Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 30-04-2019 à 00:09:00

Pour connaître mon nouveau roman

 

Bonjour, les filles.
Salut, les gars.

Emporté par l'enthousiasme du proche moment à venir, je suis en train de préparer un blogue de promotion pour mon roman Un été 1946 inoubliable à Montréal.

Dix-sept articles sont prévus, présentant tous un extrait du roman sur les sujets abordés. Les principaux concernent les personnages en vedette,  mais aussi des situations, sans oublier un résumé et des caractéristiques. Il y aura un article presque chaque jour.

Je vous invite à visiter le lieu, à lire les extraits et si vous avez des questions, il me fera plaisir d'y répondre.

Voici le lien :


http://marioroman.vefblog.net/

Tags: #roman
 


 
 
posté le 25-04-2019 à 18:21:16

Corrections et maux de tête

 

 

J'ai connu jusqu'à ce jour deux types de corrections de romans, en  vue de publication. Mais voilà que surgit une troisième catégorie, pas drôle du tout.

Deux des éditeurs avaient la méthode dite de tradition. Ils imprimaient le manuscrit, corrigaient et soulignaient en rouge, puis me retournaient ce papier et je n'avais qu'à modifier dans mon fichier informatique. Je crois que plus personne ne fait une telle chose, car imprimer 350 feuilles, ça tue les gentils z'arbres, areuh areuh areuh.

 

Seconde méthode : la correctrice travaillait avec mon fichier informatique, puis me téléphonait pour revoir ensemble les petites bêtes noires trouvées. Agréable et efficace, sauf qu'il fallait avoir un téléphone collé sur mon oreille deux heures par jour.

 

Dans les deux cas, l'éditeur avait rapidement entre les  mains un  manuscrit corrigé, prêt pour la mise en page et pour l'imprimeur. Je souligne : la correctrice réglait les cas de coquilles, des petites fautes grammaticales ou syntaxiques. Exemple : un 'à' et à la place d'un 'de'. Ceci, on ne me le disait jamais. Aucune importance. Ce qu'elles cherchaient surtout, c'était des phrases boiteuses, des incongruitées. Par exemple, dans Gros-Nez le quêteux, il était dit que mon vagabond couchait dans le tambour de la maison. Elle n'avait aucune idée de ce que cela voulait dire. Alors, comme les clients pouvaient aussi ne pas comprendre, on remplaçait l'expression. Dans Ce sera formidable, je nomme les 20 enfants de la famille de la petite amie de Joseph et, cent pages plus loin, il y avait un prénom ignoré dans la première tirade. Il faut être très observatrice pour se rendre compte de cela. Les correctrices ainsi connues étaient des véritables pros de leur métier. Surtout Lorraine.

 

Voilà qu'arrive ce cas inédit. Par un homme, pour la première fois. Il a corrigé, ne m'a pas lancé de courriels ni téléphoné et n'ai pas eu le résultat. Inquiet, je prends le risque de lui écrire pour lui signaler deux changements que je ne voulais pas voir. Le mec, trés étonné, me téléphone pour me raconter qu'en vingt ans comme correcteur, il n'avait jamais eu affaire à un auteur. Ah tiens? Je lui ai répondu que pour aussi vingt années, j'avais eu à discuter avec les correctrices onze fois. Le gars m'est apparu profondément antipathique et prétentieux.

 

Voilà qu'arrive le résultat de son travail et grande surprise autant pour moi que pour l'éditeur : ses corrections n'étaient pas signalées. J'ai vu des trucs bizarres, comme deux mots collés, avant de réaliser que l'homme devait avoir un traitement de texte très différent du mien et de celui de l'éditeur, en grande partie incompatible avec notre matériel.

 

C'était le cas, mais j'ai mis une heure trente à trouver une fonction qui me permettrait de voir ses corrections.

 

Autre surprise : les 'des' à la place des 'à', il les avait tous soulignés. Perte de temps! Aussi : peu de recherche de la bête noire.

 

Le hic est que Mario B est obligé de faire en quatre jours maximum ce qu'on réalisait en sept heures au téléphone. Pendant ce temps, l'éditeur se demandait encore ce qui se passait, avant que je ne l'informe.

 

En six heures consécutives, je suis rendu à la page 70. Il faut atteindre autour de 200. Long et casse-tête. De façon générale, j'accepte ses modifications, sauf dans le cas d'erreurs. Par exemple, j'avais écrit : 'Il avait un peu crainte de...." et il m'a transformé ça en : "Il avait un peu peur de..." Peu peu ? Aussi deux phrases devenues une seule entre ses mains, mais avec trois "Que" dans l'ensemble.

 

Bref, je dois relire avec attention ce texte que j'ai parcouru tant de fois. J'ai pu déceler deux erreurs historiques qui m'avaient échappé.

 

Après avoir passé tant d'heures devant mon écran, je pourrai faire parvenir le texte à l'éditeur, qui s'y frottera à son tour, avant de passer à la mise en page.

 

Je ne sais pas si je vais rencontrer encore la méthode de ce gars. C'est très désagréable et inutilement long.

 

J'avais écrit un article sur une expérience antérieure, avec Lorraine. Voici :

 

 

http://mario3.vefblog.net/27.html#Des_nouvelles_du_roman__Corrections

 

Tags: #texte
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 26-04-2019 à 02:30:07  (site)

ce n(est plus du plaisir mais une corvée !!

2. MarioB  le 26-04-2019 à 10:33:29  (site)

Exact ! Ce gars a été payé pour faire ceci et je ne comprends pas pourquoi je dois suivre ses traces,

3. jakin  le 26-04-2019 à 11:16:26  (site)

Salut Mario, je pensais que l'auteur était maître de son texte et que le correcteur n'était la que pour corriger les fautes d'orthographes....

4. MarioB  le 26-04-2019 à 13:33:59  (site)

C'est pourquoi il y a consultation entre la correctrice et l'auteur, mais cet homme ne l'a pas fait et me refile des approbations sans discuter.
En principe, il y a très peu de fautes d'orthographe dans un manuscrit accepté., car les éditeurs, recevant une proposition de roman, regardent en premier lieu cet aspect. S'il y a trop de fautes d'O, ils refusent sans lire le roman.
J'ai peu de problèmes avec cet aspect, bien que parfois, il y ait des coquilles.

Va voir l'autre article et compare avec celui-ci.

Bon, j'y retourne !

5. Florentin  le 27-04-2019 à 10:10:53  (site)

Tout le monde sur le pont pour que tout soit parfait. je trouve utile qu'un correcteur revoie le manuscrit des auteurs, car, comme tu le soulignes, on est parfois aveugle par rapport à son propre texte. Mais, c'est bien quand cela se fait sur le mode de l'échange, la priorité restant, à mon sens, à l'auteur. ici, cela ne s'est pas trop bien passé. Dommage ! Mais reste calme, ne sors tout de même pas les pistolets ! Florentin

6. MarioB  le 27-04-2019 à 10:34:14  (site)

C'est la norme chez tous les éditeurs d'avoir une pesonne pour cette tâche. Sauf que cette fois, il y a eu comme un abus.
Vendredi, j'ai passé sept heures à la tŝche. Je n'ai pas encore terminé. Sept heures, c'est le temps que j'avais pris avec Lorraine, pour un roman qui avait le double de pages.
'L'éditeur voulait faire la mise en page cette dernière semaine. Obligé de remetttre ce travail.

7. Nikole-Krop  le 29-04-2019 à 03:35:54  (site)

T'es tombé sur un naze (un correcteur est censé avoir le sens de la langue, ce qui ne semble pas être le cas), prétentieux qui plus est, et irrespectueux, et des textes, et des gens : je te plains ; l'attention, le respect et la précision sont devenues fort rares, et c'est affligeant !

8. MarioB  le 29-04-2019 à 09:46:55  (site)

Cela m'a pris 18 heures. Avec les livres précédens : environ 7 heures chacun, pour des livres avec 200 pages de plus.

 
 
 
posté le 23-04-2019 à 13:47:24

Histoire d'une page couverture

 

 

Voici à quoi ressemblera mon douzième roman, à paraître en mai. Voir une page couverture pour la première fois, c'est un beau sentiment, car mon texte se donne une image.

Habituellement, les auteurs sont consultés. On nous demande des suggestions. Pour les bouquins chez mon premier éditeur (1998 à 2003), je trouvais les photos anciennes de Trois-Rivières et le graphiste s'occupait du reste. Pour les romans suivants, je n'ai eu aucun mot à dire. Chez Marcel Broquet, on considère mes suggestions.

Je dois avouer qu'on a eu un peu de mal avant d'arriver à ce résultat. Le patron désirait une photo d'enfants. Pour ma part, je tenais mordicus à une photo avec Jackie Robinson, car c'est un personnage connu et cela devient en soi vendeur. La vedette principale du livre est son épouse Rachel. J'ai trouvé quelques photos du couple, mais elles étaient trop petites.

Pour les photos de Jackie, il y en a beaucoup, mais très peu avec l'uniforme des Royaux de Montréal. J'ai déniché celle-ci voici à peine dix jours. Restait à savoir si elle était libre de droits. Oui! Souvent, les photos de plus de cinquante années le sont. Au fait, elle a été prise par une femme, au stade Delormier. La couleur bleue est mon idée, car c'était celle de l'équipe.

Le danger est que le public va croire que c'est un livre sur le baseball. Ce n'est pas le cas. En 2009, pour Ce sera formidable, il y avait un traversier sur la page couverture. Alors, les gens me disaient "C'est une histoire de bateau." S'il y avait eu un chien, on m'aurait confirmé que c'était un roman canin.  Par contre, Jackie va attirer l'attention. De plus, il sourit et les jeunes partisans sont pleins d'énergie.

Lors du salon du livre de ma ville, fin mars, je distribuais une feuille avec le résumé et un extrait de ce futur produit. Neuf personnes sur dix savaient qui était Robinson. Sauf mon éditeur... J'ai dû lui expliquer qu'il y a une statue de l'homme à Montréal, que partout en Amérique, son nom a été donné à des écoles, des rues, sans oublier d'autres statues, puis un film il y a deux années. Bref, je crois qu'il pourrait y avoir un déclic.

L'étape suivante : l'endos, avec le résumé, présentation de ma personne. J'ai écrit ceci, comme suggestions. 'Sais pas si ce sera tel quel ou modifié.

L'éditeur doit recevoir le manuscrit revu par une correctrice cette semaine. Ceci est un peu curieux, car habituellement, la correctrice me téléphone avant. Je ne fais jamais de vagues avec ceci, sauf dans le cas où quelque chose cloche.

Puis monsieur Broquet va faire la démarche pour la propriété intellectuelle, le code ISBN et les données référentielles pour les bibliothèques publiques. Ensuite : la mise en page et hop : chez l'imprimeur.

Pour ma part, c'est le douzième roman et ajoutons quatre collectifs auxquels j'ai participé. Une habitude ? Non : c'est toujours excitant. 

 

Voici le lien pour mon blogue sur mes romans, visité depuis longtemps par 1.5 personne, et qui ne provient pas de la présente plateforme :

 

http://marioromans.vefblog.net/

Tags: #roman
 


Commentaires

 

1. jakin  le 24-04-2019 à 12:59:17  (site)

Salut Mario, je trouve cette présentation très accrocheuse pour la vente de ton roman. Ce bleu attire le regard et la photo est joyeuse...

2. MarioB  le 24-04-2019 à 13:11:19  (site)

Le bleu sert à faire ressortir la photo noir et blanc. On en utilise peu de ce type sur des livres.

3. anaflore  le 24-04-2019 à 18:39:31  (site)

Bravo pour la photo du jour

4. Florentin  le 25-04-2019 à 10:18:09  (site)

Nouvelle création, nouvelle émotion, nouvelle excitation. J'imagine l'attente qui doit être la tienne. Et ce sera multiplié le jour où ton ouvrage sera mis en vente. Je te souhaite à l'avance tout le succès possible. Florentin

5. MarioB  le 25-04-2019 à 10:54:44  (site)

Heu... il est arrivé des problèmes, avec un correcteur zélé et son ordinateur modàle l'an prochain, qui n'est pas le mien ni celui de mon éditeur..
On en rira plus tard,,,

 
 
 
posté le 20-04-2019 à 15:24:43

Le lourd passé de Mario B

 

 

Ma première spécialité : le vol de vélos

 

Détournement de mineure. Photo prise peu avant mon premier séjour à l'école de réforme

 

 

Mario et un gardien. Mon premier séjour en prison. Que de tendres souvenirs !

 

 

L'alcool, rien de mieux.

 

 

Mon dada. Voler des disques de Zappa et les nettoyer.

 

 

Ah, la bière! La bière!

 

 

Gare à vous : Mario n'est pas de bonne humeur...

 

 

Mario dans sa phase porno

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tags: #mario
 


Commentaires

 

1. banga  le 21-04-2019 à 08:42:33  (site)

hé bien dit moi tu as fait les 400 coups lol il n'y avait que de l’alcool ??? Zappa excellent lol , bonne fin de dimanche , amitié.smiley_id118687smiley_id118672smiley_id117952

2. chocoreve  le 21-04-2019 à 10:42:40

l'école de réforme ? qu'est ce que c'est ? ...

un passé lourd oui ! mais tendres souvenirs dis-tu ?

alors c'était bien malgré tout !

3. Florentin  le 21-04-2019 à 11:39:21  (site)

Mon frère et moi, avons appris à faire du vélo sur des vélos ... empruntés. Les dames qui, lors de notre enfance, se confessaient régulièrement, posaient leur vélo le long des murs de l'église. On se disait qu'elles en avaient au moins pour vingt minutes et on partait avec leur cycle.On le reposait en temps. Les propriétaires ne s'apercevaient même ps qu'on leur avait chouravé leur vélo pendant un moment.Le miracle, c'est rai, c'est qu'on ne s'est jamais fait piquer ! Florentin

4. Marioromans  le 21-04-2019 à 12:50:56  (site)

C'est du joli, Florentin !

Une école de réforme est un lieu où des mineurs (enfants ou adolescents) sont pris en main par des éducateurs pour les inciter à ne plus faire de mauvais coups.

5. jakin  le 22-04-2019 à 11:33:12  (site)

Eh bien ! Tu as été un adolescent turbulent...de quoi forger un caractère libertaire et révolutionnaire....

6. MarioMusique  le 22-04-2019 à 12:00:26  (site)

Le pire était à venir !

7. anaflore  le 24-04-2019 à 18:40:31  (site)

Très drôle

8. MarioB  le 25-04-2019 à 10:52:20  (site)

Ah oui ?

9. Maxie  le 01-05-2019 à 03:14:54  (site)

Un tendre marginal ! comme je les aime ...
Merci pour tes passages sur mon blog, tu sais je suis de moins en moins motivée je suis en dents de scie, la cause doit être mon âge avancé
j'ai des idées mais beaucoup moins que les souvenirs alors faut faire avec ..
Je te souhaite un bon 1er Mai smiley_id117725
Bises

10. MarioMusique  le 01-05-2019 à 14:03:23  (site)

Merci.

Tu sais, il n'y a pas de fête du 1 mai, au Québec. Cela n'a jamais existé.

 
 
 
posté le 14-04-2019 à 01:06:44

Québécismes : Manger

 

 

 

PAPARMANE : Prononciation locale du mot anglais Peppermint. Friandise sucrée aux fruits. Photo ci-haut. Ex : "Florentin adore sucer une paparmane.'

 

 

BÂTON FORT : Demeurons dans le domaine des bonbons. Celui-ci est aussi une friandise dure, de couleur blanche, avec des traits rouges ou verts, très souvent présentée sous la forme d'une canne, comme récompense aux enfants sages lors des fêtes de décembre. "La petite Nikole a trouvé un bâton fort dans son bas de Noël."

 

 

BEIGNE : Beignet. Le T est disparu dans notre culture. "Roger a acheté une douzaine de beignes pour ses invités".

 

 

CRÈME EN GLACE (Aussi Crème à glace). Calque de l'anglais Ice Cream. On ne dit jamais Glace tout-court, au Québec. "Par les chaleurs estivales, rien de mieux que de lécher un bon cornet de crème en glace à la vanille."

 

 

TOURTIÈRE : Tarte avec des grains de boeuf haché et des oignons. Mets associé aux repas du temps des fêtes de décembre. L'origine du mot est culturellement intéressante. À l'époque coloniale, il y avait une variété de pigeons nommés Tourtes et qui étaient faciles à abattre. Il y en a eu tant et tant de tués que l'espèce est disparue. Les femmes de ces époques présentaient la viande de l'oiseau sous forme de tarte, d'où le mot Tourtière. "Ah, comment oublier la délicieuse tourtière de grand-maman ?"

 

 

PÂTÉ CHINOIS : Pommes de terre écrasées, morceaux de boeuf, des tomates hâchées, blé d'Inde, oignons, pois verts, bref, tout ce qui nous tombe sous la main, mais le principal demeure les patates et le boeuf haché. Ce mets typiquement québécois est d'origine... américaine. Les immigrants canadiens français des États de Nouvelle-Angleterre avaient vite noté que des Chinois vendaient ce mélange, d'où le nom que ces gens ont donné au plat. "Rien de plus appétissant qu'une pleine assiette de pâté chinois!'

 

 

BINNES : Autre calque de l'anglais : Beans. Fèves aux lards. Si le mot est commun à l'oral, je ne l'ai jamais croisé sur une étiquette de conserve ou du mets dans un petit contenant de plastique. Curieusement, par contre, le mot BINNERIE est accepté à l'écrit. Il s'agit d'un restaurant se spécialisant en binnes. Ce mets est très populaire et fait partie de la légende des camps de bûcherons du 19e siècle, alors que ces ouvriers en bouffaient sans cesse.

Écoutez la rustique chanson Le sirop d'érable des plus que rustiques Le rêve du diable. Et après avoir dansé comme des dingues, notez que le chanteur dit : "On a mangé des bonnes binnes arrosées de bon sirop."

 

 

 

 

 

 

 

 

BON APPÉTIT !  

 


Commentaires

 

1. jakin  le 14-04-2019 à 04:05:33  (site)

Après tout ça j'ai pris royalement 1 kilo !

2. MarioMusique  le 14-04-2019 à 12:28:03  (site)

J"ai l'impresson d'avoir déjà présenté des éléments de ce menu dans d'autres articles...

3. Florentin  le 14-04-2019 à 13:00:15  (site)

Ici; il serait assez malvenu de dire à quelqu'un : Tu veux une beigne ? Parce ce mot est l'un des synonymes de gifle. Ceci dit; J'ai aussi salivé à la lecture des mets que tu décris ici. Mais bon, je suis un gros gourmand. Il faut le savoir ! Florentin

4. MarioB  le 14-04-2019 à 14:03:34  (site)

Sucré et gras !

5. Nikole-Krop  le 16-04-2019 à 05:12:28  (site)

:-) Le "bâton fort" est un sucre d'orge.
"Crème en glace" s'apparente à notre "crème glacée" qu'on utilise aussi, même si c'est moins souvent que "glace", et l'onctuosité de la chose est peut-être un peu différente.
La tourtière st n moule à tartes.
Sinon, c'est malin, tu m'as donné faim !
Bonne journée et bon appétit !

6. MarioB  le 16-04-2019 à 12:18:42  (site)

Ah, sucre d'orge, je n'y avais pas pensé, comme équivalent.

Merci et bonne digeson.

 
 
 
posté le 06-04-2019 à 13:45:49

Les Expos et moi

 

2019 marque quelques cinquantièmes anniversaires, comme le premier homme sur la lune, le festival de Woodstock et le premier disque de Led Zeppelin. Pas pour moi : 1969 était la première année de la saga des Expos de Montréal.

J'étais ce qu'on appelle un adolescent au début du processus, mais j'étais aussi un enfant prolongé. Le baseball,  je m'en lavais les mains, souvenir des récréations à l'école primaire, alors que le frère Charles frappait des balles comme un Babe Ruth en soutane. Je me tenais éloigné, mais en voyant les gars, je comprenais la base du jeu.

 

En 1968, les ligues majeures accordaient une franchise à Montréal. Ceci avait éveillé ma curiosité, d'autant plus qu'il y avait des aspects abracadabrants derrière tout ça, dont le fait d'avoir une équipe, mais pas de stade. Quand ils ont révélé le nom, cela m'avait séduit : Expos était un hommage à l'Expo 67, la superbe exposition internationale tenue en 1967 et dont j'étais profondément friand. Puis, leur casquette tricolore était amusante. Enfin, le repêchage des joueurs avait eu lieu le jour de mon anniversaire de naissance : le 14 octobre.

 

Conséquence : j'aimais le baseball, même si je n'avais jamais vu une rencontre de ma vie. Pour m'encourager, les gars, à l'école, ne parlaient que des Expos.

 

Le baseball est un sport de nuances et qui grandit avec soi, avec le temps. J'avoue qu'en premier lieu, je ne comprenais que la base. Merci aux télédiffusions et aux commentaires de messieurs Ferron et Roy, qui m'avaient donné un coup de main, ainsi que les reprises au ralenti !

 

J'ai acheté des cartes, tout regardé, me suis familiarisé avec les statistiques à l'endos. Aussi procuré un gant, que je possède toujours. J'ai joué avec les copains du coin, même si j'étais médiocre. J'ai aussi joué avec des dés, sur un vieux jeu hérité de mon frère. Je peux encore le faire de nos jours. Dans ma vie, les Expos étaient partout en 1969.

 

Je peux aujourd'hui vous nommer les réguliers et leurs numéros d'uniforme. J'ai aussi appris à aimer les Orioles de Baltimore et les Cubs de Chicago. Je surveillais les cousins de l'expansion, dont les étranges Pilots de Seattle et nos frères de la ligue nationale : Les Padres de San Diego. Bravo aux Padres, car ils ont terminé avec la même fiche que les Expos: 52 victoires et 110 défaites.

 

Très médiocre! Et pourtant, ils étaient mes héros, surtout Gary Sutherland, qui ne frappait même pas pour son poids. La seule consolation était Rusty Staub, mais j'aimais aussi des très ordinaires comme Mack Jones ou Dan McGuinn, et comment détester un gars prénommé Coco? Coco Laboy. Numéro 39.

 

Dans la foulée, j'ai fréquenté le stade de Trois-Rivières pour voir les Aigles de la ligue provinciale. Je me suis rendu une fois au parc Jarry, avec mes parents, alors que papa avait acheté des billets dans un coin très moche où on ne voyait rien de rien, sauf l'enclos des releveurs des Phillies de Philadelphie.

 

Tout ceci demeure en moi. J'ai grandi avec le baseball et je peux aujourd'hui lire les statistiques d'un type de 1891 et définir quel genre de joueur il était. J'aime la riche histoire de ce sport, les héros que je n'ai jamais vus et même des stades disparus. À l'image des pionniers de 1969, je peux nommer les réguliers des Expos de 1979, 1985 ou 1999.

 

Les Expos sont disparus de la réalité en 2004, mais ils habitent toujours mon coeur.

 

La photo : Mack Jones (9) frappe un circuit lors de la première rencontre tenue à Montréal, en 1969. Il est accueilli au marbre par Rusty (10), Bob Bailey (3) et cette pioche de Don Hann (19). 

Tags: #montréal
 


Commentaires

 

1. anaflore  le 06-04-2019 à 14:23:16  (site)

Souvenirs souvenirs smiley_id2385138smiley_id2385139

2. jakin  le 08-04-2019 à 11:22:45  (site)

Salut Mario, on ne peut plus douter, tu es bien un passionné de baseball...

3. MarioB  le 08-04-2019 à 15:35:13  (site)

J'ai la balle dans le sang.

4. Florentin  le 09-04-2019 à 09:59:43  (site)

Je connais les règles de base. L'un de mes petits-enfants a pratiqué ce sport deux ou trois ans dans une équipe qui s'appelait les "Seagulls". Ce qui m'agaçait un peu, c'est les interminables ratés des batteurs. Mais bon, ce n'était pas des pros ! Je suis actuellement abonné à une chaîne télé qui fait dans le multi-sport, qui donne assez souvent du base-ball. Je ne suis pas passionné, mais je regarde avec plaisir.

édité le 09-04-2019 à 16:00:33

5. Marioromans  le 09-04-2019 à 10:50:10  (site)

Plus ils sont jeunes, plus ils s'élancent sur toutes les offrandes.

 
 
 
posté le 03-04-2019 à 01:33:30

Histoire par le regard

 

 

 

J'ai acheté ce somptueux ouvrage, lors du salon du livre de Trois-Rivières. Il a près de 300 pages (je ne sais pas : elles ne sont pas numérotées!) et on peut compter davantage de photographies prises entre 1860 et 2018, pour raconter la vie de la ville et de ses habitants, mais aussi celle des agglomérations voisines, comme le Cap-de-la-Madeleine. La plupart des photos n'ont jamais été vues ailleurs.

 

Il y a un texte explicatif pour chaque chapitre thématique, puis de courtes descriptions et détails pour les photographies. J'en ai découvert une qui m'a sidérée, mais je la réserve pour une autre occasion.

 

 

Le défaut est que les responsables de l'ensemble ont eu la mauvaise idée d'écrire les textes en brun un peu pâle. Idéal pour se faire mal aux yeux!

 

 

À l'université, on m'a appris à lire des photos, à les examiner dans les moindres détails, pour noter deux ou trois choses qu'un coup d'oeil rapide ne permet pas de déceler. C'est ce que j'appelle l'histoire par le regard.

 

 

C'est superbe et touchant! D'autant plus que mon nom apparait deux fois dans la bibliographie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je n'ai pas terminé la lecture, mais j'ai adoré cette photo de 1912 de la rue Notre-Dame, tout près de chez moi. Les voitures à traction chevaline sont magnifiques et regardez comme hommes et femmes sont endimanchés. Sans doute que ces personnes revenaient de la messe. Et pour l'aspect rigolo, notez, à gauche, un chien couché dans la rue. Pas nerveux, le toutou !

Tags: #histoire
 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 03-04-2019 à 02:52:41  (site)

Le chien couché dans la rue !
Comme à Curup… il y avait un chien couché au presque milieu de la rue…

Québec, Sumatra… tant de choses en commun… comme ces enfants qui font de la "luge" sur des feuilles de bananiers…

2. jakin  le 03-04-2019 à 12:02:04  (site)

Belle acquisition...Les gens semblent venir du jardin de droite ? Peut-être le jardin de l'église...Et il n'y a pas de sens de circulation pour les voitures à chevaux ? Mais il y a énormément de détail à découvrir...

3. MarioB  le 03-04-2019 à 12:32:41  (site)

Je crois savoir où cette photo a été prise, La maison au centre me semble encore debout. Oui, la verdure à droite peut être celle de l'église.

Glisser sur des bananes ? Idéal !

4. Nikole-krop  le 08-04-2019 à 12:36:54  (site)

C'est toujours touchant de lire (y compris "dans" des photos) sur l'endroit qu'on habite ou connait bien. Et de lire ceux qui en parlent.

5. MarioB  le 08-04-2019 à 15:34:23  (site)

Merci. La maison du centre, blanche avec lucarnes, existe toujours. Pas les autres.

Pour la page couverture, tout est encore en place de nos jours.

 
 
 
posté le 31-03-2019 à 16:33:44

Salon du livre de Trois-Rivières 2019

 

 

Lors d'un article précédent, j'avais juré ne plus participer aux salons du livre, qui sont inutiles et m'énervent de plus en plus. Je n'ai pas changé d'opinion. Sauf qu'il y a eu une situation où je croyais que le distributeur me demandait d'être présent quatre jours pour cette cuvée 2019. Faux : une idée de l'éditeur. Quoi qu'il en soit, je lui devais bien ceci, car après avoir décidé de solder mes deux précédents romans, il a changé son fusil d'épaule et va investir pour un autre livre à paraître en mai ou juin.

Depuis l'occasion précédente (2016), il y a eu de profondes  modifications dans la salle où se tient l'événement. Le lieu est plus grand. Les gens ne se marchent plus sur les pieds, tout comme les auteurs. 

 

 

Par contre, pour ces quatre journées, la température allait de 0 à 5 degrés, avec neige et pluie. Pour un mec qui se remet à peine d'un rhume monstrueux, cette situation n'était pas idéale, d'autant plus que j'ai dû me battre avec les caprices du transport en commun.

 

 

Le déclin de ces événements et de la situation du livre québécois se poursuit : j'ai vendu 5 livres. Il y a dix années, j'en refilais une quarantaine. Par contre, pour l'ego, j'ai été servi par un homme dingue de mes créations, avec large sourire de sa part, poignée de main chaleureuse. Une flatterie qu'on n'oublie pas.

 

 

J'ai aussi eu la curieuse impression d'être un vétéran. Les auteurs autour de moi étaient à peu près tous des débutants. Alors, quand je leur disais que je vendais 40 bouquins jadis, ils me regardaient comme si j'étais menteur, ou un grand-père parlant du bon vieux temps. Cela leur semblait impossible.

 

Oui, il y a des gens aimables ; oui, il y a de belles rencontres, mais comme je ne suis plus sociable, ceci m'épuise beaucoup et me donne le goût de vociférer des blasphèmes à la volée.

 

 

 

Vendredi, il y a eu une première rencontre avec mon éditeur. Eh oui, je ne l'avais jamais vu avant. L'homme m'a laissé une impression très favorable. Il a 83 ans, droit comme un point d'exclamation, marche rapidement, a le verbe facile et intelligent. Ce qui a aiguisé ma curiosité pendant notre rencontre : il avait un calepin et prenait des notes sur ce que je disais. Bizarre, bizarre...

Il m'a raconté que des gens lui demandent souvent quand il va prendre sa retraite. Alors, il leur répond : "Quand je serai vieux."

 

 


Commentaires

 

1. johnmarcel  le 31-03-2019 à 23:43:34  (site)

Des notes sur ce que tu dis… il prépare ta biographie !

2. Florentin  le 01-04-2019 à 05:47:01  (site)

Les gens ne lisent plus ou moins en tout cas. Jadis, c'était le seul moyen d'information et tout le monde achetait des bouquins. Puis la télévision s'est généralisée. Le nombre des lecteurs s'est amenuisé. Aujourd'hui, avec l'avènement d'Internet, c'est l'hallali ! Heureusement qu'il reste des dinosaures comme nous pour ouvrir des livres ! Florentin

3. jakin  le 01-04-2019 à 10:30:45  (site)

Salut Mario, ma nièce qui écrit pour les adolescents un livre tous les deux mois, s'en sort par la diffusion de ces livres en version informatique et cela semble se vendre. Pour le papier c'est plus délicat, mais souvent les lecteurs informatiques souhaitent faire l'acquisition d'un ouvrage papier avec dédicace bien entendu....

4. MarioB  le 01-04-2019 à 11:22:48  (site)

Florentin, Internet existait quand je vendais 40 livres par salon...

Le livre informatique ne fonctionne pas du tout, au Québec. Pas plus qu'en France. C'est un petit pourcentage de ventes totales d'un livre. C'est aussi la même erreur que les MP3 téléchargeables, pour les disques.

Il y a peut-être les les coûts qui ont trop gonflé.

Mon éditeur semblait noter des choses relatives à ce que je disais sur mes textes, et d'autres fois pas du tout. Je me souviens lui avoir raconté que dans le second livre qu'il projette publier cette année, aucun pays ni ville ni village n'est nommé, faisant en sorte que le récit pourrait se dérouler là où les gens le décideront, mais ceci, je l'avais déjà signalé dans la fiche informative que je lui ai fait parvenir.

 
 
 
posté le 22-03-2019 à 12:44:56

Mémoire des paroles

 

 

 

Au cours de mon adolescence, à mon école, une de nos salles de classe était voisine de la cuisine de la cafétéria. Ce jour-là, nous étions en examen. Grand silence dans le local... puis soudain : KLING KLANG KLING! Bruit de vaisselle qui casse. Immédiatement, le prof s'écrie : "Mes lunettes viennent encore de tomber!" Examen ou pas, tout le monde a éclaté de rire. Je n'ai jamais oublié cette situation et cette parole.

 

*****

 

Autour de 1986, j'étais à une fête de la télé communautaire dans un restaurant. Soudain, la radio fait entendre Police et Every Breath You Take, incitant une adolescente à lancer : "Aie, ça c'est vieux!" À peine deux années plus tôt...

 

******

 

Retour à mon école, en 1974. Mike, un bon ami de la radio étudiante, m'avait invité à coanimer une émission consacrée aux racines du rock. Buddy Holly, Chuck Berry, Muddy Waters, Little Richard, etc. Ce qui nous changeait du prog rock habituel. Soudain, excitée, Lise, présidente de la radio, entre dans le local en se tortillant, lançant : "Ça danse comme des fous, en haut!" J'ai eu le temps de monter et de voir, en effet, que l'étage s'était transformé en paradis des danseurs. J'avais été flatté et je n'ai pu oublier l'exclamation de Lise.

 

*****

 

Un peu plus tard, j'étais à la brasserie Le Gosier, très populaire. J'entre dans le local pour un besoin naturel, quand je vois Mao (Marc-André Ouellet) face à un urinoir, qui me dit : "Mario, j'suis tellement stoned que je pisse de la fumée."

 

*****

 

Encore une histoire de pipi, mais pas une parole, cette fois. Au terminus d'autocars, j'étais en train de faire le travail et, devant mes yeux, des graffitis, dont celui-ci : "Condon du plaisir quand on capote" (Condon : Comme on a donc)

 

*****

 

À l'université, j'avais un copain dans la soixantaine, avec un handicap physique aux jambes. On se servait du transport en commun ensemble. Un jour, le véhicule était plein. Obligés de demeurer debout, sauf que face à nous, une femme avait déposé un sac à ses côtés, prenant ainsi la place d'un passager. Alors, mon ami, cynique, lui lance : "Est-ce que ton sac est confortable?"

 

*****

 

Retour à mon école, encore en 1974. Nous recevons Harmonium, jeune formation musicale ayant le vent dans les voiles.  Soudain, dans le sous-sol (près du local de la radio), je croise le chanteur Serge Fiori, qui me demande : "Aie, gars, où sont les machines à Coke?" C'était la première fois qu'une vedette me parlait.

 

*****

 

Au début des années 1970 : expédition de ma classe du séminaire pour une soirée à la pêche aux petits poissons des chenaux. Il y avait un autobus, mais aussi des profs qui nous prenaient dans leurs voitures. Un de ceux-là habitait au Cap-de-la-Madeleine et il me prend à son bord. Il était onze heures en soirée. Je le remercie ainsi : "Merci m'sieur et bonjour."  Lui : "Le soir, on dit bonsoir, et pas bonjour.' Hé, je n'ai tant et tant pas oublié ceci qu'il m'arrive de le dire quand une personne me dit bonjour en soirée.

 

*****

 

Souvenir le plus ancien : je devais avoir 3 ou 4 ans. Ma soeur, une vieille de 8 ans, jouait dans la cour quand elle me tend un récipient de Quik (Poudre pour préparer du lait au chocolat) et me demande de le remplir. Ce que je fais, avec de l'herbe. Conséquence, elle me dit : "Du Quik, c'est brun. Pas vert. Il faut mettre du sable."

 


Commentaires

 

1. jakin  le 22-03-2019 à 12:49:38  (site)

Salut Mario, tu as une bonne mémoire....

2. Florentin  le 22-03-2019 à 13:49:19  (site)

Quand le quotidien fait dans le joyeux, voir dans le franchement comique !

3. MarioMusique  le 22-03-2019 à 14:32:55  (site)

Tout le monde a des paroles entendues qui sont demeurées en mémoire, je crois bien.
Il faut préciser que je suis très auditif, et pas du tout visuel, si bien que je reconnais des voix, mais pas les personnes physiques.

4. chocoreve  le 24-03-2019 à 09:46:57

ah oui tous ces souvenirs ! qu'ils soient de paroles, visuels, ou autres ...
Un d'enfance qui me vient à l'esprit : en vacances chez des cousins, une famille de 9 enfants, tout le monde devait participer aux tâches ménagères ... cette fois-là il s'agissait d'éplucher des pommes de terre ... moi je faisais de très grosses épluchures (j'avais 8 ans) alors le père de famille, m'a fait recommencer et éplucher mes épluchures ! ... Bah j'y pense à chaque fois que j'épluche des pommes de terre....

et oui ! le bonjour du matin, et le bonsoir du soir ...

5. Marioromans  le 24-03-2019 à 15:25:04  (site)

Amusant ! Merci...

 
 
 
posté le 18-03-2019 à 00:52:10

Lecture : Louis Hébert et Marie Rollet

 

 

 

Le fichier audio : une superbe chanson d'Alexandre Belliard consacrée à Marie Rollet. J'avoue que la chanson m'a incité à en savoir plus par ce livre de 2017, commercialisé pour fêter le 400e anniversaire de l'arrivée de ce couple de France (et leurs trois enfants), qui, en 1617, sont devenus les premiers civils à s'établir sur le territoire du futur Québec. Première femme, surtout, et ne pas oublier les trois premiers enfants. Des hommes, il en passait par ici, surtout pour troquer avec les Amérindiens, mais ils repartaient pour la France dès que leurs vaisseaux étaient pleins de fourrures.

 

 

Déception! Des livres d'Histoire sur des sujets ayant peu de sources, j'en ai parfois croisé. En voici un autre. La seule nouveauté que l'auteur Jacques Mathieu a découverte est que Marie Rollet en était à son second mariage, lorsqu'elle a épousé Louis Hébert. Le défaut du livre est que les 85 premières pages sont consacrées aux séjours de Hébert en Acadie, au début du 17e siècle. Mais ce n'est pas le sujet du livre, n'est-ce pas ? Pourquoi y consacrer tant de pages ? Autre plus monstrueux défaut : plus de la moitié du livre est consacrée à une... interview avec Hébert. Eh oh : idée totalement idiote, indigne de la science historique. D'autant plus que le 'journaliste' pose des questions d'une ligne et que le pionnier y répond en trois paragraphes.

 

Un fait est certain : il y a davantage de documentation sur les séjours d'Hébert en Adadie qu'il y en a sur sa vie à Québec. Très peu de documents relatifs à Marie Rollet. Ce qu'on apprend sur la première québécoise sont des généralités vues et revues depuis très longtemps.

 

 

Louis Hébert était un apothicaire. Il a découvert en Amérique des plantes inconnues en Europe et excellentes pour la fabrication de remèdes, qui deviendront familiers aux européens grâce à ses recherches. Il fut aussi parachuté cultivateur, même si ce natif de Paris connaissait peu de choses à cet art.

 

 

Marie Rollet était une femme instruite. Son apport le plus connu lors de sa vie au Québec : elle a enseigné à des enfants, particulièrement des petites amérindiennes, cela avant les religieuses ursulines. D'ailleurs, les premières élèves des ursulines provenaient de la maison de Marie Rollet. On sait aussi que pendant la prise de Québec par les Anglais, la femme est demeurée dans son pays d'adoption, alors qu'elle aurait pu retourner en France. De plus, elle est décédée septuagénaire, ce qui était peu courant à l'époque où l'espérance de vie n'atteignait que (rarement) la soixantaine.

 

 

Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre est cette charmante illustration, à l'origine dans un manuel de jadis destiné aux jeunes enfants. Cliquez pour lire le texte.

 

 

 

 

 

La présence du petit Noir est véritable. Il s'agissait d'un jeune esclave, offert par un officier anglais à un dignitaire de Nouvelle-France, qui l'a confié à Marie Rollet.

Tags: #histoire
 


Commentaires

 

1. Florentin  le 18-03-2019 à 11:12:43  (site)

L'historien que tu es a, bien évidemment, vu les défauts de ce livre. Mais peut-être l'auteur ne cherchait-il pas autre chose que de faire une beau livre sur une belle histoire. J'avoue que personnellement, je ne vais pas toujours fouiller dans tous les tiroirs quand j"écris un truc. Je ne cherche pas tout le temps à faire dans l'irréfutable... A plus. Florentin

2. jakin  le 18-03-2019 à 12:15:28  (site)

L'Histoire reste tout de même une histoire....

3. MarioB  le 18-03-2019 à 13:56:02  (site)

Florentin, il n'y a pas assez de sources pour écrire un livre de 200 pages. L'auteur tourne autour du pot et raconte des choses éloignées de son sujet principal.

4. chocoreve  le 21-03-2019 à 11:42:42

Il aura bien fallu être hors sujet, pour broder, et arriver aux 200 pages, puisque tout avait été déjà écrit ? ...
Un produit commercial de plus, pour l’événement ...

M'en vais écouter la chanson d'Alexandre Belliard ...

5. Marioromans  le 21-03-2019 à 12:11:02  (site)

Au fait, l'auteur parle de Hébert et Rollet dans la culture populaire (Comme dans le cas du dessin pour enfants) mais la chanson de Belliard, enregistrée dix ans plus tôt, n'est pas citée.

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article