Mario Bergeron multicolore

Quotidien, souvenirs, coups de coeur, etc.

posté le 30-04-2016 à 23:56:53

Val d'Or 2010 : No 12, Le retour

Le dimanche, le salon du livre ferme ses portes à 17 heures. Il faut vraiment être casse-cou pour tout emballer et repartir immédiatement. La plupart des auteurs et représentants commerciaux demeurent dans la ville hôtesse jusqu'au lundi matin. Dans mon cas, il y avait un autobus de nuit, mais je sais que j'aurais été incapable de dormir dans le véhicule.

La soirée du dimanche a été paisible. Je me suis baladé dans la ville, vu un peu de baseball. Le départ du lundi matin était prévu à 8.30. Je suis parti de l'hôtel à 8 heures et en arrivant au terminus, j'ai eu une surprise : il était 8.20 ! Ma montre avait du retard ! Être sorti de l'hôtel dix minutes plus tard, j'aurais raté l'autocar ! La photo : le terminus de Val d'Or. Notez que le ciel était couvert, mais la température était encore chaude.

 


 
 
posté le 28-04-2016 à 18:03:06

L'autobiographie de Louis Roy

Connaissez-vous Louis Roy ? Non ? Moi non plus, mais je vais le connaître. Que faire, après avoir terminé un roman ? En commencer un autre, pardi! Si le roman du garçon qui aimait l'Expo 67 a pris sa source sur ce blogue, avec une série d'articles sur cet événement, l'autobiographie de mon inconnu provient d'un autre article, dans lequel je faisais part de deux lectures, l'une biographique et l'autre autobiographique, pour dire jusqu'à quel point ce type de livre est un ramassis de clichés et de vantardises. Depuis, j'ai lu un autre bouquin de ce créneau et : idem. Alors, pourquoi ne pas écrire une parodie des livres autobiographiques sur un personnage inventé de toutes pièces?

Louis Roy était un chanteur, pianiste, comédien au théâtre, au cinéma et à la télé, animateur à la radio puis au petit écran, romancier. Tout, quoi ! Parmi les clichés : ne pas s'entendre avec un des parents, maîtresses, alcoolisme, triomphes lors de toutes les premières, etc. Louis n'est cependant pas un idiot. Comme tous les "artistes" écrivant leur vie, l'intention est, au départ, honnête.

 


 
 
posté le 27-04-2016 à 14:15:22

Mario, le petit DJ

J'ai trouvé cette photographie moche et je l'associe à une certaine période de ma vie. Fête adolescente ! L'on danse et chacun boit du Cola. Au premier plan : ma soeur Lise. Son cavalier était Bob McCormack. Derrière : Lise Maillette. Je ne me souviens plus des noms des autres. La photo date sans doute de décembre 1965, à cause des décorations de Noêl sur le mur.

Ce mur était constitué de caisses de peinture. Le local de cettê fête était l'entrepôt du commerce de mon père. Je me souviens de cette fois où le paternel avait commandé plus que d'habitude et le lieu était rempli de caisses, ce qui avait découragé le groupe de jeunes, où il y avait mon frère Daniel, de deux années l'aîné de Lise. Les garçons avaient prêté main forte à mon père pour placer cette peinture sur le plancher du magasin, désireux de retrouver leur local de danse.

 


 
 
posté le 21-04-2016 à 16:14:35

Terre rouge, Schefferville, par Jocelyne Lemay

Un ouvrage acheté lors de ma récente participation au Salon du livre de Trois-Rivières. Ayant repéré le titre dans le guide, j'avais décidé de m'en porter acquéreur sans l'avoir regardé, tant le sujet m'intéressait. L'auteure, Jocelyne Lemay, était présente, dans un coin pas tellement idéal pour parler aux visiteurs. J'ai lu cet ouvrage grand format de près de 300 pages en deux semaines.

D'abord, une mise en contexte, pour les aimables visiteurs européens. Schefferville est une ville minière (de fer) qui a pris naissance officiellement en 1955. De la fin des années 1940 jusqu'à cette date, la compagnie Iron Ore avait installé son équipement, transporté par un pont aérien incessant, alors que parallèlement, un chemin de fer, partant de Sept-îles, était construit dans la forêt, à près de 600 kilomètres vers le Grand Nord. La ville a été conçue par l'Iron Ore, sur l'emplacement des baraquements des ouvriers. Rapidement, des travailleurs bravaient le froid pour s'associer à ce Klondike du fer.

 


 
 
posté le 19-04-2016 à 17:51:50

Parlons Inuit

Je vous ai déjà parlé d'un objet étrange, à ma portée quand je me mets au lit : un petit livre des cartes routières du Québec. Étrange parce que je n'en ai pas besoin, car je ne sais pas conduire. Cependant, j'aime regarder les noms des villages, villes, lacs, cours d'eau. Il y en a des bizarres. Les plus étranges sont ceux du Grand Nord, appelé Nouveau-Québec et Nunavik pour l'ensemble du Canada. Ces noms sont en langue des Inuit. Ce sont des mots chantants et certains sont difficiles à prononcer. Le tour du force réussi, c'est souvent rigolo.

CARTE ROUTIÈRE ? Il n'y a pas de routes, sur ces territoires, sauf dans le cas de celle reliant le nord de l'Abitibi jusqu'aux installations des barrages hydroélectriques de la Baie James. Le chef lieu porte le nom tout à fait francophone de Radisson.  Cette route bifurque vers les barrages et des hameaux abritant sans doute les travailleurs affectés à ces installations. Par contre, vers la gauche, la route nous mène vers un village amérindien du nom de Chisasibi.

 


 
 
posté le 18-04-2016 à 16:30:13

Québécisme : Écoeurant

"J'ai vu un film écoeurant !" Non, la personne n'a pas regardé le plus récent film américain. Au Québec, à l'oral, Écoeurant a le sens contraire de sa signification première. Le film est donc excellent, fantastique. "Le comédien vedette était écoeurant !" Très bon acteur, donc !

Ce mot prend ce sens quand il est employé comme adjectif. Il peut servir d'insistance à un autre adjectif. Par exemple, à propos de la photo ci-haut : "Cette fille est belle en écoeurant !" Cela signifie qu'elle est profondément jolie.

 


 
 
posté le 17-04-2016 à 23:44:22

Le petit bureau

J'aime beaucoup cette photo.  Je devais avoir 16 ou 17 ans et j'écrivais un roman (Et je sais lequel). La présence du casque d'écoute servait à ne pas entendre le gnagnagna incessant de la télé de mes parents, dans la pièce voisine. J'adore cette photo car elle est comme le résumé de ma vie.

J'attire votre attention vers le petit bureau qu'on voit à peine, avec ses tiroirs jaunes et son dessus noir. Je possède toujours ce meuble, chez moi. Au cours de ma vie, il m'a servi à une chose : vivre des romans. La machine à écrire n'est plus là, mais mon premier ordinateur, en 1993, y était installé. Ce n'est plus le cas de nos jours, mais, au cours de l'hiver ou par température pluvieuse, je m'y installe pour créer.

 


 
 
posté le 15-04-2016 à 13:01:21

Grands-parents

Quand j'étais petit, je n'avais pas de grand-père ni de grand-maman. J'avais un pepère et une memère. Surveillez l'absence d'accent : ce n'est pas pépère, mais pepère. Surtout pas de mamie ni de papie.

 


 
 
posté le 13-04-2016 à 17:57:13

Trente arpents

Type de roman imposé dans les cours de littérature lors de mon adolescence. S'il a emmerdé des camarades de classe, j'ai eu un coup de foudre qui ne s'est pas éteint. J'ai dû lire Trente arpents près d'une dizaine de fois, même si je n'ai acheté une copie qu'en 1996.

Trente arpents a été écrit par Ringuet, pseudonyme de Philippe Panneton, médecin et pharmacien de ma ville. Le roman a été publié une première fois en 1938... en France. Des romans paysans, les rares éditeurs québécois de l'époque les bénissaient, mais pas une fiction aussi noire et tragique que Trente Arpents, où le fier cultivateur, un temps puissant, termine ses jours comme veilleur de nuit dans une usine d'une ville de Nouvelle-Angleterre.

 


 
 
posté le 11-04-2016 à 23:46:29

Une belle photo ratée

Je n'ai pas d'appareil photo. Si un besoin (rare) se fait sentir pour que je photographie quoi que ce soit, je me procure un jetable. C'était le cas, en février dernier. Je me devais de croquer le nouveau chat, pendant qu'il était encore petit. Le hic est que j'ai acheté mon appareil rapidement et qu'une fois tout le bazar déballé, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de flash et que, bref, c'était un machin pour l'extérieur. J'ai tout de même tenté d'éterniser Monsieur Salomé quand il était près d'une source lumineuse. Raté, la plupart du temps. Sauf que j'aime cette photo de sa silhouette sur fond de neige, alors que la pièce intérieure est noire.

 


 
 
posté le 08-04-2016 à 18:25:33

Histoire d'une publication

Ce texte est déjà apparu sur deux blogues de deux autres plateformes. Je crois qu’il est intéressant de le répéter ici, même si c'est un peu long. Il s’agit de l’histoire de la publication d’un manuscrit. Je l’ai écrit à mesure que les événements se déroulaient. Il s’agit donc d’un carnet de bord de ces étapes, d’un journal intime. Il présente les secrets que la majorité des lecteurs ignorent. Je crois que c'est un document unique ! 

 


 
 
posté le 07-04-2016 à 16:30:41

Chez Marcel

Je vous ai déjà parlé du comptoir de madame Fiset, comme je pourrais vous le faire avec le Mille-Feuilles ou vous parler de  mon étonnement de rencontrer, en 1998 à La Sarre, un survivant de ces lieux populaires, du nom chic de Chez Lucie. Je m'en voudrais cependant de ne pas vous parler du lieu le plus particulier de cet univers de ces "restaurants" dignes d'une autre époque : Chez Marcel.

 


 
 
posté le 05-04-2016 à 18:36:20

Bijou cinématographique

Je viens de regarder le film documentaire Percé On The Rocks, réalisé par Gilles Carle en 1964. Moins de dix minutes et pourtant, plein d'imagination, de créativité, de drôlerie avec un montage inventif, tant pour les images que pour le son. Ce film vieux de plus de cinquante années m'est toujours apparu, en tout temps, très moderne et original. Je vous invite à le regarder en suivant ce lien. C'est gratuit et sans danger.

http://www.onf.ca/film/perce_on_the_rocks

 


 
 
posté le 02-04-2016 à 16:02:56

Un voyage abracadabrant

D’abord, le premier problème qui allait engendrer les autres : insomnie profonde, en totalité due à : 1)- Je ne suis pas capable de dormir quand je dois me lever tôt le matin 2)- Canicule épouvantable, accentuée dans la fournaise de mon logement. Me voilà donc en route vers Chicoutimi via Québec en autobus sans avoir dormi. Roupiller dans le véhicule? J’en suis incapable. Un second autobus part pour Chicoutimi vers dix heures trente. Un vieux teuf-teuf sans air climatisé, débordant de gens parlant sans cesse et très fort. C’était mon premier contact avec les Saguenéens… Le voyage dure près de trois heures, dans un parc faunique montagneux plein de côtes qui me font bourdonner les oreilles. Quand j’arrive à Chicoutimi, j’ai l’air d’un zombi et il fait encore plus chaud.