La soirée du dimanche a été paisible. Je me suis baladé dans la ville, vu un peu de baseball. Le départ du lundi matin était prévu à 8.30. Je suis parti de l'hôtel à 8 heures et en arrivant au terminus, j'ai eu une surprise : il était 8.20 ! Ma montre avait du retard ! Être sorti de l'hôtel dix minutes plus tard, j'aurais raté l'autocar ! La photo : le terminus de Val d'Or. Notez que le ciel était couvert, mais la température était encore chaude.
Louis Roy était un chanteur, pianiste, comédien au théâtre, au cinéma et à la télé, animateur à la radio puis au petit écran, romancier. Tout, quoi ! Parmi les clichés : ne pas s'entendre avec un des parents, maîtresses, alcoolisme, triomphes lors de toutes les premières, etc. Louis n'est cependant pas un idiot. Comme tous les "artistes" écrivant leur vie, l'intention est, au départ, honnête.
Ce mur était constitué de caisses de peinture. Le local de cettê fête était l'entrepôt du commerce de mon père. Je me souviens de cette fois où le paternel avait commandé plus que d'habitude et le lieu était rempli de caisses, ce qui avait découragé le groupe de jeunes, où il y avait mon frère Daniel, de deux années l'aîné de Lise. Les garçons avaient prêté main forte à mon père pour placer cette peinture sur le plancher du magasin, désireux de retrouver leur local de danse.
D'abord, une mise en contexte, pour les aimables visiteurs européens. Schefferville est une ville minière (de fer) qui a pris naissance officiellement en 1955. De la fin des années 1940 jusqu'à cette date, la compagnie Iron Ore avait installé son équipement, transporté par un pont aérien incessant, alors que parallèlement, un chemin de fer, partant de Sept-îles, était construit dans la forêt, à près de 600 kilomètres vers le Grand Nord. La ville a été conçue par l'Iron Ore, sur l'emplacement des baraquements des ouvriers. Rapidement, des travailleurs bravaient le froid pour s'associer à ce Klondike du fer.
CARTE ROUTIÈRE ? Il n'y a pas de routes, sur ces territoires, sauf dans le cas de celle reliant le nord de l'Abitibi jusqu'aux installations des barrages hydroélectriques de la Baie James. Le chef lieu porte le nom tout à fait francophone de Radisson. Cette route bifurque vers les barrages et des hameaux abritant sans doute les travailleurs affectés à ces installations. Par contre, vers la gauche, la route nous mène vers un village amérindien du nom de Chisasibi.
Ce mot prend ce sens quand il est employé comme adjectif. Il peut servir d'insistance à un autre adjectif. Par exemple, à propos de la photo ci-haut : "Cette fille est belle en écoeurant !" Cela signifie qu'elle est profondément jolie.
J'attire votre attention vers le petit bureau qu'on voit à peine, avec ses tiroirs jaunes et son dessus noir. Je possède toujours ce meuble, chez moi. Au cours de ma vie, il m'a servi à une chose : vivre des romans. La machine à écrire n'est plus là, mais mon premier ordinateur, en 1993, y était installé. Ce n'est plus le cas de nos jours, mais, au cours de l'hiver ou par température pluvieuse, je m'y installe pour créer.
Quand j'étais petit, je n'avais pas de grand-père ni de grand-maman. J'avais un pepère et une memère. Surveillez l'absence d'accent : ce n'est pas pépère, mais pepère. Surtout pas de mamie ni de papie.
Trente arpents a été écrit par Ringuet, pseudonyme de Philippe Panneton, médecin et pharmacien de ma ville. Le roman a été publié une première fois en 1938... en France. Des romans paysans, les rares éditeurs québécois de l'époque les bénissaient, mais pas une fiction aussi noire et tragique que Trente Arpents, où le fier cultivateur, un temps puissant, termine ses jours comme veilleur de nuit dans une usine d'une ville de Nouvelle-Angleterre.
Je n'ai pas d'appareil photo. Si un besoin (rare) se fait sentir pour que je photographie quoi que ce soit, je me procure un jetable. C'était le cas, en février dernier. Je me devais de croquer le nouveau chat, pendant qu'il était encore petit. Le hic est que j'ai acheté mon appareil rapidement et qu'une fois tout le bazar déballé, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de flash et que, bref, c'était un machin pour l'extérieur. J'ai tout de même tenté d'éterniser Monsieur Salomé quand il était près d'une source lumineuse. Raté, la plupart du temps. Sauf que j'aime cette photo de sa silhouette sur fond de neige, alors que la pièce intérieure est noire.
Ce texte est déjà apparu sur deux blogues de deux autres plateformes. Je crois qu’il est intéressant de le répéter ici, même si c'est un peu long. Il s’agit de l’histoire de la publication d’un manuscrit. Je l’ai écrit à mesure que les événements se déroulaient. Il s’agit donc d’un carnet de bord de ces étapes, d’un journal intime. Il présente les secrets que la majorité des lecteurs ignorent. Je crois que c'est un document unique !
Je vous ai déjà parlé du comptoir de madame Fiset, comme je pourrais vous le faire avec le Mille-Feuilles ou vous parler de mon étonnement de rencontrer, en 1998 à La Sarre, un survivant de ces lieux populaires, du nom chic de Chez Lucie. Je m'en voudrais cependant de ne pas vous parler du lieu le plus particulier de cet univers de ces "restaurants" dignes d'une autre époque : Chez Marcel.
D’abord, le premier problème qui allait engendrer les autres : insomnie profonde, en totalité due à : 1)- Je ne suis pas capable de dormir quand je dois me lever tôt le matin 2)- Canicule épouvantable, accentuée dans la fournaise de mon logement. Me voilà donc en route vers Chicoutimi via Québec en autobus sans avoir dormi. Roupiller dans le véhicule? J’en suis incapable. Un second autobus part pour Chicoutimi vers dix heures trente. Un vieux teuf-teuf sans air climatisé, débordant de gens parlant sans cesse et très fort. C’était mon premier contact avec les Saguenéens… Le voyage dure près de trois heures, dans un parc faunique montagneux plein de côtes qui me font bourdonner les oreilles. Quand j’arrive à Chicoutimi, j’ai l’air d’un zombi et il fait encore plus chaud.