Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 31-03-2016 à 23:50:43

Hommage au grille-pain

Toute bonne cuisine de chaque maison partout dans le monde est munie d'un grille-pain. Essentiel ! Vital ! Cela depuis longtemps, bien avant l'intervention de la fée électrique. Le grille-pain est l'ABC de maints repas, de collations, de délices.

LE GRILLE-PAIN DANS L'HISTOIRE

 


 
 
posté le 30-03-2016 à 17:37:05

Québécismes : Automobile

GAZ: Un anglicisme découlant de la présence de la langue anglaise sur l'affichage et la publicité, à l'époque où aucune loi n'existait pour protéger le français. Le gaz, c'est l'essence. On ne voit plus guère Gaz à l'écrit, sauf dans quelques romans rustiques, mais le mot est demeuré à l'oral. Il a aussi donné lieu à un verbe : Gazer. Gazer, c'est se rendre à la station-service pour faire le plein. Il y a aussi l'expression : "Pèse sur le gaz", qui signifie "Enfoncer la pédale d'accélération", "Rouler de plus en plus rapidement."

VALISE: La valise de l'automobile, c'est le coffre-arrière. Logique : cet espace ressemble à un endroit où déposer des trucs, comme dans une valise. Alors, si vous partez en voyage, vous pouvez descendre votre valise et la déposer dans la valise.

 


 
 
posté le 30-03-2016 à 01:13:32

Le pouce gauche de Mario B

Il y a trois semaines, j'ai été férocement mordu par le couvercle d'une boîte de conserves. Profondément! Le sang pissait partout, ne voulait pas cesser, même après avoir déguisé mon pouce gauche avec des jupons et une épaisse robe paysanne. J'étais incapable d'appuyer sur ce doigt pour faire quoi que ce soit. Les pansements se sont succédés pendant une semaine. Depuis, la crevasse tarde à se cicatriser, si bien que je ne peux appuyer, sans que cela ne fasse mal. Un pouce de la main gauche! Pour la droite, j'aurais pu comprendre l'embarras... C'est comme si j'avais neuf doigts au lieu de dix. Ma soeur vient de me recommander un onguent miracle. J'espère que cela va fonctionner, car j'en ai plein de dos de cette situation agaçante. Pffff...

 


 
 
posté le 27-03-2016 à 18:23:14

Stupide publicité

Mon ancienne plateforme, Ekla, vient d'annoncer que de la publicité sera de mise sur tous les sites des usagers, à moins de payer 8 ou 9 euros par mois. Je ne connais pas la valeur en dollars, mais il semble que cette somme soit excessive. Le tout avait débuté avec cette idée de "Premium", puis de "Partenariat publicitaire", avant d'en arriver à la solution : "On en met et un point c'est tout."

Depuis cette annonce, il y a, sur leur forum, des réactions qui, jusqu'à ce jour, ont atteint une soixantaine de pages. On y croise de la résignation, mais aussi de la colère. De ce point de vue, la pub est obligatoirement une laideur, une intruse, un jet de vomissure. J'aime cette réaction et je pense qu'il y a à peine 25 ans, les gens disaient que la pub ne les contrariait pas, qu'ils fermaient le son de la télé quand il y en avait, et qu'il existait même des gens pour dire que telle publicité était jolie. Virement de situation !

 


 
 
posté le 26-03-2016 à 18:26:23

Course du jeudi 11 février 2016

Jeudi le 11 février 2016, vers 13 heures 30. Je me rends compte qu'il me manque quelques denrées : beurre de pinottes, lait, oeufs, café, allumettes, sable pour la litière du chat. Ce dernier élément étant lourd, je décide de me rendre au marché du boulevard avec ma limousine. Voici le reportage photographique de cette course.

 


 
 
posté le 20-03-2016 à 19:06:13

Salon du livre de Trois-Rivières, 2016

Sous d'autres cieux, en 2014, j'avais juré que je ne participerais plus jamais à un salon du livre du Québec. Je n'ai pas changé d'idée et mes sentiments et observations demeurent les mêmes : ces événements sont au service d'auteurs médiatisés, ne sont pas entièrement concentrés sur les livres, le tout pour un public qui achète de moins en moins de bouquins. De plus, c'est souvent vain, bruyant et éreintant. Alors, pourquoi ai-je brisé ma promesse ? Question de me montrer aimable envers mon éditeur Marcel Broquet, qui a été bon et généreux à mon endroit. J'avais refusé de participer au salon de Montréal, en novembre 2015, même s'il me payait le transport et les frais de séjour. La moindre des choses était d'être présent dans celui de ma ville, même si le goût n'y est plus.

 


 
 
posté le 15-03-2016 à 17:57:05

Perdu dans le temps

Je suis fatigué. Ce n'est pas vrai, mais c'est bien de l'écrire, car le présent article suit celui ci-haut, qui n'est pas encore écrit, car il le sera dimanche ou lundi prochain. Il concerne les journées de jeudi à dimanche. Ces journées n'existent pas encore au moment d'écrire ceci, mais, en toute logique, ce que j'y ferai me fatiguera. Voilà donc pourquoi j'écris que je suis fatigué, même si c'est faux.

Cependant, quand l'article qui n'existe pas existera, ce que j'écris actuellement deviendra l'article suivant et les gens pourront dire que ce que j'ai vécu au cours de ces quatre journées qui n'existent pas encore l'ont fatigué.

 


 
 
posté le 12-03-2016 à 23:22:57

Salomé et les mystères de la chambre de bain

Il joue beaucoup... Je l'assiste, mais, parfois, il m'exaspère, parce qu'il semble en faire trop. À quatre mois et demi, je crois que c'est normal, mais j'avais oublié que cela pouvait devenir éreintant.

 


 
 
posté le 10-03-2016 à 23:52:30

La mémoire

La mémoire est un phénomène complexe. À chacun sa ou ses mémoires. Je peux vous dire à la seconde près l'interprète d'un succès musical de 1962, mais je ne pourrais vous révéler l'auteur d'un livre que j'ai aimé. Adolescent, au théâtre, j'avais un mal fou à retenir mes propres textes. J'ai une mémoire auditive. C'est arrivé souvent que hommes ou femmes de ma (dé) génération m'abordent et je ne sais ni leurs noms, ni ne reconnais leurs particularités physiques, mais, par contre, leurs voix me sont familières. Une fois, j'avais reconnu la voix d'une consoeur de classe, cela au téléphone et j'avais dit son nom. Elle était demeurée étonnée, ne savait pas qui j'étais.

Je crois qu'on n'oublie rien, que tout ce qu'on a vécu est entreposé dans un fichier de notre cerveau. Parfois, cette puce s'active à un moment innatendu. La chose vient de se produire, en ce jeudi 10 mars, à 23 heures. J'étais en train d'écrire ma parcelle de roman, où mon jeune personnage fréquente mon ancienne école, le séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières. (Photo ci-haut)

 


 
 
posté le 08-03-2016 à 19:37:15

Le roman en cours

Parfois, il y a une petite étincelle, et à d'autres occasions, elle est absente. J'avoue qu'avec le roman que je suis en train d'écrire, elle n'est pas là. Pas un poids à porter, pourtant. Ceci, je l'ai déjà vécu, et je sais qu'avec le temps, les relectures, le texte prend un autre sens que je ne vois pas en le créant. J'ai l'impression d'avoir déjà inventé tout ça, qu'il y a trop de points communs avec d'autres romans, particulièrement avec Contes d'asphalte. Ce sera ma joie de modifier, en ajoutant de l'humour, en soignant le vocabulaire qui, présentement, semble partir dans tous les sens. Par contre, pour la troisième fois consécutive, le roman ne présente que des dialogues de quatre répliques et ceci, je crois que c'est une initiative magnifique.

Je rappelle que l'idée pour ce roman m'est venue en travaillant aux articles que je vous ai présentés ici, à propos de l'Expo universelle Terre des Hommes, tenue à Montréal, en 1967. Pour les revoir ou les lire, cliquez sur le premier référant, le chiffre 67, tout en haut de la liste.

 


 
 
posté le 06-03-2016 à 18:06:46

Lecture : Deux voyages sur le Saint-Maurice

Avant de parler du livre, quelques notes de mise en contexte. J'habite une région du Québec, portant le nom de Mauricie. Ce territoire ressemble à un T inversé, avec le fleuve Saint-Laurent comme base, puis la rivière Saint-Maurice filant vers le nord. C'est un cours d'eau de 563 kilomètres, accidenté, capricieux. À l'époque de ce livre (fin du 19e siècle) les terres desservies par la rivière étaient divisés en deux parties : de Trois-Rivières juqu'au village de Saint-Jean-des-Piles, avec plusieurs nids d'habitation, une route, un chemin de fer. Ensuite, tout le reste : des Piles jusqu'à La Tuque, presque inhabité. Il n'y avait pas de chemin de fer (Il faudra attendre jusqu'au début du 20e siècle) et pas de route (qui arrivera aussi tardivement que 1922.) Pour atteindre les hameaux, qui n'avaient pas cent personnes comme population, il fallait avoir recours à des chalands, des canots. Étonnant de constater que la situation a peu changé depuis : si La Tuque est devenue une petite ville, les villages ne sont pas plus populeux. La rive gauche du Saint-Maurice est inhabitée : pleine forêt !

L'auteur Napoléon Caron était un jeune prêtre, flanqué d'un botaniste, d'un historien, et, de plus, linguiste. On lui doit l'entrée de Canadianismes dans les dictionnaires de France. Ce qui ravit, en lisant ce livre, c'est la qualité de sa plume. En 1888, il accompagne l'évêque de Trois-Rivières dans une tournée pour visiter les villages, cela jusqu'au nord de La Tuque, chez les Amérindiens atikamekv. L'année suivante, le prêtre entreprend un autre voyage, des Piles jusqu'à Trois-Rivières, en canot.

 


 
 
posté le 04-03-2016 à 23:45:56

Vieilir

Ma mère habite un foyer pour personnes âgées depuis huit années. Le même où mon père était, depuis 2005. Il y est décédé. Un endroit formidable, haut de gamme, ne répondant pas aux clichés de ces lieux. Les employées donnaient de l'amour aux pensionnaires. Il y avait des activités diverses, comme des danses, un pique-nique dans la cour, tant de choses. Sauf que depuis une année, une partie du personnel a été congédié et que les quatre unités d'habitations sont devenues spécialisées. Dans la foulée, maman a changé de chambre trois fois. Jusqu'à il y a une dizaine de jours, elle était dans une unité de personnes dites semi-autonomes. Un vrai dortoir! Alors que jadis on y croisait deux employées, à trois reprises dans la journée, il n'y avait alors plus personne qu'une infirmière pas très souriante et des femmes qui passaient de temps à autres, quinze ou vingt minutes. Ma mère a perdu cette autonomie et se sentait malheureuse dans le désert. On l'a donc changée de place une autre fois.

Vendredi, je me rends pour la première fois dans le nouveau logis. Je me trompe d'étage et sors inquiet. "Ils ne l'ont pas mise là-haut, tout de même..." Là-haut, ce sont les cas extrêmes.

 


 
 
posté le 03-03-2016 à 18:04:00

La B.A. de Mario B

Jeudi le 3 mars, en descendant de l'autobus, vers 3 heures 15, il y avait devant moi un aveugle, marchant avec peine sur un trottoir enneigé. L'extrémité de sa canne ne semblait pas trouver le rebord du trottoir, si bien que l'homme se dirigeait vers la rue. Je lui ai lancé : "Quelle direction désirez-vous prendre, monsieur ?" Il m'a répondu qu'il cherchait l'autobus No. 3. Exactement dans la direction opposée ! Alors, je l'ai reconduit jusqu'au véhicule. À une occasion, je lui ai demandé de me suivre, ce qu'il ne faisait pas. "Suis-je bête! Il ne me voit pas!" Alors, j'ai posé ma main sur mon épaule et il a pu me suivre jusqu'à la porte du véhicule.

Je me suis senti comme un scout après avoir accompli ma B.A. Ceci me fait tant et tant peur, car avec ma vue très faible, qui sait si dans quelques années, je ne serai pas moi aussi avec une canne blanche, incapable de détecter le rebord du trottoir à cause de la neige ?

 


 
 
posté le 03-03-2016 à 00:08:09

Vieille prison de Trois-Rivières

Cette prison a été construite autour de 1830. Jusqu'aux années 1980, elle était encore utilisée, mais on s'est rendu compte que ça n'allait plus du tout. Renovée "d'époque", elle est devenue un musée, avec plein de choses à glacer le sang. Une certaine année, le salon du livre de Trois-Rivières avait lieu dans l'édifice voisin (que l'on voit, sur la photo) et une visite était offerte aux auteurs. Pourquoi pas ? J'étais avec une romancière. Tout allait rondement, jusqu'à ce qu'on nous présente le "Trou noir". Notre guide nous avait averti : quand il fermerait sa lampe de poche, ce serait exactement comme en 1830 pour punir les détenus trop indisciplinés. Alors, la femme, aussitôt, a huuuurrrrrlé ! Et c'était pas des blagues. Noir comme ça, je n'avais jamais pu imaginer.