Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 28-09-2015 à 14:39:02

Création de millions d'emplois en cinq secondes

Une chose est certaine : tout le monde, mais profondément tout le monde déteste les répondeurs téléphoniques dans les lieux publics. Doublement certain : personne ne s'en plaint. Je viens de téléphoner dans une pharmacie pour parler à la gérante. Cinq minutes pour ce qui se faisait en cinq secondes jadis : "Si vous désirez parler au département des produits nettoyants, faites le 1. Si vous désirez parler à un tube de pâte dentifrice, faites le 2", etc. Eh bien, non, je n'ai pas réussi à parler à cette personne, bien qu'une femme m'ait répondu pour me dire "Un instant (c'est à dire quatre minutes), je vais vérifier." Dans certains lieux, l'opération est interminable et très complexe.

 


 
 
posté le 25-09-2015 à 18:56:08

Lecture : Pierre-Esprit Radisson

Je poursuis la lecture de volumes que je possède chez moi, avec cet ouvrage acheté au salon du livre de Montréal, le 20 novembre 1999. Je me souviens que le stand de la maison Nota Bene était face à celui de mon éditeur. J'avais lu dès mon retour et c'est avec joie que j'y suis retourné. Le titre est juste : Les aventures (ça oui!) extraordinaires (tout à fait) d'un coureur des bois. Pour les aimables européens de passage se demandant ce que signifie cette expression : Coureur des bois désignait des hommes libres de l'époque de la Nouvelle-France qui vivaient parmi les peuples amérindiens, étaient engagés pour la traite des fourrures, pour assister des explorateurs ou des religieux, pour servir de guides, etc. Ils étaient considérés comme des rebelles, mais aussi des gens utiles à cause de leurs connaissances de la forêt, des cours d'eau, des Indiens. Pierre-Esprit Radisson, du 17e siècle, fut le plus célèbre coureur des bois de tous les temps. Je souligne que lorsque l'homme n'était pas en mission, il habitait chez moi, à Trois-Rivières. (Un pont porte aujourd'hui son nom.)

Ces souvenirs ont été écrits par Radisson à cette époque, en anglais, mais les documents sont demeurés lettre morte pendant deux siècles, parce qu'il était difficile de comprendre la prose de l'homme, qui écrivait au son. Deux anglophones ont sorti ces archives de l'oubli. Voici une version française.

 


 
 
posté le 21-09-2015 à 23:40:03

Voici Trash

Je vous présente Trash. C'est une poubelle de cuisine, sauf qu'elle avait des yeux, portait la cravate (Parfois le noeud papillon). De plus, elle parlait.

 


 
 
posté le 19-09-2015 à 18:26:38

Samedi le 19 septembre 2015 au parc

Samedi le 19 septembre 2015, vers midi trente, je marche pour me rendre au parc pour écrire un bout de roman, comme je le fais chaque jour que la température le permet. Je dois avouer que de ce point de vue, nous sommes choyés. En entrant par la partie sud du parc, je vois une surprise, un élément inédit et charmant. Une petite fille, autour de 10 ans, vêtue d'une belle robe rouge, portant des talons hauts qui faisaient tac-tac-tac sur le pavé, et avec des castagnettes dans les mains. Sous la direction de sa mère (je présume) ce mirage apprenait une danse folklorique espagnole, ou gitane, je ne sais trop. Tout le monde s'est rassemblé pour regarder. Voilà qui comble une journée !

 


 
 
posté le 18-09-2015 à 01:04:35

Étonnants titres de chansons

Le vent soufflait mes pellicules (Daniel Boucher) : Ah, la poésie !

 


 
 
posté le 17-09-2015 à 00:34:26

Bizarre, bizarre...

Voici des groupes de musique pop-rock avec des noms inhabituels. Il s'agit de formations ayant un jour enregistré des disques.

Asleep At The Wheel : Endormi au volant. Dangereux pour les accidents...

 


 
 
posté le 14-09-2015 à 17:50:06

Et un autre roman !

Lundi le 14 septembre 2015, je reçois, par courriel, le contrat de publication pour mon roman Le pain deGuillaume, créé voici une quinzaine d'années. C'est la première fois depuis 2003 que j'aurai un second roman publié par un même éditeur. La confiance de Marcel Broquet me flatte beaucoup, me rend optimiste. Tout ceci sans avoir lu l'évaluation du roman !

 


 
 
posté le 14-09-2015 à 01:03:51

Québécisme : Baboune

Vous avez vu la baboune de cet enfant ? Oui ? Vous aurez compris que le québécisme baboune est le synonyme de bouder. L'expression faciale d'une personne qui boude est le nom. Il y a aussi le verbe : babouner. Exemple : "Cesse de babouner et viens t'amuser." On peut aussi dire : "Ne fais pas la baboune." Baboune désigne aussi des grosses lèvres. "Les Noirs ont des babounes plus imposantes que les Blancs."

 


 
 
posté le 12-09-2015 à 12:28:32

Rock & Folk

Le rock & roll et la musique pop-rock, je ne l'ai pas qu'écoutée : je l'ai beaucoup lue. Question de se ternir informé, de découvrir. Au cours des années 1970, les revues américaines axaient beaucoup leur contenu sur les vedettes, tandis que les rares papiers québécois avaient les deux pieds dans le rock progressif et le folklore. Je devais avoir d'autres alternatives et j'en ai trouvé une sous la forme d'un mensuel français du nom de Rock & Folk.

 


 
 
posté le 11-09-2015 à 00:59:36

Les Franco-Américains

Si vous visitez les États de Nouvelle-Angleterre (New Hampshire, Connecticutt, Massachusetts, Maine, Vermont), vous serez étonné de croiser des noms de rues en français, des raisons sociales de commerces, de serrer la pince à un homme du nom de Dupont, mais qui sera incapable de vous saluer en français. Un descendant du demi-million de Québécois qui ont fui leur pays au profit des villes américaines, du milieu du 19e siècle jusqu'en 1930.

 


 
 
posté le 10-09-2015 à 00:38:10

Boulevard des Forges

Un coin de ma ville que je connais bien, puisque j'ai souvent emprunté le boulevard des Forges pour me rendre au stade de baseball de Trois-Rivières. Il suffisait de passer la Porte Duplessis (Le truc blanc, au fond) et de tourner à droite et c'était tout près.

 


 
 
posté le 09-09-2015 à 01:30:27

Harold et moi

J'ai connu Harold Lloyd en 1986, lors de l'achat de mon premier magnétoscope. Mon but était d'enregistrer des vieux films. À ce moment-là, la télé d'État passait un ou deux films de Lloyd chaque vendredi. Coup se foudre immédiat. Comme je les ai regardées, ces cassettes... Le temps du DVD venu, je me suis procuré la collection Harold. Grande surprise : la télé coupait des scènes entières. De plus, la restauration DVD était incomparable, la musique ajoutée de meilleure qualité et je pouvais aussi avoir droit à des courts métrages de 1920 et 21.

 


 
 
posté le 07-09-2015 à 00:55:42

Le Gros marteau

Le nom de ce lieu était la Fonderie Bellefeuille, ouverte au milieu du 19e siècle à Trois-Rivières. Cependant, à cause de l'ornement de ce marteau géant sur la devanture, l'endroit est devenu, dans l'imagination populaire, le Gros Marteau. Au cours des années 1920, la municipalité a adopté un règlement interdisant les enseignes faisant de l'ombrage dans les rues. Le marteau a donc été retiré, mais les gens ont protesté, si bien que le conseil municipal a décidé de faire exception. La fonderie a fermé ses portes au début de la décennie 1960 et la vieille manufacture fut démolie. Cependant, le gros marteau a été conservé dans le musée du séminaire Saint-Joseph.

La fonderie du Gros Marteau est présente dans mes romans, particulièrement dans Ce sera formidable et dans mon tout premier, Tremblay et fils. Dans cette fiction, la petite Jeanne a une peur épouvantable à l'idée de passer sous le marteau, craignant qu'il ne tombe sur sa tête. Son frère Roméo tente de lui montrer qu'un tel danger n'existe pas. C'est ce que l'on voit sur la page couverture.

 


 
 
posté le 06-09-2015 à 01:01:55

Zoothérapie

À la résidence de ma mère, une femme se présente quelques fois par mois avec ses animaux pour les montrer aux pensionnaires. Je suis souvent de la partie, car j'aime les animaux (sauf les politiciens) et que je me plais à regarder la réaction des personnes âgées. Le nom du métier de cette femme : zoothérapeute. Les bêtes font du bien à des gens qui, en principe, sont malades, en difficultés, avec des pertes d'autonomie. Cette Hélène n'a pas que des vieux comme clientèle, mais aussi des enfants, des adolescents. On peut aussi prendre rendez-vous chez elle pour une séance plus intime.

 


 
 
posté le 04-09-2015 à 01:07:51

Une rencontre émouvante et inoubliable

C'était entre Noël et le Premier de l'An 1982 ou 1983. Je me rendais alors à Montréal une fois par mois pour dévaliser les disquaires. À cause du congé de Noël, l'autobus était débordant de passagers et une femme s'est invitée à prendre place à mes côtés, ce que je n'aime pas particulièrement, car ces personnes se croient alors obligées de me parler.

C'était le cas : elle m'a parlé. J'ai oublié mon aversion, car cette Danielle, au début de la trentaine, a rapidement éveillé ma curiosité. Elle s'exprimait clairement, mais avait l'étrange habitude de cesser abruptement de parler et d'être incapable de continuer. J'ai alors compris qu'elle souffrait d'une maladie et me suis montré poli. Elle abordait tous les sujets, mais toujours ces arrêts, comme si le néant l'empêchait de poursuivre. À une occasion, elle a baissé la tête, émue, comme si elle se rendait compte de la situation. Je la trouvais touchante. Danielle venait de passer Noël chez une amie et retournait chez elle, à Valleyfield.

 


 
 
posté le 01-09-2015 à 00:56:12

Lecture : Arlette Farge

J'ai acheté ce livre en 1996 et j'ai dû le lire cinq ou six fois. C'est un des meilleurs livres d'Histoire que je connaisse. Il faut avouer que les ouvrages de France ont une grande qualité, qu'on retrouve peu chez les livres québécois : c'est bien écrit. Pour Arlette Farge, l'Histoire est aussi de la littérature, alors que les historiens du Québec écrivent comme des fonctionnaires.