "au revoir" quand même ...

Il y a des phrases comme ça insupportables, et toi tu ne réponds rien, sauf dans ta tête, et sauf que sûrement que ça se voit, tellement tu grimaces !!!

On connait tous ça !!!

et pour l'arbre et le sac, les pauvres gens répètent ce qu'on leur dit de dire ! ...

6. MarioB  le 12-01-2019 à 07:46:30  (site)

Nous sommes donc d'accord

 
 
 
posté le 03-01-2019 à 12:17:19

Québécismes : Divers

 

MINOUNE
: Vieille automobile. Ex : "Comme Madeleine n'avait pas beaucoup d'argent pour sa première auto, elle a acheté une minoune."

 

 

PIED DE BAS : Chaussettes, ne pas porter de souliers. Ex : "Quand je reviens du travail, pour relaxer, je demeure en pied de bas dans la maison."

 

 

TÊTE FROMAGÉE : Cherchant l'origine de cette expression, j'ai été surpris d'apprendre qu'il s'agit d'un mets européen, appelé Fromage de tête (ou autre). L'illustration ci-haut nous indique que l'expression Tête fromagée est répandue. Il s'agit d'une charcuterie à base de porc, avec de menus légumes hachés (carotte, oignon, etc.) et, bien sûr, du fromage. Ex : "Ce midi, j'ai mangé des fêves au lard avec une portion de tête fromagée." Miam! Miam! On dit parfois "Tête à fromage."

 

 

BARNIQUES : Lunettes. Ex : "Mario B porte des barniques."

 

 

MAGASIN DE FER : (Ancien) Désignait autrefois une quincaillerie. Ex : "Mon grand-père était propriétaire d'un magasin de fer."

 

 

EN AVOIR DE COLLÉ : Économies secrètes. Ex : "Jeanne se dit pauvre, mais tout le monde sait qu'elle en a de collé."

 

 

TRAVERSIER : Well, in dear ol' France, they talk about a Ferry. Ex : "Avant l'arrivée du point Laviolette, les gens de Trois-Rivières se rendaient de l'autre côté du fleuve en traversier." Toujours de mise de nos jours. Ferry n'est jamais employé, sauf par les anglais. Mon grand-père parlait de 'Traverse' Ex : "Grand-papa Alfred adorait prendre la traverse."

 

****

 

 

Je sais que plusieurs d'entre vous aimez ces articles. Pour voir tout ce que j'ai offert, cliquez sur le lien "Langue française", à votre droite, ou sur le mot clef "Québécisme".

 

 

 


Commentaires

 

1. anaflore  le 03-01-2019 à 13:16:15  (site)

Très image le canadien
Hey

2. chocoreve  le 04-01-2019 à 07:28:56

Ah ! non, non, non ... il n'y a pas de fromage dans le"fromage de tête" ... le mot "fromage" est une déformation du mot "formage" (mise en forme du pâté) ...
Bon ! entre parenthèses, moi je déteste ça ! ...

3. Marioromans  le 04-01-2019 à 08:26:24  (site)

Oh,,, première nouvelle...

4. jakin  le 04-01-2019 à 09:18:35  (site)

Tien ! Moi aussi je porte des Barniques et je mets des pieds de bas dans la maison...Ma compagne dit que je dois en voir de collé ! Et que je ferais bien de manger une portion de tête fromagée...comme je n'aime pas cela, je vais faire un tour avec ma Minoune et peut-être tenter une traverse....pour aller au magasin de fer...J'aime le Québécisme....

5. MarioB  le 04-01-2019 à 10:25:28  (site)

L'élève a bien retenu sa leçon.

6. johnmarcel  le 05-01-2019 à 03:29:21  (site)

J'ai pas été longtemps en dedans, j'ai passé quelques heures en cellule au commissariat d'Oxford…

 
 
 
posté le 31-12-2018 à 05:27:40

La scène idéale de 2018

 

 

 

Peu de choses notables au cours de 2018. Il n'y a pas eu de publication et je me sens très déçu des démarches d'avril dernier. Il me semble qu'un romancier ayant déjà onze romans publiés, des présences dans les bibliothèques devrait être considéré davantage qu'un débutant. Il est cependant vrai qu'un débutant est plus facile à manipuler. Une réponse d'une éditrice m'expliquant ce que devait être un 'roman historique'. Encore des marchands de saucisses!

 

Salomé grossit en paix, toujours affectueux, bien qu'il y ait eu un moment agressif de sa part, cet automne. Il ne comprend toujours pas son nom. Dans le cas des chats, ce processus est toujours plus lent qu'avec un chien, mais il me semble que cette fois, Salomé désire battre un record.

 

 

 

Déçu du baseball 2018, surtout parce qu'à trois occasions, je me suis rendu au terrain et il n'y avait pas de rencontres, bien qu'elles étaient indiquées sur leur site internet. J'ai l'impression qu'à ce niveau, ils se fichent qu'il y ait public ou pas. Ras-le-bol aussi de la faiblesse d'exécution de jeux de base.

 

 

 

Content des deux romans terminé et entrepris en 2018 : Quand on s'aime bien tous les deux et Le Fouinard. Je crois même que le premier pourrait être publiable.

 

 

 

Visites chez ma mère une fois par semaine. Parfois difficile pour le  moral, mais je sais que mon devoir est de ne pas baisser les bras, que ces visites lui font plaisir.

 

 

 

Statu Quo pour le vacarme estival : chiens crétins qui aboient inutilement, feux d'artifices incessants, idiots et la radio rap de leurs bagnoles, etc. La tradition se poursuit et vive l'hiver!

 

Je crois que j'ai reçu cinq appels téléphoniques, en 2018. Je veux dire des gens qui voulaient me parler. Parce que la sollicitation, hein... Une centaine de fois, bien que mon nom soit inscrit sur la liste d'interdictions. Depuis novembre, mon appareil est sans cesse débranché. Je ne veux plus jamais entendre ces gens.

 

 

La chose la plus merveilleuse vécue en 2018 s'est passée au terrain de baseball. Sur un petit losange adjacent s'exécutaient des fillettes (autour de 10 ans) pour la première fois. Il y a eu assez d'inscriptions pour former une ligue. Nous sommes au niveau de l'apprentissage, avec beaucoup d'erreurs. Par contre, j'arrêtais pour regarder quelques minutes. Puis, de loin, j'ai vu ceci :

 

 

Une très jeune, autour de 4 ans sans doute, regardait fixement par le grillage où étaient installées les joueuses. Mais vraiment fixement! J'ai alors pensé que sa grande soeur faisait partie de l'équipe, jusqu'à ce qu'une des filles approche, se penche, lui parle gentiment, lui montre sa casquette. J'ai alors compris que la toute jeune examinait avec envie les uniformes, que cela l'impressionnait. C'était une tranche de vie pleine de sensibilité, de douceur, de gentillesse.

 

 

 

 

Pour 2019, je sais qu'll y aura une publication, sans doute Grand-Regard et la Lumière ou le roman à propos de Rachel Robinson, son Jacky, puis ce couple marié de dix ans : Paul et Marie. Mais cet éditeur dit une chose et semble l'oublier. Il ne m'a toujours pas payé pour les romans mis sur le marché en 2016-17. Pffff... Le reste sera du pareil au même.

Tags: #année
 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 31-12-2018 à 06:33:39  (site)

Je serai en 2019 avant toi !

2. MarioB  le 31-12-2018 à 06:38:43  (site)

Ce qui me prouve que la fin du monde n'aura pas lieu demain.

3. anaflore  le 31-12-2018 à 07:35:56  (site)

Une rétrospective s'abstenir catastrophe c'est donc positif
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4. MarioB  le 31-12-2018 à 07:49:36  (site)

Non, pas réellement de catastrophe.

5. johnmarcel  le 31-12-2018 à 08:25:24  (site)

L'Allemagne qui bat le Canada au hockey sur glace c'est une catastrophe !

6. jakin  le 31-12-2018 à 10:25:12  (site)

Voilà un article qui suscite des commentaires....Je te souhaite de publier autant de livres qui tu peux en écrire....

7. MarioMusique  le 31-12-2018 à 15:42:57  (site)

Merci.

8. chocoreve  le 02-01-2019 à 10:21:07

Oui ! rien de notable en 2018 pour Mario !!! :
Deux romans terminés, une maman qui est toujours là, savoir voir et savourer une petite tranche de vie, avoir un projet de publication pour 2019 …

9. MarioBergeron  le 02-01-2019 à 11:32:29  (site)

Une année sans surprise, sauf dans le cas du chat qui m'a attaqué ! Depuis, il est très paisible...

10. Maritxan  le 03-01-2019 à 15:04:49  (site)

Je suis très contente d'apprendre que ton roman Grand-Regard et la Lumière sera peut-être publié cette année. C'est une bonne nouvelle, à condition que l'éditeur ne se dégonfle pas. Je raffole de se genre d'histoire et j'aime ta façon de la raconter.
Que 2019 te garde en bonne santé.

11. Florentin  le 03-01-2019 à 18:08:03  (site)

C'est le vie qui court ... Florentin

12. Maritxan  le 03-01-2019 à 19:01:14  (site)

Désolée pour la faute, je rectifie... "ce" genre d'histoire ... Clin doeil1

13. MarioB  le 04-01-2019 à 06:09:46  (site)

C'est une vague promesse, pour l'instant. Quoi qu'il en soit, je donne des relectures et améliorations aux deux testes.

 
 
 
posté le 22-12-2018 à 12:14:27

La parade du père Noël

 

 

 

Voici un extrait de circonstance de mon roman Contes d'asphalte, publié en 2001. Mon pesonnage. le petit Martin, plein d'imagination, s'apprête à vivre la parade du père No, organisée par le grand magasin à rayons Fortin. Je souligne que les éléments de la parade sont réels. Je les avais croisés dans un article du journal local, décrivant l'événement. Martin a alors six ans et nous sommes en 1955.

 

Je vous invite à visiter mon site sur mes romans, où il y a des extraits, des secrets de leur création, de leur publication, etc. J'avais une femme qui me visitait, d'une autre plate-forme, mais maintenant, il n'y a plus personne. C'est très démoralisant...

 

 

http://marioromans.vefblog.net/

 

 

Afin de fêter son arrivée chez Fortin, le père Noël se prête de bonne grâce à une parade dans les rues de Trois-Rivières. Pour l’occasion, les fanfares mastiquent leurs trompettes, les majorettes aiguisent leurs bâtons et des tas d’adultes se déguisent pour faire croire qu’ils sont Roy Rogers ou Mickey la souris. Cette année, on nous promet Davy Croquette, ce qui excite beaucoup mon frère. Tout le monde sait que le vrai Davy Croquette habite à Hollywood et que celui que nous verrons à la parade n’est qu’un faux, déguisé comme le vrai, mais Marcel est content à l’idée de voir le véritable Davy Croquette. Ah! la tendresse de l’enfance… Cette année, nous irons à la parade avec grand-père Roméo, avec ma tante Patate et ses enfants Robert et Johanne. C’est d’ailleurs à leur maison que nous nous rendons, avant de cueillir grand-père chez lui. Ma cousine Johanne se sent nerveuse à l’idée de voir le père Noël, se remémorant avec nostalgie la parade de l’an dernier.         

 

 

« Et puis, là là, il y avait un chevreuil avec un nez rouge, là là, et puis un bonhomme de neige vivant, là là.         

- Ce n’est pas un chevreuil. C’est un renne.    

- Ze te dis que c’était un vrai chevreuil, là là ! Et puis, là là, après, le père Noël est arrivé ! Et puis, il m’a salué en disant Oh ! oh ! oh ! la belle petite Zohanne ! Et puis, là là, quand ze l’ai vu chez Fortin, il se souvenait encore de moi, là là.         

- Le père Noël connaît tous les enfants, Johanne.         

- Et puis, là là, après, il a lancé des sacs de bonbons et z’en ai attrapé deux, là là ! Il y avait des zuzubes zaunes dans le sac, là là ! Z’étais contente ! »   

      

 

 

J’ai l’air un peu calme, en comparaison avec Johanne et Robert, mais en réalité, je me sens nerveux. Je sais contrôler mes émotions. L’habitude fait qu’avec le temps, on peut se donner un peu de contenance, même face aux grands événements de l’histoire de Trois-Rivières.

 

Le père Noël est l’homme le plus important du monde. Il est aussi très savant, connaissant toutes les langues, se souvenant des noms de chaque enfant et pouvant fabriquer tous les jouets inimaginables. Bien sûr, ces jouets, on peut les voir sur les rayons des magasins, mais ceux-ci les commandent du grand atelier du père Noël, au pôle Nord. Quand les enfants sont sages, comme moi, le père Noël apporte ce qu’on lui demande. Quand ils sont turbulents, comme Gladu, il donne quand même des jouets, mais pas ceux voulus. À tout coup, ça fonctionne. Les autres années, j’ai fait des demandes raisonnables au père Noël et il a satisfait mes exigences. Un vrai professionnel, ce père Noël. Cette année, maintenant que je sais écrire, je lui ai envoyé une lettre et comme j’irai quand même le voir dans son royaume des jouets de chez Fortin, je vais lui demander exactement la même chose que dans ma lettre. Ainsi, il n’y aura pas de risque d’erreur.         

 

Les erreurs peuvent se produire, même chez le père Noël. Par exemple, l’an dernier, Junior avait demandé un gant de baseball et il s’est retrouvé avec un bâton de hockey. Le père Noël s’était trompé de sport. Avec toutes ces lettres, on doit faire preuve d’un peu de compréhension si le père Noël commet une petite erreur. Cette année, je lui demande une station-service à deux étages, avec un ascenseur, deux pompes à essence et des grandes vitrines. Je lui ai fait une description détaillée en me basant sur une photographie prise dans un grand catalogue. En plus de cette station-service, je lui demande la paix sur la Terre. Le père Noël adore quand on demande la paix sur la Terre. C’est un grand sentimental.    

     

 

 

 

« Moi, là là, ze vais lui demander de la vaisselle, celle qui est bleue, là là, avec des fleurs rouges dedans, là là.         

- C’est très bien, Johanne.         

- Puis en plus, là là, ze vais lui demander du linge pour mes poupées, et puis, là là, un fer à repasser, puis après, là là, ze vais lui demander une toupie rouge qui…         

- Johanne ! Tu demandes un seul cadeau au père Noël ! Le supplément, tes parents vont l’acheter.         

- C’est vrai, ça ?         

- Oui.         

- Oh là là… »

          

 

 

Il y a une belle neige fine tombant sur ma ville. Une température idéale pour accueillir notre ami vêtu en rouge. Voici les majorettes, en vert et blanc, suivies d’un char avec des gros bonshommes de neige entourés de ballons multicolores. Voilà Goglu le bouffon, avec des cannes sucrées géantes sur son char, puis des policiers à gros nez, Fifine la girafe et une immense poupée Chérie avec sa robe orangée. Après les brigadiers d’école, voici le lapin Serpolet et enfin Davy Croquette – Marcel passe près de s’évanouir – puis Peter Pan, un bouffon en habit bariolé et les cadets de Shawinigan. Voilà Patapouf ! Avec Porcinet le cochon, le Petit Poucet (avec ses bottes des sept milles), Simplet, Mickey la souris, Bambi et d’autres brigadiers. Il y a aussi la philharmonie de l’école de La Salle qui joue de la belle musique de fanfare. Voici une autre girafe – elles sont très à la mode, cette année – puis un char avec une princesse et son château. Bonjour, Jumbo l’éléphant ! Et, enfin, le père Noël ! Johanne crie en sautillant, alors que grand-papa Roméo grimpe Marcel sur ses épaules.         

 

« Oh ! oh ! oh ! » dit-il. Le père Noël s’exprime ainsi quand il se sent content. Il nous envoie la main en riant de plus en plus. Il me semble en pleine forme ! Ses belles joues rouges, sa longue barbe, son nez rond, ses petits yeux. Dans ma lettre, je lui ai demandé de prendre soin de sa santé, car selon maman, lorsqu’on est corpulent, il y a du danger pour une crise du cœur. Autour de lui, des lutins pigent des sacs de bonbons dans des grosses poches et les lancent aux enfants sages. Je tends les mains ! En vain ! Je n’attrape rien ! Je cours au devant, puis aperçois un sac par terre. Vite, je m’y précipite ! Mais un pied l’écrase et une main le ramasse.    

     

 

 

 

« Gladu ! Qu’est-ce que tu fais là ? C’est mon sac de bonbons ! Je l’ai vu avant toi !         

- Non, espèce de Comeau crotte de cheval.         

- T’as pas affaire ici ! C’est une parade pour les enfants sages !          - T’es donc niaiseux, Comeau ! Tu crois encore à ces affaires-là ? Le père Noël, c’est pour les bébés, mais les bonbons, c’est pour moi ! Débarrasse le plancher, plein de crottes de gorille ! »

 

         

 

 

Comment le père Noël peut-il tolérer un tel énergumène pendant sa parade ? Maudit Gladu sale. Oh, je sais bien que le père Noël aime tous les enfants, mais Gladu est un monstre. Pas la même chose ! Essayant de retrouver mes parents et grand-papa Roméo, je croise Daniel avec son père. Il en a long à dire sur la parade. Nous nous retrouverons ce soir chez lui pour échanger nos impressions en compagnie de Junior et de Richard. Près du magasin Fortin, le père Noël offre un dernier discours, rappelant aux enfants la nécessité de demeurer sages s’ils veulent obtenir la bonne livraison le soir du 25 décembre. Tu parles que je le sais ! Mais je suis toujours sage ! C’est si simple avec le père Noël : tu es sage et hop ! tu as un cadeau ! Et voilà ! Le tour est joué !

 

         

 

 

« Puis ? Tu as aimé la parade, Martin ? C’était joli ?          

- C’était le plus beau jour de ma vie, grand-père.         

- Je dirai au père Noël que tu as été content de sa parade.         

- Tu le connais personnellement ?         

- Oui, très bien.         

- Est-ce que tu lui écris des lettres ?         

- Bien sûr. Au nom de mes petits-enfants qui ne savent pas encore écrire, comme Johanne. »

 

     

 

 

 

Grand-père Roméo prend la cousine Johanne dans ses bras. Elle paraît très émue par le moment fantastique qu’elle vient de vivre. Pour fêter la fin de la parade, grand-papa nous invite tous à manger des frites au Petit Train. Mon oncle Maurice est content de nous voir dans son restaurant et il sourit en nous entendant parler. Ses propres enfants ne croient plus au père Noël. Une  déchéance humaine ! Grand-père Roméo, lui, croit toujours au père Noël. Comment pourrait-il en être autrement ? Nous venons de le voir, non ?         

 

Le père Noël, comme toutes les grandes vedettes, doit répondre à sa popularité en signifiant sa présence sous toutes sortes de formes. Ainsi a-t-il tourné un film à Hollywood où la petite fille de la responsable d’un grand magasin ne croit pas en lui et, à la fin, il y a un monsieur juge qui prouve que le père Noël existe et la fillette a comme cadeau la maison qu’elle avait demandée. Le père Noël a aussi enregistré des disques et on peut voir sa photographie partout. Au Petit Train, il y a un beau dessin de lui avec une bouteille de Coca-Cola entre les mains. Au mois de janvier, si mon oncle Maurice ne garde pas cette œuvre d’art, je la lui demanderai comme souvenir. On peut aussi voir ses photographies dans toutes les vitrines des magasins de la rue des Forges. Il y a aussi beaucoup de dessins de lui sur les cartes de Noël. Il y a juste à l’école où on semble le mépriser. À la place, ils parlent du petit Jésus. C’est certain que Jésus aussi est important, surtout à la messe de Noël. Mais Jésus ne descend pas dans les cheminées, lui ! Avec la grosseur du père Noël, c’est un miracle beaucoup plus important que de changer de l’eau en bière d’épinette.

 

 

 

Tags: #noêl
 


Commentaires

 

1. jakin  le 24-12-2018 à 09:27:21  (site)

Un livre à relire ce soir avant le passage du Père Noël....Bonne fêtes de fin d'année...

2. MarioMusique  le 24-12-2018 à 10:26:04  (site)

J'ai déjà pensé écrire une douzaine d'histoires de Noel à différentes époques, mais je ne suis pas certain qu'un éditeur accepterait un livre appelé à se vendre 1 mois par année.

3. Florentin  le 24-12-2018 à 12:37:38  (site)

Je me demande pourquoi le Père Noël n'attrape jamais de burn-out. En attendant, je te souhaite de belles et joyeuses fêtes. Florentin

édité le 24-12-2018 à 18:38:18

4. MarioBergeron  le 25-12-2018 à 02:08:12  (site)

C'est un pro !

5. choco   le 28-12-2018 à 18:50:31

J adore !

6. Marioromans  le 29-12-2018 à 02:59:41  (site)

Il semble que peu de gens aient lu...

 
 
 
 

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