GRIPPE : Depuis une dizaine, j'ai la grippe. Cela arrive une fois par hiver. Dans mon cas, c'est souvent violent et dure longtemps. Mouche! Éternue! Crache! Mal de tête! Perte de sommeil, d'appétit! À propos, saviez-vous qu'au Québec, les hystériques hygiéniques du gouvernement ont orné les toilettes publiques d'un texte (avec illustrations) pour nous expliquer comment éternuer ? Aussi : comment se laver les mains ? Paternalistes stupides ! Écoutez le fichier audio : Christine Tassan et les Imposteures vont vous expliquer ce qu'est la grippe.
TRACE COQUILLETTE : Une petite coquille, en somme...
J'étais alors à la maîtrise. Un historien du cinéma m'a demandé de collaborer à un livre sur l'histoire de la censure du cinéma au Québec. Une partie du travail a pû être fait à Trois-Rivières. À l'étape suivante, je devais me rendre à Montréal à un bureau d'archives, où tous les documents de cet organisme étaient entreposés. Le hic est que le prof ne me payait pas le transport. Je partais le matin en covoiturage et retournais chez moi en autocar, vers 19 heures. Ajoutons un repas, des petites dépenses. Documents fascinants! Le problème est que rendu à la maison, il ne me restait que des miettes du salaire qu'on m'accordait. J'ai donc abandonné. Je sais que le livre a été publié et que mon nom y figure comme collaborateur, mais je ne l'ai pas acheté, car trop coûteux.
PRÊTS ET BOURSES : C'est avec ces sommes que j'ai dû vivre de 1993 à 2006. Supérieur au 'dernier recours', mais pas la fortune. Il s'agissait d'être prudent dans mes dépenses. Vrai que certains aspects du quotidien coûtaient moins cher. Il n'y avait pas de P&B pendant l'été. Après les études, le Ministère de l'Éducation m'envoyait des factures pour que je rembourse les prêts. Après trois échecs, ils m'ont téléphoné pour savoir ce qui se passait. J'ai expliqué : dernier recours, mon âge, mon handicap. Peu après, ils ont donné un autre coup de fil pour m'annoncer que ma dette n'existait plus. Heureux d'apprendre que ces gens avaient de l'humanité. Je ne peux en dire autant d'Emploi-Québec...
Mon sujet : l'histoire et les discours relatifs à l'Exposition agricole de Trois-Rivières, de 1895 à l'an 2000. Vous connaissez maintenant le refrain : de retour aux microfilms, pour prendre tout en note, mais pas seulement dans les journaux de la ville, mais aussi ceux de la région, de Québec, de Montréal, des Bois-Francs. Bien sûr : des centaines de lectures. Comme l'Expo avait trois volets (Agriculture, commerce et industrie, amusements), je devais connaître ce qui se passait simultanément dans ces domaines.