Old Orchard Beach est une petite ville du Maine, avec une longue plage, un parc forain, tout ce qu'il fallait pour attirer des touristes. Au cours des années 1960, c'était la destination populo de la classe laborieuse du Québec. Pour les adolescents, c'était la promesse de journées folles. Un jour, je me suis demandé pourquoi ce lieu et pas le voisin ? J'avais trouvé la réponse par hasard dans un journal des années 1950 : publicité en français pour attirer les Québécois. C'était l'époque où les ouvriers d'usine commençaient à avoir droit à une semaine ou deux de vacances.
Je ne sais pas si c'est parce qu'il est un mâle et parce que j'ai si longtemps vécu avec des femelles, mais ce chat me semble très porté vers les griffes et les dents. Contre moi ? Pas réellement, sinon en jouant. Sauf que le problème que j'ai avec lui depuis le début de l'été persiste : quand je le sors, il est content. Quand je décide de remonter à la maison et que je le prends dans mes bras, il est furieux et j'ai subi ses humeurs. Lui parler fort, le frapper un peu ne donne rien ; il ne comprend pas qu'il ne doit pas agir ainsi. Il y a une semaine, en me penchant pour le prendre, il m'a donné un coup de patte si violent que j'ai saigné pendant dix minutes et que je porte une pouah-pouah-pouah sur ma jambe. Je me demande si cela va cesser avec l'âge, le temps qui passe.
L'avantage de ce livre est qu'il a été écrit au bon moment. En effet, l'auteur Lafleur a recueilli des témoignages de ces colons de jadis, à peu près tous dans la soixantaine au moment de travailler à cet ouvrage.
Le cas le plus particulier, croisé quelques fois, est celui d'un jeune père et de son petit garçon d'environ trois ans. Ils ont des portables et, comme tous les usagers, ils marchent en ne regardant pas devant eux. Je n'ai qu'à me planter fermement sur le trottoir et ce mec va m'entrer dedans. Le petit m'inspire de la pitié...
18 heures 30 : BULLETIN MÉTÉO : Canicule au Mexique, tempête de neige en Alaska.
J'aurais voulu retracer l'itinéraire de cette personne, mais si on croisait les dates sur ces documents, l'année était rarement indiquée. Je ne sais pas à qui a appartenu tout ceci, mais il est évident que cette personne en faisait collection, comme souvenirs. Il y a un nom féminin signé à l'endos d'un de ces trucs, mais ce n'est pas une assurance qu'il s'agit de la femme à qui tout ceci a appartenu. Aucune indication non plus sur son lieu de résidence.
Samedi midi, un jeune homme du nom de Viger est tombé dans une cave chez monsieur L. Brindamour. Dans sa chute, il s'est fracturé le cercle du cou. Le blessé est sous les soins du docteur Normand, qui a réduit la fracture. Encore un jeune ! Toujours les jeunes !
Samedi dernier, vers minuit, s'est soudainement élevée dans la noirceur une trompette jouant Moondance. Sans crier gare et me plongeant dans des interrogations, car il n'y a aucun trompettiste dans mon coin. Je cherchais du regard d'où cela pouvait venir, sans rien trouver. Le son était franc, m'indiquant que cette personne ne devait pas être très loin. Ce fantôme musical a raté son coup à quelques occasions, indice qu'il apprenait Moondance. Puis après dix minutes : plus rien. Tout ceci était étrange, une exception qui rend la vie surprenante.
TRIMPE : Déformation de l'anglais Tramp : vagabond.