Le blues a vu passer ses génies, ses opportunistes, ses anges et ses démons. Le blues est à la fois histoire, évolution et tradition. En premier lieu essentiellement le reflet du peuple noir américain, il n'intéressera les Blancs qu'à partir des années 1960, s'intégrera au rock, puis deviendra international dans plusieurs langues. D'abord une musique acoustique, elle se branchera dès la fin de la décennie 1940, mais sans délaisser les sons naturels.
C'est un mot médiatique, laissant sous-entendre que tout ce qui n'est pas des douze mois précédents est obligatoirement idiot, stupide et rétrograde. Il s'agit d'un manque de respect pour la musique. Toute musique entendue de nos jours est en relation avec l'évolution d'un style au fil de décennies. La musique actuelle, c'est le passé et le présent. Pourquoi la mépriser en utilisant le mot rétro ?
Le lendemain, Diana Panton me répond et débute par : "Salut Mario!" Des remerciements, des généralités, puis l'assurance qu'un disque en français est en préparation. Peu de choses, mais je me suis senti gonflé de bonheur. Ah, au fait, si Diana ne fait pas de fautes de français, son clavier est anglophone, sans accents. C'était la seconde fois que je jouais le 'fan'. Il y a quelques années, le guitariste Steve Hill était chez un disquaire de ma ville et je m'étais déplacé pour acheter son récent produit et le faire autographier.
Au début des années 1980, Richard Baillargeon trouvait incongru qu'on puisse connaître quoi que ce soit des musiciens américains et français des années 1960, alors que les 'histoires officielles' passaient sous silence ce moment de notre saga musicale, ou la traitant en résumé et avec un certain snobisme, un mépris.
C'est bien de la musique qu'il y a là-bas. Pas de TuTube. La musique, c'est fait pour écouter, et non pour regarder. Tous les styles sont abordés, sauf le classique et le zizique de variété (avec violons). Dans la colonne de droite, il y a des liens menant vers des styles. Les mots-clefs sont des décennies, ce qui vous permet d'écouter des chansons issues de périodes précises. Je parcours toutes les époques, de 1900 à aujourd'hui. La plupart des articles présentent une chanson, mais il y en a avec plusieurs, surtout quand je fais un article thématique. Par exemple, il y a quelques semaines, j'avais présenté l'histoire de la musique de la Nouvelle-Orléans et il y avait dix chansons par article. Jusqu'à ce jour, il y a plus de mille pièces musicales.
Samedi dernier, vers minuit, s'est soudainement élevée dans la noirceur une trompette jouant Moondance. Sans crier gare et me plongeant dans des interrogations, car il n'y a aucun trompettiste dans mon coin. Je cherchais du regard d'où cela pouvait venir, sans rien trouver. Le son était franc, m'indiquant que cette personne ne devait pas être très loin. Ce fantôme musical a raté son coup à quelques occasions, indice qu'il apprenait Moondance. Puis après dix minutes : plus rien. Tout ceci était étrange, une exception qui rend la vie surprenante.
Mon roman Ce sera formidable est "branché" sur les journaux de ma ville, entre 1874 et 1899. Mon personnage Joseph étant fasciné par tout ce qui était moderne, je cherchais des éléments de progrès, de nouveauté et j'en ai trouvé pour chacune de ces années. Cette publicité m'a autant fasciné que Joseph. Je l'ai regardée et lue avec les mêmes yeux que le garçon. La moitié d'un chapitre (10 pages) découle de cette pub. Le cirque était celui de W.W. Cole, annoncé ici comme The Great New York & N.D. Museum Menagerie Hippozoonomadon Caravan Equescurbiculum and Zoological Garden, ce qui épate Joseph.
LA MAISON BELLEVILLE. Mon disquaire favori, parce qu'il y avait un grand choix. On pouvait aussi regarder les 45 tours, alors que chez Bornais, ils étaient derrière le comptoir et qu'il y avait une liste pour trouver celui que nous cherchions. C'étaient des jeunes femmes qui travaillaient chez Belleville et elles connaissaient les disques. Ce commerce aura connu deux locaux et des trois que je nomme, il sera celui qui aura duré le plus longtemps : toujours ouvert au cours des années 1980.
Ce mur était constitué de caisses de peinture. Le local de cettê fête était l'entrepôt du commerce de mon père. Je me souviens de cette fois où le paternel avait commandé plus que d'habitude et le lieu était rempli de caisses, ce qui avait découragé le groupe de jeunes, où il y avait mon frère Daniel, de deux années l'aîné de Lise. Les garçons avaient prêté main forte à mon père pour placer cette peinture sur le plancher du magasin, désireux de retrouver leur local de danse.