LE GRILLE-PAIN DANS L'HISTOIRE
VALISE: La valise de l'automobile, c'est le coffre-arrière. Logique : cet espace ressemble à un endroit où déposer des trucs, comme dans une valise. Alors, si vous partez en voyage, vous pouvez descendre votre valise et la déposer dans la valise.
Il y a trois semaines, j'ai été férocement mordu par le couvercle d'une boîte de conserves. Profondément! Le sang pissait partout, ne voulait pas cesser, même après avoir déguisé mon pouce gauche avec des jupons et une épaisse robe paysanne. J'étais incapable d'appuyer sur ce doigt pour faire quoi que ce soit. Les pansements se sont succédés pendant une semaine. Depuis, la crevasse tarde à se cicatriser, si bien que je ne peux appuyer, sans que cela ne fasse mal. Un pouce de la main gauche! Pour la droite, j'aurais pu comprendre l'embarras... C'est comme si j'avais neuf doigts au lieu de dix. Ma soeur vient de me recommander un onguent miracle. J'espère que cela va fonctionner, car j'en ai plein de dos de cette situation agaçante. Pffff...
Depuis cette annonce, il y a, sur leur forum, des réactions qui, jusqu'à ce jour, ont atteint une soixantaine de pages. On y croise de la résignation, mais aussi de la colère. De ce point de vue, la pub est obligatoirement une laideur, une intruse, un jet de vomissure. J'aime cette réaction et je pense qu'il y a à peine 25 ans, les gens disaient que la pub ne les contrariait pas, qu'ils fermaient le son de la télé quand il y en avait, et qu'il existait même des gens pour dire que telle publicité était jolie. Virement de situation !
Jeudi le 11 février 2016, vers 13 heures 30. Je me rends compte qu'il me manque quelques denrées : beurre de pinottes, lait, oeufs, café, allumettes, sable pour la litière du chat. Ce dernier élément étant lourd, je décide de me rendre au marché du boulevard avec ma limousine. Voici le reportage photographique de cette course.
Sous d'autres cieux, en 2014, j'avais juré que je ne participerais plus jamais à un salon du livre du Québec. Je n'ai pas changé d'idée et mes sentiments et observations demeurent les mêmes : ces événements sont au service d'auteurs médiatisés, ne sont pas entièrement concentrés sur les livres, le tout pour un public qui achète de moins en moins de bouquins. De plus, c'est souvent vain, bruyant et éreintant. Alors, pourquoi ai-je brisé ma promesse ? Question de me montrer aimable envers mon éditeur Marcel Broquet, qui a été bon et généreux à mon endroit. J'avais refusé de participer au salon de Montréal, en novembre 2015, même s'il me payait le transport et les frais de séjour. La moindre des choses était d'être présent dans celui de ma ville, même si le goût n'y est plus.
Cependant, quand l'article qui n'existe pas existera, ce que j'écris actuellement deviendra l'article suivant et les gens pourront dire que ce que j'ai vécu au cours de ces quatre journées qui n'existent pas encore l'ont fatigué.
Il joue beaucoup... Je l'assiste, mais, parfois, il m'exaspère, parce qu'il semble en faire trop. À quatre mois et demi, je crois que c'est normal, mais j'avais oublié que cela pouvait devenir éreintant.
Je crois qu'on n'oublie rien, que tout ce qu'on a vécu est entreposé dans un fichier de notre cerveau. Parfois, cette puce s'active à un moment innatendu. La chose vient de se produire, en ce jeudi 10 mars, à 23 heures. J'étais en train d'écrire ma parcelle de roman, où mon jeune personnage fréquente mon ancienne école, le séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières. (Photo ci-haut)
Je rappelle que l'idée pour ce roman m'est venue en travaillant aux articles que je vous ai présentés ici, à propos de l'Expo universelle Terre des Hommes, tenue à Montréal, en 1967. Pour les revoir ou les lire, cliquez sur le premier référant, le chiffre 67, tout en haut de la liste.
L'auteur Napoléon Caron était un jeune prêtre, flanqué d'un botaniste, d'un historien, et, de plus, linguiste. On lui doit l'entrée de Canadianismes dans les dictionnaires de France. Ce qui ravit, en lisant ce livre, c'est la qualité de sa plume. En 1888, il accompagne l'évêque de Trois-Rivières dans une tournée pour visiter les villages, cela jusqu'au nord de La Tuque, chez les Amérindiens atikamekv. L'année suivante, le prêtre entreprend un autre voyage, des Piles jusqu'à Trois-Rivières, en canot.
Vendredi, je me rends pour la première fois dans le nouveau logis. Je me trompe d'étage et sors inquiet. "Ils ne l'ont pas mise là-haut, tout de même..." Là-haut, ce sont les cas extrêmes.
Je me suis senti comme un scout après avoir accompli ma B.A. Ceci me fait tant et tant peur, car avec ma vue très faible, qui sait si dans quelques années, je ne serai pas moi aussi avec une canne blanche, incapable de détecter le rebord du trottoir à cause de la neige ?
Cette prison a été construite autour de 1830. Jusqu'aux années 1980, elle était encore utilisée, mais on s'est rendu compte que ça n'allait plus du tout. Renovée "d'époque", elle est devenue un musée, avec plein de choses à glacer le sang. Une certaine année, le salon du livre de Trois-Rivières avait lieu dans l'édifice voisin (que l'on voit, sur la photo) et une visite était offerte aux auteurs. Pourquoi pas ? J'étais avec une romancière. Tout allait rondement, jusqu'à ce qu'on nous présente le "Trou noir". Notre guide nous avait averti : quand il fermerait sa lampe de poche, ce serait exactement comme en 1830 pour punir les détenus trop indisciplinés. Alors, la femme, aussitôt, a huuuurrrrrlé ! Et c'était pas des blagues. Noir comme ça, je n'avais jamais pu imaginer.