Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 09-05-2015 à 16:00:36

Les champignons mobiles

 

Regardez ces quatre bipèdes, sur la photo : quatre champignons mobiles. Je crois que ces horreurs devraient être réservées aux cyclistes s'adonnant à des compétitions de vitesse. Pas pour des gens qui s'en vont pépères dans les villes en roulant du mauvais côté de la route. C'est un objet laid. Il ressemble à une capuche de champignon. Je pourrais ressembler à un monstre, à un catacylisme, mais surtout pas à un champignon. L'utilisation du champignon, je le devine trop bien, est sans doute le résultat de la propagande de peur de la rectitude politique, se servant de la télé pour imposer leur endoctrinement. Peur de tout ! Danger pour tout ! Et joli petit commerce de la vente de champignons mobiles. À propos, est-ce que ces usagers portent leur champignon dans la maison ? Après tout, en sortant de la baignoire, ils pourraient glisser se cogner la tête contre un mur. Daaaaanger ! Comment diable les gens peuvent-ils se ficher ce truc sur le crâne, alors que c'est si agréable de rouler à vélo cheveux dans le vent, cela même pour les chauves ? La peur, cette nouvelle Divinité ! Notez bien que je ne suis pas le censeur de la vie des autres et que si ces personnes désirent se transformer en champignons mobiles, c'est leur truc. Cela n'empêche pas que c'est un objet laid et qu'il me donne des hauts de coeur. Pouah Pouah Pouah !

 


Commentaires

 

1. yvan des bois   le 09-05-2015 à 16:59:07  (site)

Boudu , qu'ils sont Moches !!! yvan

2. MarioB  le 09-05-2015 à 17:18:53  (site)

Ah ! Ah ! Amusons-nous !

3. lulette  le 25-05-2015 à 01:51:20  (site)

Bon, ça se discute, hein ! Je n'ai pas eu l'occasion de voir un cas où un casque de cycliste avait encaissé le choc d''un accident en protégeant la tête, mais je l'ai eue pour un casque de moto (celui de mon frère), qui a tout absorbé, finissant dan un état horrible où je n'ai pu m'empêcher d'imaginer que ça aurait pu être la tête de mon frérot adoré...
Mais ils ne sont pas fabriqués pareil, et je me demande souvent à quoi sert exactement ce truc juché sur le sommet du crâne...
Quant à la bombe de cavalier, je suis trrrrèèèès heureuse de l'avoir portée lors d'une chute !
Bientôt on leur imposera le gilet fluorescent, ça fera d'eux des champignons hallucinogènes ! hi hi !

4. MarioMusique  le 25-05-2015 à 10:22:36  (site)

Champignons hallucinogènes ! Ah ! Ah ! Cela sert surtout à vendre des casques.

Dimanche, j'attendais la lumière verte pour traverser à un coin de rue et un cycliste est passé tout près de moi, a traversé sur la rouge et poursuivi de biais dans le boulevard. Trois fautes en dix secondes. Il portait un casque...

 
 
 
posté le 08-05-2015 à 00:16:57

Mon éditeur

 

Cet homme m'a rendu très curieux, parce que tout ce qu'il a fait, me concernant, est différent de ce que j'ai vécu avec les trois éditeurs précédents. Une vitesse d'exécution jamais croisée, puis un évident respect pour ce que j'ai créé, une confiance un peu déroutante. Ce sont des éléments inédits pour moi, même si je me bagarre dans ce milieu depuis 1998.

 

Or, l'homme a écrit sa biographie. Pourquoi ne pas la lire ? Je ne ferai pas la critique du livre. Le style bio a ses bons aspects et d'autres un peu heuuuu... Cependant, lire la vie d'un homme que je connais - et pas beaucoup, pour être honnête - m'a procuré un sentiment presque trouble, d'autant plus que je me suis senti concerné par certains passages.

 

Marcel Broquet est né en Suisse. Il a vécu son enfance pendant la guerre, alors que sa famille était déménagée en France (curieuse idée, non ?), son père a été assassiné et, à dix ans, le garçon ne savait ni lire ni écrire. J'aime bien cette partie jeunesse en Europe. La seconde est davantage précipitée et il s'agit de sa vie au Québec, comme  libraire quelque peu différent et comme éditeur.

 

J'ai beaucoup aimé des phrases comme "Un écrivain, c'est tout simplement quelqu'un qui sait écrire en respectant toutes les règles du métier. On peut devenir auteur, mais on ne s'improvise pas écrivain." Voyez, ceci, il me l'a fait savoir dès notre premier contact. Il ne m'a pas dit que ma fiction était fantastique, mais que je savais écrire. Cela semblait très important, à ses yeux. J'ai aussi apprécié lorsqu'il a dit que les critiques littéraires des grands journaux donnent les romans à leur belle-soeur. Absolument vrai !

 

Ce qui m'a le plus remué est un passage sur les auteurs qui soumettent leurs manuscrits. Le voici :

 

Le manuscrit arrive chez l'éditeur et l'auteur attend. Il attend des semaines, voire des mois. Bien entendu, si c'est un auteur connu et qu'il a fait ses preuves, il attendra moins longtemps. La porte est ouverte, mais l'évaluation passera par les mêmes chemins. L'attente pourra devenir tout autant interminable et frustrante.

Il y a des éditeurs qui n'accusent pas réception du manuscrit (Très vrai), ceux qui ne répondent jamais (Vrai) et ceux qui envoient à l'auteur une phrase toute faite, laconique, autrement dit une fin de non-recevoir (J'en ai la preuve). Bien sûr, il arrive parfois tout le contraire. L'éditeur aura décelé le futur bestseller et prendra contact sans délai avec l'auteur. (...) Souvent, en quelques jours, l'auteur aura son contrat en mains. C'est rare, croyez-moi, car les éditeurs reçoivent de très nombreux manuscrits.

 

Ces phrases soulignées, c'est exactement ce qui se produit avec moi. Ce n'est pas que je crois que mon roman sera un important vendeur, mais  il semble que Marcel Broquet le pense et ceci, je vous jure, après tout ce que j'ai vécu, c'est profondément revalorisant, considérant que j'ai surtout connu des éditeurs qui ne répondent jamais, n'accusent pas réception du manuscrit ou envoient des lettres toutes faites d'avance et j'ajouterais deux qui ne tiennent pas leurs promesses.

 

Hum ! Peut-être que "Plus dure sera la chute" ou peut-être qu'avec ce dixième roman, je vais commencer à exister véritablement, alors qu'on a tout fait pour me faire croire que j'étais un éternel débutant.

 

Petites nouvelles du roman : 7 et 8 mai : la copie montée est entre les mains de la correctrice et il y aura eu, de nouveau, deux séances d'ajustements (au téléphone !). Sous peu, le fichier sera confiée au "monteur", qui lui donnera sa forme définitive, bien que Marcel Broquet pourra lire une dernière fois avant d'envoyer chez l'imprimeur.

Tags: #roman
 


Commentaires

 

1. nyxie  le 08-05-2015 à 01:15:06  (site)

Effectivement, c'est le parcours du combattant ! d'autant plus que je suis loin d'avoir écrit un best-seller.. donc je vais suivre tes conseils en essayant de faire le travail sur ordi.
C'est bien d'avoir un ami virtuel aussi sympa.... Merci Mario et bonne chance pour ton roman..

2. MarioB  le 08-05-2015 à 01:24:12  (site)

Je crois que si tu peux assembler, avec ton ordinateur, un beau livre comme celui illustré, tu aurais tort de ne pas le faire le plus rapidement possible et de donner des copies aux gens de ta famille et à ceux qui sont tes amis.
Après, si t'aimes les problèmes, tu pourras tenter de faire publier. Cependant, si tu n'as pas accompli quelque chose d'exceptionnel (Par exemple, faire partie de la Résistance), je ne crois pas que les éditeurs et le grand public ne s'intéressent aux "gens ordinaires", sinon ceux qui sont fils ou filles de vedettes de cinéma, de la chanson, etc.

3. Nikole-Krop  le 08-05-2015 à 02:19:21  (site)

Je croise les doigts pour toi Mario, et j'espère que cet aspect vital de ton existence, l'écriture, finira par t'apporter (beaucoup) plus de joie que de tourments (je parle du milieu de l'édition).

4. MarioMusique  le 08-05-2015 à 02:21:42  (site)

Jusqu'à ce jour, cette courte aventure est magique, n'ayant rien à voir avec les autres éditeurs, qui changaient les titres de mes romans ou ajoutaient "Tome 1" sans qu'il n'existe de Tome 2, le tout sans me le demander, sans oublier celui que je n'ai jamais vu de ma vie.

5. lulette  le 08-05-2015 à 08:28:24  (site)

Je suis émue, Mario, pour cette douceur espérée qui se profile - quelque chose me plaît particulièrement ici, je ne saurais dire quoi, sans pour autant oublier la possibilité d'une dure chute : mais il y a là du respect, me semble-t-il, et de la vie Sourire
Je croise donc fort les doigts en touchant du bois !

6. MarioMusique  le 08-05-2015 à 09:01:04  (site)

Il y a un autre aspect incroyable en vue, mais j'attends la confirmation pour en parler.
Merci, chère cliente potentielle.

7. Florentin  le 08-05-2015 à 14:18:44  (site)

Tu as eu de la chance de tomber sur un éditeur respectueux du travail des autres, des auteurs en l'occurrence. Mais, lisent-ils tous les manuscrits qui leur sont envoyés ? Il y en a tellement. Ils doivent avoir des collaborateurs. je mesure la difficulté où l'on est d'attirer le regard des "bonnes personnes", celles qui reconnaîtront votre talent. Je suis sûr qu'il ya des "chefs d'oeuvre" qui n'auront pas trouvé preneur....

8. MarioMusique  le 08-05-2015 à 15:22:25  (site)

Dans le cas présent, monsieur Broquet avait feuilleté cinq romans que je lui avais envoyé et il avait noté que "c'était bien écrit". À ce point, il a refilé un des manuscrits à des gens de la boîte qui, eux, ont porté le jugement. Alors, le patron l'a repris et regardé plus attentivement, avant de me communiquer sa décision.

J'ai une anecdote, à ce propos. À mes débuts, j'étais copain avec une éditrice de Québec, qui avait lu mon premier roman publié. Un jour, elle me dit : "C'est tellement bon, ce que tu fais ! Si tu m'avais envoyé un tel texte, je l'aurais pris." Alors, je lui ai appris que ce texte lui était passé entre les mains et qu'elle n'avait pas donné de réponse.

 
 
 
posté le 07-05-2015 à 00:08:25

Fond d'écran

 

À la manière de l'avatar, le fond d'écran représente la personnalité de l'usager de l'ordinateur. Personne ne veut ouvrir l'appareil et voir ce qu'une autre personne a choisi à sa place. Souvent, les gens mettent leurs dessins, leurs photographies. Ce n'est pas mon cas : ce chat n'est pas le mien­. J'ai simplement croisé la photo sur Internet et pensé que ce serait bien de voir le mignon à chacune de mes entrées sur l'ordinateur. Quel est votre fond d'écran ?

Tags: #internet
 


Commentaires

 

1. jakin  le 07-05-2015 à 12:47:33  (site)

Bonsoir Mario,
Moi j'ai mis une plage méditerranéenne avec une ombre portée d'un pin parasol.....

2. nyxie  le 07-05-2015 à 12:58:57  (site)

Une vue magnifique des calanques de Marseille...

3. MarioMusique  le 07-05-2015 à 15:30:58  (site)

Très bien ! Je reconnais vos goûts.

4. Nikole-Krop  le 08-05-2015 à 02:14:38  (site)

Question très intime, à laquelle j'accepte de répondre, mais avec explications quand même ...
- Ce que je voudrais mettre, si je n'étais pas une grosse feignasse : une oeuvre d'art découverte avec bonheur depuis peu d'un artiste peu connu, que je changerais toutes les semaines.
- Ce que je mets en taille moyenne au milieu de l'écran : une photo de mon "chum" et moi prise à bout de bras avec toujours la mer derrière, comme souvenir heureux du dernier passage à cet endroit-là.
Narcissique et tourné vers notre petite personne ? Peut-être ! Peut-être aussi un symbole d'une parcelle de vie importante.
Tu avais déjà posé cette question il y a longtemps : je n'avais pas répondu.

5. MarioMusique  le 08-05-2015 à 02:23:09  (site)

Nikole, je crois que tu dois avoir un bon choix de photos sous la main !

6. lulette  le 08-05-2015 à 08:34:21  (site)

J'ai pour ma part une photo prise au jardin botanique de Phoenix, car le ciel y est d'un bleu profond et les cactus eux sont tout rafraîchissants, et les icônes restent visibles et lisibles.
Mais finalement, je ne le vois qu'au moment d'allumer ou éteindre Anatole, car le reste du temps, je vois des pages Internet, mes documents de travail, mon logiciel photo où je bidouille un truc..

7. MarioMusique  le 08-05-2015 à 08:59:56  (site)

On ne voit pas longtemps l'image. J'ai l'impression que le chat me souhaite brièvement la bienvenue, puis continue son somme.

8. johnmarcel  le 13-05-2018 à 01:19:41  (site)

Fond d'écran : Tuti et moi photographié par l'œil de l'ordi...

9. MarioMusique  le 13-05-2018 à 16:29:59  (site)

Très romantique.

 
 
 
posté le 05-05-2015 à 18:36:28

Les sites musicaux de Mario

 

 

 

Je suis déçu, je l'avoue. Sur une autre plateforme, j'ai cinq sites musicaux, à peu près pas visités, rarement commentés. Je croyais avoir des meilleurs résultats ici, et j'admets qu'au départ, tout allait très bien, mais depuis quelques semaines, je retrouve le même cul-de-sac frustrant : peu de visites et de commentaires. C'est peut-être parce que je ne présente que de la musique et non ces fichus You-Tube (qui me font pousser des boutons partout).

 

 

Voici donc un petit espace publicitaire pour présenter ce que je fais en ce lieu que vous pouvez atteindre en cliquant sur l'éléphant suivant :

 

http://mariomusique.vefblog.net/

 

 

Dans la colonne de droite, vous verrez les styles. En plus de ceux prévisibles, il y a mes enfants chéris : l'orgue, les reprises des Beatles et de Dylan, les reprises en général, les souces et emprunts. Les mots-clés sont des décennies. Ainsi, c'est facile pour vous d'aller voir les années 1960, si cette époque vous intéresse. Il y a beaucoup de chansons récentes, mais aussi des trucs plus anciens. Pour moi, c'est la même chose : la musique est la musique et il y avait autant de bons musiciens en 1927 qu'en 2015.

 

 

J'espère que tout ceci vous intéressera et il ne faut pas hésiter à dépasser le premier article de la page 1. Préparez un baril de café et écoutez la musique pendant des heures. Parmi les articles ignorés, la chanson que je vous présente : une reprise 2014 d'un titre 1964 de Peter & Gordon, interprétée par la talentueuse Connie Evingson : A World Without Love. Tentez de lui résister !

Tags: #musique
 


Commentaires

 

1. Nikole-Krop  le 06-05-2015 à 08:55:43  (site)

Moi, je résiste ... :-)

Sinon, je te trouve trop rigide pour Youtube, je trouve que tu te prives de découvertes, mais tu fais ce que tu veux. Perso, je m'en sers, mais PAS QUE. C'est comme bien des choses, tout est dans la mesure et l'équilibre. Maintenant, comme tu pars du principe qu'une chanson NE PEUT PAS être illustrée avec des images, ton attitude est cohérente (il y a sur mon blog, mais tu ne le sais pas, puisque tu n'as pas regardé, des choses à écouter qui sont, je trouve, magnifiées par l'image).

2. MarioMusique  le 06-05-2015 à 12:29:54  (site)

Tu sais, si tu vas sur des sites musicaux, ils ne présentent que des Tu-Tubes. Alors, je suis tout autant logique et je ne présente que de la musique.
Merci !

3. jakin  le 06-05-2015 à 13:00:43  (site)

Bonsoir Mario,
Je comprends ton désarroi, mais je pense que certaines plateformes de discussions sont limités à de courts passages et non à un échange éclectique de blogueurs avertis qui échangent ! Je me tiens à la 10ième position sur vefblog parce que je communique sur le voyage, mes articles sur la musique, le cinéma et la philosophie restent anecdotiques et je le regrette aussi....

4. MarioMusique  le 06-05-2015 à 13:58:29  (site)

Oui, j'ai cru noter... Souvent, le rare commentaire se limite à "Je ne connais pas".
Peut-être que je considère la musique avec trop de passion,

5. lulette  le 08-05-2015 à 08:42:48  (site)

Moi, j'ai un problème majeur, notamment avec toi Mario : le Temps !!!
J'aime le principe de tous tes blogs, tous Sourire Mais on doit en être à une quinzaine, non ?
Tu es passionné, et tu es un archiviste dans l'âme, Mario - mais je crois bien que les archivistes sont condamnés à une certaine solitude...
Les internautes qui te rendent visite ont leur propre activité sur la Toile, pour la plupart, ce qui implique qu'ils consacrent du temps à la préparation et au fignolage de leurs articles, au suivi des commentaires, déjà.
Moi, je n'y arrive plus, ça me rendrait folle, asociale.
Aujourd'hui est le début d'un long weekend ici, j'ai le temps.

6. MarioMusique  le 08-05-2015 à 08:54:37  (site)

Lulette, ce n'est pas long, faire tout ceci. Ajouter une chanson : dix minutes au maximum. À peu près la même temps pour les nouveaux articles ici.
Il y a beaucoup de sites, mais plusieurs qui ne sont plus en activité. Tu auras compris que je suis davantage actif ici parce que j'y ai fait des rencontres, alors que là-bas, tout était plus difficile.
Merci pour la participation.

7. lulette  le 25-05-2015 à 02:00:38  (site)

Mais Mario, je ne parlais pas de ton temps, mais celui des visiteurs, ce qui peut expliquer en grande partie l'absence d'échanges sur la plupart de tes blogs = eux n'ont pas assez de temps Sourire

8. MarioMusique  le 25-05-2015 à 10:23:51  (site)

Pas le temps ! Pas le temps ! Il faut prendre le temps...

 
 
 
posté le 05-05-2015 à 00:10:21

Dramaturge et comédien

 

Dans le Québec des années 1970, tous les adolescents faisaient du théâtre. Nous devions nous exprimer ! Chaque école avait sa troupe, sinon deux, sans oublier toutes les associations de jeunes de divers milieux. Ce fut mon cas, alors qu'avec un ami, Christian, nous avions écrit une pièce parodique, dans le style loufoque du cinéaste Mel Brooks. Docteur mon oeil était le titre, pièce jouée à deux reprises. Encouragés, Christian et moi avons poursuivi dans la même veine, avec une parodie des films policiers : Mission haute-fidélité pour Stéréo. Nous l'avons jouée autour d'une dizaine de fois et je garde de cette aventure un souvenir extraordinaire.

 

 

Christian trouvait les gags et j'écrivais les textes. Les comédiens recrutés pouvaient ajouter leur grain de sel. Nous n'avions pas d'argent. Qui avait besoin de fric pour faire du théâtre ? Chacun apportait sa contribution et... un meuble glané chez nos parents, pour construire un décor ! Personnellement, j'avais un mal fou à mémoriser mes propres textes...

 

 

Une troisième pièce a été écrite, pardodie des films de Romains : Nez Rond. Quelques répétitions ont eu lieu, mais c'était trop complexe... Puis j'ai écrit une pièce à deux personnages : Putains comme étudiants, où je partageais la scène avec une fille qui s'était manifestée à l'époque de Docteur mon oeil. Nous étions en 1974 et l'aventure était terminée, n'ayant duré que trois années, bien qu'en 1980, avec deux gars de notre bande, nous avions mis en scène une pièce farfelue sur un texte de Raoul Duguay, présentée deux fois. Des années plus tard, rencontrant Duguay lors d'un salon du livre, je lui avais avoué que nous avions joué son Aouch mes z'oreilles Popol et, étonné, Raoul avait demandé : "Vous avez réussi à monter ça ?"

 

 

Je suis demeuré un bon ami de deux des jeunes ayant participé à ces pièces. Un des gars de Docteur mon oeil irait étudier le théâtre dans une école spécialisée et une comédienne de Mission Haute Fidélité allait jouer dans de nombreuses autres pièces pendant plusieurs années. J'ai toujours le texte de Stéréo. Ça ne vole pas très haut, mais je suis persuadé que les gags alors trouvés feraient encore rire des gens d'aujourd'hui.

 

 

La photo : Stéréo, présentée au Centre culturel de Trois-Rivières. On me voit au premier plan, sur le bord de la scène. Les deux agenouillés le sont devant un cercueil, où reposait un comédien, Marcel, jouant le rôle d'un cadavre. Immobile sous les projecteurs tout le long de la pièce, sauf une séquence où il se levait doucement... Frissons dans l'assistance ! Les gens lui réservaient une ovation à la présentation finale ! Il m'en parle encore, de nos jours...

Tags: #théâtre
 


Commentaires

 

1. jakin  le 05-05-2015 à 12:57:36  (site)

Bonsoir Mario,
La prise de parole en public et l'engagement dans une troupe te théâtre, même amateur, est une expérience enrichissante....

2. MarioBergeron  le 05-05-2015 à 14:21:14  (site)

Beaucoup ! Je me demande parfois si je ne devrais pas écrire une autre pièce et la proposer...

 
 
 
posté le 03-05-2015 à 18:35:24

Spectacle : Stevie Ray Vaughan

 

 

 

J'ai vu Stevie Ray Vaughan en spectacle au début de l'automne 1984. Facile de me souvenir du moment, car j'étais alors l'aide rock & roll de Gilles Desrochers à CFCQ-FM et l'homme était "sur le dos" en pensant que j'irais voir Stevie, alors que lui ne pourrait pas. Alors, il m'avait fait cadeau de trois beaux pétards pour m'aider à apprécier l'événement... Direction Spectrum de Montréal, avec l'ami Gilles, compagnon de tant de spectacles. Stevie Ray Vaughan n'avait, à ce moment-là, que deux disques sur le marché, mais déjà sa réputation avait fait de lui un incontournable de la guitare rock & blues. Intensité est le premier mot qui me vient à l'esprit. Un magma sonore produit par seulement trois musiciens. Pas très long : un peu plus d'une heure, si je me souviens. En sortant, Gilles et moi n'avons rien dit pendant de longues minutes, jusqu'à ce qu'on se regarde avec l'air de se demander ce qui nous était tombé dessus. Plusieurs années plus tard, j'avais une correspondante Internet qui adorait le rock & blues et quand je lui ai dit que j'avais vu Stevie Ray Vaughan en spectacle, elle m'avait répondu "Chanceux!" pendant dix messages consécutifs. La chanson : Pride & Joy, enregistrée en spectacle en 1985, donc semblable à ce que j'avais alors entendu une année plus tôt.

Tags: #spectacle
 


Commentaires

 

1. lulette  le 08-05-2015 à 08:48:27  (site)

Bon, ça fait un bien fou, tiens ! Merci Rire

2. MarioMusique  le 08-05-2015 à 08:57:21  (site)

C'est d'ailleurs le dernier spectacle anglophone que j'ai vu. Voilà longtemps ! J'ignore si tu le sais, mais Stevie Ray Vaughan est décédé dans un accident d'avion au début des années 1990, expliquant la réaction de mon ex correspondante d'avoir pu le voir en spectacle.

 
 
 
posté le 02-05-2015 à 01:06:47

Ma ville : Trois-Rivières

 

À propos du nom, que vous trouvez peut-être joli : il n'y a pas trois rivières, mais une seule : la rivière Saint-Maurice. Au 16e siècle, l'explorateur français Jacques Cartier, saoul, naviguant sur le fleuve Saint-Laurent, passe devant le futur lieu de la ville et voit un cours d'eau : "Diantre ! Voici une rivière !" Une minute plus tard, un matelot s'adresse à lui, désigne une seconde rivière. "Parbleu ! Voici deux rivières". Soixante secondes plus tard, le cusinier, tout aussi ivre, pousse des hauts cris en voyant une troisième rivière. "Fichtre ! Il y a là trois rivières. Tel est le nom que je donne à ce lieu." Si tout ce beau monde n'avait pas été ennivré, ils se seraient rendu compte qu'ils voyaient le delta d'une seule rivière.

Population : autour de 130 000. En réalité, Trois-Rivières est une agglomération urbaine de cinq petites villes agglutinés sur les côtes et frontières de Trois-Rivières, qui a absorbé ses voisines en 2001. Moi, par exemple, je suis natif d'un de ces satellites : Cap-de-la-Madeleine, mais même avant 2001, on parlait de Trois-Rivières pour nous désigner. C'est la seconde ville fondée en Nouvelle-France, après Québec et avant Montréal. En 1634.

J'aime beaucoup ma ville et ne voudrais pas vivre ailleurs. Lors de mes études en histoire, mon mémoire de maîtrise et ma thèse de doctorat portaient sur des éléments du lieu. Tous mes romans s'y déroulent. Je connais son histoire par coeur et suis attaché à des personnages, des lieux. Quand je marche dans ma ville, son histoire vit dans mon coeur. Géographiquement, Trois-Rivières est située à une distance égale entre Québec et Montréal. C'est le lieu où les voyageurs de ces deux pôles arrêtent pour faire pipi ou acheter un café avant de retourner sur l'autoroute.

À propos de la photo : la rue des Forges, de l'ancien centre-ville et... quoi, un trucage ? Comment, un trucage ? La lune n'est pas ainsi, chez vous ? Pfff...

 


Commentaires

 

1. nyxie  le 02-05-2015 à 03:38:41  (site)

Pleine lune ? inutile d'avoir tant d'écairage alors, chez nous on nous demande toujours de faire des économies d'énergie, et même de bouts de chandelles !...
J'ai répondu à ton com. au sujet des mendiants.
Biz Mario

2. MarioBergeron  le 02-05-2015 à 13:05:47  (site)

Il y a toujours quelqu'un qui ordonne à une autre personne, sous prétexte de vouloir notre bien et d'avoir raison.

Oui, j'avais vu la réponse. Merci.

3. Nikole-Krop  le 03-05-2015 à 05:44:08  (site)

Si, elle est tout pareil ... :-)

4. MarioB  le 03-05-2015 à 13:44:13  (site)

Prends une photo. Je veux voir !

 
 
 
posté le 30-04-2015 à 15:14:06

Québécisme : Croche, tout croche

 

Le dictionnaire Robert définit le mot Croche comme une note musicale. Et c'est tout. Pas au Québec ! Ce mot désigne plusieurs situations. Voici quelques exemples.

Malhonnête. Ex : Cette femme est croche. Dans le cas d'un homme, le mot est précédé d'un article masculin. Ex : Ce marchand est un croche.

Se dit d'un objet qui n'est pas au bon endroit. Ex : La nappe sur la table est croche. En somme, elle a été déplacée.

Confus, mal dans sa peau. Ex : J'ai rencontré mon voisin et il était tout croche.

Ivresse. Se dit de la démarche d'une personne ivre. Ex : En sortant de la taverne, Jean marchait croche.

Défaut physique. Ex : Mon ami a le nez croche. Ma grand-mère a les jambes croches. Avoir les yeux croches : loucher.

Désigne aussi une courbe. Ex : La route est très droite, et soudain, il y a un croche. (Toujours au masculin)

Quelque chose qui ne va pas. Ex : Le texte de ton projet me paraît intéressant, mais il y a des aspects croches à la page 6.

Pourquoi la photo ci-haut ? Il s'agit du Lac Croche, dans la région québécoise de Charlevoix.


 

 



 


Commentaires

 

1. lulette  le 08-05-2015 à 08:51:35  (site)

Donc en gros, ça veut dire "tordu" !
J'aime beaucoup vos utilisations !

2. MarioMusique  le 08-05-2015 à 08:55:26  (site)

Oui, tordu, c'est un équivalent.

 
 
 
posté le 29-04-2015 à 00:27:49

Corrections du roman

 

Je viens de terminer deux journées terribles, pour la correction de mon prochain roman. Avant de vous en parler, voici les trois méthodes connues chez quatre éditeurs. Avant tout, je souligne qu'une (ou plusieurs) personnes sont appelées à corriger un manuscrit.

 

La méthode que j'ai beaucoup aimée. L'éditeur imprimait le texte, le type écrivait les modifications dans les marges, soulignait en rouge, puis me retournait son travail par la poste. C'était simple et relax. Je crois, cependant, que cette méthode n'existe plus, car les méchants-méchants qui écrivent sur du papier, ils tuent les z'arbres et que c'est bien bien bien triste pour la nature, qui est si jolie, bla bla bla.

 

La méthode que j'ai le moins aimée : Informatique. Pour la simple raison que les éditeurs ont des ordinateurs et logiciels de l'an prochain et que moi, je dispose d'un vieux teuf-teuf. Inévitablement, il y avait des maux de tête et du fuckaillâge.

 

Troisième méthode : par téléphone. Vécue avec l'éditeur de 2009, mais au compte-gouttes. J'aimais bien parce que la femme était une française et que j'adore cet accent féminin. Pas chez les mecs ! Les femmes seulement. C'était aussi la méthode des deux derniers jours, mais pas au compte-gouttes.

 

J'ai cru comprendre que la correctrice avait un délai d'une semaine pour corriger et que le texte devait être remis à l'éditeur rapidement. D'où quatre séances en deux jours, totalisant huit heures et trente minutes. Vous avez déjà passé huit heures 30 avec un récepteur de téléphone coincé entre mon épaule et mon oreille, tout en tapant des mots avec un seul doigt et en parlant au téléphone en même temps ? Pfff... À chaque fin de séance, il y avait un malaise : étourdissement, des bzzz bzzz bzzz dans les oreilles et un court torticolis.

 

La femme était sympathique et parsemait nos échanges d'anecdotes concernant son métier. Évidemment, pour elle, je fus un ange, car je ne refuse rien. Cela a semblé l'étonner.

 

Les corrections concernaient des mots imprécis à remplacer, quelques phrases trop laborieuses et des mystères comme : "Il y a un banc de quêteux dans le tambour." Moi, je comprends très bien la signification, mais pas elle. Donc, si elle n'a pas pigé, un lecteur pourrait rencontrer le même problème. Alors : change ! Il y en avait un certain nombre des trois catégories, mais à peu près pas de fautes grammaticales.

 

J'ai aussi apprécié quand elle lançait des commentaires sur le texte, parce que c'était la première fois que j'entendais des réactions. Elle m'a même parlé de ses passages favoris, des émotions ressenties, de l'énorme surprise de la finale, etc.

 

Quand tout ça a été terminé, tout en tentant de chasser le torticolis, j'ai eu une pensée pour les gens qui écrivent des romans et les publient à mesure sur des blogues. S'ils pouvaient vivre une seule fois la réalité qui fut mienne à dix occasions, ils ne présenteraient pas ces textes. Un roman publié par un véritable éditeur, c'est du travail intense.

 

Les prochaines étapes : le roman corrigé a été envoyé à l'éditeur, qui va lire à son tour, apporter d'autres suggestions, proposer d'autres changements, s'il y a lieu. Puis le manuscrit passera à l'étape de la "copie montée", qui offrira à mon coup d'oeil ravi la forme et la dimension qu'aura le livre une fois commercialisé (C'est à ce moment-là que je saurai le nombre de pages qu'il aura). Ensuite, la copie montée sera revisée une dernière fois par la même femme, puis sera envoyé chez l'imprimeur. Au rythme soutenu que je vis tout ça, je crois bien que l'éditeur verra son souhait se concrétiser : commercialisation en juin.

 

Note de bas de page : Fuckaillâge = Qui est fucké.

 

Si vous désirez voir un exemple de copie montée, cliquez sur ce lien :

 

http://marioromans.eklablog.com/divers-copie-montee-a30211004

Tags: #roman
 


Commentaires

 

1. jakin  le 29-04-2015 à 12:49:59  (site)

Bonsoir Mario,
Cela ressemble aux 12 travaux d'Hercule....Mais l'on est content quand cela finit....

2. Florentin  le 29-04-2015 à 14:45:06  (site)

Je me rends à quoi j'ai échappé en décidant de ne pas écrire de romans. Ma paresse naturelle en aurait été toute secouée et je n'aime pas être bousculé ! En tout cas, je souhaite un plein succès à ton ouvrage !

3. MarioBergeron  le 29-04-2015 à 16:32:56  (site)

En écoutant tout ce que cette femme m'a raconté et en me souvenant des problèmes rencontrés par mes ex-éditeurs face à certains auteurs, je me sens toujours étonné de constater que des gens cherchent des problèmes face à des personnes qui se montrent bons à leur endroit.

 
 
 
posté le 26-04-2015 à 18:35:49

Les racines de Charlie Brown

 

Mardi dernier, je rencontre à la bibliothèque une amie qui me dit que ses seules lectures des dernières semaines avaient été consacrées à l'intégrale de la bande dessinée de Charlie Brown. Hein ? Où ? Elle me montre : une douzaine de volumes de 300 pages, contenant les 17,000 bandes dessinées de Schulz, produites pour un journal, de 1950 jusqu'à son décès.

 

Je suis familier avec la plus grande partie de ce trésor, surtout les bandes de 1966 à 1975, parce que je possède des albums à la maison, puis j'ai lu en grande partie ce qui allait suivre. Cependant, les petites histoires des années 1950, je les connais peu. J'ai donc emprunté le premier volume de la collection.

 

Une réalité m'a frappée : dès les premières bandes, l'humour de Schulz était exactement le même que dans les aventures plus récentes. Cependant, les dessins de 1950 étaient très différents de ceux de la période classique. Plus naïfs, si on peut imaginer.

 

J'ai aussi noté que les personnages vieillissaient. Au tout début, Charlie Brown ne sait pas lire. Il a donc autour de quatre ans. Dès 1952, il savait lire, avait grandi.

 

En 1950, il n'y a que quatre personnages : Charlie, un faire-valoir garçon du nom de Shermy (et qui allait disparaître par la suite), puis deux filles en vedette, Violette et Patty, présentes sans cesse, mais qui allaient devenir marginales au cours des années 1960. Patty est un précurseur de la colérique Lucy. Violette, avec ses tresses, a beaucoup de charme et prépare de délicieux biscuits à base de sable.

 

Apparaissent sous forme de bébés : Schroeder et Linus. Le premier joue déjà Beethoven sur son piano jouet, alors qu'il ne sait pas parler. Lucy arrive en mars 1952 et bien qu'elle parle, elle couche dans un berceau. Elle n'est pas encore aussi abrupte que lors de la période des années 1960.

 

Snoopy ? Il est là dès le début, mais ne ressemble pas du tout à ce que l'on connaîtra. C'est un chiot que joue, aboie, comme un vrai toutou. On ne lit ses pensées qu'à partir de novembre 1952.


Un point différent et étonnant : Charlie Brown se fâche, à l'occasion. Oui, il joue déjà au baseball, mais n'est pas lanceur, mais receveur. Enfin, il y a un long reportage avec Schulz, où il avoue que le nom Peanuts lui a été imposé par le journal et qu'il l'a détesté du début jusqu'à la fin. 

 

Une découverte fascinante, que ces premiers jours de Charlie et de ses amis ! J'ai hâte de lire le tome 2 et si ces volumes ne sont pas hors de prix, je vais tous les acheter !

 

L'extrait ci-haut date de mars 1952. Cliquez pour mieux voir.

 


Commentaires

 

1. lulette  le 08-05-2015 à 08:56:50  (site)

C'est amusant que tu en parles, j'ai récemment eu envie de lire enfin vraiment ces comics, reste à me les procurer ! Et là, tu me donnes encore plus envie.

2. MarioMusique  le 08-05-2015 à 08:58:35  (site)

Je vais passer à la biblio la semaine prochaine pour emprunter trois autres tomes.

 
 
 
 

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